II.2.5 Plantation des cacaoyers
Les plants de cacaoyers élevés en germoir sur un
substrat composé d'un mélange de sciure de bois et de terre
étaient suffisamment arrosés, puis arrachés sans terre,
conservés dans des bassines et transportés sur une distance
d'environ 8 km pour leur mise en place en champ aux premières heures de
la matinée. Le nombre important de cacaoyers à planter ainsi que
leur statut à racines nues ont conduit à l'utilisation d'une
main-d'oeuvre pour la plupart composé de lycéens en vacance pour
éviter de faire subir aux plants un stress hydrique élevé.
L'installation de ce type de matériel s'est déroulée du
26 juillet au 04 août, période correspondant à la petite
saison sèche. Après les premières pluies, les plants
à racines nues n'ayant pas pu s'adapter ont été
remplacés par semis direct avec du matériel végétal
(fèves) fraîchement récoltés dans les plantations
paysannes entre le 24 et le 28 Août 2004. La source
d'hétérogénéité induite par l'apport de ce
nouveau type de matériel végétal a été prise
en compte dans la suite du travail. Un effectif de 90 cacaoyers espacés
de 2,5 m les uns des autres était ainsi installé dans chaque
parcelle avec 40 cacaoyers par sous-parcelle (unités
expérimentale) et 10 à leur intersection, limite séparant
les deux régimes de défrichage.
II.2.6 Evaluation du
pourcentage de couverture de la canopée
Située à plusieurs dizaines de mètres
de hauteur, la canopée est formée par la strate
supérieure de quelques mètres d'épaisseur où se
trouve le maximum du feuillage des arbres. C'est là que la
majorité de l'énergie est captée et que les
précipitations sont absorbées par le feuillage. On y trouve
également une faune abondante et particulière.
Le pourcentage de couverture de la canopée a
été estimé non seulement à travers une prise de la
circonférence à hauteur de poitrine des ligneux du
système, mais aussi par photographie de la canopée au moyen d'un
caméscope numérique. Préalablement à ce travail, le
contour des arbres avait été marqué à la peinture
à 1,30 m du sol. Un piquetage avait également été
fait sur une surface de 15 x 15 m dans la partie centrale de chacune des
parcelles, les piquets étant espacés de 5 m les uns des autres.
Seize positions dont 8 par unités expérimentale étaient
ainsi matérialisées pour la prise des photographies. La
réalisation des photos exigeait un ciel légèrement nuageux
masquant le bleu du ciel et sans brouillard afin d'éviter les confusions
possible entre le bleu du ciel et le vert du feuillage au moment du traitement
des images. Les photographies verticales de la canopée étaient
faite à l'aide d'un appareil photographique de marque Minolta
monté sur un dispositif à trois pattes de 50 cm de hauteur. Les
photos étaient réalisées dans l'ordre croissant de
numérotation des parcelles et des positions de prise de vues (Fig. 7),
la résolution des images étant de 1600 x 1200 pixels (1,92 x
106 pixels) par image.
Les images obtenues étaient envoyées pour
traitement à la station IITA de Yaoundé en vue de la
détermination du pourcentage de couverture de la canopée par le
feuillage et par les branches des arbres. Le principe de traitement consistait
au recollement des images obtenues dans chaque unité
expérimentale aux moyen de deux logiciels de traitements d'images :
Minolta Dimage Viewer® pour transformer en blanc la coloration
du ciel, renforcer les zones de faible coloration de la canopée et
transformer le feuillage en noir. Quant à Paint Shop
Pro® il a servi à la conversion des fichiers images en
fichier binaire en vue de la détermination du rapport existant entre les
pixels noirs et les blancs.
25 m
? ?
? ?
Unité
expérimentale
12,5 m
? ?
? ?
? ?
? ?
Unité
expérimentale
12,5 m 5 m
? ?
? ?
5 m
Fig. 7. Illustration du
dispositif pour l'estimation de l'ombrage dans les parcelles
expérimentales.
? : Matérialisation des emplacements
pour les photographies
Le pourcentage de couverture de la canopée par
unité expérimentale était obtenu par calcul de la moyenne
des différents pourcentages obtenus des images de cette sous parcelle.
Quarante huit niveaux d'ombrage représentant les 48 unités
expérimentales étaient ainsi obtenus au terme de chaque
évaluation. L'activité d'évaluation de la canopée a
été répétée quatre fois, au courant des mois
d'août et novembre 2004 puis de mars et juillet 2005. Compte tenu de la
qualité continue des valeurs du pourcentage de couverture de la
canopée dans les différentes unités expérimentales
(3,57 - 64.2 %), une répartition en quatre classes d'ombrage a
été faite à partir des photographies
réalisées en août 2004 afin de faciliter l'analyse des
résultats (Tableau V).
Tableau V.
Répartition en classe des différents niveaux de couverture de la
canopée.
Classes d'ombrage
|
couverture de la canopée (%)
|
Nombre d'unités expérimentales par classe
|
Très faible
|
0 - 15
|
12
|
Faible
|
15 - 30
|
12
|
Moyen
|
30 - 45
|
12
|
Fort
|
45 - 64
|
12
|
|