Résolution 55/22 de l'assemblée générale de l'ONU: contenu, mise en oeuvre et perspectives( Télécharger le fichier original )par Adamou Moussa ZAKI Université Cheikh Anta Diop de Dakar - DEA 2008 |
PARAG.1er : Les perspectives en matière de sécuritéLa paix, le respect des principes démocratiques et la création d'un environnement de sécurité, sont devenus de nos jours, sur le plan international, une condition pour le soutien des organisations oeuvrant pour le développement de l'Afrique44(*). Les initiatives Nord-Sud prennent appui sur les efforts entrepris dans chaque sous région. A cet effet, les Etats de l'Afrique centrale devraient s'impliquer davantage dans le règlement préventif des causes de conflit. Il s'agira donc d'assurer un contrôle efficace des entrées en matière d'armement dont on sait que le trafic est important dans la sous région. On peut saluer l'initiative prise en ce sens ,matérialisée par l'adoption d'une convention sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes dans le cadre de la CEDEAO et regretté dans le même temps qu'une telle mesure ne soit pas, en tout cas en notre connaissance, prise en Afrique Centrale. Il est nécessaire de régler un conflit avant qu'il ne prenne une proportion telle que les Etats ne pourraient y faire face tout seul. C'est dans ce cadre que le renforcement du mécanisme d'alerte rapide, sera salutaire pour les Etats d'Afrique Centrale. Il ne faut pas aussi occulter le fait que lorsqu'un conflit prend naissance dans un Etat de la sous région, son voisin risque aussi de connaitre une atmosphère d'insécurité ; c'est pourquoi il est recommandé une coopération sous régionale en matière de police favorisant l'harmonisation et le renforcement du cadre législatif et réglementaire mais aussi l'échange d'informations pour une plus grande efficacité des acteurs sur le terrain ; de même qu'une patrouille régulière le long des frontières afin d'éviter qu'un conflit ne se généralise dans la sous région. L'autre mesure consiste en la mise en oeuvre d'un projet de collecte et de destruction des armes ; la démobilisation des combattants et leur réinsertion professionnelle. On peut toutefois saluer la volonté exprimée par les Etats membres de la CEEAC à travers notamment l'organisation d'un séminaire portant réforme du secteur de sécurité en Afrique Centrale placé sous l'égide du gouvernement de la république démocratique du Congo en date du 15 janvier 2009 et qui avait pour objectif :
Le Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale a tenu quant à lui sa vingt-neuvième réunion ministérielle à N'Djamena, au Tchad, le 9 et 13 novembre 2009. Succédant au Gabon, le Tchad a assuré la présidence du Comité pour sa vingt-neuvième réunion. Cette dernière a pour but de discuter des évolutions récentes de la situation géopolitique et sécuritaire dans la sous-région, des questions relatives à la criminalité en Afrique centrale, y compris la piraterie maritime dans le golfe de Guinée, ainsi que la promotion du désarmement et des programmes de limitation des armements en Afrique centrale. Le Comité a examiné « l'Avant-projet d'instrument juridique pour le contrôle, en Afrique centrale, des armes légères et de petit calibre (ALPC), de leurs munitions et de tout équipement pouvant servir à leur fabrication » de même que les éléments de son Plan d'action élaborés par le Secrétariat du Comité dans le cadre de la mise en oeuvre du deuxième volet de l'Initiative de Sao Tomé adoptée en mai 2007. Les participants ont également discuté de la contribution des femmes à la paix et à la sécurité en Afrique centrale sur la base des résolutions du Conseil de Sécurité 1325 (2000) et 1889 (2009), ainsi que des résolutions 1820 (2008) et 1888 (2009) portant sur les violences sexuelles en période de conflit armé. Lors de la vingt-neuvième réunion ministérielle, les 11 ministres étaient accompagnés de hauts fonctionnaires civils et militaires. La réunion était également ouverte, sur invitation, à quelques observateurs, dont la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC)46(*), les missions et bureaux des Nations Unies dans la sous-région (MONUC, MINURCAT, BONUCA), l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Secrétariat exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et le Centre sous-régional des Nations Unies pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique centrale (CNUDHD). C'est dire donc qu'il y a une forte mobilisation en matière de paix et de sécurité ; en raison même de l'implication d'institutions internationale et sous régionale la solution semble avoir été trouvée car plus les Etats seront impliqués sérieusement dans le processus de paix, plus le soutien de la communauté internationale en matière de paix et de sécurité, sera efficace. L'autre défit est relatif à l'intégration. * 44 Différentes mutations internationales contraignent l'Afrique à s'engager vers une telle évolution : les dispositions de l'OMC, les accords de Cotonou du 23 juin 2000 relatifs au partenariat UE-ACP, l'Union Africaine, le New Economic Partenership for African Development (NEPAD), l'initiative commerciale américaine dénommée African Growth and Opportunity Act (AGOA) * 45 Communiqué de presse du Jeudi 15 janvier 2009, www.CEEAC-ECCAS.org * 46 Rappelons que cette dernière s'est vu attribuée le statut d'observateur auprès des nations unies par la résolution 55/161 |
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