INTRODUCTION
Le niébé est une légumineuse
cultivée pour sa très haute teneur en protéines. Il entre
aussi bien dans l'alimentation humaine que dans celle des animaux. Il est
capable de fixer par symbiose avec les Rhizobium de l'azote
atmosphérique, c'est pourquoi sa culture ne nécessite pas un
apport d'engrais azoté. Cette activité peut produire
jusqu'à 300 kg d'azote à l'hectare, qui se retrouvent en partie
dans les récoltes exportées (protéines des graines et
fourrages) et en partie dans le sol, utilisable par les cultures suivantes
[Christian et al (2005)]. Mais cette culture exige,
pour assurer un bon rendement, un apport d'engrais phosphaté.
Aussi, devient-il nécessaire d'agir pour maintenir le
statut organique, minéral, physique et biologique du sol
[Piéri (1986)]. Cependant, la forte pression de la
population sur le couvert végétal influence la capacité
des sols à produire la biomasse nécessaire aux besoins d'une
population de plus en plus nombreuse. Dans un tel contexte, la jachère
qui était le moyen traditionnel de restauration de la fertilité
des sols est moins pratiquée à cause de la forte demande en
terres cultivables. Pour palier à ce problème, plusieurs
études sont menées et ont montré que la gestion
rationnelle des engrais minéraux et des amendements organiques
permettrait d'augmenter les rendements des cultures et de maintenir durablement
la fertilité des sols [Christian et al
(2005)].C'est ainsi que de nombreux essais ont été conduits
pour évaluer l'importances des microdoses sur l'augmentation du
rendement des cultures et retenir ainsi les doses qui vont maximiser les
rendements afin d'être vulgarisées auprès des paysans.
C'est dans ce cadre que nous avons mené cette étude sur la
variété TN5-78 du niébé afin d'évaluer
l'influence de la fertilisation phosphatée sur quelques composantes du
rendement.
Le présent document s'articule autour de 2 parties :
? une revue bibliographique,
? une étude expérimentale.
1 ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1 Le niébé
1.1.1 Origine
Le niébé est une plante cultivée depuis
longtemps dans les pays en voie de développement. Il est originaire de
l'Afrique occidentale dans la région Niger Nigeria Adam
(1986).Sa culture peut se faire sous les arbres si la lumière
passe à travers le feuillage Harouna (2002). L'Afrique
produit plus de 75% de la production mondiale Adam (1986).
1.1.2 Composition et utilisation du
niébé
Le niébé est la principale légumineuse
vivrière cultivée en Afrique occidentale. Au Niger elle occupe la
troisième place en tonnage après le mil et le sorgho Leko
(1986).Ainsi 4.103.710 ha sont cultivés pour une production
moyenne de 549.035 tonnes (MDA, 2004).
Cette espèce possède d'excellentes
qualités nutritionnelles (tableau1) et est bien
adaptée aux conditions de culture difficiles des régions
intertropicales. D'après Singh et Rachie (1985) le
niébé fournit plus de la moitié des besoins humains en
protéines végétales .C'est ce qui justifie sa large
utilisation dans l'alimentation humaine et animale en Afrique. Ainsi sa farine
tout comme ses graines sont utilisées pour divers mets tandis que les
fanes sont consommées par le bétail.
Tableau1 Constituants et principaux
acides aminés du niébé
constituants
|
%
|
principaux acides aminés
|
%
|
eau
|
11
|
lysine
|
6.6
|
protéines
|
23.4
|
cystéine
|
0.9
|
carbohydrates
|
56.8
|
histidine
|
3.3
|
acides gras
|
1.3
|
thréonine
|
4.1
|
fibres
|
3.9
|
méthionine
|
0.9
|
cendres
|
3.6
|
tryptophane
|
0.9
|
fer
|
7.6
|
|
|
Source:IITA:manuel de formation; le
niébé
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