REMERCIEMENTS
Ce travail répond à une obligation et
nous espérons avoir rempli notre devoir académique.
Notre parcours a été long et plein
d'obstacles, mais nous voici au terme du cycle de licence. L'accomplissement de
cet ouvrage n'a été possible qu'avec le concours des personnes de
bonne foi qui nous ont aidé d'une manière ou d'une
autre.
A tout Seigneur, tout honneur ; nous remercions
plus particulièrement le professeur MPEREBOYE, de l'Université
Protestante au Congo (UPC) pour ses riches conseils qui ont su bâtir
notre devenir.
Je dis merci au Seigneur qui a aidé mon
Père Hippolyte MUBI ASIN'THAL, à consentir ce qu'il
possédait pour le bon déroulement de mes études,
malgré ses nombreuses charges. Je n'oublis pas Maman Monique MBELA
FEZA, qui m'a accompagné tout le long de mon cursus.
Nous exprimons également notre gratitude
à tout le reste de la famille : VITA MATESO, MUBI NDOLO MICHEE,
MUBI NGIAMATIMA RACHEL, MUBI ASIN'THAL KIBONG HERVE, CLAUDINE MUNDUNDU, ODETTE
WASATI, JACQUES NSANGA, NDOLO GOY PATRICK, ma belle soeur Dr Samantha BAMBALA,
devenue « le sel de la terre » pour notre famille et
sans oublier MAGALIE KIANGI BELO et toute sa famille.
A Pathy KALENGAYI NTITA, compagnon incontestable dans
l'arrangement et la mise en page du « Matif ».
LES SENTIMENTS LES PLUS RESPECTEUX VONT A MA MERE
NDOLO GIHINGA Scholastique, que le Seigneur a repris très
tôt.
ABREVIATIONS UTILISEES
1. AMF : Autorités des Marches Financiers
2. BMTN : Bons à Moyen Terme Négociables
3. CAC: Cotation Assistée en Continue
4. CADS: Chicago Board of TRADE
5. CME: Chicago Mercantile Exchange
6. CRBF: Comite de la Réglementation Bancaire et
Financière
7. CSG: Contribution Sociale Généralisée
8. EURIBOR: European Interbank Offered Rate
9. FCP: Fond Commun de Placement
10. FOREX: Foreign Exchange
11. LIFFE : London International Financial Future and
Options Exchange
12. MATIF : Marche à Terme International de France
13. MEDAF : Modèle D'évaluation des
Actifs Financiers
14. MONEP : Marche des Options Négociables de
Paris
15. NSC : National Security Council
16. OBSA : Obligations avec Bon de Souscription d'Actions
17. OCA : Obligations Convertibles en Action
18. OTA : Organic Trade Association
19. OPCVM : Organisme de Placement Collectif en Valeurs
Mobilières
20. PIBOR : Paris Interbank Offered Rate
21. SCPI : Societe Civile de Placement Immobilier
22. SICAV: Société d'Investissement à
Capital Variable
23. UPC: Université Protestante au Congo
INTRODUCTION
0.1. PRESENTATION DU
SUJET
Les différents acteurs intéressés par les
marchés financiers doivent, sans relâche, connaître, en
tout temps, la vraie valeur que revêt un titre négocié sur
un marché quelconque (actions, obligations, produits
dérivés...). Cela ne serait possible que par l'analyse de
l'efficience qui ne doit pas demeurer le domaine réservé de
quelques financiers initiés.
Au sein d'un marché, cette analyse est faite
différemment selon qu'il s'agisse d'un actif financier, un produit
financier ou un produit dérivé. Elle comporte des conclusions
à l'usage principal des institutions de réglementation
spécialisées qui auront ainsi pour but de mettre sur pied une
série de réglementation adaptées.
Ainsi, l'existence d'un marché financier efficient est
une condition essentielle pour garantir une allocation optimale des ressources
au sein d'une économie (1(*)). Ceux-ci ont en quelques années,
enregistrés des montants en produits financiers équivalant au
double du PNB des Etats-Unis... Leurs impacts sur une économie nationale
est à la mesure de leurs participations à l'ensemble des secteurs
que forment cette économie.
0.2 PROBLEMATIQUE
Les marchés financiers nouveaux sont au coeur des
développements qu'ont connu les pays industrialisés, notamment
la FRANCE. Leurs capacités à attirer les flux des capitaux
privés de l'étranger, leurs fortes croissances et leurs
rendements élevés ont fait d'eux l'un des principaux vecteurs de
développement.
Le débat concernant ces théories suscite bon
nombre de questions du genre :
- à quoi servent les marchés financiers et
quels rôles jouent leurs nombreux acteurs ?
- à quoi servent les différents produits et
actifs financiers négociés ?
- quel est le principal instrument de garantie contre les
risques liés à ces marchés ?
- ce marché est-il efficient ou non ?
C'est à ce genre de questions que ce travail
intitulé « La théorie d'efficience des marchés
financiers, cas du MATIF » essayera de répondre. S'il
réussit à démystifier le sujet, à donner au monde
scientifique, en particulier à celui de l'Université Protestante
au Congo, le vocable de base, leur permettant de dialoguer avec les financiers
du monde entier, son but sera alors atteint.
0.3. HYPOTHESES DU
TRAVAIL
Indépendamment de la situation économique
actuelle, les marchés financiers internationaux, tels que le MATIF,
comportent certains risques du genre risque de taux, de crédit, de
pays...(2(*)). Une
diversification équilibrée de son capital par véhicules de
placement, monnaies, secteurs et zones géographiques, mais aussi un
recours aux marchés financiers nouveaux, tels que le MATIF, semble
être un des moyens de minimiser nettement ces risques sans compromettre
les prévisions de rendement.
Il se pourrait que l'option notionnelle soit le meilleur
instrument financier du MATIF à prévenir contre les risques. La
plupart des financiers semblent dire que ce marché (MATIF) contient, en
son sein, des signes d'efficience, c'est-à-dire des signes
d'uniformité entre le prix et l'information. Il restera ainsi à
le prouver concrètement et succinctement.
0.4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
L'efficience constitue une marge de sécurité qui
garantit à terme la survie des marchés financiers et ses chances
de développement. Le maintien de cette marge et même son
renforcement constitue l'un des objectifs de la théorie de l'efficience
des marchés financiers. D'où la nécessité pour
celle-ci de déterminer son efficience.
C'est pourquoi les acteurs financiers devront veiller sur la
gâchette (3(*)) de son
efficience, afin d'éviter toute régression éventuelle de
ce dernier, causée par l'anticipation irrationnelle de certains
acteurs. Raison pour laquelle nous avons jugé bon de nous atteler, non
seulement sur la description, mais aussi sur l'analyse des théories
d'efficience des marchés financiers nouveaux (cas du MATIF).
Ce travail s'adresse aux étudiants, chercheurs
scientifiques, financiers, économistes..., ainsi qu'à tous ceux
qui seront intéressés par l'efficience informationnelle des
marchés financiers, en vue de ne pas être en marge de la
mondialisation et de la globalisation des marchés financiers
mondiaux.
0.5. TECHNIQUES ET METHODES
Pour arriver à mettre au point notre étude, nous
sous sommes servi de la technique documentaire qui nous été
d'un grand apport, car elle nous a permis, en fouillant différents
ouvrages, de pouvoir ressortir plusieurs données importantes pour notre
recherche. Ce qui explique de ce fait, l'utilisation d'une autre technique
à savoir la technique interprétative. Celle-ci nous a aidé
dans l'analyse des graphiques et des tableaux.
Nous avons, en plus de ces techniques, utilisé la
méthode comparative. Elle nous a permis de pouvoir nous rendre compte
des différences suivant le type de marché, ainsi que de leur
localisation.
0.6. DIFFICULTES
RENCONTREES
Nul n'est parfait, disons-nous. Ainsi de même pour notre
étude, nous n'avons nullement la prétention d'avoir vidé
tout le contenu de la recherche. Nous avons connu de grandes
difficultés pour la rédaction de ce travail notamment : le
manque de moyens devant nous servir à la collecte de la documentation
appropriée, étant donné qu'il fallait passer plusieurs
heures devant un ordinateur, entrain de chercher des données
nécessaires sur internet.
Ainsi, notre sujet étant peu connu, surtout au niveau
de notre pays, où il y a absence d'un marché boursier, il nous a
fallu encore plus de connaissances sur les marchés financiers, pour
arriver à sortir un travail scientifique sur ces marchés. De
plus, en notre qualité d'analyste externe, il ne s'agit nullement de
résoudre ici tous les problèmes du Marché
A Terme International de
France (MATIF), certaines informations nous ayant
échappées.
0.7. DELIMITATION DU
SUJET
Une recherche scientifique doit être
délimitée dans l'espace et dans le temps. En ce qui nous
concerne, notre étude a pour champs d'action les marchés
financiers en général. Il s'intéresse plus
précisément au Marché à Terme International de
France (MATIF). Dans le temps, notre travail s'inscrit sur deux périodes
prises séparément : les mois de mars et juin 1990.
0.8. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Notre travail comprend une introduction générale
suivie de deux parties. La première s'atèle à guider les
lecteurs dans la sphère des marchés financiers. Elle est
subdivisée en trois chapitres. Le premier est plus tourné vers
une approche introductive des marchés financiers ;
Le deuxième chapitre essaye de parler des actifs
financiers, premier instrument financier négocié sur des
marchés financiers, comprenant succinctement des actions, obligations,
titres de créances négociables, organisme de placement collectif
en valeurs mobilières (OPCVM) ; et enfin le troisième
chapitre analyse le monde des produits dérivés financiers. Dans
ce chapitre, les transactions fermes (forwards, futures et swaps) et les
transactions optionnelles (options, dérivés de crédit et
warrants) sont abordées avec détail.
La deuxième partie, quant à elle, cherche
à pénétrer les marchés financiers nouveaux et leurs
efficiences. Elle comporte deux chapitres. Le premier décrit le
marché à terme international de France (MATIF), avec son
fonctionnement, ses acteurs, ses stratégies, ses principes et surtout
les différents contrats ou produits y afférent.
Le deuxième chapitre, plus pratique introduit les
lecteurs dans la théorie d'efficience des marchés financiers, en
se basant, beaucoup plus, sur les tests d'hypothèses. Il est aussi
question dans ce chapitre de décrire les tests d'hypothèses en
essayant de trouver le modèle approprié. Il nous aide ainsi
à porter un jugement sur l'efficience du marché des options
notionnelles du MATIF (produit phare du MATIF). Enfin intervient la conclusion
générale.
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES SUR LES MARCHES FINANCIERS
I.1 BREVE INTRODUCTION
I.1.1 Définition des
marches financiers
Un marché financier, comme tout autre marché,
est un lieu de rencontre entre les prêteurs ultimes et emprunteurs
ultimes (4(*)). De
même, comme dans n'importe quel marché, le prix de vente et
d'achat est déterminé par le niveau de l'offre et de la demande.
C'est ainsi que plusieurs financiers le définissent comme étant
un lieu où sont effectuées les transactions sur des actifs
financiers et, de plus en plus leurs produits dérivés.
Les principaux marchés financiers peuvent être
classés par ordre de volumes négociés
décroissants :
- les marchés de taux d'intérêt,
c'est-à-dire les marchés de la dette, qu'il est d'usage de
séparer en marché monétaire, pour les dettes à
court terme (moins d'un, deux ou même parfois trois ans à son
émission) et marché obligataire ou long terme.
- les marchés de change ou FOREX, où l'on
échange des devises les unes contre les autres.
- les marchés d'actions, c'est-à-dire des titres
de propriété des entreprises ; et enfin par tradition,
à la frontière avec les marchés organisés de
produits de base (en anglais commidities).
- les marchés des métaux précieux
notamment or, argent, bien que ceux-ci soient de moins en moins
monétisés et que leurs marchés soit minuscules en regard
de la taille atteint par les autres marchés.
Les marchés financiers sont des marchés de gros,
hautement industrialisés et informatisés. Les intervenants sont
des institutions financières (Banque centrale, banques, gestions
collectives, assureurs, hedge funds,...) des sociétés
(marchés primaires des émissions) ou des particuliers.
L'essentiel des échanges a maintenant lieu via des
produits dérivés (forwards, futures, options, swaps...) qui sont
en forte croissance depuis le début des années 1980, à
cause notamment de la grande crise de la dette mexicaine de 1982 (5(*)).
Dans tous les cas, une partie des transactions a lieu sur des
marchés organisés : marchés à terme et
bourses, où les transactions sont effectuées sur des actifs
standardisés, et où la bourse ou le marché à terme
s'interpose, comme contrepartie universelle entre les acheteurs et les vendeurs
et une autre de gré à gré, directement entre institutions
financières pour les opérations plus spécifiques,
discontinues ou individualisées.
Le FOREX est le plus interbancaire des trois grands
marchés financiers. L'essentiel des transactions y a lieu de gré
à gré.
I.1.2 Fonctionnement des
marchés financiers
A certains moments de leur existence, les entreprises ont
besoin d'importants moyens financiers, pour financer leurs activités
(acquisition des biens d'équipement, financement de la recherche, fonds
de roulement...). Le financement de ces activités joue un rôle
important dans la vie d'une entreprise.
Pour trouver ce capital financier, les entreprises ont
recours, soit à un emprunt auprès d'un organisme financier, soit
à leurs fonds propres (actions et bénéfices mis en
réserve). Deux cas de figure sont par conséquent à
distinguer : celui de l'intermédiation lors du recours à un
emprunt et celui de la désintermédiation, lors de
l'émission d'actions et/ou d'obligations (6(*)).
Dans le cas de l'intermédiation, ce sont des
établissements de crédit qui interviennent dans la rencontre
entre les agents en surplus financiers (ou les épargnants que nous
appellerons les prêteurs ultimes) et les agents en déficit (ou les
entreprises, les emprunteurs ultimes) (7(*)).
Figure 1 : L'intermédiation
financière
Agents en déficit
(Les entreprises)
Etablissements de crédit
Création monétaire
Agents en surplus
(Les ménages)
Marché des dépôts
Marché des crédits
Source : Figure réalisée par
nous même sur base du livre « market volatility de R.J.
SHILLER »
Les établissements de crédit offrent des
produits d'épargne aux agents en surplus. Avec l'argent
récolté sur ces produits d'épargne, ils créent de
la monnaie (fonction de création monétaire des
établissements de crédit réglementées par la loi)
leur permettant d'octroyer des crédits aux agents en déficit
(crédit d'investissement, crédit de consommation, crédit
de caisse, crédit hypothécaire).
L'utilisation qui est faite des capitaux placés sur les
produits d'épargne n'est dans la plupart des cas pas connue des
épargnants.
Dans le cas de la désintermédiation, ce sont
les intermédiaires financiers non bancaires qui mettent en relation les
agents en surplus avec les agents en déficit, ou ces derniers se
rencontrent directement sur le marché. Les intermédiaires
financiers intervenant en situation de désintermédiation, souvent
appelés investisseurs institutionnels, sont soit des organismes de
placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), telles que les
Sociétés d'investissement à capital variable (SICAV) et
les fonds communs de placement (FCP) soit des sociétés
d'assurance, soit des fonds de pension.
Les investisseurs institutionnels achètent des titres
(actions ou obligations) émis par des agents en déficit et les
vendent aux agents en surplus sous la forme d'actions ou de parts de fonds.
Dans le cas des sociétés d'assurance et de fonds de pension, le
mécanisme est un peu différent. L'épargnant paie une prime
tout au long du contrat et ces primes permettent aux institutions
(société d'assurance et fonds de pension) d'acheter entre autre
des titres émis par les entreprises. Au terme du contrat, une partie du
produit de ce placement est retardé à l'épargnant soit
sous forme d'un capital, soit sous la forme d'une rente. Il n y a pas dans
cette situation de création de monétaire.
Les intermédiaires servent à mutualiser les
risques, à surmonter les asymétries d'information et à
bénéficier d'économies d'échelle. Les actions ou
parts de fonds vendues par les intermédiaires financiers seront
appelées par la suite Produits de placement
(8(*)). Les
capitaux placés sur ces produits servent principalement à
financer des entreprises cotées en bourse, des institutions
internationales et des Etats.
L'utilisation qui est faite des capitaux placés dans
ces produits fait l'objet d'une stratégie de placement plus
transparente. Signalons qu'il est également possible que les agents en
surplus achètent directement des titres d'entreprises sur les
marchés financiers sans passer par un intermédiaire (voir
flèche allant directement des agents en surplus vers ceux en
déficit sur la figure 2).
Figure 2 : La désintermédiation
financière
Agents en déficit
(Entreprises)
Intermédiaires financiers non bancaires
(OPCVM, fonds de pensions, soc. D'assurances)
Agents en surplus
(Ménages)
Source : Figure réalisée par nous
même, sur base du livre « Market volatility » de R.J.
SHILLER
II.1.3 Rôles des
marchés financiers
Les marchés financiers ont pour vocation de mettre en
relation directe les demandeurs et les pourvoyeurs de fonds présents,
dans une économie donnée. On parle alors de finance directe et
les intermédiaires jouent alors le simple rôle de courtier.
L'essor des marchés financiers est une
réalité de tous les jours, elle va de pair avec leur
globalisation et leur internationalisation (9(*)). L'économie dans laquelle nous vivons n'est
plus celle d'endettement (où le financement par crédits bancaires
prédominait), mais une économie de marchés financiers,
caractérisés par l'appel direct des entreprises à
l'épargne par émission d'actions ou d'obligations.
Du point de vue conceptuel, les marchés financiers ne
sont efficaces que s'ils sont efficients, c'est-à-dire si le prix des
titres reflète à tout moment toute l'information pertinente
disponible (10(*)). On
démontre qu'un marché est d'autant plus efficient qu'il est
liquide, que l'accès à l'information est libre pour tous, que le
coût des transactions est faible et que les individus sont rationnels.
C'est probablement sur ce dernier point que l'efficience est la plus
contestable car l'être humain ne se résume pas à une
série d'équations. D'où l'existence d'anomalies, de
comportements mimétiques conduisant à l'apparition de bulles
spéculatives que la « finance comportementale » va
analyser et expliquer (11(*)).
Un marché financier réunit trois types
d'opérateurs :
- le spéculateur qui prend un risque plus ou moins
important ;
- le hedger qui refuse de prendre des risques et se couvre au
contraire, et
- l'arbitragiste, qui en exploitant les
déséquilibres de marché contribue à les faire
disparaître et assure ainsi leur liquidité et leur efficience.
Certains investisseurs (les fondamentalistes) croient que les
marchés sont prédictibles uniquement à moyen/long terme,
les prix convergeant tôt ou tard vers la valeur intrinsèque.
D'autres (les chartistes) pensent qu'ils le sont uniquement à
très court terme et que l'analyse des cours et des volumes
récents donne des indications quant aux prochains cours.
D'autres enfin ne croient, ni à l'un ni à
l'autre et considèrent que les marchés étaient globalement
efficients, prix et valeur sont confondus, les cours suivant une marche au
hasard. C'est le fondement de la théorie du portefeuille qui s'applique
en avenir incertain.
II.1.4 Sortes d'instruments
financiers
Les instruments financiers comprennent tout d'abord les
actions et autres titres donnant ou pouvant donner accès directement ou
indirectement au capital ou aux droits de vote, transmissibles par inscription
en compte ou tradition (12(*)).
Les actions ; les actions ordinaires, les actions de
priorité et les actions à dividende prioritaire.
Les autres titres donnent accès au capital : les
obligations avec bons de souscription d'actions (OBSA), les obligations
convertibles en actions (OCA), les obligations échangeables contre les
actions, les certificats d'investissement et les certificats de droit de
vote.
Les instruments financiers comprennent ensuite les titres de
créance. Elles représentent chacun un droit de créance sur
la personne morale ou le fond commun de créances qui les émet,
transmissibles par inscription en compte ou tradition, à l'exclusion des
effets de commerce et des bons de caisse (13(*)).
Les titres de créances négociables sont
négociables sur les marchés réglementés ou de
gré à gré. Elles sont émises au gré de
certains émetteurs notamment établissements de crédit et
entreprises d'investissement en respectant la réglementation du CRBF et
stipulés au porteur (14(*)).
Les obligations, titres négociables qui dans une
même émission, confèrent les mêmes droits de
créance pour une même valeur nominale. Les instruments financiers
comprennent également les parts ou actions d'organismes de placements
collectifs (dont OPCVM : SICAV et FCP et autres instruments, fonds communs
de créances et SCPI).
Les instruments financiers comprennent aussi les instruments
financiers à terme à savoir :
Les contrats financiers à terme sur tous effets,
valeurs mobilières, indices ou devises, y compris les instruments
équivalents donnant lieu à un règlement en
espèces :
- les contrats à terme sur taux
d'intérêt ;
- les contrats d'échange ;
- les instruments financiers à terme sur toutes
marchandises, soit lorsqu'ils font l'objet, ensuite de négociation, d'un
enregistrement par une chambre de compensation d'instruments financiers ou
d'appels de couvertures périodiques, soit lorsqu'ils offrent la
possibilité que les marchandises sous-jacentes ne soient pas
livrées moyennant un règlement monétaire par le
vendeur ;
- les contrats d'options d'achat ou de vente d'instruments
financiers ;
- les autres instruments de marchés à terme
émis sur le fondement du droit français et belge (15(*)).
Les instruments financiers comprennent enfin les instruments
financiers équivalents à ceux mentionnés aux
précédents alinéas, émis sur le fondement de droits
étrangers.
I.2 LES ACTIFS
FINANCIERS
I.2.1
Généralités
Un actif financier est un titre ou un contrat
généralement transmissible et négociable. Il est
susceptible de produire des revenus ou un gain en capital (16(*)). Pour un particulier
propriétaire d'un tel instrument, il est considéré comme
un placement et compte dans son patrimoine. Pour une entreprise qui
détient un tel titre ou contrat, il peut aussi être
enregistré comptablement à l'actif du bilan ou dans certains cas
dans les comptes hors-bilan d'une entreprise. Cela dit, un actif financier peut
être source d'un engagement financier pour l'entreprise qui doit la
considérer comme un passif. Par exemple, une action est un actif pour
l'actionnaire et un passif pour l'entreprise.
L'actif désigne, en comptabilité
générale, l'ensemble des avoirs, le patrimoine de l'entreprise
(on parle également d'emplois), qui constitue la partie gauche du bilan.
Tous les instruments financiers ne sont pas des actifs au sens comptable. C'est
ainsi que les produits dérivés financiers qui constituent
l'essentiel des volumes traités sur les marchés financiers sont
eux comptabilisés hors bilan (17(*)).
1.2.2 Valeurs
mobilières
I.2.2.1. Les Actions
Les actions sont des titres de propriété
représentant une fraction du capital d'une société. Leur
détenteur (l'actionnaire) devient copropriétaire de la
société. Il reçoit une partie du bénéfice de
cette société sous forme de dividendes, payés
généralement en espèces une fois par an. Le montant des
dividendes distribués dépend aussi de la politique menée
par les responsables de la société. Certains se montrent
très généreux, d'autres plus parcimonieux(18(*)).
Le bénéfice réalisé par la
société fait aussi augmenter la valeur même de l'action
(son cours). Sa valeur marchande peut être bien supérieure
à la valeur nominale fixée lors de son émission. Ainsi,
leurs détenteurs les vendront bien plus cher qu'ils ne les ont
achetées.
Plus que dans la distribution des dividendes,
l'intérêt de ce placement réside dans la plus value
réalisée lors de la revente de l'action.
C'est pourquoi, il convient plus à ceux qui
désirent augmenter le capital investi à plus ou moins long terme,
qu'à ceux qui veulent recevoir des revenus sur l'argent qu'ils ont
placé. Ce placement est plus risqué que les obligations. Le cours
de l'action dépend des bénéfices faits par la
société, mais aussi des prévisions de profits pour
l'avenir, de sa situation, du secteur économique auquel elle se
rattache, de la confiance et enfin de la conjoncture générale du
pays (19(*)). Si la
société fait faillite, l'actionnaire perd la totalité de
la somme qu'il a investie. La liquidité est totale : on peut
acheter ou vendre une action à tout moment.
A. Avantages fiscaux
Les revenus tirés des actions sont imposables, mais
bénéficient d'allègement fiscaux :
A.1 Sur les dividendes
Les dividendes d'actions revenus de parts des SARL,
intérêts des sommes inscrites en compte bloqué
d'associés, est destiné à être incorporé au
capital dans les 5 ans, sont exonérés d'impôts, pour une
personne seule et pour un couple marié. La totalité des
dividendes donne droit à un avoir fiscal (20(*)).
A.2 Sur les ventes
Les plus values réalisées lors de la vente des
actions (françaises ou étrangères) sont totalement
exonérées d'impôt, si le total des ventes ne dépasse
pas une certaine limite. Dans le cas contraire, la totalité des plus
values est imposée au taux unique de 16 % auquel on ajoute le
« prélèvement social » de 2% + la CSG et la
CADS. Pour ce calcul, il faut tenir compte des ventes annuelles
réalisées par le contribuable, son conjoint et ses enfants
à charge (21(*)).
En cas d'évènements exceptionnels (licenciement,
mise à la retraite, décès...) contraignant le contribuable
à liquider son portefeuille, la limite s'apprécie par rapport
à la moyenne des ventes effectuées dans l'année et les
deux années précédentes. Cette méthode s'applique
même si les cessions de titres ne sont réalisées que
l'année suivant celle de la réalisation de
l'évènement exceptionnel ouvrant droit au dispositif.
B. Les droits inhérents à ce
titre financier
Cette part du capital confère à son porteur un
droit de l'information sur la société, un droit de vote, et un
droit à toucher un dividende, c'est-à-dire une partie des
résultats de l'entreprise.
Une entreprise peut prévoir dans ses statuts des
catégories d'actions différentes, certaines ayant un ou plusieurs
droits de vote, d'autres ayant un dividende plus ou moins prioritaire, voire
des titres alternatifs sous forme de certificat d'investissement. Ces
différents types de titres ont été crées pour
répondre aux besoins des investisseurs (22(*)).
Certains actionnaires qui privilégient le
contrôle de la société (le fait d'être
déterminant dans le vote des décisions stratégiques de la
société prises pendant les assemblées
générales) vont préférer des actions à droit
de vote multiple pour obtenir un bloc majoritaire. Dans l'absolu, il faut 51%
(50% + 1 vote en fait) des droits de vote pour obtenir un bloc majoritaire,
mais concrètement du fait de l'abstention et de la dispersion des petits
porteurs, un pourcentage moins élevé suffit souvent (23(*)).
D'autres actionnaires plus intéressés par le
retour sur investissement vont préférer des actions à
dividende prioritaire.
C. Emission, cession
d'actions
Les actions sont émises en contrepartie des apports
lors de la création de la société, ce qui permet de
créer son capital social. Les détenteurs d'actions peuvent
décider ensuite à tout moment d'en vendre une partie à
d'autres investisseurs. La société peut émettre de
nouvelles actions placées auprès de tiers actionnaires afin
d'augmenter le capital.
Dans ce cas, les actionnaires majoritaires peuvent perdre
tout ou une partie du contrôle qu'ils ont sur leur société.
Pour faciliter de telles transactions, les actions des sociétés
les plus importantes sont généralement cotées en bourse.
Toute personne ou organisation peut à tout moment y acheter ou vendre
les actions de diverses sociétés. Souvent, une
société donnée ne fait coter ses actions que sur une seule
bourse (24(*)).
D. Cours et valeur des
actions
Le prix auquel s'échangent les actions sur les bourses
est appelé le cours de bourse. Il varie selon
l'offre et la demande, avec un système modérateur destiné
à éviter que les cours ne soient trop erratiques (25(*)).
On nomme par convention, valeur d'une action son cours de
bourse. Ce cours se rapproche plus ou moins des estimations de valeur faites
par des méthodes théoriques d'évaluation d'entreprise. Ces
méthodes ne peuvent donner qu'un cours potentiel estimé (la
valeur intrinsèque) qui aide éventuellement l'investisseur en
bourse à prendre ses décisions d'achat et de vente. Le
problème de la valeur réelle se pose davantage en l'absence de
cotation en bourse, donc de référence de prix. C'est là
que les estimations théoriques de valeur peuvent servir de bases de
négociation en cas de prise de participation (26(*)).
I.2.2.2. Obligations
Comme nous l'avons déjà vu, les entreprises ont
deux possibilités pour lever des fonds, afin de financer leurs
investissements commerciaux à long terme : elles peuvent emprunter
ces fonds et/ou émettre des actions. Pour emprunter de l'argent, les
entreprises ont souvent recours à l'émission de ce qu'on appelle
des obligations.
Elles sont, par définition, des dettes. En effet, quand
un investisseur achète une obligation, il prête en
réalité une somme d'argent à l'émetteur de
l'obligation et celui-ci contracte une dette. Par conséquent,
l'émetteur (ou vendeur de l'obligation) est emprunteur et l'investisseur
(ou acheteur de l'obligation) est prêteur (27(*)).
Figure 3 : La définition graphique de
l'obligation
EMETTEUR
D'OBLIGATIONS
VENDEUR/EMPRUNTEUR
INVESTISSEUR
D'OBLIGATIONS
ACHETEUR/PRETEUR
PRET
DETTE
Source : Figure tirée du livre de J.C
AUGROS intitulé : Les options sur taux
d'intérêt : dynamique des Taux et
évaluation.
Le prix d'achat de l'obligation correspond à l'argent
que l'investisseur prête à l'émetteur. Et, comme dans la
plupart des prêts, lorsque l'on achète une obligation,
l'emprunteur verse à l'acheteur des intérêts pendant toute
la durée du prêt. Ensuite, à l'échéance
fixée, l'emprunteur rembourse le prêt.
Figure 4 : Remboursement de
l'obligation
DUREE DE VIE JUSQU'A L'ECHEANCE
ECHEANCE
COUPON COUPON
COUPON COUPON C OUPON PRINCIPAL+
COUPON
PRINCIPAL
Source : Figure tirée du livre de J.C
AUGROS intitulé : Les options sur taux
d'intérêt : dynamique des Taux et
évaluation.
Dans le cas d'une obligation, le prix payé pour
l'obligation est appelé le montant principal ou valeur nominale de
l'obligation. La durée d'un prêt payé par l'emprunteur
s'appelle le coupon. Les obligations sont aussi connues sous le nom de titres
à revenu fixe ou intérêt fixe, car la plupart des
obligations rapportent un revenu régulier qui correspond au taux
d'intérêt du prêt. Le montant des intérêts
payés et la fréquence de paiement des intérêts sont
précisés dans les termes spécifiques gouvernant
l'émission de l'obligation. Elles sont appelées titres à
revenu fixe pour une autre raison. A la différence des actions où
la rentabilité n'est pas garantie, une entreprise qui émet une
obligation s'engage à rembourser le principal plus les
intérêts.
Revenons sur certains points évoqués ci-haut en
regardant des obligations réelles. Voici deux extraits du London
Financial Times du 03 juillet 2000, dans lequel figure une sélection
d'obligations de la zone Euro, les premières dans le secteur à
rendement élevé. Nous nous concentrerons sur Unilever et Jazztel
(28(*)).
Tableau 1 : Extrait du Financial
Time
|
Red date
|
Coupon
|
S&P* Rating
|
Moody's Rat.
|
Bid Price
|
Industrials
|
|
Unilever
|
05/04
|
6,500
|
AAA
|
Aaa
|
102,21
|
MC Donalds
|
03/08
|
5,125
|
AA
|
Aa2
|
95,427
|
Philip Morris
|
06/08
|
5,625
|
A
|
A2
|
90,183
|
S&T
|
07/06
|
5,375
|
A
|
A2
|
92,925
|
High yield
|
|
Jazztel
|
12/06
|
13,250
|
CCC+
|
CCC1
|
90,593
|
Kpnqwest
|
06/09
|
7,125
|
BB
|
Ba 1
|
90,425
|
Kappa Beheer
|
07/09
|
9,625
|
B
|
B2
|
100,136
|
Utd Pan-EU
|
08/09
|
9,875
|
B-
|
B2
|
85,276
|
Source : London Financial Time
Journal
En allant de gauche à droite, la première chose
que l'on remarque est la « date rouge ». Il s'agit de la
date d'échéance, c'est à dire la date à laquelle le
principal de l'obligation (le prêt) doit être remboursé.
Dans le cas d'Unilever, en mai 2004, et dans celui de Jazztel, en
décembre 2006. La deuxième chose à noter, c'est le coupon,
c'est-à-dire les intérêts que l'émetteur
d'obligations paie au porteur d'obligations sur une base annuelle ou
semestrielle. Unilever paie un coupon de 6,500%. Pourquoi la différence
est-elle aussi importante ? Regardons les deux colonnes suivantes pour en
comprendre la raison.
Elles nous montrent les évaluations de
solvabilité des obligations S & P et Moody's étant les deux
agences de notation principales du marché. Comme nous l'avons vu, les
évaluations de solvabilité mesurent le risque de non paiement,
c'est-à-dire le risque pour l'emprunteur d'être dans
l'incapacité de rembourser le prêt et/ou payer les
intérêts du prêt. AAA est le plus haut degré de
solvabilité pour S&P, c'est-à-dire le risque de non paiement
le plus bas, et Aaa est le degré le plus élevé pour
Moody's. Il est clair qu'Unilever va remplir ses engagements.
Plus le risque de non paiement est élevé, plus
le rendement offert par l'émetteur de l'obligation devra être
élevé pour compenser le risque. C'est la raison pour laquelle
toutes les entreprises dans le secteur à rendement élevé,
et pas seulement Jazztel, offrent un taux d'intérêt beaucoup plus
élevé que les entreprises du secteur industriel. Leurs
évaluations de solvabilité sont toujours inférieures, ce
qui fait qu'elles doivent offrir un taux d'intérêt plus
élevé pour compenser ce risque supplémentaire (29(*)).
Pour terminer, venons - en au prix. Que signifient ces
chiffres ? Pourquoi approchent-ils tous de 100 et de 100
quoi ?
Dans les marchés obligataires, les prix sont
cotés en fonction de ce que l'on appelle le pair. Le pair
représente 100% de la valeur nominale de l'obligation, et tout est donc
coté par rapport au chiffre 100. Le « prix
acheteur » signifie seulement qu'il s'agit du prix que le
marché est prêt à payer pour l'obligation, par opposition
au »prix offert » qui est le prix de vente du marché
(30(*)).
Par conséquent, le prix Unilever de 102,211 signifie
que le marché achètera l'obligation Unilever pour 2,211% de plus
que sa valeur nominale (c'est-à-dire une prime de 2,211%). Et le prix
Jazztel de 90,593 signifie que l'obligation s'échange à un
escompte de 9,407% par rapport à sa valeur nominale. Il est donc clair
que le risque de non paiement, également appelé le risque de
crédit, est une donnée importante dont il faut tenir compte
lorsque l'on considère les différentes obligations (31(*)).
