Pays industrialisés
A Berlin (Allemagne) en 1989, une enquête auprès
des femmes enceintes qui se présentaient à des examens
prénatals en Allemagne Fédérale avait montré
que : 80% des femmes se rendant aux examens prénatals dans une
maternité ont accepté l'offre d'un sérodiagnostic des
anticorps anti-VIH, mais lorsque le dépistage volontaire a
été étendu à d'autres consultations
prénatales, peu de femmes se sont présentées. Dans un
quartier londonien présentant une forte proportion de groupes ethniques
défavorisés, on a demandé à 1500 femmes si elles
voulaient passer un test confidentiel de détection des anticorps
anti-VIH : 1491 d'entre elles ont refusé. Ainsi, la façon
dont on propose et conseille le test aux femmes peut influencer fortement le
taux d'acceptation, alors que des demandes de sérodiagnostic
obligatoires ou de déclaration des séropositifs et mêmes
les appels au test volontaire largement diffusés peuvent inciter des
femmes à fuir des soins médicaux, en particulier celles qui
craignent d'être exposées au VIH/SIDA.(2)
Ray et coll.(1992) ont conduit une enquête sur le
dépistage, les connaissances et comportements face au VIH/Sida chez les
femmes enceintes en France et ils ont donné comme résultats que
75,5% des femmes estimaient avoir un risque personnel de contamination, 97%
citaient très bien des modes de transmission de la maladie y compris la
transmission mère-enfant, 61,7% se faisaient dépister le VIH et
38,2% d'entre elles, présentaient un comportement à
risque.(32)
En France (Province-alpes-Côte-Azur), C.Pradier et
Coll.ont fait une étude sur « l'évolution entre 1992 et
1994 du dépistage prénatale du virus de l'immunodéficience
humaine (VIH) en Province alpes-Côte d'Azur » et ont
montré que la proportion des femmes qui déclaraient avoir eu un
test de dépistage pendant la grossesse avait augmenté de 63% en
1992 à 73% en 1994 (P<0.001), tandis que la proportion de celles qui
pensaient qu'un test de dépistage a pu être pratiqué
à leur insu avait diminué de 14% à 6% (P<0.001).
En 1994, 86% déclaraient n'avoir aucune information sur
le Sida et sa prévention au cours de suivi de la grossesse. Les femme de
moins de 25ans et les femmes mariées déclaraient souvent avoir eu
un test en 1994 comme en 1992. La présente enquête a montré
la nécessité d'une meilleure communication entre les
professionnels de santé publique et les médecins prescripteurs et
a plaidé pour la mise en place d'une véritable formation au
conseil préventif des professionnels de santé ayant en charge le
suivi médical de la grossesse.(31)
Berlioz-Erthaud et F. Baumann, présentent dans leur
étude sur la séroprévalence du VIH chez les femmes
enceintes de Nouvelle Calédonie en 2002 les résultats des
certaines études disponibles sur le taux de consentement au
dépistage VIH chez les femmes enceintes dans certains pays
industrialisés : (3)
Année
|
Pays
|
% consentement test VIH
|
1988-1991
|
Suède
|
96,8
|
1988-1994
|
Pays-Bas
|
91,4
|
1989-1994
|
Italie
|
97,1
|
1992
|
France
|
63
|
1994
|
France
|
73
|
Pays en
voie de développement
Böttiger B. et Coll.ont fait une étude sur la
prévention des infections par le VIH1 et VIH2
à Luanda et à Cabinda (Angola). Ils ont trouvé que les
tests de recherche des anticorps contre le VIH1 et VIH2
ont été confirmés comme étant positifs chez
les sujets en tout, avec des taux allant de zéro chez 91 adultes sains
de Cabinda à 0,3 à 0,4 % chez les femmes enceintes saines et chez
les donneurs de sang-hommes et 4(4%) chez les femmes d'une maternité de
Cabinda. Ils ont conclu qu'aucun anticorps contre le VIH2 n'a été
confirmé bien que 16 des 17 serums VIH1 séropositifs aient eu une
réaction croisée avec des protéines du noyau de VIH2 par
immuno-transfert Western. (6)
Des récentes enquêtes effectuées en 1988
en Zambie, ont révélé des taux de
séropositivité d'environ 10 % chez les femmes enceintes, de 10
à 15 % chez les donneurs de sang en bonne santé et de 23 %
à 30 % chez les personnes souffrant des maladies sexuellement
transmissibles. Le taux de séropositivité en milieu rural
étant sans doute plus faible que dans les villes.
