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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT 1 Section 1
REPUBLIQUE DE COTE D IVOIRE
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
******* SCIENTIFIQUE
*******
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE
DE STATISTIQUE ET D'ECONOMIE
APPLIQUEE
Mémoire d'Economie Appliquée
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LES DETERMINANTS DES INVESTISSEMENTS
DIRECTS ETRANGERS EN AFRIQUE
SU BSAHARIENNE
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Realise par
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FOTIE II Hermann
Eldve Ingénieur Statisticien
Economiste
Enseignant
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Dr. GRANGER Wilfrid
Enseignant chercheur a l'ENSEA
Juin 2003
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SOMMAIRE
EQUATION CHAPTER 1 SECTION 1 0
SOMMAIRE I
LISTE DES GRAPHIQUES II
LISTE DES TABLEAUX II
SYNTHESIS NOTE IV
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : CARACTERISTIQUES ET IMPACTS DES IDE 3
1.1 - Définitions des concepts 3
1.2 - Avantages et inconvénients des flux d'IDE
4
CHAPITRE II : REVUE DES TRAVAUX THEORIQUE ET EMPIRIQUE SUR LES
IDE 6
2.1 - Un aperçu des développements relatifs aux
déterminants des flux de capitaux 6
2.2 - Limites des précédentes études
13
CHAPITRE III : DONNEES, VARIABLES ET METHODES 14
3.1 - Données et variables 14
3.2 - Méthodes d'analyse 16
CHAPITRE IV : RESULTATS ET COMMENTAIRES 20
4.1 - Description des flux d'IDE en Afrique subsaharienne
20
4.2 - Choix du modèle 26
4.3 - Test de stationnarité des variables 27
4.4 - Construction du modèle à correction
d'erreur 30
4.5 - Discussion des résultats 33
CONCLUSION ET LIMITES DE L'ETUDE 34
BIBLIOGRAPHIE 35
ANNEXES I
A.1 - Résultats de l'AFC sur le tableau des flux d'IDE
I
A.2 - Résultats de l'AFC sur le tableau des flux d'IDE
en pourcentage du PIB I
A.3 - Fonction linéaire discriminante de la
première analyse II
A.4 - Fonction linéaire discriminante de la
deuxième analyse II
A.5 - Choix de modèle III
TABLE DES MATIERES IV
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Evolution de la valeur des IDE reçus par les
pays étudiés 20
Graphique 2 : Répartition du total des IDE reçus
par les 23 pays sur la période 1970-1998 21
Graphique 3 : Premier plan factoriel des profils temporels de la
destination des flux d'IDE 21
Graphique 4 : Premier plan factoriel des profils temporels de la
destination des flux d'IDE en % du PIB 22
Graphique 5 : Evolution des flux d'IDE et de l'indice risque
politique pour le Nigeria 23
Graphique 6 : Evolution comparée des flux d'IDE et de
l'indice risque politique en l'Afrique du Sud 23
Graphique 7 : Evolution comparée des flux d'IDE et de
l'indice risque politique en la Côte d'Ivoire 24
Graphique 8 : Evolution comparée du ratio
d'investissements directs et de l'indice risque politique au Swaziland
24
Graphique 9 : Evolution comparée du ratio
d'investissements directs et de l'indice risque politique au Nigeria 25
Graphique 10 : Evolution comparée du ratio
d'investissements directs et de l'indice risque politique au Botswana
25
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Synthèse des résultats d'études
récentes du choix de localisation. 7
Tableau 2 : Les variables identifiées par Hernandez L. et
al. et leurs signes attendus. 11
Tableau 3 : Les variables d'étude de Agénor L. -R.