I.2.2.3 Titres de
créances négociables
Les titres de créances négociables sont des
titres « émis au gré de l'émetteur,
négociables sur un marché réglementé,
représentant chacun un droit de créance pour une durée
déterminée ». Ils correspondent à un
dépôt à terme, représenté par la remise de
fonds par le souscripteur ouvrant droit au remboursement à
l'échéance convenue.
Les titres de créances négociables doivent
être stipulés au porteur et
dématérialisés ; depuis 1993, ils font l'objet d'une
inscription en compte chez un intermédiaire financier. En particulier,
les bons de trésor sont inscrits en comptes courants à la Banque
centrale.
Il en existe trois grandes catégories (32(*)):
1. Certificats de dépôts, billets de
trésorerie, billets des institutions financières
spécialisées ;
2. Bons du trésor négociables ;
3. Bons à moyen terme négociables (BMTN)
Les caractéristiques communes des titres de
créances négociables sont le montant unitaire élevé
(un million de francs), une échéance fixe, et la qualité
des émetteurs. Ils peuvent être émis en Euro ou en devises
étrangères.
1.2.2.4 Organismes de
placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM)
Les OPCVM sont une catégorie de produits financiers qui
regroupe les SICAV et les FCP (33(*)). Le principe général est la gestion
collective. Des épargnants qui ne souhaitent pas investir directement
leur argent en bourse, en ayant à choisir telle ou telle action, peuvent
par le biais des OPCVM, investir sur ce marché, sans y consacrer
beaucoup de temps. Le travail de gestion du portefeuille de titres est
confié à un gérant qui procède aux arbitrages sur
le marché, avec les fonds des souscripteurs. La différence entre
les deux familles de produits SICAV et FCP est essentiellement
juridique :
Tableau 2 : Différence entre SICAV
et FCP
Produits financiers
|
Forme juridique
|
Capital minimal
|
Qualité des souscripteurs
|
SICAV (société d'investissement à capital
variable)
FCP (Fonds commun de placement)
|
Société anonyme qui a pour objet la gestion du
portefeuille des valeurs mobilières
Copropriété des valeurs mobilières
|
7,5 millions d'Euros
400 000 euros
|
Actionnaires
Souscripteurs
|
Source : Banque de France
La différence principale se résume au fait que
le FCP n'a pas de personnalité juridique. Pour l'épargnant, cette
différence est imperceptible et il n' y a pas lieu de choisir l'un ou
l'autre de ces produits en fonction de leur forme (34(*)).
A. Les principales catégories
d'OPCVM
Afin de proposer un choix vaste aux épargnants, les
banquiers ont multiplié l'offre en OPCVM et on en trouve plusieurs
milliers. Pour les distinguer, un premier classement par catégorie est
effectué ci-dessous. Les produits y sont classés par nature
d'actifs financiers qu'ils recèlent dans leur portefeuille. Les OPCVM
dits »indicielles » ont pour objectif de répliquer
la performance d'un indice. Par exemple, une SICAV CAC 40 fera exactement la
même performance annuelle que l'indice du même nom. Pour parvenir
à ces résultats, les gérants constituent un portefeuille
avec les actions de l'indice en respectant la pondération de ce dernier
(35(*)).
Le côté séduisant des OPCVM est de pouvoir
investir facilement sur une zone géographique particulière, sur
un secteur d'activité ou un produit donné en se dégageant
de la gestion et du choix des titres à mettre en portefeuille.
Tableau 3 : Catégories des
OPCVM
Produits de court terme
|
Produits à base d'obligation
|
Produits à base d'action
|
Produits diversifiés
|
- Monétaires
- Obligations à taux variables
|
-Obligations françaises
-Obligations européennes
-Obligations internationales
|
-Actions françaises
-Actions françaises
petite capitalisation
-Actions françaises indicielles
-Actions européennes
-Actions internationales
-Actions pays émergents
Actions secteurs d'activités (pétrole,
télécom...)
|
-Mélange de produits
financiers divers
|
Source : Banque de France
B. Les fonds
profilés
A la différence des catégories d'OPCVM que nous
avons recensés dans le tableau 3, les fonds profilés sont des
produits qui intègrent divers instruments financiers et dont le risque
est échelonné. Classiquement, on rencontre trois types de fonds
profilés : « prudent »,
« équilibré », et
« dynamique ». Chacun est adapté à un style
d'épargne, que ce soit en terme de risque ou en terme de
détention du placement pour que son rendement soit optimal.
Figure : 5 Prudent
Equilibré
Figure 5.1 Figure 5.2
Dynamique
Figure 5.3
Source : Banque de France
Le placement de la figure 5.1 moins risqué et
largement investir en obligations ou bons de Trésor. Il peut contenir
quelques actions, mais rarement plus de 5% du portefeuille. Le placement de la
figure 5.2 est harmonieusement reparti. Il associe la performance des actions
(entre 15 et 30% du portefeuille) à la sécurité des
obligations.
Le placement de la figure 5.3 investi majoritairement en
actions (au moins 40% du portefeuille), est le plus volatil. C'est sur la
durée qu'il se montre le plus performant ; il doit donc être
détenu au moins 3 ans.
Performance : + (Figure 5.1)
Performance : + + (Figure 5.2)
Performance : + + + (Figure 5.3)
En règle générale, plus un OPCVM contient
d'actions, plus le risque est élevé.
I.3 LES PRODUITS FINANCIERS
DERIVES
I.3.1.
Généralités
Depuis quelques années, l'importance des produits
dérivés n'a cessé de croître dans le monde de la
finance et en réalité, une bonne partie de l'expansion des
marchés financiers depuis les années 80 est à attribuer
directement au développement de l'industrie des produits
dérivés(36(*)). A cet égard, les marchés des
produits dérivés sont le moteur de bon nombre d'innovations
financières. Quels sont donc ces produits
dérivés ?
Un produit dérivé est un contrat dont la valeur
est « dérivée » du prix d'autres choses, en
général des « investissements au comptant »
tels que actions, obligations, instruments monétaires ou matières
premières. Le produit dérivé d'une action par exemple,
peut donner le droit d'acheter une action à un prix fixé
jusqu'à une date donnée. Dans ces conditions, la valeur de ce
droit est directement liée au prix de l'action
« sous-jacente ». Si le prix de l'obligation monte, alors
le droit d'acheter d'un prix fixe devient plus intéressant ; si
elle baisse, le droit d'acheter à un prix fixe devient moins
intéressant.
Il ne s'agit là que d'un exemple d'un type particulier
de contrat de produit dérivé. Cependant, la relation
étroite entre la valeur du contrat de produits dérivés et
la valeur de l'actif sous-jacent est un trait commun à tous les produits
dérivés. Il existe toutes sortes de contrats de produits
dérivés, basés sur un grand nombre d'instruments
financiers différents : par exemple, le cours des actions, le
marché des changes, les taux d'intérêt, le
différentiel entre deux prix, ou même les produits
dérivés de produits dérivés. La combinaison de
produits est presque infinie. Par conséquent, nous pouvons nous poser la
question de savoir à quoi servent donc les produits
dérivés. Ils sont utilisés pour deux
opérations : les opérations de couverture et les
opérations de (négoce sur le) marché.
Supposons que l'on ait une position sur un marché au
comptant que l'on veut garder pour une raison donnée (elle est peut
être difficile à vendre ou elle fait partie de son portefeuille
à long terme). Cependant, l'on anticipe une baisse de son cours. Avec
une opération de couverture utilisant des produits
dérivés, il est possible de se protéger contre la chute
anticipée du prix de ces actifs.
Comme nous l'avons déjà souligné, la
valeur d'un contrat de produits dérivés est fonction de la valeur
de l'actif sous-jacent auquel il est lié. De ce fait, avec les produits
dérivés, il est possible d'établir une autre position qui
aura le même risque (en ce qui concerne la valeur du contrat),
c'est-à-dire dont la valeur fluctuera quasi-parallèlement avec
celle de la position équivalente sous-jacente.
Il est également possible avec les contrats de produits
dérivés, de prendre soit une position longue, soit une position
courte (à découvert), c'est-à-dire que l'on peut prendre
une position contraire à celle que l'on a dans un actif sous-jacent
particulier (ou dans un portefeuille) (37(*)). Une opération de couverture implique une
prise de position temporaire dans un ou plusieurs contrats de produits
dérivés. Cette position doit également être
égale à celle que l'on ait dans le marché au comptant,
mais dans le sens contraire, ceci afin de protéger la position au
comptant contre des fluctuations de prix. Si les prix changent, on fera une
perte sur la position sous-jacente, mais un profit sur la position des produits
dérivés ou vice-versa. Ce qu'il faut retenir, est que les deux
positions finiront par s'annuler (38(*)).
Figure 6 : Position a
découvert
Couverture d'un risque par une position à
découvert
|
|
|
|
|
|
|
|
+
|
|
|
|
VALEUR DE L'ACTIF SOUS-JACENT
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PERTES
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0
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PROFITS
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VALEUR D'UN PRODUIT
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-
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DERIVE
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Source : figure tirée du livre de
Bremer intitulé « Le marché
financier »
L'opération qui consiste à vendre un nombre de
contrats de produits dérivés égal au nombre d'actifs
possédés pour protéger ces derniers d'une baisse de prix
s'appelle la couverture d'un risque par une position à découvert
(39(*)). La couverture
d'un risque par une position longue, en revanche, implique l'achat de produits
dérivés comme substitut temporaire à l'achat du
sous-jacent à une date ultérieure. Il s'agit de fixer, de
manière définitive, un prix d'achat. En d'autres termes, on se
protège d'une hausse du prix sous-jacent entre la date d'aujourd'hui et
le moment de l'achat.
Les marchés au comptant et de produits
dérivés, fonctionnent plus ou moins en parallèle, mais pas
toujours en même temps ou avec la même portée. Ces
différences impliquent une certaine « inefficacité de
couverture » (40(*)) qui aura peut être besoin d'être
ajustée. Parfois, une couverture partielle peut être mise en place
sciemment, afin de laisser une petite exposition au risque du marché
sous-jacent, pour ceux qui ont le goût du risque.
Les opérations dérivées, contrairement
aux opérations de couverture, consistent à vendre et à
acheter un instrument de produits dérivés en tant que tel,
c'est-à-dire sans qu'il y ait une transaction dans le produit
sous-jacent. Par exemple, un opérateur peut s'exposer au risque du
marché des emprunts d'Etat américains en achetant et en vendant
des contrats à terme sur les emprunts d'Etat américains sans
jamais traiter les emprunts eux-mêmes. Le but de ce genre de transaction
est de faire une plus value et non de se protéger (41(*)).
I.3.2 Transactions fermes
I.3.2.1. Transactions
à terme de gré à gré (FORWARDS)
Historiquement, les produits dérivés ont
été des transactions à terme de gré à
gré (appelés en anglais : forwards) sur des marchandises,
c'est-à-dire l'engagement ferme de réaliser dans l'avenir une
transaction, achat ou vente, à une date, à un prix et pour une
quantité donnée (42(*)).
L'expression gré à gré signifie à
l'amiable, d'un commun accord. Une transaction de gré à
gré est une transaction entre deux parties libres de contracter et
notamment informées. Elle est à l'opposé d'une transaction
forcée, soit par expropriation, par liquidation de faillite... Un
marché ou transaction de gré à gré ou over the
counter (OTC) (43(*)) en
anglais (hors bourse) est un marché sur lequel la transaction est
conclue directement entre acheteur et vendeur. Il s'oppose à un
marché organisé (ou en bourse), où la transaction se fait
avec la bourse. Les opérations y sont souvent moins standardisées
et moins normalisées ou dans un cadre réglementaire plus souple.
Par exemple, le marché des devises est essentiellement un marché
de gré à gré : une entreprise ou une banque qui
désire effectuer une opération de change va se mettre en relation
directe avec une autre banque. Il existe cependant un marché
organisé des devises : CLS.
Parfois, un courtier sert d'intermédiaire, mais ce
dernier n'est pas une contrepartie : il n'interviendra pas dans le
règlement de la transaction. De fois par contre, une banque propose
elle-même ce type de transaction et en assure la contrepartie, mais
souvent en couvrant son risque sur un autre marché. Un marché de
gré à gré est moins transparent qu'un marché
organisé.
A. Fonctionnement des
opérations
Un marché à terme, ou marché des
contrats à terme, ou transactions à terme de gré à
gré, un marché où les règlements se font à
une échéance ultérieure et prévue à l'avance
de celle où les transactions sont conclues (44(*)). Par règlement, on
entend la livraison des biens ou actifs concernés (marchandises,
devises, actions ...) et l'encaissement de la somme par le vendeur de la
réception de ces biens et leur paiement par l'acheteur. Si
l'opérateur passe l'opération inverse avant
l'échéance, il n' y a pas livraison et il reçoit ou paye
simplement la différence de cours entre les deux opérations
(45(*)).
A noter que, souvent et notamment sur des marchés
organisés, l'opérateur doit laisser une sorte de
dépôt de garantie, en argent ou en nature (marchandises ou
titres), au moment du contrat. On peut convenir aujourd'hui du prix de la
quantité et de la qualité des marchandises que l'on livrera ou
que l'on paiera plus tard ; sur le marché à terme des
changes, on peut acheter ou vendre à terme des devises au cours
d'aujourd'hui, et donc prévoir la livraison et le règlement
à une date ultérieure. Le spéculateur qui anticipe la
baisse de l'euro (exemple) décide de vendre de l'euro à
terme ; si la baisse a effectivement lieu, il lui suffira d'acheter le
jour de l'échéance, des euros à un cours inférieur
(le cours au comptant) pour les vendre à cours supérieur (le
cours convenu lors de la passation du contrat à terme) (46(*)).
B. Objectifs des
opérations
Le but de ces marchés est, soit de garantir à
l'avance de prix d'achat ou de vente (couverture de risque), soit de
spéculer sur la variation du cours (spéculation). Il y a
généralement transfert du risque de l'un des opérateurs
sur celui qui fait contrepartie, dans l'espoir pour ce dernier de faire un gain
(47(*)).
I.3.2.2. Marché
à terme organisés (Futures)
A. Définition
Un future ou contrat à terme est un contrat
standardisé négocié sur un marché organisé
permettant de s'assurer ou de s'engager sur un prix pour une quantité
déterminée d'un produit donné (le sous-jacent) à
une date future (48(*)).
Il existe toute une panoplie de contrats dont les caractéristiques sont
prédéterminées, en fonction des besoins exprimés
par les agents économiques :
Le sous-jacent peut être une matière
première (commodity) : blé, pétrole,
métaux...ou un instrument financier (taux, cours, indice boursier...)
La quantité (dans les commodities) ou le nominal
(produits financiers)
Le mode de cotation (en pourcentage ou en valeur)
La variation minimale du prix (le
« tick »)
Les échéances
Le mode de liquidation : par livraison du sous-jacent ou
en cash (49(*)).
Prenons un exemple concret, le winefex est le nouveau contrat
futur sur le vin de Bordeaux lancé par Euronext. Le sous-jacent du vin
de Bordeaux primeur choisi parmi des appellations connues est fixé
à 5 caisses de 12 bouteilles de 75 cl. La cotation est exprimée
en euro par bouteille. La variation minimale du cours est de 0,1 euro par
bouteille soit 6 euros par contrat. Les échéances sont
fixées en novembre, mars, mai, juillet et septembre. La liquidation du
contrat peut se faire par livraison effective du vin par le vendeur ou bien en
cash au prix de clôture de l'échéance (50(*)).
B. Un marché
organisé
Les contrats futures se négociant exclusivement sur des
marchés officiels et régulés (Matif, liffe, CBOT,
Euronex...). Seuls les membres du marché ont accès à la
négociation, à la criée, encore pratiquée sur le
CBOT (Chicago Board of Trade) est de plus en plus abandonnée pour la
négociation électronique (51(*)). Acheteurs et vendeurs peuvent éventuellement
se connaître lors de la négociation, ou bien celle-ci peut
s'effectuer de façon totalement anonyme. Quoi qu'il en soit, au moment
de l'exécution des trades, c'est la chambre de compensation qui vient
s'interposer et devient l'acheteur pour tous les vendeurs et le vendeur pour
tous les acheteurs (52(*)).
La chambre de compensation assume donc à la place des
participants le risque de contrepartie. Pour ce faire, chaque adhérent
doit verser à la chambre un dépôt de garantie à
l'exécution de chaque négociation. Ces dépôts sont
réévalués tous les jours, en fonction de la valeur de
marché ; on dit qu'ils sont « market to
market » des positions détenues par l'adhérent.
La différence cours de compensation du jour et cours
de compensation veille supérieure à 0 est payée par qui le
reverse aux acheteurs. Ce sont les appels de marge. Les marchés de
futures présentent ainsi la particularité que le résultat
de chaque trade est calculé, perçu ou payé
quotidiennement.
A l'échéance, les contrats sont liquidés
comme prévu dans les spécifications, soit par livraison effective
du sous-jacent par le vendeur, soit en cash au prix du marché. Les
vendeurs payant alors aux acheteurs la valeur atteinte par les contrats le jour
de la liquidation. Mais les participants ont surtout à tout moment la
possibilité de « déboucher » leur position en
achetant (ou vendant) la même quantité de contrats vendus (ou
achetés) à l'origine, ce qui fait disparaître leur position
(53(*)).
Il est important de noter que le prix des futures suit de
près les prix de l'actif sous-jacent. Plus on se rapproche de
l'échéance, plus les deux marchés (le marché au
comptant et le marché des futures) tendent à converger.
C. Utilisation des futures
Pour un agent économique qui cherche une protection
contre le risque de fluctuation des prix des matières premières
ou des indicateurs financiers, les futures permettent de fixer à
l'avance le prix de l'actif sous-jacent. Les producteurs de vin qui veulent se
couvrir contre une chute des cours du vin au moment où ils mettront en
vente leur production de l'année, pourront donc vendre à terme
des contrats (54(*)). A
l'inverse, les négociants en vin achèteront à terme des
contrats.
Les spéculateurs viennent eux, tenter de
réaliser des gains en pariant sur l'évolution des cours :
s'ils anticipent une baisse des cours, ils vendent des contrats,
réalisant ainsi une plus value en les rachetant moins cher quand
l'échéance approche. A l'inverse, s'ils anticipent une hausse des
cours, ils achètent des contrats, ce qui leur permet de revendre plus
cher plus tard.
S'il n' y avait que des « hedges » (ceux
qui utilisent les futures comme instrument de couverture) sur le marché,
les vendeurs proposeraient toujours le prix le plus élevé
possible. La différence entre le prix moyen demandé (le spread)
serait en permanence très importante, et très peu des
transactions pourraient se faire. Les spéculateurs intercalent des
offres intermédiaires et apportent donc de la liquidité au
marché. Pour résumer, pour qu'un hedge puisse se couvrir contre
la hausse des cours, il faut qu'il y ait en face de lui un spéculateur
qui lui parie sur la baisse des cours.
I.3.2.3. SWAPS
De nos jours, les swaps sont extrêmement populaires
auprès des entreprises et sociétés ayant des
activités internationales. Le mécanisme des swaps est notamment
utilisé par :
· les sociétés souhaitant refinancer leurs
filiales étrangères. Il est souvent plus facile d'emprunter sur
le marché domestique, de swapper dans la devise du pays de la filiale et
enfin de prêter en devise à sa filiale ;
· les sociétés émettant des emprunts
en devises étrangères. Il est parfois plus attractif d'emprunter
en devise étrangère, puis de « swapper »
l'opération en monnaie domestique ;
· les sociétés souhaitant couvrir un risque
de change. C'est le cas des sociétés effectuant des
échanges internationaux dont les règlements sont effectués
bien après la transaction commerciale.
Ainsi, par définition, le swap est un contrat
d'échange permettant à deux intervenants quelconques de se
couvrir contre les fluctuations du marché : deux
sociétés peuvent ainsi échanger le coût d'une dette
à taux fixe contre celui d'une dette à taux variable, ou des
montants libellés en deux monnaies différentes dans un
délai déterminé (55(*)).
Il est possible de classer les swaps selon différent
critères : mono ou bi devises, taux fixe ou variable...
Néanmoins, on a l'habitude de classer les swaps en trois
catégories qui sont : le swap de devises, le swap de taux
ou swap d'intérêts, le basis swap.
A. Le swap de devises
(56(*))
Il consiste à contracter simultanément un
prêt et un emprunt portant sur deux devises différentes et sur
des taux fixes ou variables. Ces swaps sont assimilés à des
opérations de trésorerie. On a les combinaisons suivantes :
l'échange porte sur des taux fixes dans chacune des deux devises :
on parle également de swap de change ou encore de swap cambiste car
à l'origine ce swap était utilisé par les banques pour
effectuer des opérations de trésorerie sans qu'elles ne soient
inscrites dans le bilan. L'échange porte sur un taux fixe dans une
devise et un taux variable dans l'autre devise.
En pratique, cette catégorie de swap consiste à
mettre en place simultanément deux opérations de change :
une au comptant et l'autre à terme. Il y a donc échange de
capital, à la mise en place et à l'échéance.
B. Le swap de taux ou swap
d'intérêts (57(*))
Il consiste à contracter simultanément un
prêt et un emprunt (dont seuls les intérêts seront
échangés) portant sur la même devise mais sur des
références de taux différentes. Le montant de
l'opération est appelé nominal et ne sert qu'au calcul des flux
d'intérêts. Aucun capital n'est échangé.
C. Le basis swap (58(*))
Il constitue bien souvent la troisième catégorie
de swap, bien que celui-ci soit plutôt un cas particulier de deux types
de swap précédents. Un basis swap porte sur deux
références de taux variables. A part cela, il peut être
mono devise (basis swap de taux) ou bi devises (basis swap de devise).
Tableau 4 : Récapitulatif des
swaps
|
DEVISE A
|
DEVISE B
|
Taux fixe
|
Taux variable
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Taux fixe
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Swap de devise
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Taux fixe
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Swaps de change ou de devise
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Swap de devise
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Swaps de taux
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Swaps de taux
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Taux variable
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Swap de devise
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Basis Swap de devise
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Swaps de taux
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Basic Swap de taux
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Source: Journal of Political
Economy
I.3.3. Transactions
optionnelles
I.3.3.1. Options
A la différence des contrats à terme et à
la différence du terme (deux instruments qui imposent des obligations
contractuelles équilibrées à chaque partie prenante dans
une transaction) une option confère un droit à une partie et une
obligation à l'autre (59(*)).
Le vendeur de l'option accorde à l'acheteur de
l'option le droit d'acheter ou de vendre au vendeur un instrument
désigné pour une période donnée. Si l'acheteur de
l'option exerce ce droit, le vendeur de l'option est contraint de
s'exécuter.
Le vendeur accorde ce droit à l'acheteur en
échange d'une somme d'argent que l'on appelle la prime. Celle-ci est
effectivement le prix de l'option (60(*)).
ACHETEUR D'UNE OPTION
VENDEUR D'UNE OPTION
b
a
Figure 7 : Achat/vente d'une
option
a. Prime
b. L'option
Source : Figure réalisée par
nous même sur base du livre de BREMER intitulé « Le
marché financier »
Le prix auquel l'instrument sous-jacent est acheté ou
vendu s'appelle le prix d'exercice, et la date à partir de laquelle
l'option n'est plus active s'appelle la date d'expiration.
Une option « à
l'américaine » peut être exercée à tout
moment, y compris jusqu'à la date d'expiration incluse. Une option
« à l'européenne » peut seulement être
exercée à la date d'expiration. Les termes n'ont rien à
avoir avec la géographie, dans la mesure où et les options
américaines et européennes sont négociées sur tous
les grands marchés mondiaux. Quand le vendeur de l'option accorde
à l'acheteur le droit d'acquérir l'instrument sous-jacent
désigné, l'option accordée s'appelle une option d'achat.
Quand l'acheteur de l'option a le droit de vendre l'instrument sous-jacent au
vendeur, l'option accordée s'appelle option de vente. On dit de
l'acheteur de l'option qu'il a une position longue dans cette option et on dit
du vendeur de l'option qu'il a une position courte dans cette option (61(*)).
Le montant maximal qu'un acheteur d'option peut perdre est le
prix de l'option. Le montant maximal que le vendeur de l'option peut gagner est
le prix de l'option. En d'autres termes, un acheteur d'option a un fort
potentiel de gain et un risque limité de perte, alors qu'un vendeur a un
potentiel de gain limité et un risque important.
A. Différences
clés
Comme nous l'avons vu, contrairement à un contrat
à terme ou à un terme, une option donne à l'acheteur le
droit, mais non pas l'obligation d'exercer. Seul le vendeur de l'option a
l'obligation d'exercer (62(*)). Dans le cas d'un contrat à terme ou d'un
terme, l'acheteur et le vendeur sont obligés de respecter leurs
obligations. De plus, l'acheteur d'un contrat à terme ou d'un terme ne
verse rien au vendeur pour remplir son obligation, alors que dans le cas d'une
option, l'acheteur verse une prime d'option au vendeur.
C'est donc pour cela que les caractéristiques /
récompenses sont très différentes pour ces deux types de
contrats.
Avec un contrat à terme ou un terme, une position
longue (c'est à dire l'achat d'un contrat à terme) réalise
un gain par rapport aux capitaux investis quand le prix du contrat monte, et
une perte par rapport aux capitaux investis quand le prix du contrat baisse
(63(*)).
Graphique 1 : Position
longue
Position longue en contrat a terme
Prix du contrat
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Capitaux
investis
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Source : Bureau d'études du Matif
S.A.
Le contraire s'applique pour une position courte.
Graphique 2 : Position
courte
Position courte en contrat a terme
Prix du contrat
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Capitaux
investis
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Source : Bureau d'études du Matif
S.A.
Les options ne fournissent pas ce genre de relation
symétrique entre risque et récompense. Le maximum que puisse
perdre une position longue, c'est la prime de l'option, tout en maintenant tous
les gains potentiels de la position (auquel on soustrait seulement le
coût de l'option). Le profit maximum que puisse réaliser une
position courte, c'est le prix de l'option (ou prime), mais une position courte
a des risques de perte non négligeables.
B. Option d'achat
Comme nous l'avons souligné dans les sections
précédentes, en achetant une option, on achète l'option ou
le « droit » de négocier un instrument sous-jacent
particulier à un prix fixé. Une option qui donne le droit de
faire éventuellement un achat à un prix
prédéterminé s'appelle une option
« d'achat » (64(*)). Si on achète ce droit, il s'agit d'une
position longue dans cette option d'achat. Si on vend ce droit, il s'agit d'une
option courte dans cette option d'achat. Une option qui donne le droit de
vendre éventuellement à un prix prédéterminé
s'appelle une option « de vente ». Si on achète ce
droit, il s'agit d'une position longue dans cette option de vente. Si on vend
ce droit, il s'agit d'une option courte dans cette option de vente.
Dans cette section, nous allons approfondir ces
caractéristiques de base et donner quelques exemples sur l'utilisation
possible des options. Nous allons nous servir en même temps de diagrammes
dits de « profit/perte » ou de « profits de
rentabilité ». Tout d'abord, nous expliquerons ce que sont ces
derniers et comment ils fonctionnent (65(*)).
Un graphique de « profit/perte » montre
comme son nom l'indique, le profit et les pertes potentiels inhérents
à une position d'options. Commençons par les positions
d'achat.
Graphique 3 : Position longue en option
d'achat
Prime de l'option d'achat
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Source : Bureau d'études du Matif
S.A.
Si en revanche, le prix du titre monte, la valeur de
l'option augmentera de 1 dollar pour toute hausse de 1 dollar dans le prix du
titre sous-jacent au dessus du prix d'exercice (moins le coût initial de
1 dollar de l'option) (66(*)).
Il faut noter que si le prix du sous-jacent augmente de 1
dollar, l'acheteur de l'option s'y retrouve : le seuil de
rentabilité est atteint quand la valeur de l'option a expiration est
égale au prix d'achat initial. Pour notre option d'achat, le seuil de
rentabilité est 102. Si le prix du titre est supérieur à
102, l'acheteur de l'option d'achat réalise un profit. Regardons
maintenant le graphique profit/perte pour une position courte dans une option
d'achat.
Graphique 4 : Vente a découvert d'une
option d'achat
Prime de
L'option d'achat
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SEUIL DE RENTABILITE
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PRIX D'EXERCICE
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PERTE
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100
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101
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102
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103
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104
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Prix d'exercice du sous jacent
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Source : Bureau d'études du Matif
S.A.
Ici, le projet est limité à la prime
touchée à la vente du droit d'acheter au prix d'exercice
c'est-à-dire un dollar, une de plus. Pour chaque hausse de un dollar
dans le prix du titre sous-jacent au dessus du prix d'exercice, la valeur d'une
position courte dans cette option d'achat subit une baisse de un dollar. Ici
encore le seuil de rentabilité est de 102 (67(*)).
C. Option de vente
Une option de vente est le contraire d'une option d'achat, en
ce sens que la valeur de la position chute en même temps que le prix du
titre sous-jacent (68(*)).
Voici le graphique profits/pertes pour une position longue
dans une option de vente.
Graphique 5 : Position longue en option de
vente
Prime de l'option de vente
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-2
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98
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99
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100
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102
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Prix d'exercice du sous-jacent
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Source : Bureau d'études du Matif
S.A
A l'expiration, l'option de vente ne vaut plus rien si le prix
du titre sous-jacent est supérieur au prix d'exercice de l'option, mais
comme avec une position longue dans une option d'achat, la perte de l'acheteur
de l'option est limitée à la prime versée. Le seuil de
rentabilité pour cette option est de 101, ce qui fait que l'acheteur de
l'option de vente réalise un profit si le titre sous-jacent est
côté en dessous de 101 à l'expiration.
Voici maintenant le graphique profit/perte pour une position
courte dans une option de vente.
Graphique 6: Vente a découvert d'une
option de vente
Prime de l'option de vente
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99
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101
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102
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103
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104
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105
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Prix d'exercice du sous- jacent
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Source : Bureau d'études du Matif
S.A
Le profit est ici limité à la prime
touchée pour la vente du droit d'acheter au prix d'exercice. Pour chaque
baisse de un dollar dans le prix du titre sous-jacent au dessous du prix
d'exercice, la valeur d'une position courte dans cette option de vente subit
une chute de un dollar. Ici encore, le seuil de rentabilité est 100
(69(*)).
I.3.3.2. Warrant
Les warrants sont des produits dérivés, ce sont
des instruments financiers reposant sur des valeurs mobilières, ou sur
des indices de marché (contrat à terme, option sur taux, indice,
valeurs...). Le droit d'achat ou de vendre un actif financier à une date
et à un moment déterminé constitue ce qu'on appelle le
warrant. Il est rattaché à une parité c'est-à-dire
le nombre de warrants pour une unité d'actif financier choisi.
Le warrant permet : soit d'atténuer les
conséquences d'une évolution défavorable d'un
marché, soit d'amplifier l'effet d'un investissement en anticipant une
variation attendue.
En général, la plus value de la vente du warrant
est supérieure à celle de l'exécution du droit et si
l'anticipation est réalisée. En revanche, si l'anticipation de
hausse ou de baisse du support n'est pas réalisée la valeur du
warrant est nulle (0 €). C'est en quelques sortes un pari sur la valeur
d'un support à une certaine date (70(*)).
Le warrant permet de spéculer sur une période
déterminée, sur le cours d'une valeur appelée actif
sous-jacent. Le sous-jacent d'un warrant peut être une action, mais aussi
un indice, un taux d'intérêt, une devise ou un groupe de valeur.
Pour dire simple : lorsqu'on achète un warrant, on achète
une évolution de tendances anticipées.
Il existe deux types de warrants car cette évolution
peut être à la hausse ou à la baisse (71(*)):
- les warrants avec option d'achat (call) qui donnent le droit
d'acheter le sous-jacent à un prix déterminé, sur une
période déterminée, sur une période
donnée ; le call warrant est intéressant en cas
d'anticipation à la hausse ;
- les warrants avec option de vente (put) qui donne le droit
de vendre le sous-jacent à un prix d'exercice et une maturité
donnée, le put warrant est intéressant en cas d'anticipation
à la baisse.
DEUXIEME PARTIE : LES
MARCHES FINANCIERS NOUVEAUX
II.1 LE MATIF
(MARCHÉ À TERME INTERNATIONAL DE FRANCE)
II.1.1 Définition
Créé le 20 février 1986, le Matif avec la
loi du 31 décembre 1987, devient le Marché International de
France. Il est placé sous l'autorité de la direction du
Trésor, la tutelle de la Banque de France et de l'autorité des
marchés financiers (AMF) qui assurent la surveillance sur les
adhérents et sur le marché (72(*)).
Le Conseil du marché à terme prend les
décisions assurant son fonctionnement et établit les
règles qui sont homologuées par Bercy.
La gestion du marché est déléguée
par le conseil du marché à terme à la
société MATIF SA qui se charge de l'organisation du
marché, de la compensation, et assure la sécurité. Les
négociations sont faites électroniquement par le biais du
système NSC, la criée a complètement disparue (73(*)).
Les personnes intervenant sur le MATIF sont les membres du
marché, c'est-à-dire les personnes habilitées par la
chambre de compensation à participer à la compensation des
contrats.
Ainsi, le MATIF est né d'une volonté de se
couvrir contre les fluctuations des marchés, le MATIF est devenu au fil
des années au même titre que le MONEP, un marché
dédié quasi exclusivement à la spéculation.
Il agit en tant que chambre de compensation (74(*)). Dans un contrat (à
terme) classique, l'acheteur n'est jamais garanti que le vendeur
exécutera l'obligation à la date d'échéance. Ce
dernier peut pour diverses raisons ne pas remplir les termes du contrat. Le
développement des marchés dérivés à permis
une plus grande transparence. Ainsi, aucun de deux protagonistes (acheteurs ou
vendeurs) ne se connaissent. Entre eux deux, la présence d'une chambre
de compensation.
Figure 8 : Sans chambre de
compensation
ACHETEUR VENDEUR
Figure 9 : Avec chambre de
compensation
ACHETEUR CHAMBRE DE
VENDEUR
COMPENSATION
Source : MATIF S.A.
Cette dernière a pour rôle d'obliger les deux
parties à respecter leurs engagements respectifs qu'ils n'ont plus
directement entre eux, mais avec la chambre de compensation. Pour éviter
les dérives qui ont pu exister par le passé, le MATIF a mis en
place très rapidement un système d'appel de marge. Chaque soir,
les positions de chaque intervenant sont étudiées. Si elles
dégagent des plus values, le détenteur de la position se verra
verser directement en espèces sur son compte le montant de cette plus
value.
Dans le cas contraire, la moins value sera déduite. Si
le solde espèces ne permet plus de garantir la solvabilité du
client, si le déposit est inférieur à un certain montant,
la position est automatiquement débouchée si l'investisseur
n'apporte pas les fonds nécessaires. C'est ce qu'on appelle
« l'appel de marge ». On dit aussi que les plus ou moins
values sont marked to market. C'est-à-dire ajusté en fonction du
marché. Cet ajustement ici est quotidien (75(*)).
