4.2 - Choix du modèle
En s'appuyant sur les résultats issu de l'Analyse
Factorielle Discriminante (AFD), nous pouvons postuler la formulation
linéaire suivante:
IDE/PIB = f [ IDE/PIB(-1), TIF, T_OUV(-1), T_INVEST(-2),
T_DEMO(-2), PETROLE(-2) ]
Les déterminants des investissements directs
étrangers en Afrique subsaharienne
Il convient à présent de mettre en oeuvre la
procédure décrite dans la méthode d'analyse pour choisir
le modèle de panel approprié aux données disponibles. Le
test de Fisher effectué a fourni une probabilité de
dépassement de la Fisher empirique6 de l'ordre de 20%. Ce qui
est suffisamment élevé pour que l'on puisse rejeter
l'hypothèse nulle. Donc, il n'existe pas d'effets spécifiques
entre individus. Le modèle retenu est donc celui à effets
communs. Par conséquent, la procédure de choix s'arrête
à cette étape. Les résultats des régressions qui
ont permis de faire le test sont présentés en annexe
(A.5).
Compte tenu de ce résultat, nous pouvons écrire
:
IDE/PIBit = â0
+ â1 IDE/PIBit-1 +
â2 TIFit
+ â3 T_OUVit-1 +
â4 T_INVESTit-2 +
â5 T_DEMOit-2 +
â6
PETROLEit-2 + åit
4.3 - Test de stationnarité des
variables
Les données de l'étude ayant une dimension
temporelle, Il convent avant toute estimation d'étudier leurs
caractéristiques stochastiques afin de savoir si elles sont
stationnaires (moyennes et variances constantes dans le temps) ou pas. Les
applications de ce procédé ne sont pas rependues sur les
données en panel comme sur les données uniquement chronologiques.
Im, Pesaran et Shin (1997) ont proposé une démarche largement
utilisée permettant d'effectuer le test de racine unitaire sur
données de panel (IPS) que nous présentons ci-après.
Encadré 7 : Test de racine unitaire sur
données de panel proposé par Im, Pesaran et Shin
(1997)1
Im, Pesaran et Shin (1997) proposent un test de racine
unitaire pour données de panel (i = 1, ..., N ; t = 1, ..., T). Le test
est basé sur la moyenne t des statistiques tñ de
Dickey-Fuller Amélioré (ADF) calculés
i
statistique du test ADF sur données individuelles (H0
: ñi = 1 ).
Les hypothèses du test de Im, Pesaran et Shin (1997)
sont : H0 : ñi = 1 pour tout i contre H1 :
ñi < 1 pour au moins un i.
Pour T ? 8 et N ? 8 et sous
l'hypothèse nulle le théorème central limite de
Lindeberg-Lévy
assure que la statistique tIPS de Im, Pesaran et
Shin suit une loi normale centrée réduite.
Weiner. Im, Pesaran et Shin (1997) assure que les
tiT sont indépendantes et identiquement distribuées de
moyenne et de variance finies.
Où 10
t=
W iz d W i z
0
212
W
iz
et W ( r )dr est l'intégrale
de
iT
V a r
1
N
( t - 1 E t
[ | ñ = 1])
N i = 1 iT i
[ |
t ñ = 1]
iT i
1
N
t IP S = N
N i
=
N ( 0 , 1)
pi
'
y it = E + zitã
+åit
j
t = 1 E t
N ñ
i=1
N
sur données individuelles :
i
1
, ñ est la
t
La mise en oeuvre de ce test à partir des
données disponibles montre que (i) le taux d'investissement (IDE/PIB),
IDE/PIB(-1) et exportation de pétrole retardée d'ordre 2 sont
stationnaires. Le taux d'ouverture retardée d'ordre 1 et les variables
retardées d'ordre 2 que sont le taux d'investissement et le taux de
croissance démographique sont des marches aléatoires avec
dérive. Ce qui signifie qu'elles sont toutes intégrées
d'ordre 1. les résultats complets sont présentés dans le
tableau 8.
