3.1.5 La variable : Dette Bancaire à Long Terme
(notée DBLT)
Dans la plupart des rapports annuels consultés, les
dettes sont ventilées selon les trois durées suivantes :
à un an au plus, à plus d'un an et cinq ans au plus et à
plus de cinq ans. Pour notre part, nous considérons comme dette bancaire
à long terme toute dette octroyée auprès d'un
établissement de crédit et ayant un délai de remboursement
supérieur à un an. Le montant trouvé est divisé par
l'endettement total pour désigner le ratio d'endettement bancaire
à long terme.
3.1.6 La variable : Dette Obligataire (notée
DO)
Le ratio d'endettement obligataire est calculé en
faisant le rapport entre la somme des emprunts obligataires à long et
moyen terme et l'endettement total. Au numérateur figure la somme des
dettes obligataires (convertibles et autres emprunts obligataires) à
plus d'un an. Le calcul de ce ratio se fait directement à partir du
bilan comptable et des annexes aux états financiers.
3.2
Les variables indépendantes
3.2.1 La variable : Opportunités d'Investissement
(notée OPINVEST)
Selon Myers (1977), la valeur de la firme est composée
par la valeur des actifs en place et la valeur des opportunités
d'investissement. Mais comme ces opportunités d'investissement ne sont
pas observables par les « outsiders », les recherches
empiriques se trouvent obligées de se baser sur des variables proxy pour
mesurer la valeur des opportunités de croissance d'une firme, (Adam et
Goyal, 2006).
La proxy utilisée dans cette recherche pour mesurer les
opportunités d'investissement est « le q de
Tobin ».
Tobin (1969) a présenté le q de Tobin comme
étant le rapport entre la valeur de marché de la firme et la
valeur de remplacement de l'actif. Mais compte tenu des difficultés de
mesures de la valeur de marché de la dette et de la valeur de
remplacement des actifs, on utilise souvent dans les recherches une mesure
proxy du q de Tobin qui est égale à :
(La valeur de marché des capitaux propres + La valeur
comptable de la dette) / Actif Economique (comptable )
Il faudrait mentionner que, calculant notamment des q de
Tobin, Chung et Pruitt (1994) montrent qu'une telle approximation explique plus
de 95 % de ceux-ci. C'est pour cette raison que cette approximation est
très fréquente dans la littérature empirique en
finance. En effet, Skinner (1993), Lang et al (1996), Nekhili (1999), Aivazian
et al (2005) ont utilisé le q de Tobin comme une proxy des
opportunités d'investissement.
Le principe du q de Tobin est le suivant :
- Si le q de Tobin est supérieur à 1,
c'est-à-dire la valeur de marché de la firme est
supérieure au coût de remplacement de ses actifs, la firme
présente de bonnes opportunités d'investissement. En effet, selon
Tobin (1969), une firme devrait investir dans un nouveau projet si le
marché évalue ce projet à une valeur qui excède son
coût.
- Si le q de Tobin est inférieur à 1, la firme
ne présente pas d'opportunités d'investissement rentables.
Dans notre étude, on va décomposer notre
échantillon en deux sous échantillons selon la valeur du q
de Tobin : les firmes ayant de bonnes opportunités d'investissement (q
de Tobin>1) et les firmes dont les opportunités d'investissement ne
sont pas rentables (q de Tobin<1).
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