Ainsi, de nombreux marchés à terme ont
été ouverts dans les années 80. Le MATIF est ainsi le
quatrième marché mondial derrière le Chicago Board Options
Trade (CBOT), le CME (Chicago) et le LIFFE de Londres. Le produit phare du
MATIF est sans conteste le contrat notionnel. Mais chaque marché dans le
monde possède un produit où l'essentiel des échanges se
font. Il s'agit le plus souvent de contrats basés sur l'indice de
référence (76(*)).
II.1.2 Les produits du
matif
II.1.2.1. Les contrats
à terme sur instruments financiers à long terme
A. Le contrat notionnel
Le contrat notionnel est un futur sur taux
d'intérêt. Il porte sur un emprunt fictif de 100 000 euros.
Les gains ou pertes se réalisent alors sur la variation de taux
d'intérêts enregistrés durant la période. Il permet
notamment aux entreprises de se couvrir contre un risque de taux
d'intérêts sur un emprunt à contracter dans l'avenir.
Les caractéristiques de ce contrat sont les
suivantes :
· l'émetteur est l'Etat Français
· le nominal est de 100 000 euros
· le taux nominal est de 5,5 %
· la durée est de 8 ½ à 10 ½
ans
· le remboursement du principal a lieu in fine
(c'est-à-dire à la fin)
· le premier coupon est versé un an après
l'échéance du contrat
· le prix du point est à 10 euros pour l'Euro
Notionnel et 50 euros pour le Notionnel (77(*)).
En clair, l'acheteur et le vendeur d'un contrat à terme
sur le notionnel s'engagent, pour l'acheteur à acheter et pour le
vendeur à vendre :
· un emprunt notionnel dont le coût est de
100 000 euros, de taux nominal de 5,5 %, de durée 8 à 10
ans.
· à une date future, une à chaque fin de
semestre (mars, juin, septembre, décembre)
· à un cours fixé par le marché
(78(*)).
Le prix d'achat du contrat est calculé ainsi, le 12
octobre le contrat notionnel 5,5 % à l'échéance
décembre 2006 valait en clôture 107,43. Tout acheteur à ce
cours s'engageait donc à prendre livraison en décembre 2006 d'un
emprunt notionnel, au prix de 107,43 % x 100 000= 107 430 euros et
cela quel que soit le prix ce jour là.
Le vendeur s'engageait à le livrer à cette date
et le même jour contre la perception de 107 430 euros. Cet emprunt
d'Etat est qualifié de notionnel car e réalité il
n'existe pas. Ce qui pose un problème en cas de livraison. Pour cela, le
MATIF SA a créé un gisement de titres livrables appelés
synonymes, ce sont en général des OAT ou d'autres titres
émis par d'autres pays de l'Union Européenne de durée et
de prix équivalents.
Les limites de variations journalières sur le notionnel
sont de + 140 ou - 140 points, le dépôt de garantie de 1 750
euros ou 7 500 euros et les heures de négociations sont de 8
à 22 heures avec un cours de compensation fixé à 17h30'.
Le notionnel a disparu le 31 décembre 1998 au profit de l'Euro
Notionnel.
B. Le future sur indice
(79(*))
Les futures sur indices sont des instruments très
utiles afin de se couvrir contre une chute du marché des actions, ou
pour spéculer sur une possible chute ou hausse du marché. Comme
l'indice n'est pas à proprement parler un titre financier, le
règlement à la fin du contrat portera sur des liquidités
et non des titres.
Le montant des contrats évolue continuellement en
fonction de l'évolution de l'indice. A chaque variation d'un point de
l'indice CAC 40 à terme, le prix du contrat est modifié de 10
euros. Ainsi, une chute de 10 points de l'indice est équivalente
à une perte de 100 euros pour un acheteur des futures sur indice. Avec
un CAC 40 à 4 400, une baisse de 10% provoquerait une perte de 440
points, soit 4 400 euros et ce, pour un seul contrat.
Le schéma de plus ou moins value peut se résumer
ainsi :
Plus ou moins value= (Var. du prix à terme) x (facteur
multipliée de la valeur du Contrat)
C. Contrats euro (80(*))
L'actif sous jacent au contrat est un bon d'un gouvernement de
la zone euro.
Les caractéristiques du bon sont les suivantes:
· l'émetteur est u Etat souverain ou un organisme
supranational
· le nominal est de 100 000 euros
· le taux nominal est de 5,5 %
· la durée est de 8 ½ à 10 ½
ans
· le premier coupon est versé un an après
l'échéance du contrat
· le prix du point est à 10 euros pour l'Euro
Notionnel et à 50 euros pour le notionnel.
En clair, l'acheteur et le vendeur d'un contrat à
terme sur le notionnel ou Euro Notionnel s'engagent, pour l'acheteur à
acheter et pour le vendeur à vendre :
· un emprunt Notionnel ou Euro Notionnel dont le
coût est de 100 000 euros, de taux nominal de 5,5%, de durée
8 à 10 ans
· à une date future, une à chaque fin de
trimestre (mars, juin, septembre, décembre)
· à un cours fixé par le marché.
Le prix d'achat du contrat est calculé ainsi le 12
octobre, le contrat notionnel 5,5 % à échéance
décembre 2006 valait en clôture 107,43. Tout acheteur à ce
cours s'engageait donc à prendre livraison en décembre 2006 d'un
emprunt notionnel au prix de 107,43 % x 100 000= 107 430 euros, quel
que soit son prix ce jour là.
Le vendeur s'engageait à le livrer à cette date
et le même jour contre la perception de 107 430 euros. Cet emprunt
d'Etat est qualifié de notionnel car e réalité il
n'existe pas. Ce qui pose un problème en cas de livraison. Pour cela, le
MATIF SA a crée un gisement de titres livrables appelés
synonymes, ce sont en général des OAT ou d'autres titres
émis par d'autres pays de l'Union Européenne de durée et
de prix équivalents.
Les limites de variations journalières sur le notionnel
sont de + 140 ou - 140 points, le dépôt de garantie de 1 750
euros ou 7 500 euros et les heures de négociations sont de 8
à 22 heures avec un cours de compensation fixé à 17h30'.
Chaque soir, le MATIF SA effectue une compensation
quotidienne, elle fait un appel de marges pour les acheteurs perdants, par le
biais de l'intermédiaire financier de l'acheteur. MATIF SA fait un appel
pour les pertes subies qui sont transférées par son biais au
vendeur.
A l'inverse, en cas de gains, le système n'est pas le
même car MATI SA s'interpose entre acheteur et vendeur, puisqu'elle
assure le transfert de marges, elle déconnecte l'acheteur du vendeur
dans ce cas. Le Notionnel a disparu le 31 décembre 1998 au profit de
l'Euro Notionnel.
D. Bond a 30 ans (81(*))
Les caractéristiques sont les suivantes :
- l'émetteur est un Etat entre la France, l'Allemagne
ou les Pays Bas
- le nominal est de 100 000 euros
- le taux nominal est de 5,5 %
- la durée est de 25 à 30 ans
- le remboursement du principal a lieu in fine
- le premier coupon est versé un an après
l'échéance du contrat
- le prix du point est de 10 euros
Les échéances sont les mêmes que sur le
notionnel, le déposit de départ est de 2 500 euros, les
fluctuations maximales sont comprises entre +/- 200 points. Comme pour le
notionnel, la livraison a lieu par le biais de synonyme, en
général des bons de trésor du pays émetteur, de
même échéance.
E. Ontrats euro (82(*))
L'actif sous-jacent au contrat euro est un bon d'un
gouvernement de la zone euro.
Les caractéristiques Du contrat euro :
- l'émetteur est un Etat souverain ou un organisme
supranational
- le nominal est de 100 000 euros
- le taux nominal est de 5,5 %
- la durée est de 8 ½ à 10 ½ ans
- le remboursement du principal a lieu in fine
Les caractéristiques sont à peu près les
mêmes que l'Euro notionnel seule la procédure de livraison, le
gisement, les échéances et les écarts de variations sont
différents.
F. Les contrats Matif sur bond anglais a 5 et
10 ans (83(*))
Les caractéristiques sont à peu près les
mêmes que celles du notionnel, la différence est qu'ici, l'actif
sous-jacent est un bond anglais fictif de 4 à 7 ans et de 7 ½
à 11 ans avec un coupon de 7 %. Le déposit se fait en livres
(1 500) et le paiement aussi, le gisement est composé de titres
anglais. Ces contrats permettront de couvrir les variations des taux entre la
livre et l'euro.
G. Le contrat Matif a 5 ans et l'euro Bond a 5
ans (84(*))
L'actif sous-jacent est le contrat notionnel en euros de 4
à 5 ½ pour le contrat MATIF à 5 ans, et le contrat notionnel
en euro de 4 à 5 ½ pour l'euro bond.
Les caractéristiques de ces contrats :
- l'émetteur est l'Etat français
- le nominal est de 100 000 euros
- le taux nominal est de 4,5 %
- la durée est de 5 ans
- le remboursement du principal a lieu in fine
- le premier coupon annuel est versé un an après
l'échéance du contrat
Le gisement est composé pour le contrat MATI de BATNS
et OAT, c'est la même chose pour l'Euro Bond, mais il est possible de
remplacer ces titres par d'autres, émis en euro, par un pays membre de
la CEE.
La variation minimale est de +/- 80 points et le prix du
point à 10 euros.
H. Le contrat e- note
(85(*))
Il est basé sur un ensemble de bons émis par un
gouvernement de la zone euro :
- l'émetteur est un pays de la zone euro ;
- le nominal est de 100 000 euros ;
- le taux nominal est de 3,5 % ;
- la durée est de 1 ½ à 2 ½
ans ;
- le remboursement du principal a lieu in fine ;
- dépôt initial 500 euros.
Ce contrat comme le notionnel est basé sur un actif
financier qui n'existe pas (fictif), un point de base représente 10
euros, les échéances se font tous les trimestres. La limite de
mouvement du contrat est de +/- 40 points. Ce contrat permet de jouer sur le
marché monétaire à court terme par le biais de bons.
II.1.2.2. Les contrats
à terme sur instruments financiers à court terme (86(*))
A. Contrat sur bon du trésor a 90
jours
L'actif sous-jacent au contrat est un bon du trésor
à 90 jours, à intérêt payé d'avance, de
nominal 1 000 000 euros. Les contreparties du contrat s'engagent donc
à livrer ou à prendre livraison d'un bon du trésor,
d'une valeur nominale de 1 000 000 d'euros à
intérêt payé d'avance à une date ultérieure
fixée par la chambre de compensation ; les transactions
s'effectuant sur 4 échéances trimestrielles à un cours
côté le jour de négociation s'exprimant sur une base 100
auquel on soustrait le taux d'escompte annualisé.
B. Contrat de forward rate agreement
(FRA)
C'est un contrat de gré à gré qui
garantit un taux d'intérêt à une date future pour une somme
et une durée déterminée dans le contrat. L'avantage de
ce contrat est qu'il est très souple car les parties décident de
toutes les modalités. Ceci permet à une société
empruntant sur base du taux variable pour se couvrir contre la variation des
taux.
C. Contrat pibor 3 mois ou euribor 3
mois
Le contrat PIBOR (Paris Interbank Offered Rate) n'est pas un
actif négocié, c'est-à-dire qu'il ne peut être
livré en échange ou en donne des espèces. L'Euribor ou
Euro Interbank Offered Rate a remplacé le PIBOR le 31 décembre
1998, il sert de taux de référence à toute la zone
euro.
L'Euribor est fournie par la fédération bancaire
de l'Union Européenne, son nominal est de 1 000 000 d'euros,
les autres caractéristiques restent les mêmes que celles du PIBOR.
Les intérêts ici sont payés en fin de période de
garantie 3 mois. L'Euribor est un moyen de garantie de taux
d'intérêt.
II.1.2.3 Les contrats
à terme sur indices boursiers (87(*))
A. Le contrat CAC 40
Le contrat CAC 40, comme son nom l'indique, a pour support
l'indique CAC 40. Cet indice est calculé à partir de 40 valeurs
du marché français. Il n'est jamais livré, des
espèces sont données en échange.
Les caractéristiques du contrat sont les
suivantes :
- la taille du contrat est de une fois la valeur de
l'indice ; par exemple, le 11 janvier 2005, le CAC 40 était
à 4 245,42 donc le prix du contrat était de 4 245,42 x
1 = 4 245,42 euros,.
- le sous-jacent est le CAC 40,
- le mode de cotation est indiciel,
- l'échelon de cotation est de 0,5 points d'indice
soit 0,5 euros
- la marge limite de variation est de +/- 190 points.
B. Les contrats sur dow jones stoxx 50 et dow
jones euro stoxx 50
Ces contrats sont basés sur les indices de
référence européens stoxx et Euro stoxx. Ces indices sont
basés sur 50 valeurs européennes, ils sont calculés toutes
les 15 secondes.
Les caractéristiques sont :
- la taille du contrat est de 10 fois l'indice ;
- le sous-jacent est le stoxx 50 ou l'Euro stoxx 50 ;
- un point d'indice représente 10 euros ;
- les limites de variations sont +/- 140 points ;
- le dépôt initial est de 1 600 euros.
II.1.2.3 Les produits sur
contrats négociés au MATIF (88(*))
A. Option sur le notionnel et euro
notionnel
Ce sont des options classiques sur l'Euro notionnel ou le
notionnel. L'avantage est qu'il n' y a pas besoin de dépôt de
garantie, car l'option est payée au comptant, les sommes engagées
sont moins importantes et la liquidité est assurée par des
animateurs de marché.
B. Option sur contrat Matif et euro bond a 5
ans
Ce sont des options basées sur le contrat MATIF
à 5 ans et l'euro bond à 5 ans, avec les mêmes
caractéristiques que les options sur le notionnel.
C. Option sur Pibor ou
euribor
Ces options sont basées sur le PIBOR ou l'Euribor
D. Options sur les contrats stoxx 50 et euro
stoxx 50
Ces options sont basées sur les contrats stoxx. Le
MATIF émet aussi des contrats sur le blé et d'autres
matières premières mais les volumes et la liquidité sont
très faibles.
II.1.3 Les stratégies du
Matif
Graphique 7 : Vente d'un future sur
indice
Hausse du future
Hausse de l'indice
Baisse de l'indice
Baisse du future
Source : MATIF S .A
On constate dans le schéma ci-dessus que l'exposition
au risque sur un future est identique à celui d'une exposition en
action. Le future est donc un excellent instrument de couverture. On fera
toutefois attention à la standardisation des contrats qui
empêchent de se couvrir à 100 %.
A. Median Price
Il a vocation à lisser les fluctuations des cours sur
une même séance. En effet, le cours de clôture peut
être sujet à manipulation notamment sur les titres à
faibles volumes. Le Median Price permet donc de diminuer ce problème en
calculant un prix médian quotidien. Il est notamment utilisé pour
dessiner une tendance sur les graphiques en bar-chart.(89(*))
La formule du Median Price est la suivante :
MP= (H+B)
2
H : Cours le plus haut de la séance
B : Cours le plus bas de la séance
La plupart des logiciels d'analyse technique ne fournissent
pas le Median Price. Il ne semble donc pas utile de vouloir le calculer
notamment sur les titres à fort volume.(90(*))
II.1.4. Les principes du
Matif
Tout emprunteur d'un actif ou d'un passif financier à
taux fixe court un risque. Dans la pratique, ceux qui sont les plus
intéressés à se couvrir des risques sont les banques, les
compagnies d'assurances, les investisseurs institutionnels, les grandes
entreprises industrielles et commerciales, car non seulement elles sont
susceptibles d'émettre ou d'acheter sur le marché de grandes
quantités d'obligations mais il leur faut aussi gérer
d'importants montants de liquidités à court, moyen et long
terme (91(*)).
A. La relation entre le taux et la
valeur
Tout emprunt est une source de risque à la fois pour
son détenteur (celui qui prête) et pour son émetteur (celui
qui emprunte) en raison de la variation des taux d'intérêt qui
peuvent intervenir sur la période de l'emprunt.
Si les taux d'intérêts baissent,
l'émetteur estime qu'il aurait pu se procurer le même montant
à un taux d'intérêt moindre et donc qu'il perd de l'argent
pour avoir emprunté à un taux supérieur. Par exemple, une
société émet un emprunt de 100 millions d'euros à
taux fixe de 6 % sur 10 ans avec remboursement in fine, mais un an
après, le taux sur le marché obligatoire n'est plus que de 5,75
%. Cet écart de 0,25 % représente en absolu une somme non
négligeable (250 000 euros par an dans notre exemple, soit 2,25
millions d'euros pour toute la vie du prêt).
C'est encore plus grave pour une banque qui, grâce aux
emprunts qu'elle émet (ressource longue), finance les crédits
courts ou à taux variable. Pour elle, une baisse des taux signifie une
diminution des produits des emplois alors que le coût de sa ressource
financière est constant. Ce phénomène entraîne donc
un déséquilibre de son compte de résultat.
Le souscripteur ou détenteur lui vit les risques
inverses par rapport à l'émetteur si les taux
d'intérêt montent au delà du taux d'intérêt
auquel il a souscrit, il peut estimer qu'il aurait pu prêter ses capitaux
à un taux supérieur et donc qu'il perd de l'argent, et c'est
d'autant plus grave que son capital risque de perdre de la valeur.
