CHAPITRE 5 : EXPLOITATION ET
GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
5.1.
Pratiques culturales.
5.1.1.
Différentes spéculations pratiquées
Les différentes spéculations pratiquées
par les chefs de ménage ne tranchent pas énormément d'avec
celles connues jusque là. En effet, on observe que l'ensemble des
producteurs, produit en grande partie, les aliments de base destinés
à la consommation domestique. Il s'agit des spéculations comme le
mil qui est produit par la totalité des chefs de ménage, le
sorgho avec 96,7% de producteurs, l'arachide avec 86,7% et le maïs
produit par 83,3% des chefs de ménage. On remarque par ailleurs que les
cultures de rente sont aussi pratiquées par un taux assez important des
producteurs. De ces cultures, on note le coton qui est produit par 63,3% des
chefs de ménage, suivi par le voandzou (30%), le niébé
(26,6%), le riz (20%) et enfin le sésame avec 10% de producteurs.
On constate un taux important des producteurs qui
déclarent produire le coton. En croisant cette variable avec le statut
migratoire on se rend compte que cette spéculation est l'apanage des
immigrants. Aucun autochtone de notre échantillon ne produit du coton.
Le graphique ci-dessus récapitule l'ensemble des
spéculations.
Graphique 5 : Proportion des
différentes spéculations pratiquées par les chefs de
ménages
5.1.2. Techniques culturales et
pastorales pratiquées
Les techniques culturales ont très peu
évolué. En effet, les résultats de l'enquête si la
pratique des semis en ligne est courante de la majorité (86,7%) des
producteurs, l'utilisation de la fumure organique (80%) et la fumure
minérale à 63,3% des producteurs, la pratique des autres
techniques culturales qui devraient contribuer à la gestion des
ressources naturelles reste faible. En tout état de cause, les
pratiques culturales les plus courantes sus-citées, s'expliquent par
l'adoption de la culture de coton par les immigrants surtout. Les techniques de
production de cette spéculation exige l'adoption d'un certains nombre de
pratique culturale notamment les semis en ligne, l'usage des intrants
(insecticides ; fumure minérale...). Ces résultats indiquent
par ailleurs, le faible niveau d'utilisation des techniques de gestion des
ressources naturelles, en l'occurrence celles liées à la
conservation des eaux et des sols.
Graphique 6 : Distribution des
techniques culturales pratiquées par les CM
5.1.2.1. Niveau
d'équipement agricoles
L'inventaire des équipements agricoles que nous avons
réalisé auprès des chefs de ménage par le
questionnaire montre globalement que les ménages restent à un
niveau rudimentaire de leurs outils de travail. En effet, on constate que
l'ensemble des ménages possèdent les équipements
de `'type traditionnel'' (daba, pioches, coupe-coupe). Pour ce qui
concerne les outils plus élaborés, on note une variation
significative d'un outil à un autre. Ainsi, par ordre d'importance de
possession de ces outils, les chefs de ménage ont déclaré
posséder les boeufs de trait (60%), la charrue bovine (56,7%),
l'appareil ULV à pile (53,3%), le triangle (46,7%), la charrette bovine
(26,7%), l'âne (20%), la charrette asine (13,3%). Cf. graphique
ci-après. Quand on croise la possession de ces équipements avec
le statut de résidence, on constate que seuls les immigrants en
possèdent. De plus, on remarque que la possession d'un tel type
d'équipement est liée à la pratique de la culture de coton
qui est l'apanage du seul groupe des immigrants. Les autochtones ne produisant
pas de coton.
A la lecture de l'inventaire de cet outillage, on
s'aperçoit que le niveau d'équipement est très bas. Cela
ne présage pas une réalisation performante des techniques de
gestion durable des ressources naturelles.
Graphique 7: Distribution de la
possession des équipements agricole en fonction des ménages
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