6 La statistique du test de Fisher vaut F
(22, 569) = 1, 24
VARIABLES
|
EN NIVEAU
|
EN DIFFERENCE
|
CONCLUS ION
|
Valeurs du test
|
Valeurs critiques
|
Nombre de retards
|
Avec constante
|
Valeurs du test
|
Valeurs critiques
|
Nombre de retards
|
Avec constante
|
|
|
-1,940
|
|
|
|
|
|
|
|
IDE/PIB
|
-2,019
|
-1,820
|
2
|
Oui
|
|
|
|
|
I(0)
|
|
|
-1,750
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-1,940
|
|
|
|
|
|
|
|
IDE/PIB(-1)
|
-2,210
|
-1,820
|
2
|
Oui
|
|
|
|
|
I(0)
|
|
|
-1,750
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-1,940
|
|
|
|
-1,940
|
|
|
|
T_OUV(-1)
|
-1,716
|
-1,820
|
2
|
Oui
|
-3,145
|
-1,820
|
2
|
Oui
|
I(1)
|
|
|
-1,750
|
|
|
|
-1,750
|
|
|
|
|
|
-1,940
|
|
|
|
-1,940
|
|
|
|
T_INVEST(-2)
|
-1,818
|
-1,820
|
2
|
Oui
|
-3,137
|
-1,820
|
2
|
Oui
|
I(1)
|
|
|
-1,750
|
|
|
|
-1,750
|
|
|
|
|
|
-1,940
|
|
|
|
-1,940
|
|
|
|
T_DEMO(-2)
|
-1,527
|
-1,820
|
2
|
Oui
|
-2,148
|
-1,820
|
2
|
Oui
|
I(1)
|
|
|
-1,750
|
|
|
|
-1,750
|
|
|
|
|
|
-1,940
|
|
|
|
|
|
|
|
PETROLE(-2)
|
-2,096
|
-1,820
|
2
|
Oui
|
|
|
|
|
I(0)
|
|
|
-1,750
|
|
|
|
|
|
|
|
TIF
|
|
-2,652
|
|
|
|
-2,656
|
|
|
|
|
-0,902
|
-1,954
|
1
|
Non
|
-4,455
|
-1,955
|
1
|
Non
|
I(1)
|
|
|
-1,622
|
|
|
|
-1,623
|
|
|
|
NB : Les valeurs critiques
|
sont rangées par ordre croissant des seuils (1%, 5%,
10%).
|
I(p) signifie que
|
la variable est intégrée d'ordre p.
|
Les valeurs de la variable TIF sont les mêmes pour tous
les 23 pays. Donc, nous avons effectué un test Dickey-Fuller
Amélioré
|
(ADF) sur cette variable.
|
La valeur du test pour IDE/PIB est inférieure aux
différentes valeurs critiques (aux différents seuil), donc cette
variable est I(0)
|
Source : Résultats de STATA 7.0
Les résultats (existence de variables
intégrées) autorise à postuler le risque de
cointégration des variables. Pour se fixer les idées, il convient
d'effectuer le test de cointégration sur données de panel
proposé par Pedroni P.(1999). Les résultats de ce test seront
comparés à ceux du test en deux étapes de Engle et Granger
(1987). Pedroni conclut dans son article que les résultats de son test
ne sont qu'une extension de la méthode de Engle et Granger aux panels
hétérogènes. Ce qui impliquerait que son test suppose
l'unicité du vecteur de cointégration. En Toute rigueur, l'on
devrait déterminer le nombre de vecteurs de cointégration puisque
le nombre de variables non stationnaires est supérieur à 2.
Les résultats du test de Pedroni P. (1999) sont obtenus
à partir du logiciel RATS. Les statistiques centrées
réduites ont été calculées grâce à la
table de moyennes et variances simulées par Pedroni P. (1999) en
fonction du nombre de régresseurs. Au seuil de 5%, ces statistiques en
valeur absolue sont supérieures à 1,96 sauf le panel
t-statistique nonparamétrique (tableau 9). Ce qui nous amène
à rejeter l'hypothèse nulle H0 « les variables ne sont pas
cointégrées » et donc les variables sont
cointégrées. On va de ce fait procéder à
l'estimation du modèle à correction d'erreur (MCE).
à
Ùi
Encadré 8 : Test de cointégration
pour panel hétérogène proposé Pedroni P.
(1999)1
Pedroni P. (1999) propose une série de statistiques
basées sur la variance du panel pour tester la
cointégration. Considérons l'équation de
long terme
13 +'zyit =
xitiitã+eit ; ; it est le résidu estimé
ete
l'estimateur robuste (comme l'estimateur de Newey-West
(1987)) de la matrice de variance-covariance
Ùi de
eit . Soit
|
à
Li la matrice triangulaire inférieure issue
de la décomposition de Cholesky de
|
Ù à i (
|
L iL i = Ù i ).