Prenons un exemple dans lequel un souscripteur a acheté
une obligation d'une valeur de 1 000 euros à 5,5 % remboursable in
fine dans 10 ans, lui garantissant donc un revenu de 55 euros par an. Or, si le
taux monte à 6 %, le marché estime qu'il pourrait avoir 60 euros
d'intérêt et donc personne n'acceptera de lui acheter son
obligation, surtout que 1 000 euros ne rapportent que 55 euros. Alors que
pour le même prix, on peut en avoir une qui rapporte 5 euros de plus. Le
prix de l'obligation sur le marché va donc s'adapter au taux
d'intérêt en cours (dans notre exemple, le prix théorique
de l'obligation devrait dons se situé autour de 916,666 euros)
soit 55/916,666 = 6 % de rendement, faisant perdre au souscripteur initial
une partie de son capital (92(*)).
En fait, le problème est un peu plus compliqué
car le marché doit prendre en compte la plus value ainsi
réalisé par le nouvel acquéreur de l'obligation
puisqu'à terme, le remboursement sera fait sur le capital nominatif
(1 000 euros dans notre exemple). Cette plus value va être
intégrée dans le prix de l'obligation par un calcul d'actuaire,
exprimé de la manière suivante : Quel est le montant qui
placé à intérêt capitalisé à taux (t)
pendant la durée (d) restant à couvrir avant le terme, va donner
à terme un montant (m). Cette plus value annuelle rapportée
à la valeur du titre va être exprimée par un surplus
d'intérêt. Ce surplus d'intérêt sera donc égal
au montant (m) rapporté à la valeur du titre.
Dans notre exemple, un montant de 1 000 euros à
intérêt capitalisé à 6 % sur dix ans donnera 28,25
euros, soit 1,60 euro par an. Le prix de l'obligation sera donc de :
916,666 + 1,60 = 918,266 euros, le surplus
d'intérêt est donc de :
1,60/916,666 = 0,1745%
A. L'horizon
d'investissement
L'horizon d'investissement est une notion importante car il
peut générer selon l'engagement un risque de deux
manières :
1. La position courte : soit une compagnie d'assurance
qui propose à ses clients un contrat de capitalisation à un
rendement déterminé (par exemple 5,5 %) au terme d'une longue
période de 15 ans. Au moment des versements, la compagnie va placer les
montants récoltés à des taux censés lui rapporter
plus que ce qu'elle s'est engagée à verser à terme.
(Prenons qu'elle souscrit des obligations au taux de 6 % sur 7 ans. Comme la
durée de ses placements est inférieure à celle des
engagements, on dit que la compagnie a une position courte et le risque encouru
est celui d'une baisse des taux), si à l'échéance de 7
ans, les nouveaux placements qu'elle va devoir effectuer ont des taux
d'intérêt encore moins élevés que ce qu'elle
garantit (5 %). De ce fait, la compagnie aura des difficultés à
tenir ses engagements.
2. La position longue : soit une banque qui propose une
SICAV obligatoire dont les fonds sont susceptibles d'être retirés
selon la volonté de la clientèle. Les fonds recueillis par la
SICAV sont placés en obligations qui par définition vont avoir
une durée de vie supérieure à celle des fonds
confiés. Il s'agit donc d'une position longue. Le risque est alors une
hausse des taux qui amène à une perte de capital comme cela est
expliqué dans le paragraphe sur la relation entre le taux et la valeur,
et en cas de forts retraits de la clientèle, la SICAV devra vendre en
bourse une partie du portefeuille et comptabiliser la moins value en
capital.
II.1.5. La réduction
des risques (93(*))
Pour réduire les risques, les gestionnaires de fonds
ont développé un certain nombre de concepts aboutissant à
des mesures concrètes de gestion et surtout à chercher à
les compenser grâce aux marchés à terme d'instruments
financiers comme le MATIF qui est un marché où sont
côté des emprunts fictifs appelés aussi
« emprunts notionnels » que les opérateurs peuvent
acheter et vendre « à terme ».
Ainsi, la solution est d'équilibrer sa position,
c'est-à-dire de faire coïncider la durée de ses emplois et
de ses ressources puisque le risque résulte du
déséquilibre crée par une position courte ou longue. Mais
aussi une diversification du portefeuille est nécessaire en vue de
rendre les investissements moins sensibles aux risques en panachant les
obligations à taux variable et à des obligations indexées.
Les obligations à taux variables suivent les mêmes variations des
cours que les obligations à taux fixe mais dans une moindre mesure.
Enfin, utiliser le SWAP, mécanisme qui cherche
à dégager un gain susceptible de compenser la perte subie en cas
de survenance du risque.
Les transactions portent sur des contrats définis par
l'engagement d'acheter ou de vendre, sur l'échéance et le prix.
Trois types de contrats sont proposés sur :
1. le taux à court terme
2. le taux à long terme
3. les cours de change
Ces trois contrats permettent donc aux opérateurs de se
prémunir contre les fluctuations sur le marché obligatoire, sur
le marché monétaire et sur celui des devises.
II.3. TESTS D'EFFICIENCE DU
MARCHE DES OPTIONS NOTIONNELS DU MATIF
II.3.1. Introduction
Ce chapitre étudie l'efficience du contrat d'options
sur future notionnel du marché à terme international de France
(MATIF) en se basant sur les tests statistiques.
Il convient de rappeler qu'avant tout traitement des
données, il faut se poser obligatoirement les questions
suivantes :
- combien de variables à considérer ?
- quel type de test : comparaison de moyenne,
... ?
- quel type d'échantillons (appariés ou
indépendant) ?
- quel type de données ?
- quelle loi de distribution ?
- quelles hypothèses ?
- décision à prendre.
Les tests statistiques ont pour objet, dans le cas des
marchés financiers, de porter un jugement sur leurs efficiences. Elles
s'appliquent à mettre en évidence, à analyser et à
interpréter les résultats fournis par les MEDAF (modèles
d'évaluation des actifs financiers).
L'interprétation des données financières,
est faite à l'aide d'un certain nombre d'instruments, notamment les
tests t de student, de Fisher, Khi Carré, Cochran, ... que nous aurons
à aborder au cours de notre étude.
Graphique 9 : Tests statistiques (Arbre de
décision)
Graphique 10 :
Arbre de décision
La théorie d'efficience est semblable, par analogie,
à la théorie d'économie concurrentielle de ricardo. Ainsi,
des échanges de titres entre agents s'effectuent sur base d'une
différentielle d'information.
Si un agent dispose d'une information supplémentaire (
par rapport aux autres agents) sur une hausse non anticipée des
dividendes d'une action, il décidera d'acheter. Une fois que la nouvelle
information sera pleinement intégrée dans le prix, il revendra
son actif en réalisant une plus value. Cet exemple montre bien
l'avantage comparatif conféré par l'information et la liaison
entre efficience et rôle informatif des prix. (94(*))
Pour tester empiriquement l'efficience, il est indispensable
d'adopter une définition d'un marché efficient. Les travaux de
Bachelier L. (1900) sont pionniers dans ce domaine. Cependant, cette
modélisation est contradictoire avec l'analyse fondamentale et la
rationalité des modèles d'évaluation d'actifs financiers
(MEDAF).
Cette représentation du processus de prix fut
rejetée par certains financiers puisqu'elle ne repose pas sur des
concepts d'équilibre. Une représentation martingale des prix
(processus markovien d'ordre 1 pour une représentation en temps discret)
fut donc suggérée pour analyser empiriquement l'efficience. Cette
représentation a le mérite de fournir un vrai modèle
d'équilibre. Pour les modèles en temps continu (ce qui est le cas
pour valoriser les options), le processus de prix est markovien. (95(*))
Ainsi, un marché efficient signifie que :
· les prix suivant un processus de Markov
· les anticipations des agents sont rationnelles le tous
sur base des tests statistique.
Dans ce chapitre, l'étude de l'efficience sera
abordée suivant deux voies :
En retenant le modèle de valorisation d'options
proposées par Mac Millam / Barone Adesi et Whaley, nous essayerons
grâce aux résultats obtenues de tester l'efficience par la voie
des tests statistiques. Le rejet des hypothèses remettra en question
l'efficience du marché. En cas d'acceptation nous essayerons de situer
l'efficience selon les définitions de l'efficience faible, semi forte et
forte établies par Fama.
La deuxième voie, quant à elle, permettra
d'analyser l'efficience sans se baser sur des modèles
d'évaluation des actifs financiers (MEDAF).
Les tests porteront sur des données en temps continu
relatives au contrat à terme ferme sous-jacent (dit notionnel) est un
contrat à terme sur taux d'intérêt long terme. Le gisement
des emprunts livrables est constitué d'obligations assimilables du
trésor français de maturité comprise entre 7 et 10 ans. Un
volume de plus de 65 000 contrats est traité quotidiennement,
soit plus de 45 % du volume du contrat ferme. Ce ratio élevé
témoigne de la liquidité du marché d'option par rapport au
contrat sous-jacent. (96(*))
II.3.2 Efficience et
modèle de valorisation de Whaley
Tester l'existence d'excès de rendement sur le
marché des contrats d'options sur future permet d'évaluer
l'efficience de ce marché. C'est la démarche que nous allons
adopter en analysant les opportunités de profit à l'aide du
modèle de valorisation de Barone-Adesy/Whaley. Cependant, le rejet de
l'hypothèse d'absence d'excès de rendement peut
signifier :
· le marché est inefficient,
· le modèle est inadapté à valoriser
ce type d'options,
· marché non efficient et modèle
inadéquat.
Cette première partie de notre étude se
présente de la manière suivante :
· présentation du modèle de valorisation
retenu,
· méthodologie du test d'efficience,
· données,
· résultats empiriques et conclusion.
En ce qui concerne la deuxième partie, elle porte sur
l'efficience proprement dite.
II.3.2.1. Modèle de
valorisation des options sur future
Sur la place de Paris, le modèle de Black (97(*)) est le plus couramment
utilisé pour évaluer une option sur future. Toutefois, ce
modèle est inadapté aux options de type américain et les
praticiens utilisent une méthode consistant à choisir comme
valeur le maximum de la valeur intrinsèque de l'option et de la valeur
fournie par le modèle de Black. Certains financiers tels que Whaley R.E.
(98(*)) proposent une
extension du modèle de Black au cas des options de type
américain.
A. Le modèle de
Black
Ce modèle permet d'évaluer une option sur future
de type européen. Les hypothèses sous-jacentes au modèle
sont :
- absence des coûts de transaction ;
- possibilité de vente à
découvert ;
- pas de détachement de dividende ;
- taux d'intérêt constant ;
- les variations relatives des prix futures suivent un
processus stochastique de Gauss Wiener avec :
F = cours du future
u = rendement anticipé
§ = Volatilité anticipée
t = temps
Z = processus aléatoire de Wiener
D F/F = u dt + § dZ
En utilisant le lemme d'Ito et en constituant un portefeuille
comprenant l'option et une certaine proportion de contrats future, Black
évalue la prime d'un call ou d'un put de type européen en
utilisant les conditions limites. Les niveaux des primes sont donnés
par :
C (F) = exp (-r.t). (FN (d1) - X. N
(d2))
P (F) = exp (-r.t). (-F N (-d1) + X. N
(-d2))
Avec
C (F) = prime du call
P (F) = prime du put
r = taux instantané sans risque
X = prix d'exercice de l'option
N (.) = fonction de répartition de la loi normale
univariée
t = maturité de l'option
« d1 (F) = [Ln (F/X) + 0,5
§2 . t ]; d2 = d1 - §
.t0,5 »
§ t 0,5
B. Le modèle de Macmillan / Barone-
Adesi et Whaley
Le modèle prend en considération la
possibilité d'exercer à tout moment une option de type
américain. Intuitivement, une option américaine comporte une
option d'exercice prématuré sur une option de type
européen, sa valeur est donc plus importante. Barone - Adesi et Whaley
(99(*)) utilisent une
approximation quadratique de la méthode de Macmillan (100(*)) pour évaluer une
option américaine sur future. Les primes des options sont données
par l'évaluation semi analytique suivante :
C (F) + A2 (F/F*) q2
si F< F*
Ca (F)=
F*-X si F>F*
P (F) + A1 (F/F**)q1 si F > F**
Pa(F)=
- F**+ X si F < F*
A2= (F/q2). {1-exp (-r.t).N [d1 (F)]}
q2= [1+ (1+4k) 0,5]/2
A1=- (F**/q1). {1-exp (-r.t).N [-d1 (F**)]}
q1= [1-(1+4k) 0,5]/2
k= 2r/ {§ ².[1-exp (-r.t)]}
Avec :
Ca (F) = Call américain
C (F) = call européen (modèle de
Black)
Pa (F) = Put américain
P (F) = Put européen (modèle de
Black)
F* et F** vérifient respectivement les
équations suivantes :
F* = C(F) +A2+X
F** = P(F) - P(F)-A1-X
Les primes d'exercice prématuré sont
approximées par les termes :
* A2.(F*/F)q2
* A1 (F**/F)q1
Pour une option de vente Pour
une option de vente
F* et F** représentent des niveaux de prix où
les opérateurs sont indifférents à exercer le droit qu'ils
détiennent ou garder les options en portefeuille. Ce modèle
présente des limites d'utilisation à savoir :
· la volatilité est supposée constante,
mais les modèles de valorisation d'option avec volatilité
endogène ou volatilité variable dépendant de la duration
sont difficilement opérationnels, cette hypothèse n'est donc pas
gênante dans le sens où aucun modèle ne propose
d'alternative analytique satisfaisante ;
· le taux d'intérêt sans risque est
supposé constant, comme les options notionnels portent sur un contrat
future sur taux d'intérêt long terme, cette hypothèse est
gênante ; en effet, cette hypothèse induit une courbe de taux
plate et stable dans le temps, ce qui n'est pas du tout vérifié
dans la réalité.
Ici aussi, on ne propose pas d'alternative au modèle de
Whaley. Dans notre étude d'efficience, on retiendra le modèle de
Whaley sachant que certaines hypothèses limitent son utilisation
(101(*)).
Afin de comparer le taux sans risque aux rendements de
portefeuille constitués d'options, il est nécessaire de se
couvrir via le sous-jacent. Ainsi, des positions d'options neutres
vis-à-vis du risque de fluctuation des prix du contrat ferme sont
constituées. Ces stratégies dépendent du prix de
l'option.
Si l'option est sous évaluée par rapport
à la valeur donnée par le modèle, elle est achetée
et une position simultanée sur le contrat ferme sous-jacent est
prise.
Si l'option est surévaluée par rapport aux
valeurs obtenues par le modèle, elle est vendue et une position
simultanée sur le contrat ferme sous-jacent est prise.
La couverture de la position d'options est
évaluée à partir de la dérivée partielle du
premier ordre (dCa/dF pour le call et dPa/dF pour le put)
de la prime par rapport au prix du sous-jacent. Ce facteur permet donc de
mesurer l'impact d'une variation du prix du contrat ferme sur la prime. Ainsi,
u portefeuille constitué de l'achat d'un call (respectivement un put)
sous-évalué et de la vente de dCa/dF (respectivement dPa/dF)
contrat ferme est sans risque par rapport aux fluctuations des prix de l'actif
sous-jacent. Le taux de rendement de ce portefeuille sera comparé au
taux sans risque sur la même période.(102(*))
Tout au long de chaque jour de bourse retenu dans notre
échantillon, les options sont évaluées à partir du
modèle précédent. Suivant que le prix effectif est sous
estimé ou surestimé par le marché (relativement au
modèle), quatre types de portefeuille sont constitués.
Tableau 5 : Evaluation des options compris
dans 4 portefeuilles
Nature du prix de l'option
|
Position option
|
Position future
|
Call sous évalué
Call surévalué
Put sous évalué
Put surévalué
|
Achat un contrat
Vente un contrat
Achat un contrat
Vente un contrat
|
Vente de dCa/dF contrats
Achat de dCa/dF contrats
Vente de dPa/dF contrats
Achat de dPa/dF contrats
|
Source : MATIF S.A.
II.3.2.2. Les
données et calculs
A. Les données
(103(*))
Les données utilisées dans cette étude
concernent les contrats futurs et options sur futurs notionnels
côtés sur la place de Paris. MATIF S.A, chambre de compensation du
MATIF fournit les informations relatives aux prix offerts, demandés et
traités en temps continu sue le marché à la criée.
Ces marchés sont ouverts aux intervenants de 9 heures à 16
heures.
Pour notre étude, 4 jours de bourses choisis d'une
manière aléatoire ont été retenus, seule
l'échéance rapprochée étant prise en
compte :
- 2 janvier 1990 sur l'échéance mars 1990,
- 7 février 1990 sur l'échéance mars
1990,
- 10 avril 1990 sur l'échéance juin 1990,
- 10 mai 1990 sur l'échéance juin 1990.
Les échéances rapprochées constituent les
échéances les plus liquides.
Seuls les prix ayant donné lieu à une
transaction effective sont relevés dans cette étude. Donc, nous
disposons des primes des options d'achat et de vente traitées au cours
d'une journée ainsi que du cours du contrat ferme sous-jacent
traité au même moment.
Le taux sans risque retenu est le taux du marché
monétaire sur la période exprimée en taux continu.
II.3.2.3. Résultats
et conclusions
Tableau 6 : Caractéristiques
statistiques standard fournies par le MATIF SA
|
Gestion
|
Nombre d'observations
Investissement moyen
Moyenne ratios de couverture
Excès de rendement moyen
Ecart type de l'excès de rendement
Seuil de 10%
|
4
83,77
0,83
0,0260
0,1038
0,1%
|
Source : MATIF S.A.
En nous référant à notre arbre, et
à l'hypothèse que la distribution est gaussienne, nous remarquons
que le test approprié est le test t de student. Ce test
paramétrique repose sur des comparaisons des moyennes. Il est
utilisé pour comparer deux échantillons indépendants et/ou
appariés.
Le test t de student concerne des données quantitatives
mesurées sur une échelle d'intervalle ou de rapport. Avant
d'appliquer le test t de student, nous devons vérifier
l'homogénéité des variances de tous les
échantillons de notre étude.
A.1. Vérification de
l'homogénéité des variances
Nous posons :
Ho : variance du call = Variance du Put
H1 : variance du call# Variance du Put
Nous remarquons ainsi que le calcul d'éléments
complémentaires s'impose.
Tableau 7 : Calcul des
éléments statistiques complémentaires
Xi
|
(Xi - X)2
|
S2= (Xi -
X2)
n - 1
|
S = S2
|
S2 = 0,078
S = 0,28
Source : Tableau réalisé par
nous même sur base des données fournis par le MATIF
S.A.
Or X = Xi =
367,4 = 91,85
n 4
Alors la variance du call = 0,078 et la variance du Put =
0,078. Leur rapport (0,078/0,078 = 1,00) constitue le F de Snedecor. La valeur
de F est comparée dans une table de Snedecor (104(*)) à une valeur
théorique et doit lui être inférieur pour un seuil de
risque choisi pour conserver l'hypothèse
d'homogénéité des variances.
Nous avons Fobs =1 0,078/0,078 =1 1,00 pour
ddl (C) = n(C) -1 = 4-1 =3
ddl (P) = n (P)-1 = 4-1= 3
La valeur critique de rejet de F0,95 (3,3) = 9,28. Comme Fobs
(1,00) n'excède pas cette valeur, l'hypothèse
d'égalité des variances n'est pas contredite, on peut donc
appliquer le test t de student à ces échantillons. Suite à
l'indifférence entre le call et le Put, nous devrons comparer la
variance issue d'un des options (call ou Put) au standard fourni par le MATIF
S.A.
Le test t de student permettra ainsi une telle comparaison.
Ainsi, le marché sera efficient si la valeur trouvée est comprise
dans un intervalle donné (/tc/>t ; n-1 et /tc/<
t ;n-1).
2 2
Tableau 8 : Test
statistique
Hypothèses stat
|
Hypothèse de base
|
Rapport critique
|
Région critique
|
Critère de décision
|
Test 1
Ho : = o
H1 :
o
|
8è inconnue
et
n < 30
|
tc =X - o
S/n-1
|
R Ho RHo
A Ho
|
Rejeter Ho
Si
/tc/ > t ; n-1
2
|
Test 2
Ho : = o
H1 : > o
|
Idem
|
Idem
|
R Ho
A Ho
|
Rejeter Ho
Si
/tc/ > t ; n-1
|
Test 3
Ho : = o
H1 : < o
|
Idem
|
Idem
|
R Ho
A Ho
|
Rejeter Ho
Si
/tc/ < t ; n-1
|
Source : Tableau réalisé par
nous même sur base du syllabus de statistique II
(2005-2006)
A.2. Hypothèses
Ho : = 91,85
H1: ? 91,85
A.3.Evaluation
tc = X - o = 91,85 - 83,77=
8,08
S n-1
0,28 0,28
4 - 1
1,732
tc = 8,08 = 50,5
0,16
A.4.Région critique
X - t ; n - 1 S X +
t ; n - 1 S
2 n -1
2 n - 1
91,85 - 3,182 (0,16) 91,85 + t
0,10/2 ; 3 0,28
3
91,85 - 3,182 (0,16) 91,85 +
3,182 (0,16)
91,85 - 0,51 91,85 +
0,51
91,34 92,36
A.5.Décision
Nous rejetons Ho ; cela veut dire que le marché
des options notionnels du MATIF n'est pas efficient, car tc (50,5) n'est pas
compris dans l'intervalle [91,34 ; 92,36].
Sous l'hypothèse de validité du modèle de
Whaley, le marché des options sur future notionnel est inefficient.
Cette affirmation est cependant soumise à certaines réserves (non
secondaires) : l'introduction des coûts de transactions, de l'effet
volume et la conception d'un test plus « puissant »
sont indispensables. D'autres études complémentaires sont
nécessaires pour conclure d'une manière satisfaisante.
(105(*))
Nous ne remettons pas en cause ici l'efficience mais la
validité du modèle. En effet, le sous-jacent des contrats
d'options dépend du taux à long terme et le modèle de
Whaley (et aussi Black) ne prend pas en compte ce facteur. D'autres
alternatives de modélisation en temps discret sont
suggérées par la littérature, mais il faudrait tester leur
validité empirique et revoir le critère de choix de certains
paramètres exogènes. Une nouvelle porte de recherche est
ouverte. (106(*))
II.3.3. Efficience sans
modèle d'évaluation des actifs financiers
Une autre méthode de mesure empirique de l'efficience
des contrats d'options sur future vise à déterminer, si le
marché en question présente des opportunités
systématiques de gains sans se référer à un
modèle de valorisation.
Pour évaluer l'efficience, le test que nous utiliserons
repose sur la validation de relations de parité entre le prix d'une
option d'achat et celui d'une option vente. Ce test fut appliqué par des
financiers tels que : BODUNTHAT J.N et COURTADON G.R aux options de
change, par NISBET M. aux options sur actions cotées à Londres et
par KLEMKOSKY R. et RESNICK B. aux options sur actions traitées sur le
marché américain.
II.3.3.1. Les relations de
base
Cox J.C et RUBINSTEIN M. (107(*)) énoncent une propriété
générale qui devrait vérifier une option
américaine :
La valeur (P) d'un Put américain est supérieure
ou égale au prix du call (C) de même caractéristique
augmenté de la valeur actualisée du prix d'exercice (K) et
diminué du prix de l'actif sous-jacent.
PC
- S + K.e -r.t
(3.1)
Et la valeur du put est inférieure ou égale
à la somme du prix du call, du prix d'exercice et de la valeur actuelle
du dividende maximum payable au cours de la durée de vie de l'option
auquel il faut soustraire le prix de l'actif sous-jacent.
P C
- S + K + D
(3.2)
Avec r = taux de l'actif sans risque
t = durée de vie de l'option.
Pour pouvoir appliquer ces relations aux cas d'options
futures, il suffit d'utiliser la relation suggérée par HULL
(108(*)) liant le futur (F)
d'un actif à son prix constant (S) :
F = Se r.(T - t)
(3.3)
Avec T : échéance du contrat future
On obtient donc les relations d'arbitrage suivantes :
P C - F.e
-r (T-t) + K.e -r . t
(3.4)
(3.5) P C - F.e-r(T - t) + K+D
La relation (3.3) permet aussi d'évaluer le terme D. En
effet, le future peut être considéré comme un actif
distribuant un dividende continu au taux r. On peut donc négliger ce
terme dans (3.5)
Les relations à tester sont donc les suivantes :
P C - F.e
-r(T-t) + K.e -r.t
(3.6)
(3.7) P C - F.e
-r(T-t) + K
Cependant, le put vendu pouvant être exercé
prématurément, il faut tenir compte de cette contrainte. Ainsi,
la rationalité des comportements des agents et l'efficience du
marché nécessitent que cette vente d'options ne soit pas
contrainte par un exercice prématuré.
Klemkosky, Resnick (109(*)), Bordutha et Courtadon (110(*)) obtiennent des conditions
de non exercice prématuré de l'option.
En adoptant leurs résultats aux cas des options sur
future, on obtient la relation de non exercice du put :
P E -
F.e-r.t
(3.8)
Il y a donc risque d'exercice prématuré. De la
même manière que précédemment, la relation suivante
tient compte de cette éventualité :
(3.9) C -E +
F.e-r.t
En conclusion, les relations à tester sont les
suivantes :
(3.6) P C -
F.e-r(T - t) + K.e-r.t
(3.7) P C -
F.e-r(T - t) + K
(3.10) P C -
F.e-r(T - t) + K.e-r.t et
P K -
F.e-r(T - t)
(3.11) P C -
F.e-r(T - t) + K et
C - K
+ F.e-r(T - t)
II.3.3.2. Les
données
Les séries de prix (calls, puts et futures)
correspondent à des transactions effectives sur le marché des
contrats fermes et conditionnels de l'emprunt de l'Etat notionnel du MATIF. On
a relevé les prix en temps continu de l'ouverture des marchés
à leur clôture. Les saisies furent pratiquées sur quatre
jours de bourse (choisis d'une manière aléatoire) qui
sont :
· 2 janvier 1999 (échéance mars 99),
· 7 février 1999 (échéance mars
99),
· 10 avril 1999 (échéance juin 99),
· 10 mai 1999 (échéance juin 99).
Tableau 9 : Volume de
transactions
Dates
|
Echéance Mars 1990 (*)
|
Echéance Juin 1990 (*)
|
Nombre de calls traités
(C)
|
Nombre de put traités
(P)
|
Nombre de calls-puts traités (k)
|
Nombre de calls traités
(C)
|
Nombre de put traités
(P)
|
Nombre de calls-puts traités(k)
|
02/01/99
07/01/99
10/04/99
10/05/99
|
22 166
13 896
-----
-----
|
21 224
10 522
-----
-----
|
5 254
9 343
------
-------
|
----
----
8 660
3790
|
---
---
11 098
4 897
|
----
----
3 297
3 440
|
TOTAL
|
36 062
|
31 746
|
14 597
|
12 450
|
15 995
|
6 737
|
(*) : Tous pris en exercice confondus
Source : MATIF S.A.
La durée de vie de l'option est de 12 mois et le prix
d'exercice K s'élève à 5250.
La maturité (T) de l'option est comprise entre 7 et 10
ans du fait que nous sommes en présence des contrats à terme sur
taux d'intérêt à long terme.
Le taux sans risque correspond au taux quotidien du PIBOR
(Paris Interbank Offered Rate) soit 4,27%
II.3.3.3. Résultats
des tests et conclusions
(Voir résultats en annexe)
Les tableaux ci-dessous présentent les résultats
des tests des différentes relations citées
précédemment.
Tableau 10: Volume de transaction de calls
et puts vérifiant les relations à tester
|
(2.6)
|
(2.7)
|
(2.8)
|
(2.9)
|
(2.10)
|
(2.11)
|
02/01/05
07/02/05
10/04/05
10/05/05
|
25106,345
16588,193
11635,259
6256,04
|
27211,3
18688,193
13735,259
8360,99
|
3147,44
0
3274,92
3186
|
0
0
0
0
|
28253,785
16241,203
14910,18
10827,04
|
0
0
0
0
|
Source : MATIF S.A.
Tableau 11 : Pourcentage de calls et puts
vérifiant les relations à tester
|
(2.6)
|
(2.7)
|
(2.8)
|
(2.9)
|
(2.10)
|
(2.11)
|
02/01/05
07/02/05
10/04/05
10/05/05
|
9.1
21.5
60.0
0
|
100.0
100.0
100.0
100.0
|
100.0
100.0
100.0
100.0
|
0.0
0.0
0.0
0.0
|
103.9
84.0
108.6
129.5
|
0.0
0.0
0.0
0.0
|
Source : Tableau réalisé par
nous même sur base des calculs précédents.
Nous ne tiendrons compte que des montants de Puts de la
relation (2.7) et (2.8) du 02/01/05, du 07/01/05, du 10/04/05 et du
10/05/05.
Tableau 12 : Volume de transaction de Put
et Call de la relation (2.7) et (2.8)
Dates
|
P1
|
P2
|
02/01/05
07/01/05
10/04/05
10/05/05
|
27 211,3
18 688,193
13 735,259
8 360,99
|
3 147,44
0
3 274,92
3 186
|
Total
|
67 995,742
|
9 608,36
|
Source : Tableau réalisé par
nous même sur base des calculs précédents.
En nous référant toujours à notre arbre,
nous sommes en présence d'un test paramétrique. Reste à
vérifier l'homogénéité des variances.
A.1. Vérification de
l'homogénéité des variances
Nous posons :
Ho : variance du P1 = Variance du
P2
H1 : variance du P1
Variance du
P2
Le calcul des éléments complémentaires
s'impose avec un =0,05 concernant une évaluation sans recourir un MEDAF
(modèle d'évaluation des actifs financiers).
Tableau 13 : Calcul des
éléments statistiques complémentaires
P1
|
(P1 -
P1)2
|
S2 = (P1 -
P)2
n - 1
|
27 211,3
18 688,193
13 735,259
8 360,99
|
104 292 296,800
2 853 575,698
10 651 613,670
74 614 180,200
|
192 411 666,4
S2 =
3
= 64 137 222,12
|
67 995,742
|
192 411 666,400
|
|
Source : Tableau réalisé par
nous même
Or P1= 67 995,742 =16 998,94
4
Alors S = 64137222,12 = 8008,58
Tableau 14 : Calcul des
éléments statistiques complémentaires
P2
|
(P2 -
P2)2
|
S2 = (P2 -
P)2
n - 1
|
3147,44
0
3274,92
3186
|
745,350
5770036,370
761832,209
614514,890
|
7147128,82
S2 =
3
= 23822376,28
|
9608,36
|
7147128,82
|
|
Source : Tableau réalisé par
nous même
Or P2 = 9608,36/4 = 2402,09
Alors S = 2382376,28
= 1543,50
La variance (S2) du P1 = 6413722,12 et
celle du P2 = 23822376,28
Leur rapport (6413722,12/23822376,28 = 0,27) constitue le F de
Snedecor.
La valeur de F est comparée dans une table de Snedecor
(111(*)) à une
valeur théorique et doit lui être inférieur pour un seuil
de risque choisi pour conserver l'hypothèse
d'homogénéité des variances.
Nous avons Fobs = 0,27 pour :
ddl(P1) = n(P1) -1= 4-1=3
ddl(P2) = n(P2) -1= 4-1=3
La valeur critique de rejet de F 0,95 (3,3) = 9,28. Comme Fobs
(0,27) n'excède pas cette valeur, on peut appliquer le test de t de
student. Dans ce cas, nous appliquerons le test de deux moyennes
(échantillons indépendants) couramment appelé test
d'appariement. Il s'agit ici de comparer deux moyennes tirées dans une
même population (emprunt notionnel). Les résultats nous
permettrons de juger entre les montants du P1 et P2. Lesquelles nous servira,
de base en vue de juger l'efficience du MATIF.
Tableau 15 : Test statistique et
décision
Hypothèses statistiques
|
Hypothèse de base
|
Rapport critique
|
Région critique
|
Critère de décision
|
Test 1
Ho : d=0
H1 : d
0
|
Pop normale
n < 30
|
t = d -d
S D
|
RHo A Ho R Ho
-
t ; n-1 t ; n-1
2 2
|
Rejeter Ho
Si
tc > t ; n-1
2
|
Test 2
Ho : d=0
H1 : d > 0
|
Idem
|
t = d -d
S D
|
RHo
A Ho
t ; n-1
|
Rejeter Ho
Si
tc > t ; n-1
|
Test 3
Ho : d=0
H1 : d < 0
|
Idem
|
t = d -d
S D
|
RHo A Ho
-
t ; n-1
|
Rejeter Ho
Si
tc < t ; n-1
|
Source : Tableau réalisé par
nous même sur base du syllabus de statistique II
(2005-2006)
d= di
(1) Sd2 =
(di-d)2 (2)
N n (n-1)
Tableau 16 : Calcul des
éléments statistiques
P1
|
P2
|
di = (P2-P1)
|
(di-d)2
|
27 211,3
18688,193
13735,259
8360,99
|
3147,44
0
3274,92
3186
|
-24063,860
-18688,193
-10460,339
-5174,990
|
89624278,34
16739087,54
17110723,25
88771445,86
|
67995,742
|
9608,36
|
-58387,382
|
212245535
|
Or d= -58387,382 = -14596,85
4
S2D = (di -
d)2 = 212245535 = 17677127,92
n(n - 1) 4(4-1)
SD = 17687127,92 = 4205,61
1.Hypothèses
2. Evaluation
Ho : d =0
tc = d - d
H1 : d<0
S D
= -14596,85 - 0
4205,61
= -3,47
/tc/ = /-3,47/
/tc/ = 3,47
3.Décision
tobs = 3,47 > -t ; n-1
3,47 > -t0,05 ; 3
3,47 > 3,182
Nous concluons qu'avec 95% de chance de ne pas se tromper le
P1 donne des résultats identiques du P2. Suite
à cette indifférence, nous allons comparer la variance issue de
P2 au standard fourni par le MATIF S.A.
Tableau 17 : Caractéristiques
statiques
|
Gestion courante
|
Nombre d'observations
Investissement moyen
Moyenne de ratio
Excès de rendement
Ecart type
Seuil
|
4
2033,87
0,83
0,0708
0,1365
0,05
|
Source : MATIF S.A.
Le test t permettra une telle comparaison. Ainsi, le
marché sera efficient si la valeur trouvée est comprise dans
l'intervalle donné
(/tc/>t ; n-1 et /tc/<t ;n-1
2 2
1. Hypothèses
Ho : = 2402,09
H1 :
2402,09
2. Evaluation
tc = P2 - o = 2402,09 - 2033,87 =
368,22 = 0,42
S/n - 1
1543/3 886,79
3. Région critique
X - t ; n - 1 S X +
t ; n - 1 S
2 n - 1
2 n - 1
2402,09 - 3,182 (886,79) 2402,09 +
3,182 (886,79)
2402,09 - 2821,77 2402,09 +
2821,77
-419,68 5223,86
4. Décision
Nous acceptons Ho, cela veut dire que le marché MATIF
est efficient car (2402,09) est bel est bien compris entre [ -419,68 et
5223,86].