et leurs signes attendus. 12
Tableau 4 : Les variables d'étude 16
Tableau 5 : Les neuf déciles de la distribution de IDE/PIB
17
Tableau 6 : Classement de la première Analyse Factorielle
Discriminante 26
Tableau 7 : Classement de la deuxième Analyse Factorielle
Discriminante 26
Tableau 8 : Résultats du test de Pedroni P. (1999) 30
Tableau 9 : coefficients estimés de la rélation de
long terme 31
Tableau 10 : Test de stationnarité des résidus de
long terme 31
Tableau 11 : Test de nullité de la moyenne des
résidus moyens de long terme 31
Tableau 12 : Résultats d'estimation de la relation de
court terme 32
Tableau 13 : Test de stationnarité des résidus de
court terme 32
Tableau 14 : Test de nullité de la moyenne des
résidus moyens de court terme 32
NOTE DE SYNTHESE
Entre 1970 et 1998, deux périodes se dégagent en
terme d'évolution des flux d'IDE reçus par les pays d'Afrique
subsaharienne. La première période est la décennie 1970 au
cours de laquelle le niveau d'IDE est resté relativement constant et
globalement inférieur à 1 milliards de $ US. Mais, après
1980, les flux d'IDE reçus ont connu une tendance croissante jusqu'en
1997. Cette deuxième période peut être aussi
subdivisée en deux sous-périodes à savoir la
décennie 1980 et la décennie 1990. Au cours de la décennie
1980, il y a eu une légère hausse des flux d'IDE, que l'on peut
attribuer dans une certaine mesure à la mise en oeuvre quoique graduelle
du programme des privatisations des entreprises publiques. La
souspériode la plus importante est la décennie 1990,
marquée par la démocratisation dans plusieurs pays, durant
laquelle les flux d'IDE à destination de l'Afrique subsaharienne ont
connu une croissance exponentielle, atteignant un pic en 1997.
L'analyse descriptive révèle que les pays qui
ont reçus plus d'IDE au cours de la période 1970-1998 sont le
Nigeria (43,9%), l'Afrique du Sud (19,5%) et la Côte d'Ivoire (6,7%).
L'Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) montre que le Nigeria a
été la destination la plus privilégiée de 1991
à 1994 tandis que l'Afrique du Sud a reçu plus d'IDE que les
autres pays en 1974, 1984 et 1997. Par ailleurs, le Kenya et le Congo Kinshasa
sont les destinations les plus importantes en 1979. Le Cameroun s'est
illustré en 1983 et en 1985. Cependant, lorsqu'on rapporte les IDE
reçus au PIB, le Swaziland (17,4%), le Nigeria (11,3%) et le Botswana
(9,6%) sont les trois pays qui ont reçu plus d'IDE durant toute la
période 1970-1998. Le Togo a été la destination la plus
privilégiée en 1978. Le Cameroun s'est illustré en 1983 et
en 1985, le Nigeria en 1985. Le Bénin et le Mali se sont
distingués respectivement en 1991 et en 1995, probablement à
cause du changement politique induit par le renouveau démocratique.
L'Analyse Factorielle Discriminante (AFD) a permis de postuler
comme potentielles facteurs déterminants de l'évolution du ratio
d'IDE, l'IDE en pourcentage du PIB avec un retard d'ordre 1, le taux
d'intérêt français, le degré d'ouverture de
l'économie avec un retard d'ordre 1, et les variables retardées
d'ordre 2 que sont le taux d'investissement, le volume des exportations de
pétrole et du taux de croissance de la population comme de potentiels
déterminants des IDE en pourcentage du PIB. Ce sont donc ces variables
qui ont été spécifiées dans le modèle
économétrique. L'analyse économétrique a
montré que, parmi ces facteurs, le taux d'ouverture de
l'économie, le taux d'investissement, la croissance démographique
et le taux d'intérêt international (seul le taux
d'intérêt français est significatif) déterminent
à long terme les flux d'IDE reçus en pourcentage du PIB. La
dynamique de court terme révèle l'importance des variables comme
l'IDE en pourcentage du PIB décalée d'une période, le
degré d'ouverture de l'économie et le taux d'intérêt
international. Mais, les variables taux d'investissement et exportation de
pétrole ne sont pas significatives dans le modèle de court
terme.
SYNTHESIS NOTE
Between 1970 and 1998 there have been two periods in the
evolution of foreign direct investment (FDI) received by sub-Sahara African
countries. The first period is 1970's decade during which the level of FDI
remained approximately stable and lower than $ 1 billion. But after 1980, the
level of FDI increased sharply before reached a peak in 1997. This second
period can be divided in two sub-periods which are 1980's decade and 1990's
decade. During 1980's, there is a slight growth of FDI, probably due to
Structural Adjustment Programs, in particular privatization of public company.
The 1990's have been the period during which the level of FDI received is the
highest.
Descriptive analysis also reveals that countries which mostly
received FDI during the period 1970-1998 are Nigeria (43.9%), South Africa
(19.5%) and Côte d'Ivoire (6.7%). Correspondence Analysis shows that
Nigeria was a priority destination of FDI from 1991 to 1994 while South Africa
received more FDI comparatively to other countries in 1974, 1984 and 1997.
Moreover, Kenya and Congo Kinshasa are important destinations in 1979 and
Cameroon illustrated itself in 1983 and 1985. However, when we consider FDI in
percentage of GDP, Swaziland (17.4%), Nigeria (11.3%) and Botswana (9.6%) are
the three first countries which received more FDI during the period 1970-1998.
Correspondence Analysis realized with those data reveals that Swaziland and
Botswana received more FDI than other countries in 1970 and 1971. Moreover,
Togo was the priority destination in 1978, Cameroon received more FDI than
other countries in 1983 and 1985, and Nigeria illustrated itself in 1985. Benin
and Mali were important destinations of FDI in percentage of GDP respectively
in 1991 and 1995, probably due to performances realized in political
environment.
We use Discriminant Analysis to choose variables which can
explain significantly FDI in percentage of GDP. That variables are FDI in
percentage of GDP with one lag, French interest rate, opening of economy with 1
lag and 2 lag variables like investment rate, export of petrol and demographic
growth. It's those variables that are specified in panel econometric model with
common effect. The results of model's estimation show that in the long-run,
opening of economy, investment rate, demographic growth and French interest
rate are determinant in the reception of FDI in the related countries. But in
short term dynamic, FDI in percentage of GDP with 1 lag, opening of economy
with 1 lag and French interest rate explain significantly the reception of FDI.
In the short term model, investment rate and export of petrol are not
significant.
INTRODUCTION
L'Afrique subsaharienne a d'énormes besoins
d'investissements que le niveau de l'épargne domestique ne peut
permettre de financer. Au lendemain des indépendances, des politiques
budgétaires d'inspiration keynésienne ont été mises
en oeuvre dans les Etats pour créer des infrastructures et des
industries capables de produire pour la satisfaction de la demande locale. Ces
politiques ont pour la plupart échoué entraînant un
endettement massif des pays africains et une paupérisation de leurs
populations. Face à l'échec généralisé des
politiques interventionnistes, d'autres mesures ont été
proposées aux Etats. Parmi ces mesures nous pouvons citer les programmes
d'ajustement structurel préconisés par le FMI et la Banque
Mondiale à partir des années 1980 et le Nouveau Partenariat pour
le Développement de l'Afrique (NEPAD) qui est une initiative
récente née de la fusion de plusieurs programmes à
paternité africaine.
Le NEPAD serait aujourd'hui la nouvelle donne
c'est-à-dire la nouvelle voie pour un développement harmonieux et
équilibré du continent africain. A ce titre, l'un de ces
objectifs est l'attraction des investissements directs étrangers (IDE)
pour pallier à la faiblesse de l'investissement domestique. L'IDE,
contrairement à d'autres types de capitaux internationaux,
présente l'avantage de ne pas être un endettement pour le pays
bénéficiaire dans la mesure où il n'existe aucune
obligation juridique qui puisse contraindre le pays d'accueil à
rembourser sa valeur. De plus, les IDE induisent d'énormes avantages
sociaux (Mishra D. et al., 2001) pour le pays d'accueil : la création de
nouveaux emplois et la distribution de revenus qui en résulte pourraient
permettre d'améliorer le bien-être d'une partie de la
population.
Le rapport de la CNUCED de 1997 sur l'investissement dans le
monde indique que l'Afrique a bénéficié d'une part
marginale des flux d'IDE à destination des régions en
développement. La part de l'Afrique n'a été que de 5% du
total des flux évalués à 470 milliards $ pour la
période 1990-1997. Pour l'ensemble de l'Afrique, les flux d'IDE ont
atteint 5,3 milliards $. Ce montant est inférieur à celui de 1994
(5,8 milliards $), mais il constitue une amélioration par rapport
à la moyenne des flux annuels de la fin des années 80 (2,8
milliards $). L'Afrique subsaharienne a attiré 3,6 milliards $ dont
près de la moitié (1,7 milliards $) était destinée
au Nigeria. L'Afrique du Sud, l'Angola et le Ghana ont reçu
respectivement 330 millions $, 290 millions $ et 255 millions $. Depuis 1991,
on observe une inégale répartition des flux d'IDE en Afrique
puisque seule 10 pays ont attiré 88% du total de tels flux et en plus,
la majeure partie de ces capitaux était orientée vers les
secteurs d'hydrocarbures et de mines.
Les nouveaux investissements sont plus productifs dans les
pays dotés d'une main d'oeuvre qualifiée et d'une infrastructure
suffisamment développée (Mishra D. et al., 2001). C'est pourquoi,
les nouveaux flux de capitaux ont tendance à se diriger vers les pays
qui en ont largement bénéficié dans le passé.
Ainsi, les investisseurs recherchent un climat d'affaires favorable pour leurs
investissements. La qualité de l'environnement d'investissements serait
donc déterminante dans le choix des pays bénéficiaires.
Cependant, l'Afrique subsaharienne a connu de nombreux conflits sociaux qui
accroissent le risque d'y investir.
Les déterminants des investissements directs
étrangers en Afrique subsaharienne
Il apparaît donc clairement que pour
bénéficier de plus de flux d'IDE, les pays d'Afrique
subsaharienne devront faire plus d'efforts afin d'être plus attractifs. A
cet effet, ils devront créer des conditions propices pour que leurs
environnements d'investissements soient les plus attrayants possibles. Cela
pourrait permettre au continent de devenir une destination
privilégiée pour des IDE dans un horizon de moyen à long
terme. Mais pour que les politiques en matière d'investissements soient
mieux formulées, il faudra au préalable identifier les variables
économiques et sociales qui expliquent les flux d'IDE en Afrique et par
conséquent sur lesquelles il faudrait agir.
Il existe très peu d'études sur les
déterminants des flux d'IDE en Afrique, et en Afrique subsaharienne en
particulier. La présente étude, qui vise à
déterminer les facteurs explicatifs des flux d'IDE en Afrique
subsaharienne, constituera donc un apport majeur pouvant éclairer les
décideurs africains. Les résultats qui en découleront nous
permettrons de formuler des recommandations idoines qui pourraient servir de
base aux politiques de promotion d'IDE à mettre en oeuvre en Afrique
subsaharienne.
La présente étude est structurée en 4
chapitres. Le premier chapitre donne la définition des différents
concepts. Il décrit aussi les avantages et les inconvénients des
flux d'IDE pour le pays bénéficiaire. Le deuxième chapitre
présente les facteurs explicatifs des flux d'IDE qui ressortent de la
revue de la littérature tant théorique qu'empirique. Le
troisième chapitre fournit une analyse descriptive des IDE en Afrique
subsaharienne qui s'appuie sur les méthodes d'analyse de données.
L'approche factorielle a permis de sélectionner, parmi les variables
suggérées par la théorie économique, celles qui
sont susceptibles d'expliquer de façon significative les flux d'IDE en
Afrique subsaharienne. Le quatrième et dernier chapitre présente
une analyse économétrique des variables économiques et
sociales qui expliquent de façon significative les flux d'IDE en Afrique
subsaharienne à travers une étude en données de panel.
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