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La politique budgétaire et la lutte contre la pauvreté en Côte d'Ivoire

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par Elisee Borid Barnard Gnamoy GNAMOY
Université d'Abomey Calavi - Maitrise en sciences économique 2004
  

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3.2) RECOMMADATIONS DE POLITIQUES ECONOMIQUES ET

SOCIALES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

Le rôle majeur que joue les politiques économiques et sociales est indéniable. Les politiques économiques ont pour but de redistribuer la richesse nationale créée (par ajout de valeur ajoutée) par la création d'emplois stables et diverses allocations aux populations qui permet une amélioration de leur bien-être. Les politiques sociales, quant à elles, proposent la fourniture et l'accès des biens et services publics (santé, éducation, etc.).

L'absence et/ou l'insuffisance de ces prestations publiques cause un frein au développement économique et social. Pour mener un pays au développement, la prise en compte des dépenses sociales apparaît donc comme une nécessité primordiale dans le processus d'éradication de la pauvreté. C'est pourquoi nos recommandations sont axées principalement sur les politiques économiques et sociales.

3.2.1) Au niveau économique

Les politiques économiques comprennent les politiques macroéconomiques et les politiques sectorielles. Les recommandations visent la réduction des inégalités en dotation de capital physique et financier. Une intervention particulière doit se faire au niveau de secteurs cibles qui influencent les conditions de vie des pauvres. Elle doit permettre aux pauvres de générer des revenus et de renforcer leur aptitude à l'activité de création de richesse nationale.

La première politique à mettre en place doit être celle qui vise la réduction des prix des biens et services ainsi que les prix de facteurs de production, afin que les plus démunis puissent plus facilement pourvoir à leurs besoins fondamentaux. Une réduction des droits et taxes, à l'importation (baisse des prix de biens et services) et l'exportation (gain de compétitivité), des facteurs de production permet aux pauvres de participer au processus de production et d'améliorer la compétitivité de la production nationale face aux autres économies.

Le déficit de capital financier étant un facteur limitant pour les pauvres. L'Etat devra mettre en place une politique de crédits pour les pauvres. Ces crédits permettront aux pauvres de démarrer des activités lucratives, améliorant ainsi leurs conditions de vie par de meilleurs revenus. L'octroi de crédit à des conditions assouplies réduit la pénibilité du travail manuel. Encourager la création de structures de micro-crédits pour une réorientation de l'épargne vers les pauvres.

Le secteur agricole est la base de l'économie ivoirienne, le binôme café-cacao notamment, mais qui renferme une grande quantité des démunis. Par conséquent, il requiert une prise en charge particulière. Les recommandations portent sur le régime fiscal et les contraintes qui entravent le développement du secteur (vieillissement des plants, manque d'entretien continu, les barrières à l'accès des terres, etc.). La diversification des cultures, l'organisation des paysans et l'approfondissement de la transformation pour une valeur ajoutée plus grande sont des solutions. La construction et l'entretien des routes et pistes rurales pour l'écoulement des produits vers les zones déficitaires. Une subvention des intrants agricoles contribuerait à accroître leur productivité et réduire la pénibilité du travail. Toutes ces actions doivent concourir à la formation et à la création d'emplois.

Les recommandations déjà citées plus haut ont une orientation sectorielle qui doit être englobées dans un cadre macroéconomique pour des résultats plus importants. Une réduction de la fiscalité par exemple, ne doit pas provoquer de déséquilibres macroéconomiques (inflation, déficit budgétaire, déficit courant, par exemple). Un suivi du système de gestion des recouvrements fiscaux est préconisé.

La prise en compte des besoins des secteurs sociaux dans l'élaboration du budget doit être effective et beaucoup plus orientée vers les zones rurales. Une amélioration de la qualité des dépenses d'infrastructure socio-économiques de base permet une amélioration des conditions de vie des populations. Un gros effort de répartition, des dépenses publiques, doit être fait en fonction des besoins économiques et sociaux.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry