I.3 REVUE DE LA
LITTERATURE
Cette partie regroupe des informations concernant non
seulement la biologie et l'ecologie des composantes principales de l'aire
d'étude que sont le bananier plantain (Musa spp.), le
framiré (Terminalia ivorensis) et le cacaoyer (Theobroma
cacao), mais aussi décrit les agroforêts cacaoyers et donne
un aperçu de l'action de l'ombrage sur la croissance des jeunes
cacaoyers.
I.3.1
Généralités sur les composantes du système
I.3.1.1 Bananier (Musa
spp.)
Le bananier est originaire de l'Asie du Sud-est où il
existe encore aujourd'hui une diversité d'espèces à
l'état sauvage. Son introduction en Afrique comme culture est fortement
discutée et serait située au 5e siècle
(Fogain, 1995). Les premières plantations apparaissent en Guinée
en 1931, puis quelques années plus tard au Cameroun
(Quénéhervé, 1988).
Le bananier est l'une des cultures vivrières les plus
appréciées et fait partie des systèmes de culture aussi
bien industriels que ruraux en Afrique (Bikoi, 1998). Il est
généralement cultivé pour ses fruits groupés en
régime. C'est une herbacée pérenne appartenant au groupe
des monocotylédones. La composition d'un bananier mature est la
suivante : un rhizome d'où partent des racines et des rejets ;
un pseudo-tronc de 1,5 à 8 m de hauteur
(Quénéhervé, 1988) constitué de gaines foliaires
s'imbriquant les unes dans les autres en cercle concentriques compacts et qui
se terminent par des élargies communément appelés
feuilles ; un régime comprenant des fruits groupés en
mains.
Le bananier appartient à la famille des
Musaceae qui compte deux genre : Musa et Ensete. Le
genre Musa compte une trentaine d'espèces originaires pour la
plupart des régions chaudes du continent asiatique et regroupe
l'ensemble des variétés comestibles qui dérivent
exclusivement de deux espèces : acuminata de génome
A et balbisiana de génome B. les variétés les
plus importantes sont généralement triploïdes. La
nomenclature couramment acceptée de ces clones indique la ploïdie
et l'origine génomique (Gowen et Quénéhervé,
1990).
Le bananier est comme de nombreuses espèces
cultivé sous l'influence des facteurs climatologiques et
édaphiques, il croît et se développe bien lorsque la
température moyenne annuelle est d'environ 28 °C avec minima et
maxima compris entre 16 °C et 32 °C, ses besoins en eau pouvant
être couverts avec 120-160 mm par mois (Fogain, 1995). Le bananier
supporte les sols meubles, bien aérés, de pH compris entre 4,0 et
8,0.
Les fruits des bananiers comestibles son stériles, ils
ne peuvent donc se multiplier par graine, la méthode traditionnelle de
propagation du bananier consiste au prélèvement des rejets sur
les souches mères. Les vitroplants livrés sur gélose sont
également employés pour la production en masse de matériel
végétal indemne de maladies. La technique par fragmentation qui
permet d'exploiter l'ensemble des bourgeons végétatifs
présents sur la souche mère et améliore également
la production. Les plants issus de fragmentation sont eux aussi indemnes de
maladies. Le traitement à l'eau bouillante des rejets est de plus en
plus conseillé pour les déparasiter avant la mise en terre
(Hauser, 2000).
|