L'hôpital de Chikankara (Zambie) soumet également
un dépistage à tous les patients tuberculeux, les femmes
enceintes et les personnes atteintes des MST. Les résultats des test
effectués sur une période de deux ans (1987-1988) illustrent
l'étendue de l'épidemie du SIDA dans la région de
Chikankara ainsi que probablement dans d'autres régions rurales de
Zambie :
§ 97% des patients atteints de maladies sexuellement
transmissible étaient séropositifs
§ 12% des femmes enceintes venues à
l'hôpital pour des visites prénatales étaient
séropositives
§ 4% des tuberculeux étaient
séropositifs
§ 8% des donneurs de sang en bonne santé
étaient séropositifs. (21)
Le département de Microbiologie Universitaire de
Nairobi (1989) a effectué un test de dépistage du VIH sur 4883
femmes enceintes pour détecter la présence des anticoprs ant-VIH1
et la séroréactivité à la syphilis dans le cadre
d'une enquête prospective concernant l'effet de l'infection à VIH
sur les maladies sexuellement transmissible (MST) dans un centre de saoins
à Nairobi. La séroprévalence du VIH est passée de
6.5 à 13% (P>0.001) et la séroréactivité
à la syphilis a augmenté de 2.9 à 5.3% (P=0.002).
Cependant on observait aucun changement dans les taux d'infection pour les
gonocoques. L'augmentation la plus rapide de l'infection à VIH1 a
été observée dans les tranches d'âge les plus
jeunes. Ainsi, la séroprévalence du VIH1 parmi les femmes de
moins de 25ans est passée de 5.6% en 1989 à 13.2% en 1991, contre
une augmentation de 6.8% en 1989 à 12.7% pour les femmes de plus de
25ans. Le taux d'incidence annuel aurait été donc de 3-4 parmi
les femmes enceintes de moins de 25ans.
Il n'y a aucune preuve de fluctuations démographiques
dans la population durant cette période ou de changement dans les
comportements sexuels, excepté les femmes enceintes sondées en
1989 (39.1% contre 20.0%, P=0.0001). Il étaie plus fréquent chez
les femmes VIH+ d'être séroréactives à la syphilis
que les mères VIH- (7.7 contre 3.2% avec P<2.5), mais il n'y avait
aucune différence entre les deux groupes en terme de prévalence
de la gonorrhée. (45)
Une étude qui a eu lieu à Brazzaville en 1991
sur le VIH/Sida a montré que le taux de transmission du VIH de la
mère au nourrisson était de 43% et paraissait être plus
élevé chez les femmes présentant des signes et
symptômes avancés de l'infection et que le taux de
mortalité chez ces enfants nés des mères
séropositives était de 13%à
En 1991, le suivi d'une cohorte de 4 100 femmes enceintes au
Kenya pendant 30 mois montrait que la séroprévalence est
passée de 6 à 10% au Kenya et la
séroréactivité pour le syphilis est passée de 3%
à 6%. Et sur 230 femmes de cohorte qui étaient
séronégatives, 41% sont devenues séropositives 6 semaines
après l'accouchement. (22)
J.M Gracia -Calleja et Coll. (1992) ont fait une étude
sur l'infection du VIH au Caméroun. Un total de 2445 prises de sang de
femmes enceintes ont été testées pour la présence
du VIH1 et VIH2 entre février et juin 1991. La
séroprévalence a été de 0.9 % (#177;0.5) en 1989,
1.3% (0.8 ) en 1990 et 2.2 % (#177;1.2 % ) en 1991 (CI 95% ).
