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Déterminants des investissements directs étrangers en Afrique subsaharienne

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par Hermann FOTIE II
Ecole Nationale Superieure de Statistique et d'Economie Appliquée d'Abidjan - Ingenieur Statisticien Economiste 2003
  

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CONCLUSION ET LIMITES DE L'ETUDE

La nécessité des IDE dans les économies justifie les différentes politiques mise en oeuvre dans bon nombre de pays pour attirer les investisseurs étrangers. Pour que ces politiques soient efficaces, il apparaît nécessaire d'identifier les différents facteurs déterminants sur lesquels il faudrait agir, dans la mesure du possible, pour attirer davantage d'IDE. Nous avons tenté de le faire pour 23 pays d'Afrique subsaharienne à partir des données disponibles. Les résultats obtenus ont permis de tirer plusieurs conclusions.

Après 1980, les flux d'IDE reçus par les pays d'Afrique subsaharienne ont connu une tendance croissante jusqu'en 1997. L'analyse descriptive montre aussi que les pays qui ont reçus plus d'IDE au cours de la période 1970-1998 sont le Nigeria (43,9%), l'Afrique du Sud (19,5%) et la Côte d'Ivoire (6,7%). L'élimination de l'effet taille de l'économie a permis de constater que le Swaziland (17,4%), le Nigeria (11,3%) et le Botswana (9,6%) sont les trois pays qui ont reçu plus d'IDE au cours de la période.

Sur la base du seuil fixé à partir des déciles des IDE en pourcentage du PIB, nous avons effectué une analyse factorielle discriminante à partir de l'ensemble des variables explicatives. Ce qui a permis de retenir les variables explicatives qui discriminent de façon significative les observations en deux groupes. Au total six variables ont été retenues pour l'analyse économétrique. Il s'agit du taux d'investissement avec un retard d'ordre 1, le taux d'intérêt français, le degré d'ouverture de l'économie avec un retard d'ordre 1, et les variables retardées d'ordre 2 que sont le taux d'investissement, le volume des exportations de pétrole et du taux de croissance de la population.

L'analyse économétrique a montré que des facteurs comme le taux d'ouverture de l'économie, le taux d'investissement, la croissance démographique et le taux d'intérêt international (seul le taux d'intérêt français est significatif) déterminent à long terme les flux d'IDE reçus en pourcentage du PIB dans la mesure où il existe une relation de cointégration entre ces variables. Cette analyse ne confirme pas pour autant pleinement les travaux antérieurs puisque le taux d'investissement influe négativement sur les IDE. La dynamique de court terme révèle l'importance du ratio IDE_PIB décalé d'une période, du degré d'ouverture de l'économie et du taux d'intérêt international. Mais, les variables taux d'investissement et exportation de pétrole ne sont pas significatives.

Les tests statistiques ont conclu, dans l'ensemble, à une assez bonne qualité de l'équation de long terme et du modèle à correction d'erreur. Cependant, l'impossibilité d'inclure un ensemble plus large de variables constitue l'une des principales limites de cette étude. Ce qui explique certainement le faible pouvoir explicatif des modèles. Ces variables traduisant les aspects socio-politiques et culturels, le niveau d'infrastructures, le degré de corruption, la lenteur dans l'attribution des autorisations d'installation aux investisseurs, l'appartenance à une zone économique ou monétaire, etc. pourraient permettre, assurément, d'améliorer ce travail. C'est pourquoi, il serait important de poursuivre les investigations dans le sens de l'obtention de résultats plus robustes, en s'inspirant bien sûr sur les techniques d'analyse développées dans ce document.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand