4.5 - Discussion des résultats
Les estimations économétriques,
réalisées sur la base des variables retenues à partir de
l'analyse discriminante, ont permis d'identifier celles qui sont les plus
déterminantes dans l'explication des flux d'IDE reçus en
pourcentage du PIB.
Le taux d'ouverture de l'économie apparaît avec
un coefficient positif aussi bien dans un horizon de long terme qu'à
celui du court terme. Ce qui montre qu'au fur et à mesure qu'une
économie s'ouvre, plus on peut s'attendre, toute chose égale par
ailleurs, à un accroissement du volume des IDE en direction de cette
économie. Ce signe obtenu est compatible avec celui qui était
attendu et rejoint les résultats de Bhattacharya A. et al. (1997) pour
les données de 31 pays d'Afrique subsaharienne ainsi que ceux de Agenor
P.- R. et al. (2000) sur les données des pays du Moyen-Orient et
d'Afrique du Nord.
Le taux de croissance de la population se révèle
être un facteur pertinent dans l'explication des flux d'IDE dans le long
terme. Le signe de son coefficient (0,43) positif confirme l'hypothèse
de départ et se comprendrait plus dans le sens d'une augmentation de la
taille de marché, et donc de la demande des biens et services que
l'investisseur pourrait mettre sur le marché.
Les autres variables, notamment le taux d'intérêt
français et le taux d'investissement apparaissent avec des coefficients
significatifs dans la relation de long terme. Le signe du coefficient du taux
d'intérêt français est conforme au signe attendu aussi bien
à court terme qu'à long terme. Ce résultat est compatible
avec celui d' d'Agenor P.- R. et al. (2000) qui a utilisé le
LIBOR (London Inter-Bank Offer Rate) comme taux d'intérêt
international. Le taux d'intérêt français a donc un effet
négatif sur les IDE de l'Afrique subsaharienne. Cette variable
étant indépendante de la politique économique des pays,
une éventuelle politique d'attraction des IDE devra être
axée sur d'autres variables.
L'effet négatif du taux d'investissement sur les IDE
obtenu via son coefficient (-0,02) tranche avec bon nombre de travaux
antérieurs. Son signe n'est pas celui attendu. Ce résultat est
toutefois à prendre avec beaucoup de prudence dans la mesure où
le modèle élaboré n'a pas un pouvoir explicatif
suffisamment élevé. En effet, le coefficient de
détermination de l'ordre de 22% dans la relation de long terme ne permet
de dire que moins du quart de la variabilité du ratio IDE_PIB des pays
considérés s'explique par celles des variables retenues.
Le coefficient significatif de l'ECM obtenu dans l'estimation
de la relation de court terme avec le signe attendu confirme bien la relation
de cointégration entre les variables explicatives
intégrées d'ordre 1 et justifie pleinement notre modèle
à correction d'erreur.
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