WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Déterminants des investissements directs étrangers en Afrique subsaharienne

( Télécharger le fichier original )
par Hermann FOTIE II
Ecole Nationale Superieure de Statistique et d'Economie Appliquée d'Abidjan - Ingenieur Statisticien Economiste 2003
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE IV : RESULTATS ET COMMENTAIRES

Dans ce chapitre, nous abordons la construction d'un modèle explicatif sur la base des résultats obtenus dans le chapitre précédent. Les résultats issus de l'analyse seront comparés à ceux fournis par la littérature consacrée aux déterminants des IDE, évoquée dans le chapitre I. Une hypothèse forte dans cette partie suppose que toutes les variables explicatives sont exogènes. Aussi nous avions procédé à diverses estimations presque toutes s'appuyant sur la technique des données de panel. Les résultats sont obtenus sous trois logiciels statistiques à savoir STATA 7.0, EVIEWS 3.1 et RATS 4.30. Au préalable, nous avons choisi le type de modèle approprié aux données disponibles. L'analyse de la stationnarité des séries de données est ensuite effectuée. Ce qui a permis de déboucher finalement sur la construction d'un modèle à correction d'erreur.

4.1 - Description des flux d'IDE en Afrique subsaharienne

4.1.1 - La tendance des IDE

Le graphique 1 donne un aperçu global de l'évolution des flux d'IDE en direction des 23 pays étudiés. On note dans l'ensemble une tendance croissante avec un montant record en 1997, approchant les 7 milliards de $ US, marquant ainsi un bond considérable par rapport à 1990. En effet, sa valeur s'est multipliée par sept entre les deux dates. Les flux d'IDE en direction de l'Afrique du Sud (3,8 milliards de $ US), du Nigeria (1,5 milliards de $ US) et la Côte d'Ivoire (0,5 milliards de $ US) expliquent en grande partie le niveau observé en 1997.

Graphique 1 : Evolution de la valeur des IDE reçus par les pays étudiés

Source: World Bank Africa Database 2000

En 1995, alors que l'IDE dans les pays en voie de développement avait dépassé les 95 milliards de dollars US et 38 pour cent de l'IDE global dans le monde, les 23 pays étudiés n'attiraient qu'un montant de 3,4 milliards de dollars US. La tendance observée semble traduire les efforts (révision des codes des investissements par exemple) qu'on fait certains pays pour attirer les investissements. Les différences d'attractivité des IDE entre pays feront l'objet d'un point dans la suite. D'ores et déjà, on remarquera que le Nigeria qui possède des ressources pétrolières attirent énormément en terme relatif beaucoup d'IDE tandis que le Congo Kinshasa doté de nombreuses ressources naturelles aurait des difficultés à convaincre les investisseurs étrangers. On peut à ce niveau dire que la disposition des ressources naturelles ne constitue pas un gage d'attrait des investissements étrangers.

Les déterminants des investissements directs étrangers en Afrique subsaharienne

4.1.2 - La destination des flux d'IDE

Au cours de la période 1970-1998, et d'après les données, les pays d'Afrique subsaharienne qui ont reçu plus d'IDE sont le Nigeria (43,9% du total de la période), l'Afrique du Sud (19,5%), la Côte d'Ivoire (6,7%), la Zambie (4,2%), le Cameroun (2,9%), le Ghana (2,6%), le Botswana (2,5%), le Swaziland (2,4%), le Zimbabwe (2,4%), le Kenya (2,0%) et le Congo Kinshasa (1,4%). Le graphique 2 présente les destinations les plus importantes des flux d'IDE en Afrique subsaharienne.

Graphique 2 : Répartition du total des IDE reçus par les 23 pays sur la période 1970-1998

Source: World Bank Africa Database 2000

L'analyse factorielle révèle les particularités en terme de destination des flux d'IDE au cours de la période (graphique 3). Ainsi, le premier facteur met en opposition le Nigeria (côté négatif) et l'Afrique du Sud (côté positif). Il montre que le Nigeria a été une destination privilégiée des flux d'IDE de 1991 à 1994 alors que l'Afrique du Sud a reçu plus d'IDE au cours des années 1974, 1984 et 1997.

Par ailleurs, le deuxième facteur oppose le Cameroun, le Kenya et le Congo Kinshasa (côté négatif) au Zimbabwe (côté positif). Par rapport aux autres pays le Cameroun a reçu plus d'IDE en 1983 et 1985 alors que le Kenya et le Congo Kinshasa ont reçu plus d'IDE en 1979.

Graphique 3 : Premier plan factoriel des profils temporels de la destination des flux d'IDE

Les déterminants des investissements directs étrangers en Afrique subsaharienne

Dépassons à présent le cadre de description à partir des IDE en termes nominaux en considérant le ratio IDE/PIB qui se prête mieux aux comparaisons. Le plan factoriel (2, 4) que donne le graphique 4 permet d'avoir une idée des pays pour lesquels ce ratio est le plus élevé. Il s'agit principalement des pays comme le Swaziland, le Nigeria et le Botswana.

Le deuxième facteur montre que le Swaziland et le Botswana ont reçu plus d'IDE en pourcentage du PIB en 1970 et 1971 avec respectivement un pourcentage de 9,2% et 6,5% pour la dernière année citée. Il révèle également que le Bénin (7,1% en 1991) et le Mali (5,0% en 1995) ont reçu plus d'IDE en pourcentage du PIB. Le quatrième facteur quant à lui montre que le Cameroun (ratio de 2,5% en 1983 et 3,2% en 1985) et le Nigeria (2,0% en 1983 et 2,5% en 1985) ont un ratio élevé d'IDE en 1983 et 1985. Il dévoile aussi que le Togo (8,5% en 1978) a reçu plus d'IDE en pourcentage du PIB en 1978.

Graphique 4 : Premier plan factoriel des profils temporels de la destination des flux d'IDE en % du PIB

Il ressort donc que le Nigeria, l'Afrique du Sud et la Côte d'Ivoire sont les trois premiers pays en terme de flux d'IDE reçus. Cependant, en considérant le ratio d'investissement direct de flux d'IDE en pourcentage du PIB, le Swaziland, le Nigeria et le Botswana sont les trois pays qui ont les ratios les plus élevés au cours de la période 1970- 1998.

De nombreux auteurs ont cité dans leurs travaux l'indice risque politique comme l'un des principaux déterminants des flux d'investissement direct. Nous allons procéder ci-après, à l'étude de la liaison entre les flux d'IDE d'une part et le ratio IDE/PIB d'autre part et le risque politique.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand