SECTION IV : COMMUNICATION
Etymologiquement, le mot communication vient du latin,
communicare = (mettre ou avoir en commun), mot formé de cum
= (ensemble, avec) et munis ou munia = (charge,
fonction).
Scientifiquement, la communication se défini comme un
processus par lequel une source d'information A tend à agir sur un
récepteur d'information B de manière à provoquer chez
celui-ci l'apparition d'actes et de sentiments permettant une régulation
des activités de B ou du groupe A et B (Henriquez cité par
Watzlawick, 1981).
C'est aussi un ensemble de dimensions de notre monde
réel qui résultent du fait des
« entités » en général- avant tout,
bien évidemment des hommes- entrent en relation les unes des autres et
se mettent à agir les unes sur les autres (Watzlawick, 1981).
A l'échelle humaine, la communication est
définie comme un processus dynamique par lequel un individu
établit une relation avec quelqu'un pour transmettre des idées,
des connaissances, des émotions, aussi bien par la langue orale ou
écrite que par un autre système de signes: gestes, musique,
dessins, etc. Elle établit le lien qui permet aux sociétés
d'exister et de fonctionner.
Selon les théoriciens de la communication, toute
communication présente deux aspects fondamentaux à savoir le
contenu et la relation, c'est ce qu'ils désignent par le terme de
« méta communication ». La méta-communication
est généralement présentée sous le modèle
orchestral: « communiquer c'est entrer en orchestre »
(Bateson, 1977).
Différents spécialistes ont défini la
communication selon l'aspect qu'ils ont décidé de mettre en
exergue. Les modèles aident à clarifier et à simplifier
les idées et à expliquer le point de vue à partir duquel
nous approchons un sujet ou un objet. Ainsi, on distingue le modèle
de la cible où toute l'activité de la communication est
centrée sur ce que l'émetteur doit faire, ce qu'il doit dire, son
habilité à bien coder ses messages, sa façon de
construire, d'organiser et de livrer le message. Dans cette perspective, la
question importante est de savoir ce que l'émetteur doit faire pour
persuader et aider une autre personne.
Le modèle Ping Pong, quant à lui,
compare la communication à un match de tennis de table. Dans cette
situation nous sommes tour à tour émetteur et récepteur.
Ce modèle interactif inclut la personne qui reçoit le message et
ajoute l'idée d'une rétroaction qui permet à
l'émetteur d'exercer un meilleur contrôle sur sa
communication.
Dans le modèle transactionnel, la
communication est considérée comme une transaction dans laquelle
les deux parties sont actives, mêmes si les deux parties ne sont pas
actives de la même manière, avec la même intensité.
D'après ce modèle, nous sommes liés les uns aux autres,
nous tenons à réaliser quelque chose ensemble, en étant
simultanément émetteur et récepteur, en faisant des
prédictions sur les conséquences, les résultats ou les
effets de leurs messages.
En matière de communication, différentes
perspectives sont envisagées selon le champ d'intervention choisie. La
communication pour le développement qui est l'une des perspectives, est
apparue dans le cadre du rapport de la communication et des médias au
développement des pays du Tiers Monde. Dans les années 1950 et
1960, l'UNESCO et l'USAID ont fait la promotion de quantités de projets
d'utilisation des médias à des fins de communication,
d'information ou d'éducation, en vue de faciliter le
développement. D'autres agences des Nations Unies, la FAO (1988 ;
1989 ; 1995 ; 1998 ; 2000), le PNUD et l'UNICEF, devaient
également promouvoir, par la suite la communication dans la
réalisation des projets de développement et le
développement de nouveaux concepts tels « Supports de la
communication au développement » (PNUD/FAO) ou
« Mobilisation sociale » (UNICEF).
Le concept de communication pour le développement est
né dans le contexte de la contribution apportée par les
médias et les communications au développement dans les pays du
tiers-monde. Dans les années 1950 et 1960, plusieurs organismes de
développement international ont subventionné de nombreux projets
exploitant les médias à des fins de communication, d'information
ou d'éducation, en vue de faciliter le développement. Renforcer
les capacités des communautés à prendre en charge leur
propre développement, tel est l'objectif central de tout effort de
développement.
Bref, la communication pour le développement est un
concept d'interactivité dont les médias deviennent l'instrument
opérationnel. Elle englobe différents types de communication dont
la communication interpersonnelle de groupe, de masse et de
proximité.
Dans le cadre de ce mémoire, la communication est
définie comme un échange d'informations entre deux personnes ou
groupes de personnes. Autrement dit, cet échange d'informations a pour
objectif la sensibilisation de l'autre partie à participer aux
idéaux de la première.
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