CONCLUSION GENERALE
Le Marché A Terme International de France (MATIF) a
été bien sûr le marché financier choisi pour le
déroulement de notre travail. Le but de cette étude est
d'analyser l'efficience du contrat d'option notionnel du MATIF.
A cet effet, la conciliation entre les notions
théoriques et pratiques ont été nécessaire, en vue
de déterminer, sur base des tests statistiques, l'efficience du
MATIF.
Ce travail a su répondre aux quatre débats
prônés par l'ingénierie financière à
savoir :
- à quoi servent les marchés financiers et quels
rôles jouent les acteurs ?
- à quoi servent les différends actifs et
produits financiers négociées ?
- quel est le principal instrument de garantie ?
- ce marché est-il efficient ?
Le MATIF, marché hautement informatisé, est un
marché de spéculation et de négociation. Il a su au fil
des années se classer au rang des meilleurs tel que le Chicago Board
Options Exchange. (CBOE).
Les actifs et produits financiers négociés ont
pour but, soit la négociation, soit la pure spéculation.
Plusieurs acteurs, tels que les arbitrages, profitent des
déséquilibres du MATIF pour s'en mettre plein les poches
grâce à ces instruments. Le produit le plus négocié,
sur le MATIF, avec 65.000 contrats traités quotidiennement, est sans
doute l'option notionnel du MATIF. C'est ainsi que la majeure partie de notre
travail est d'analyser son efficience.
Deux voies ont été
exploitées à savoir le test à partir du
modèle de Whaley et le test de relation d'arbitrage c'est à dire
sans se référer à un modèle de valorisation
quelconque.
Les résultats des tests à partir du
modèle de Whaley rejettent notre hypothèse de recherche
(marché efficient). L'utilisation du test t de student, confirmé
grâce à l'homogénéité des variances Fobs
(1,00) < F0,95 (3,3) = 9,28, a donné un montant u n'appartenant pas
à l'intervalle de décision [91,34 ; 92,36]. Sous ce
modèle, le test t de student infirme notre hypothèse de
recherche.
Toutefois, des facteurs importants dans la mise en place de
certaines stratégies n'ont pas été pris en
considération à savoir les coûts de transaction et
l'effet volume. La prise en compte de ces facteurs peut remettre en cause les
résultats empiriques. Il est donc indispensable de mener encore des
recherches empiriques tenant compte des contraintes auxquelles sont soumis les
intervenants sur le marché.
Affirmer directement que le MATIF marché à terme
international de France est inefficient, serait faire fausse route. Ce rejet de
l'hypothèse de marché efficient peut être dû à
l'utilisation d'un modèle inadéquat. Des extensions de ce
modèle seraient donc bienvenues et permettraient aux praticiens de mieux
évaluer l'efficience de ce marché.
Par contre, sans modèle de valorisation, le
marché est efficient cela est sans doute dû au fait que nous avons
contourner les modèles de Black et Whaley qui constituaient une entorse
à l'efficience. En effet, les modèles d'évaluation des
actifs financiers : Whaley et Black amoindris les options Calls et Puts de
99,98% soit 67628,342. Un tel amoindrissement n'est guère
tolérable.
Ainsi, de nouveaux modèles d'évaluation des
actifs financiers seraient les bienvenus. Ils devront tenir compte des taux
d'intérêt sans risque qui équivaut au Paris Interbank
Offered Rate (PIBOR). Tenir compte du taux veut tout simplement dire le
contrôler, pour en retirer les vraies valeurs des options notionnels du
MATIF.
L'horizon de recherche est ouvert à nos jeunes
frères scientifiques de l'Université Protestant au Congo
(UPC).
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. ARTUS PAUL et LUBOCHINSKY CAROL,
Théorie financière des taux d'intérêt
et gestion du risque de taux, Paris, PUF, janvier 2006.
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3. AUGROS Jean Claude et GAY PAUL,
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d'intérêt Stochastiques d'une option sur contrats
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4. BACHELIER Laurent, Théorie de
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faculté des Sciences de Paris, Gauthier-Willards, Imprimeur libraire,
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20. MAE FANNIE et MAC FREDDIE, American
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24. NATENBERG SAUL, Option volatility and
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27. SHILLER ROBERT JOHN, Market
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28. VANILLA PHIRST, Cabinet de conseil
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hautes technologies pour les marchés financiers.
29. WARDE IBRAHIM, « Chaos
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30. WEISBER JACOB, « Les produits
dérivés », in Financial Times, n° 585, 4
avril 1994.
31. WEST KENNETH, dividend innovations
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32. WEST RIGARD, Bubbles, fads and stock
price volatility tests: a partial evaluation, the journal of
finance, New York, Vol. 43, pp. 639-660.
33. WHALEY ROBERT ELIOT, Valuation of
American futures options: theory and empirical tests, the journal
of finance, Paris, Vol. XLI, n°1, pp. 127-150.
II. ARTICLE
1. BALL COURTIER et TORUS WILLIAMS,
« Bond Price dynamics and options», in Journal of
financial and quantitative Analysis, December 1998.
ANNEXE
RESULTATS DES TESTS ET CONCLUSIONS
A la date du 02/01/99 :
(2.6) P C - F . e
-r(T-t) + K e -r.t
P 22166 -
5254 . e-0,0427(88-12) + 5250 . e -0,0427(12)
P 22166 -
204,700 + 3145,045
P 25106,345
(la relation est violée)
(2.7) P C - F .
e-r(T-t) + K
P 22166 -
5254 .e -0,0427 (88-12) + 5250
P 22166 -
5254 (0,039) + 5250
P 22166 -
204,700 + 5250
P 27211,3
(la relation est vérifiée)
(2.8) P E - F . e
-rt
P 5250
-5254 . e -0,0427. 12
P 5250 -
5254 (0,599)
P3147,44
(la relation est vérifiée)
(2.9) C -E - F . e
-r . t
C -5250 -
5254 . e -0,0427. 12
C -5250 -
5254 (0,599)
C -8397,146
(la relation est violée) du fait que nous sommes en volumes de
transaction
(2.10) P C - F .
e-r(T-t) + K . e-r . t
P 22166 -
204,700 + 3145,045 C 0
P 25106,345
et P
3147,44
P 28253,785
(la relation est violée)
(2.11) P 27211,3
et C
-8397,146 (la relation est violée)
A la date du 07/02/99 :
(2.6) P C - F .
e-r(T-t) + K . e-r . t
P 13896 -
9343 . e-0,0427(83 - 12) + 5250 . e-0,0427 . 12
P 13896 -
9343 (0,049) + 5250 (0,6)
P 13896 -
457,807 + 3150
P 16588,193
(la relation est violée)
(2.7) P C - F .
e-r(T - t) + K
P 13896 -
9343 . e-0,0427(83 - 12) + 5250
P 13896 -
457,807 + 5250
P 18688,193
(la relation est vérifiée)
(2.8) P E - F .
e-r.t
P 5250 -
9343 . e-0,0427 . 12
P 5250 -
9343 (0,6)
P 5250 -
5596,99
P -346,99
(la relation est violée) du fait que nous sommes du point de vue du
volume de transaction
P 0
(2.9) C -E +
F.e-r.t
C -5250 +
9343 . e-0,0427 . 12
C -5250 -
5596,99
C
-10846,99 (la relation est violée) du fait que nous sommes du point de
vue du volume de transaction
C 0
(2.10) P
16588,193 et P
-346,99
alors P
16241,203 (la relation est violée)
(2.11) P 18688,193 et C 0 (la
relation est violée)
A la date du 10/04/99 :
(2.6) P C - F .
e-r(T-t) + K . e-r.t
P 8660 -
3297 . e-0,0427 (81 - 12) + 5250 . e-0,0427 (12)
P 8660 -
3297 (0,053) + 5250 (0,6)
P 8660 -
174,741 + 3150
P
11635,259 (la relation est violée)
(2.7) P C - F
.e-r(T-t) + K
P 8660 -
3297 .e-0,0427 (81 -12)
P 8660 -
174,741 + 5250
P
13735,259 (la relation est vérifiée)
(2.8) P E - F .
e-r.t
P 5250 -
3297 . e-0,0427 . 12
P 5250 -
3297 (0,6)
P 5250 -
1975,09
P 3274,92
(la relation est vérifiée)
(2.9) C -E - F .
e-r.t
C -5250 -
3297 . e-0,0427 . 12
C -5250 -
1975,09
C -7225,09
(la relation est violée, du fait que nous sommes en volume de
transaction).
(2.10) P
11635,259 et P 3274,92
(la relation est violée)
(2.11) P
13 735,259 et C -7225,09
(la relation est violée)
A la date du 10/05/99 :
(2.6) P C - F .
e-r(T-t) + K . e-r.t
P 3790 -
3440 .e-0,0427 (50 - 12) + 5250 e-0,0427 (12)
P 3790 -
3440 (0,2) + 5250 (0,6)
P 3790 -
679,01 + 3145,05
P 6256,04
(la relation est violée)
(2.7) P C - F .
e-r(T-t) + K
P 3790 -
3440 . e-0,0427 (50 - 12) + 5250
P 3790 -
679,01 + 5250
P 8360,99
(la relation est vérifiée)
(2.8) P E - F .
e-r.t
P 5250 -
3440 . e-0,0427 (12)
P 5250 -
3440 (0,6)
P 5250 -
2064
P 3186
(la relation est vérifiée)
(2.9) C -E + F .
e-r.t
C -5250 +
3440 .e-0,0427 (12)
C -5250 +
2064
C -3186
(la relation est violée)
C 0
(2.10) P
6256,04
P K - F .
e-r(T-t)
P 5250 -
3440 . e-0,0427 (50-12)
P 5250 -
3440 (0,2)
P 4571
Alors P 10827,04
(la relation est violée)
(2.11) P
8360,99
C -K + F
.e-r(T-t)
C -5250 +
3440 .e-0,0427 (50-12)
C -5250 -
3440 (0,2)
C -5250 -
688
C -5938
(la relation est violée)
LISTE DES TABLEAUX
I. TABLEAUX
Tableau 1 : Extrait du financial time
Tableau 2 : Différence entre SICAV et FCP
Tableau 3 : Catégories des OPCVM
Tableau 4 : Récapitulatif des swaps
Tableau 5 : Evaluation
des options compris dans 4 portefeuilles
Tableau 6 : Caractéristiques statistiques standard
fournies par le Matif SA
Tableau 7 : Calcul des éléments statistiques
complémentaires
Tableau 8 :Volume de transaction
Tableau 9 : Volume de transaction de Calls et Puts
Tableau 10 : Volume de transaction de calls et puts
vérifiant les relations à tester
Tableau 11 : Pourcentage de Calls et Puts vérifiant
les relations à tester
Tableau 12 : Volume de transaction de Put et Call de la
relation
Tableau 13 : Calcul des éléments statistiques
complémentaires
Tableau 14 : Tableau de décision statistique
Tableau 15 : Caractéristiques statistiques
LISTE DES GRAPHIQUES ET FIGURES
A. GRAPHIQUES
Graphique 1 : Position longue en contrat à terme
Graphique 2 : Position courte en contrat à terme
Graphique 3 : Position longue en option d'achat
Graphique 4 : Vente à découvert d'une option
d'achat
Graphique 5 : Position longue en option de vente
Graphique 6 : Vente à découvert d'une option
de vente
Graphique 7 : Vente d'un future sur indice
Graphique 8 : Tests statistiques (arbre de
décision)
Graphique 9 : Arbre de décision
B. FIGURES
Figure 1 : L'intermédiation financière
Figure 2 : La désintermédiation
financière
Figure 3 : La définition graphique de l'obligation
Figure 4 : Remboursement de l'obligation
Figure 5 : Portefeuilles
Figure 6 : Position à découvert
Figure 7 : Achat/ vente d'une option
Figure 8 : Sans chambre de compensation
Figure 9 : Avec chambre de compensation
TABLE DES
MATIÈRES
REMERCIEMENTS
I
ABREVIATIONS UTILISEES
II
INTRODUCTION
1
0.1. PRESENTATION DU SUJET
1
0.2 PROBLEMATIQUE
1
0.3. HYPOTHESES DU TRAVAIL
2
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
2
0.5. TECHNIQUES ET METHODES
3
0.6. DIFFICULTES RENCONTREES
3
0.7. DELIMITATION DU SUJET
3
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
3
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LES
MARCHES FINANCIERS
5
I.1 BREVE INTRODUCTION
5
I.1.1 Définition des marches
financiers
5
I.1.2 Fonctionnement des marchés
financiers
6
II.1.3 Rôles des marchés
financiers
8
II.1.4 Sortes d'instruments financiers
9
I.2 LES ACTIFS FINANCIERS
10
I.2.1 Généralités
10
1.2.2 Valeurs mobilières
11
I.2.2.1. Les Actions
11
I.2.2.2. Obligations
14
I.2.2.3 Titres de créances
négociables
17
1.2.2.4 Organismes de placement collectif en
valeurs mobilières (OPCVM)
18
I.3 LES PRODUITS FINANCIERS DERIVES
21
I.3.1. Généralités
21
I.3.2 Transactions fermes
23
I.3.2.1. Transactions à terme de
gré à gré (FORWARDS)
23
I.3.2.2. Marché à terme
organisés (Futures)
25
I.3.2.3. SWAPS
27
I.3.3. Transactions optionnelles
29
I.3.3.1. Options
29
I.3.3.2. Warrant
39
DEUXIEME PARTIE : LES MARCHES FINANCIERS
NOUVEAUX
40
II.1 LE MATIF (MARCHÉ À TERME
INTERNATIONAL DE FRANCE)
40
II.1.1 Définition
40
II.1.2 Les produits du matif
42
II.1.2.1. Les contrats à terme sur
instruments financiers à long terme
42
II.1.2.2. Les contrats à terme sur
instruments financiers à court terme ()
46
II.1.2.3 Les contrats à terme sur
indices boursiers ()
47
II.1.2.3 Les produits sur contrats
négociés au MATIF ()
48
II.1.3 Les stratégies du Matif
48
II.1.4. Les principes du Matif
49
II.1.5. La réduction des risques
()
51
II.3. TESTS D'EFFICIENCE DU MARCHE DES OPTIONS
NOTIONNELS DU MATIF
52
II.3.1. Introduction
52
II.3.2 Efficience et modèle de
valorisation de Whaley
57
II.3.2.1. Modèle de valorisation des
options sur future
57
II.3.2.2. Les données et calculs
61
II.3.2.3. Résultats et conclusions
62
II.3.3. Efficience sans modèle
d'évaluation des actifs financiers
65
II.3.3.1. Les relations de base
65
II.3.3.2. Les données
67
II.3.3.3. Résultats des tests et
conclusions
68
CONCLUSION GENERALE
74
BIBLIOGRAPHIE
76
ANNEXE
79
LISTE DES
TABLEAUX...........................................................................................81
LISTE DES GRAPHIQUES ET
FIGURES...................................................................81
TABLE DES MATIÈRES
84
* 1 J.K. GALBRAITH,
Brève historique de l'euphorie financière, Paris,
éd. Le Seuil, 1992, p. 310.
* 2 F. MAE et F. MAC,
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* 3 J. WEISBERG,
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* 4 BOMBITO, Notes de
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* 5 SESANGA HIPUNGU,
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* 7 BOMBITO, op.cit., p.15.
* 8 J.K GALBRAITH, op.cit, p.
150
* 9 J.K. GALBRAITH, op.cit.,
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* 10 J.Y. CAMPBELL and R.J.
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* 11 J.Y. CAMPBELL and R.J.
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* 12 J. WEISBERG, op.cit.,
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* 13 G.D. DAY, the
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* 14 J. WEISBERG, op.cit, pp
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* 15 J.Y. CAMPBELL,
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* 16 J.K.GALBRAITH, op.cit.,
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* 17 P. DIKINS and G.
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* 18 J.K.GALBRAITH, op.cit.,
p. 23.
* 19 Prof. SESANGA, op cit,
p. 23
* 20 J.Y. CAMPBELL and R.J.
SHILLER, op.cit., p.230.
* 21 J.K. GALBRAITH,
op.cit., p. 310.
* 22 R. MERTON, The
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141-183.
* 23 R. MERTON,, op.cit, p.
100.
* 24 Idem, p.52.
* 25 J.C. AUGROS, Les
options sur taux d'i ntérêt : dynamique des taux et
évaluation, Paris, éd. Economica,
1996, p. 45.
* 26 Idem, p. 32.
* 27 J.C. AUGROS, op.cit, p.
32
* 28
« Cotations en bourse », in London Financial Time,
july, 1990.
* 29 London Financial Time,
op.cit., p. 5.
* 30 London Financial Time,
op.cit., p. 7.
* 31 Idem, p. 9.
* 32 B. BREMMER, Le
marché financier, in Business Week, New York, 1994, p. 15.
* 33B. BREMMER, op.cit, p.
19.
* 34 I. WARDE, Chaos
monétaire et enjeux politiques, in Le Monde Diplomatique, n°
156, octobre 1992, p. 53.
* 35 Idem, p. 102.
* 36 V. PHIRST,
op.cit ; p. 55.
* 37 J. WEISBER, op.cit., p.
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* 38 Portefeuille de
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* 39 F. BLACK, The
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* 40 J. WEISBER, op.cit.,
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* 41 W.A. BROCK et
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250.
* 42 Idem, pp. 250-251.
* 43 F. BLACK, op.cit. p.
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* 44 W.A. BROCK et
MALLIARIS, op.cit., pp. 250-251.
* 45 J. WEISBER, op.cit.,
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* 46 L. BACHELIER,
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