Il n'y avait pas de différences significatives d'une
année à l'autre en terme d'âge ou de
caractéristiques socio-démographiques. La moyenne d'âge des
femmes enceintes infecté étaient de 24 ans. Un tiers des femmes
séropositives étaient célibataires (35%), 12.9 % avait une
sérologie positive pour la syphilis dans le même groupe.(28)
Une étude menée en 1992 par Semba et Coll. au
Congo Brazzaville, chez les femmes enceintes dans le but d'informer et de
conseiller systématiquement sur le Sida au cours de la consultation
prénatale, a montré que 96.2% des femmes enceintes avaient
accepté, au terme des conseils pré - test, de se soumettre (les
deux causes principales de refus chez 3.8% des femmes, étaient l'absence
du recours thérapeutique et la peur de recevoir un résultat
positif), 66% des femmes séropositives avaient été
informées sur leurs résultats du test et présentaient une
acceptation positive de la séropositivité.
Les auteurs ont conclu que le dépistage
systématiquement proposé au cours de la consultation
prénatale était une action essentielle dans la prévention
du VIH/SIDA et il est bien accepté d'impliquer encore les femmes dans la
lutte contre le SIDA.(28)
En 1992, à Soweto -en Afrique du Sud, dans une
maternité, le taux de contamination chez les femmes enceintes a atteint
4.5% fm 1992, doublant tous les 10/12mois. Cette étude a montré
clairement que l'infection à VIH chez les femmes ne résultait pas
de la multiplicité des rapports sexuels mais du comportement du
conjoint.(35)
Une étude dans laquelle on a comparé des femmes
enceintes VIH+ et VIH négatives à Kampala et Harare (1990-1994),
à partir du second trimestre de la grossesse et jusqu'à deux ans
après l'accouchement, a permis de constater que la mortalité et
la morbidité nécessitant une hospitalisation pendant la grossesse
ne montraient pas la différence significative. Cependant, les femmes
VIH-positives de Kampala présentaient un risque 31 fois plus
élevé de mourir à partir du 42è jour et
jusqu'à 2 ans après l'accouchement que les femmes VIH
négatives, tandis qu' à Harare le risque relatif était de
18 fois.(10)
3 mois, 39% à 12 mois versus 2% et 3% chez les
nourrissons nés des mères séronégatives. (22,54)
A Bobo - Dioulasso (Burkinafasso) (1994) , Michel Cartoux et
Coll., ont fait une étude sur le conseil lié au dépistage
de l'infection par le VIH et ils ont trouvé que 7/8 envisageaient le
dépistage pour assurer une prise en charge pour les patients
infectés par le VIH/SIDA et limiter la transmission; 135 femmes
enceintes venant de consultation au CS maternelle et infantile de Farakan
à Bobo-Dioulasso, ont été interrogées
individuellement et 96 % d'entre elles ont accepté le principe d'un
test de dépistage du VIH. Parmi ces femmes, 91 % souhaitaient
connaître le résultat du test, 46 % en présence d'une
personne de leur entourage qui étaient dans la majorité des cas
le partenaire ou le conjoint. Quatre informateurs proposaient que soit
associée une personne de l'entourage à l'annonce des
résultats pour améliorer la prise en charge des patients.