2
à à ' à L à i
11 11
|
- 1 '
E
qui est le premier élément de la diagonale
s'écrit 2
à 1 -
= Ù ? Ù Ù Ù . Soit 2
à 2 2
à à à
L i L ó
ó ~ = à à
11 11 i 21 22 21
i i i N T
, N 11 i i
|
et et
|
i=1= 1
ëài = 1
(c'Ne ) où - i est la
variance empirique et 2
sài est la variance
empirique corrigée des résidus
uàit de
2
l'autocorrélation eEnfin, la version
paramétrique des t-statistiques repose sur les
i , t -1 + t
statistiques de Dickey-Fuller Amélioré (ADF).
*
s ài est la variance
corrigée estimée des résidus de ADF et
N
~ =
* 2 1 s à * 2
s .Les statistiques de Pedroni P. (1999) sont :
N T
, N i
i1
=
1
· Panelív --- Statistique :
1- N NT T11 N
T2 2 - 2
etet T 2N 31í N , T ,T --
0 N =
(0,0ö('1'1)y(1)ö(1))).
· Panel ñ - pStatistique :
T NZ
ñ
N
= T N L e
à à
- à ( à
L e Ä -
e à ë à )
, 1
T - 11 , 1
i i t - 11 i i t
, 1
- i t
N T
2 3 / 2 2 3 / 2
T N Z í L e
- 2 2
= T N à à
N T
, 11 , 1
i i t i
= 1
=
t=1 =
-
et T N Z ñ ZN , T ,- 1---
È 2 È 1N N0,ö ( 2
(2)( 2 ) ö( 2 )2) · Panel t t Statistique
(non paramétrique) :
-
N
T -1/ 21N T T
Z t Z2 2 E EN , T,N
, T,i , t
1-
EE11 -2 i ( ,(Ä
eàAt - ëi)ii = 1
=t=1== 1
=
=
t =1
et Z N T ? È 2 ( È 1
®(1 (+ È 3)) )1 / 2/N N (
0,0ö('(3 3)(3) ö(3 )))
· Panel t t Statistique e aramétrique)
:
N
T 1 / 2N 2T
Z N , T,s N , T,T E
E E11 2 i (ii , i,Ä
eài ,t,
2
t
i = 1 =t =1 =1 i = 1
=t=1=
Cette statistique est de même loi asymptotique que la t
t Statistique non paramétrique.e
- N
T 1 T
· Groupe ñ p Statistique :
|
TN - 1/ 2 Z2N , T,- 1--1
--
TN -1/ 12 2E
eà2i 2.
(eà(Ä eàAt -
ëi2) t = 1 , t=1=
|
et TN -1 / 2 Z ñ ZN N T ---
È1 N N(
0,ø1)i)
,
· Groupe t t Statistique (non paramétrique)
:
N - 1/ 2 Z t ZN , T,= N
-1/ 2 12E 2.2eà 2i
2.
(eà(Ä eà,
t-r-- i)t
i= 1 =t = 1 =t=1=
Et N -1 / 2 1Z t N , T,2 N NN
( 0,ø 2)2 · Groupe t t Statistique
(paramétrique) :
1/ 2/N T
N - 1/ 2 Z * 7N -1/ 2 /2E
Isi *2 e`à a*2
*Ä , t- 1-i = 1 =1 It = 1
=t=1= t
Cette statistique est de même loi asymptotique que la
-t -- Statistique non paramétrique de groupe
2929
Où ø( j ), j
= 1, 2, 3 est le jième élément de la
matrice de covariance ø et öj ( ) , j=1, 2, 3 se
réfèrent aux
vecteurs
|
' - 2
ö(1) = -È , ö ' (2) ( 1 - , 2
1 - )
= ? È È È et le
1 2
1
|
' 1/ 2 1/ 2 1 3/ 2 1/ 2 1 1/ 2
vecteur ö ( - (1 ) - , 3/ 2
= ? È + È ? È È - (1 ) - , 2
+ È ? È È - (1 ) - )
+ È
(3) 1 3 2 2 1 3 2 1 3
Les « groupe statistique » sont calculés
à partir du panel formulé en terme de moyenne de groupes (voir
Greene W. H. (2003)).
Pedroni P. (1999) a simulé les moments ( È
i et øij i,j = 1, ...,3 ;
Èá etøá
á =1,2). Ce qui lui a permis de tabuler les moyennes et variances de
la loi de ses statistiques selon le nombre de régresseurs (variables
explicatives non stationnaires) dans la relation de long terme.
Tableau 8 : Résultats du test de Pedroni P.
(1999)
Source : Résultats de RATS 4.30
|