3.
3.2- Analphabétisme et ignorance : connaissance des droits de
l'enfant
Le premier droit de l'enfant est son enregistrement
à sa naissance. Les populations ne perçoivent pas souvent ce
droit de l'enfant qui est la clé d'autres droits. Les droits de l'enfant
que les chefs de ménage connaissent sont plutôt le droit à
la nourriture, à l'habillement, et aux soins. Près de 1/3 des
enquêtés pensent qu'en plus du droit à la scolarisation et
à la nationalité, l'on peut se voir priver le droit de travailler
ou de voyager si l'on ne possède pas d'acte de naissance.
Si l'accomplissement des droits de l'enfant doit
être une obligation pour certain, pour d'autres, ceci n'est pas
perçu de la même façon.
Plus de la moitié des parents interrogés
trouvent que le respect des droits de l'enfant est un devoir et non une
obligation comme les textes le disent. D'autres(20%) trouvent que le fait de
nourrir l'enfant, de l'habiller de le soigner et de le scolariser c'est tout
simplement pour qu'il puisse les entretenir à l'avenir en retour; ceci
pour eux est considéré comme une dette de l'enfant envers ses
parents.
Figure 3.9 : répartition des
ménages selon les visions sur les droits de l'enfant
1%
20%
20%
59%
Devoir
Obligation
Autres Visions
Simple Formalité
Source : résultats d'enquête mai
2007
Ainsi la majorité des chefs de ménages
approchés disent connaître les droits de l'enfant à travers
la radio. Certains (9%) disent que c'est à travers ce que leurs parents
leurs ont appris qu'ils lèguent aussi à leurs enfants.
Figure 3.10 : répartition des ménages
selon les principales sources d'information sur les droits de l'enfant
25%
9%
4%
4%
58%
Radio
Campagnes de
sensibilisation
Autres Sources
Télévision
Amis
Source : résultats d'enquête mai
2007
3.
3.3- Sous équipement et rareté des ressources humaines
A Pô, dans cinq (05) des centres d'état
civil, outre la promiscuité ambiante qui règne dans les locaux,
on note également un manque affligeant d'équipements et de
fournitures de bureau nécessaires au fonctionnement normal et assidu du
service. Quatre (04) desdits centres ne possèdent pas d'infrastructures
(locaux) et de mobilier de bureau pour les besoins d'archivages. Ainsi, on
constate l'absence de registres pour des générations
entières (voire tableau 3.1).
Tableau 3. 1 : situation du matériel de
bureau dans les centres d'état civil
Articles Centre d'état
civil
|
Mairie
|
Préfecture
|
Dakola
|
Fanian
|
Pounkouyan
|
Tiakani
|
Armoires
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
Etagères
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Classeurs
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Ordinateurs
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Registres des naissances
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Table alphabétique des actes
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Source : résultats d'enquête mai
2007
Le manque de priorité accordée à
l'état civil dans le département de Pô amène les
autorités à ne pas marquer d'intérêt pour lui
affecter des ressources humaines nécessaires pour assurer le
fonctionnement de ses centres. Dans tous les centres secondaires d'état
civil à Pô, le fonctionnement est assuré par les infirmiers
sous forme de bénévolat. Ces bénévoles ont souvent
comme rémunération les frais de 200 FCFA pour la
déclaration d'une naissance ; ceci pour la gestion de leur
fourniture de bureau et de leur carburant puisqu'ils doivent fréquemment
faire signer les déclarations par l'officier d'état civil.
Tableau 3. 2 : situation du personnel de la mairie
de Pô
Titre Année
|
2006
|
2007
|
Cadres supérieurs
|
1
|
1
|
Agents municipaux
|
16
|
23
|
Personnel détaché par l'état
|
-
|
1
|
Contractuels
|
5
|
6
|
Total effectif
|
22
|
31
|
Source : résultats d'enquête mai
2007
NB : Dans ces effectifs, les
bénévoles des centres secondaires ne sont pas pris en compte.
|