Plusieurs raisons limitant le test de dépistage ont été
évoquées : L'absence de prise en charge thérapeutique et
psychosociale, le coût du test, le manque de confidentialité,
conséquences psychosociales, la difficulté à communiquer
et à changer les comportements. (9,11,8)
Au Rwanda
A Kigali, une étude menée de 1992-1993 a
montré que le taux d'acceptation du dépistage du VIH chez les
femmes enceintes ayant reçu le conseil était de 92% dont 68,8%
ont accepté aussi de revenir chercher les résultats de leur
examen sérologique VIH. (32)
Une étude réalisée au C.H.K de juillet
1992 en avril 1993 a montré qu'il y a une demande importante des femmes
concernant leur statut sérologique. Cette même étude a
montré que seulement 47,4% des femmes VIH+ avaient une connaissance de
la possibilité pour elles de transmettre le virus à leur enfant
(19)
En République Démocratique du Congo
Gree, S.D.R. , W.A.M. cutting, J.L.K. Mokili, et all.ont
montré dans leur étude de 1988-1993 sur la séroprevalence
du VIH chez les femmes enceintes du milieu rural dans le bas-Zaïre
(bas-Congo) que la seroprevalence était située entre 2,5% et 4%
(23)
En 1989, l'étude de Kashala, O, L. Lomami, K. Ngalula,
et all.sur l'infection du VIH, HTLV et HIV chez les femmes enceintes dans le
milieu populaire urbain se situait entre 3% et 15,4% (26)
Mbowa, R.K., N.J. Ilunga, M.R. Nsiada, et all.ont mené
une étude en 1992 sur le VIH et les facteurs de risque chez les femmes
enceintes en consultation prénatale à la clinique universitaire
de Kinshasa qui montrait que la seroprevalence se situait entre 5% et 10,8%.
(333)
1.6.2. Période 1995-2003
Pays industrialisés
Une étude effectuée en France en 1997 par RAY D.
et Coll.sur les connaissances et comportement des femmes enceintes face
à l'infection par le virus du SIDA a montré que 91,6% des femmes
interrogées connaissent le risque de transmission materno-foetale du
virus mais que les circonstances de la contamination demeuraient
imprécises.(29)
En effet, seulement 34% des femmes connaissaient que cette
contamination peut se faire pendant l'accouchement et 37% l'attribuent à
l'allaitement au sein. 35% pensaient à tort que la transmission peut
survenir en s'occupant de l'enfant après la naissance. La même
étude a montré que 22,1 % des femmes enceintes interrogées
ont eu au moins un comportement à risque et le comportement le plus
souvent retrouvé multipartenariat.
Parmi les femmes ayant déclaré un
dépistage, 2,6% des accouchées et 19,6% de celles qui avaient
subi une IVG ne connaissaient pas le résultat de leur test. En outre, 2%
des accouchées et 1,5 des femmes ayant avorté déclaraient
ne pas avoir eu le dépistage parce qu'elles l'ont refusé,
malgré la proposition d'un médecin ou d'une équipe
médicale. Cependant, 69 % des accouchées et 79,8 % des femmes
ayant subi une IVG n'ont pas subi le test parce qu'il n'avait pas
été proposé. En fin, cette étude a montré
que 70,3% des femmes interrogées étaient favorables à un
dépistage du VIH chez les femmes enceintes.(15)
En France, 1998, FOURQUET et Coll. ont fait une étude
sur l'incidence des grossesses chez les femmes françaises
infectées par le VIH. Ils ont trouvé que l'incidence des
grossesses chez les femmes françaises diminuait significativement de
11,2/100 personnes années (p-a) avant la connaissance de
séropositivité VIH à 6,5/100 p-a après (p =
0,02)
En revanche, elle était stable chez les femmes
originaires d'Afrique noire (15,5/100 p-a versus 18,1/100 p-a). Après la
connaissance de la séropositivité, l'incidence de naissance comme
celle des avortements était 3 fois moins élevée chez les
femmes d'origine africaine que chez les autres femmes. Enfin, chez les femmes
VIH+ d'origine française, le taux d'accouchement dans la période
1994-1996 était significativement plus élevé
qu'auparavant, ce qui était probablement attribuable à l'impact
de progrès accomplis depuis 1994 dans la prévention de la
transmission materno -foetale. Ils ont conclu que cette description des
comportements de femmes VIH+ vis-à-vis de la grossesse aurait dû
permettre d'améliorer le "counselling" et la prise en charge des femmes
infectées par le VIH en France. (40)
Berlioz-Erthaud et F. Baumann, présentent dans leur
étude sur la séroprévalence du VIH chez les femmes
enceintes de Nouvelle Calédonie en 2002 les résultats des
certaines études disponibles sur le taux de consentement au
dépistage VIH chez les femmes enceintes dans certains pays
industrialisés :(3)
Année
|
Pays
|
% consentement test VIH
|
1995-1996
|
Londres
|
22,9
|
1996-1997
|
Ecosse
|
35
|
1997
|
Etats-Unis
|
69,6
|
1998-1999
|
Etats-Unis
|
86
|
Pays en voies de développement
Au Burkinafaso, MEDA et Coll.(1995), ont étudié
les connaissances, attitudes et pratiques en matière du VIH/SIDA chez
les 1294 femmes enceintes et 426 prostituées. Les résultats ont
montré que 62.4% des femmes enceintes et 41% des prostituées
connaissaient les modes de transmission du VIH/SIDA, l'utilisation du
préservatif était faible chez les femmes enceintes 0.1 % et 42%
chez les prostituées.
