Impact de la "propriété foncière" des migrants sur la gestions des ressources naturelles : cas de Dibien dans la Province du Tuy( Télécharger le fichier original )par Bôbakebé Florent SOME Université de Ouagadougou; UFR/Sciences Humaines; Département de Sociologie - Maîtrise option Sociologie Rurale et du développement 2002 |
3.3.2. Société phuo et la gestion foncièreLes Phuo, comme la plupart des sociétés traditionnelles, considèrent la terre comme la mère nourricière et un bien légué par les ancêtres. Elle a une valeur sacrée et représente le point de rencontre entre le visible et l'invisible. La terre est d'abord un lieu (territoire communautaire et espace signifiant) et un lien, support de relations sociales. Le rapport à la terre dans la société phuo est si fondamental que chaque groupe clanique possède sa terre et sa brousse qui lient les membres. La gestion de la terre est régie par le sanctuaire de la terre appelé le tepale. De cette logique, « les rapports fonciers ne sont en définitive que le reflet de relations de la hiérarchie sociale » MEILLASSOUX, C. (1964 : 259)18(*) Considérée comme un bien inaliénable, la terre ne se donne si certaines conditions sont remplies à celui qui en fait la demande et ne saurait être vendue. * 18 MEILLASSOUX, C. (1964). Les rapports entre l'homme et la terre, In : Anthropologie économique des Gouro de Côte d'Ivoire, Paris, Mouton et Co. |
|