3.2) RECOMMADATIONS DE
POLITIQUES ECONOMIQUES ET
SOCIALES DE
LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Le rôle majeur que joue les politiques
économiques et sociales est indéniable. Les politiques
économiques ont pour but de redistribuer la richesse nationale
créée (par ajout de valeur ajoutée) par la création
d'emplois stables et diverses allocations aux populations qui permet une
amélioration de leur bien-être. Les politiques sociales, quant
à elles, proposent la fourniture et l'accès des biens et services
publics (santé, éducation, etc.).
L'absence et/ou l'insuffisance de ces prestations publiques
cause un frein au développement économique et social. Pour mener
un pays au développement, la prise en compte des dépenses
sociales apparaît donc comme une nécessité primordiale dans
le processus d'éradication de la pauvreté. C'est pourquoi nos
recommandations sont axées principalement sur les politiques
économiques et sociales.
3.2.1) Au niveau
économique
Les politiques économiques comprennent les politiques
macroéconomiques et les politiques sectorielles. Les recommandations
visent la réduction des inégalités en dotation de capital
physique et financier. Une intervention particulière doit se faire au
niveau de secteurs cibles qui influencent les conditions de vie des pauvres.
Elle doit permettre aux pauvres de générer des revenus et de
renforcer leur aptitude à l'activité de création de
richesse nationale.
La première politique à mettre en place doit
être celle qui vise la réduction des prix des biens et services
ainsi que les prix de facteurs de production, afin que les plus démunis
puissent plus facilement pourvoir à leurs besoins fondamentaux. Une
réduction des droits et taxes, à l'importation (baisse des prix
de biens et services) et l'exportation (gain de compétitivité),
des facteurs de production permet aux pauvres de participer au processus de
production et d'améliorer la compétitivité de la
production nationale face aux autres économies.
Le déficit de capital financier étant un facteur
limitant pour les pauvres. L'Etat devra mettre en place une politique de
crédits pour les pauvres. Ces crédits permettront aux pauvres de
démarrer des activités lucratives, améliorant ainsi leurs
conditions de vie par de meilleurs revenus. L'octroi de crédit à
des conditions assouplies réduit la pénibilité du travail
manuel. Encourager la création de structures de micro-crédits
pour une réorientation de l'épargne vers les pauvres.
Le secteur agricole est la base de l'économie
ivoirienne, le binôme café-cacao notamment, mais qui renferme une
grande quantité des démunis. Par conséquent, il requiert
une prise en charge particulière. Les recommandations portent sur le
régime fiscal et les contraintes qui entravent le développement
du secteur (vieillissement des plants, manque d'entretien continu, les
barrières à l'accès des terres, etc.). La diversification
des cultures, l'organisation des paysans et l'approfondissement de la
transformation pour une valeur ajoutée plus grande sont des solutions.
La construction et l'entretien des routes et pistes rurales pour
l'écoulement des produits vers les zones déficitaires. Une
subvention des intrants agricoles contribuerait à accroître leur
productivité et réduire la pénibilité du travail.
Toutes ces actions doivent concourir à la formation et à la
création d'emplois.
Les recommandations déjà citées plus haut
ont une orientation sectorielle qui doit être englobées dans un
cadre macroéconomique pour des résultats plus importants. Une
réduction de la fiscalité par exemple, ne doit pas provoquer de
déséquilibres macroéconomiques (inflation, déficit
budgétaire, déficit courant, par exemple). Un suivi du
système de gestion des recouvrements fiscaux est
préconisé.
La prise en compte des besoins des secteurs sociaux dans
l'élaboration du budget doit être effective et beaucoup plus
orientée vers les zones rurales. Une amélioration de la
qualité des dépenses d'infrastructure socio-économiques de
base permet une amélioration des conditions de vie des populations. Un
gros effort de répartition, des dépenses publiques, doit
être fait en fonction des besoins économiques et sociaux.
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