Les auteurs ont conclu que l'épidémie du SIDA
était importante au Bukinafaso et que les interventions à
développer pour lutter contre l'extension auraient dû inclure
l'intensité d'activités d'IEC en matière du VIH/SIDA en
vue de promouvoir l'utilisation du préservatif, améliorer sa
disponibilité et la prise en charge des MST.(54)
En 1995, Coulibaly D. a montré dans une étude
menée à Abidjan sur les attitudes et comportements des femmes
enceintes face au dépistage du VIH/Sida que
61% des femmes ont accepté de subir le test de
dépistage dans le service de CPN du centre hospitalo-universitaire et 77
% à la CPN de la formation sanitaire urbaine de Youpougon. Cependant,
cette même étude a montré que seule 73 % entre celles du
CHU et 48 % de celles de la FOSA urbaine étaient venues chercher le
résultat. En outre, cette étude a montré que les
principales raisons du refus du test et de l'indifférence aux
résultats semblaient essentiellement être la crainte de voir sa
mort s'accélérer, la peur du rejet par l'entourage en
général et de la séparation ou divorce par le mari en
particulier, rupture du secret médical et la révélation du
statut sérologique, enfin la dépendance financière ou
économique de la femme vis-à-vis du mari,-.du fait que la femme
doit demander l'avis du mari qui la prend en charge sur tous les plans.
L'auteur concluait que, pour rendre le test de dépistage une pratique
courante, des campagnes de sensibilisation semblaient indispensables.(15)
F. Rappelanoro Rabenja et Coll. (1995), ont fait une
étude sur un échantillon des femmes enceintes ou en âge de
procréer sur la prévalence de l'infection par mycoplasmes
urogénital à Bangui (République Centre Africaine).
lis ont trouvé que les 146 femmes VIH+ incluses dans
l'étude (58 femmes enceintes et 88 femmes en âge de
procréer) avaient respectivement un âge moyen de 22.7 ans
(extrême: 15 et 41 ans) et 25.8 ans (extrême: 17 et 40 ans).
Une étude de l'Unicef sur l'acceptabilité du
test VIH chez les femmes enceintes dans certains pays africains en 2002 a
donné les résultats suivants :(52 )
Pays
|
Taux d'acceptabilité test VIH
|
Botswana
|
53,1
|
Rwanda
|
82,0
|
Zimbabwe
|
75,0
|
Cote d'Ivoire
|
73,7
|
Burundi
|
66,2
|
Kenya
|
67,7
|
Tanzanie
|
84,9
|
Uganda
|
64,2
|
Zambie
|
65,2
|
Source: UNICEF PMTCT News Feb. 2002
Au Rwanda, en 1997, Niyibizi D. a fait une étude CAP en
matière de l'infection du VIH chez les femmes enceintes du milieu rural
de Gitarama. Il avait trouvé que plus de 95% de des femmes enceintes du
milieu rural de Gitarama savaient que le SIDA ne possède pas de
traitement ni de vaccin et 97% de ces femmes connaissaient la voie sexuelle
à 97% et la voie sanguine à 88 %.Source : Rapport du
district sanitaire de Gitwe 2000
Le PNLS a fait une étude en 1998-1999 sur la
surveillance de l'infection à VIH par postes sentinelles, chez les
femmes enceintes. Sur 4191 femmes enceintes vues en consultation
prénatale et 3909 échantillons testés, la
prévalence globale de l'infection à VIH était.de
9,4 % avec 1,5 % de résultats indéterminés (I.E qui
n'étaient pas révélés positifs ni négatifs
aux tests sérologiques).
L'âge variait entre 15 et 49 ans et l'âge moyen
était de 26 ans. Un peu plus de 10 % de la population
étudiée avait moins de 20 ans.(43)
En République Démocratique du Congo,
l'étude de Nzila, N., B. Malele, M. Kivuvu, et all. en 1995 sur la
stabilité de la prévalence du VIH chez les femmes
professionnelles du sexe à Kinshasa était de 30,3% (39).
Mulangakabeya, C., N. Nzilambi, B. Edidi, et all. dans leurs
études en 1998 sur la séroprévalence du VIH dans la
population exposée à plus grande risque dont les femmes a
montré que la prévalence chez les femmes enceintes était
de 2 à 5,3% dans les zones non urbaines du pays. (36)
En 1996, une étude de Heyward et Al. à
l'hôpital maman Yemo de Kinshasa au près de 431 femmes enceintes
en CPN a montré que 95,35% ont accepté le dépistage
volontaire du VIH pendant le grossesse.( 27)
Brièvement, nous pouvons dire que la
séroprévalence de l'infection à VIH chez les femmes
enceintes est relativement faible dans les pays industrialisés
contrairement aux pays en voie de développement où ce taux est
élevé.
Nous observons le même phénomène quant
à ce qui concerne le dépistage volontaire du VIH (taux de
dépistage plus élevé dans les pays industrialisés
que dans les pays en voie de développement en général, et
en République démocratique du Congo en particulier).
Cette situation se justifie par le fait que les pays
industrialisés disposent des ressources humaines et matérielles
pouvant permettre l'accès des femmes à toute information sur le
VIH/Sida, au dépistage volontaire et à la prévention.
cequi n'est pas le cas pour les pays en voie de développement où
ces ressources sont parfois absentes ou limitées.
De ce fait, les données et informations sur
l'accessibilité et l'acceptabilité du dépistage du VIH
chez les femmes enceintes s'avèrent indispensables afin de
définir et d'orienter les nouvelles stratégies de
prévention et de lutte contre ce fléau chez les femmes enceintes
et par conséquent chez les nouveau-nés.
Une étude effectuée en 1995-1996 à
Abidjan et à Bobo-Dioulasso a permis de constater que
l'acceptabilité générale du dépistage et du conseil
volontaire était relativement élevée. Sur plus de 5700
femmes enceintes à Abidjan et près de 4000 à
Bobo-Dioulasso, respectivement 78% et 92% avaient accepté un
dépistage du VIH et 58% et 82% étaient venues chercher les
résultats.(38)
1.7. Hypothèse et objectifs du
travail
1.7.1. Hypothèses du travail :
- Les femmes enceintes de la zone de santé de Bukavu et
de Katana ont un taux faible d'accessibilité et d'acceptabilité
au test de dépistage VIH.
Cela s'expliquerait par :
I. L'ignorance de ces femmes sur le SIDA.
2. La peur d'un éventuel résultat positif.
3. Obstacle culturel au dépistage volontaire du VIH
4.L'inexistence ou l'insuffisance de centres de
dépistage volontaire dans la zone de santé.
5.l'inaccessibilité financière au
dépistage volontaire du VIH/SIDA dans les zones de santé de
Bukavu et de Katana.
- L'accessibilité et l'acceptabilité du
dépistage volontaire chez les femmes enceintes sont plus faibles dans la
zone de santé rurale de Katana que dans la zone de santé urbaine
de Bukavu.
Cela est dû au fait que :
1. La population est plus ignorante vis-à-vis du
VIH/Sida
2. La population de la zone de santé de Katana est plus
pauvre que celle de Bukavu.
3.L'inaccessibilité géographique aux formation
sanitaires dans la zone de santé de Katana par rapport à la zone
de santé de Bukavu.
|