I.2.5
Végétation
Le massif forestier de Mbalmayo est situé dans le
domaine de la forêt dense sempervirente et de la forêt humide semi
décidue (Letouzey, 1985). Du fait de leur proximité avec le
centre urbain, la réserve a subi et est encore sous la pression des
activités entropiques par le truchement des défrichements
culturaux. Ces défrichements ne sont pas intégraux, on peut
encore y observer des îlots ou minuscules tâches de forêt
restés intacts. La végétation naturelle est
constituée en majorité des espèces de la famille des
Sterculiaceae (Triplochiton scleroxylon, Sterculia rhinopetala,
Eribroma oblongum, Sterculia tragacantha, Cola spp.) et des
Ulmaceae (Celtis tessmannii, C. zenkeri, C. mildbraedii). A
cause de l'action des populations sur la forêt, notamment l'agriculture
itinérante et l'exploitation illicite du bois d'oeuvre, la
végétation présente actuellement une physionomie
dégradée.
I.2.6 Cadre humain et pratiques
culturales
Mbalmayo est peuplé en majorité par des
riverains pratiquant une agriculture de subsistance et de quelques
fonctionnaires et agents de l'état. On y trouve aussi des
sociétés d'exploitations forestières
représentées par les scieries produisant des
débités. Les terres sont mises en valeur suivant le principe de
l'agriculture itinérante sur brûlis sur défriches
forestiers. Généralement, après une période de
culture plus ou moins longue, les terres sont mises en jachères. On
distingue les jachères courtes (3-4 ans), les moyennes (5-10 ans) et
les longues (plus de 10 ans). A côté de cette pratique de
l'agriculture itinérante sur brûlis on a la culture du cacao qui
est la principale culture de rente de la zone. Les jardins de cases sont elles
aussi fortement implantés dans les us et coutumes et les zones
marécageuses sont quelques fois cultivées en période de
sécheresse.
I.2.7 Cadre institutionnel
Quelques organismes et structures de recherche oeuvrant dans
les domaines de l'agriculture et de la foresterie sont présents dans la
réserve de Mbalmayo. On peut citer : l'ENEF, l'IRAD, l'ONADEF
(ANAFOR), l'ICRAF (WAC), et l'IITA qui a servi de cadre au présent
travail. Cette dernière structure a été crée en
1967 avec pour principale mission d'accroître la productivité des
principales cultures vivrières et élaborer les systèmes
susceptibles de remplacer la jachère forestière ou la culture sur
brûlis dans les zones tropicales humides et semi humides (Anonyme, 1988).
Sa création au Cameroun date de 1991 ; elle mène ses
activités dans le « Benchmark » de l'IITA-HFC,
situé en dessous du 7e parallèle et qui couvre une
superficie de 1,54 millions d'hectares (Sonwa, 2004). Ce
« Benchmark » comprend trois blocs : les blocs de
Yaoundé, de Mbalmayo et d'Ebolowa. L'IITA abrite un certain nombre de
programmes dont le STCP orienté vers la promotion et le suivi des
cultures ligneuses pérennes comme le cacao et le café. Une
superficie de 1000 ha a été concédée à
cette institution par le gouvernement camerounais dans la réserve de
Mbalmayo.
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