2. Les raisons de
l'intégration
Regardons tout d'abord les raisons de l'intégration de
Julie, présidente de l'UNEF.
Elle décarre avoir «
intégré tout simplement parce qu'on m'a
présenté ce qu'est l'UNEF, sur Strasbourg et sur le niveau
national et l'intérêt que sa représente d'être dans
un syndicat, le rapport de force etc. On m'a simplement proposé
d'adhérer. Question à laquelle j'ai répondu
oui ».
Ce qui l'a attiré dans cette association est de
« changer la vie des autres : des étudiants s'est ce
qu'on dit souvent. L'objectif de transformation sociale. Par
l'université on transforme la société. Et ce qui est
vraiment intéressant s'est de voir par des actions concrètes
changer d'une semaine à une autre l'avis des étudiants. On ne
fait pas tout de façon révolutionnaire mais on arrive à
diminuer le coût du transport, on a crée un nouvel échelon
de bourse, on améliore concrètement la vie des étudiants
et ça se voit avec des actions visibles ».
Elle fait également « parti de l'UDEES
(Union Des Etudiants Etrangers de Strasbourg) qui est partenaire à
l'UNEF ; (...). Enfin je suis adhérente à un parti
politique, le parti socialiste mais en tant qu'adhérente sans aucune
responsabilité ni activités militantes ».
Son engagement dans l'UNEF est son « premier
engagement politique même si je savais déjà ou je me
plaçais quand j'étais ou lycée. J'avais déjà
participé à des petites manifestations au lycée mais en
tant que personne lambda entre guillemets et pas du tout sous forme de
présence militante ».
Elle consacre énormément de temps à son
engagement militant : « Si ce sont des périodes
lourdes avant les élections ou avant les grosses campagnes,
généralement 100% de mon temps. Sinon généralement
c'est 70% de mon temps par semaine que je donne à l'UNEF. Sauf, en
période de révision ou d'examens où je donne 50% de mon
temps à l'UNEF ».
Selon elle l`engagement militant est,
« compatible au début quand on n'était pas autant
engagé. Généralement on essaye d'aménager le temps
de chaque militant, en fonction aussi de leurs études par ce qu'un bon
militant à l'UNEF est un bon étudiant. Et aussi un
étudiant qui doit réussir dans ses études. Et s'il ne
réussit pas ces études l'année prochaine il ne peut pas
s'inscrire à l'université. Et s'il ne s'inscrit pas à la
fac donc il ne peut pas se réinscrire à l'UNEF, donc il ne pourra
pas militer. C'est dangereux aussi. Et on essaye de voir avec les militants
qu'ils ne loupent pas de cours en tout cas qu'ils ne loupent pas beaucoup. Et
que leur engagement soit compatible. Cette année j'ai fait le choix de
me consacrer totalement à l'UNEF, en laissant mon année
universitaire de coté et de reprendre seulement l'année
d'après ».
Elle attend des militants bénévoles, qu'ils
soient volontaires. Pour elle, donner « une heure ou deux c'est
déjà beaucoup ».
C'est une militante très engagé qui fait
passé son engagement avant ces études Pour elle ces principes
sont plus important que son avenir. C'est une militante très active.qui
est également adhérente a parti socialiste
« adhérente lambda entre guillemets, au parti socialiste
mais,... mais je n'ai aucun mandat de ....et puis, je ne milite pas du tout
actuellement. Considérant que mon engagement à l'UNEF est
prioritaire et après l'UNEF j'ai mes
études ».
A présent nous allons nous intéressé
à l'engagement de Vanessa ; ex-présidente de l'UDEES.
Elle est entrée dans cette association car
« en tant qu'étudiante étrangère, arrivant
en France en septembre 2000, à 18 ans, j'ai vécu personnellement
le cercle vicieux d'un étudiant étranger quand il arrive,
logement, pas de carte de séjours, pas d'inscription etc.... Tout est
nécessaire pour avoir l'autre. Et tout prend du temps et on ne sait pas,
on n'a pas les contactes, vers qui s'adresser. Donc, moi heureusement je suis
tombée sur l'UNEF, mais relativement très débordé,
dans la mesure où il avait reçu tous les étudiants qui
ont des problèmes d'inscription en général. Il ne s'agit
pas ... en tout cas les militants de l'UNEF ont besoin d'une formation par
rapport à tout le dispositif de carte de séjours qui changeait
dans la préfecture, où on n'avait pas envie de donner les
informations nécessaires pour le syndicat étudiant. Le fait de
voir ca, du coup il y avait un vide à combler, à motiver.
Maintenant que je suis passée par là, je considère qu'il y
plein de choses que les étudiants étranger doivent savoir
éviter, et savoir faire. Mais il y pleins de problèmes qu'on
peut leur épargner et facilement; on essaie de les épargner avec
des indications, si on avait des informations. On avait quelqu'un à qui
tendre la main. Donc c'est ca qui m'a motivé à faire parti de
l'UDEES ». Elle « dépensais
énormément de temps dans l'association. Un quart de mon
temps ».
Pour elle, il est possible de s'engager lorsqu'on est
étudiant. Elle dit : « Je pense aussi que c'est
une question d'organisation. On peu toujours faire plusieurs choses. Je suis
très organisée et j'arrive à voir mes priorités
aussi. Moi particulièrement, j'ai fait un parcours d'études
très long parce que j'ai redoublé à cause de mes
engagements militants ».
Pour elle, « un bon militant c'est quelqu'un de
déterminé, et c'est quelqu'un qui a des objectifs
altruistes ».
Son engagement fort vient de son vécu, de sa situation
d'étudiante arrivé en France et ayant connu tout ces
problèmes, néanmoins maintenant elle estime que
« 30% de ma valeur pour rentrer dans le marcher du travail est
dû à mon engagement militant ».
Ces deux profils sont relativement différents, pourtant
ils débouchent tout deux sur un engagement militant très fort. A
présent regardons vers quoi cet engagement à
débouché pour ces deux étudiantes.
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