2.7 Description des techniques
d'analyse des données
Nous avons eu recours à deux types de technique pour
le traitement des données. Il s'agit du traitement manuel et le
traitement assisté par l'outil informatique. Ces deux types de
traitement des données sont utilisés de façon
complémentaire.
Le traitement manuel est appliqué à l'analyse
qualitative et a consisté à lire à plusieurs reprises les
notes et les interviews et relever toutes les citations illustratives des
opinions livrées par les personnes enquêtées et les
catégoriser par thèmes abordés et par statuts sociaux des
acteurs. Ces éléments sont utilisés en cas de besoins pour
préciser le sens des fréquences quantitatives. A cet effet nous
avons construit une grille de dépouillement sur la base des
thèmes abordés et des indicateurs. Ainsi, le contenu des
informations obtenues par les guides d'entretien a été
analysé suivant les hypothèses et les objectifs de
l'étude.
Le traitement assisté par l'outil informatique a
été appliqué aux données quantitatives. Il s'est
fait à partir des logiciels Epi-info 6.0, SPSS V.11.5 et Microsoft Word,
un traitement de texte. Le logiciel Epi-info6 nous a permis de mener les
opérations suivantes : codification, la conception du masque de
saisie et l'entrée des données. Après ces
opérations, les données ont été ensuite
transférées sur le logiciel SPSS 11.5 pour le nettoyage et le
redressement, tabulation, test statistique, le tris à plat (tirage des
fréquences simples), puis tris croisé de variables sur la base
d'une sélection préalable qui a tenu compte de nos questions de
recherche, des hypothèses et des objectifs de l'étude et enfin la
réalisation des tableaux . C'est à la suite de ces étapes
que l'analyse a été faite.
Le logiciel Microsoft Word a permis tout simplement de saisir
les textes de notre travail.
2.8 Difficultés et limites
de l'étude
Dans l'ensemble, la collecte des
données s'est déroulée sans difficultés majeures.
Cependant, nous avons pu noter des difficultés au cours de la conduite
de la présente étude ; difficultés, somme toute,
inhérentes à toute oeuvre humaine, car il est évident que
quelque soit le succès que peut connaître une recherche
scientifique, elle connaît des limites objectives qui peuvent être
liées à des difficultés diverses.
Nous ferons ici l'économie des difficultés
d'ordre financier, matériel et logistique pour laisser apparaître
celles d'ordre purement technique, donc liées à la mise en oeuvre
de notre méthodologie.
La première difficulté est liée à
la sensibilité et à la complexité de notre objet
d'étude. Le foncier et tout son corollaire, quoiqu'on dise, reste et
demeure dans le cas du Burkina une question très sensible et
délicate, surtout en zone de forte colonisation agricole. Cela ne
facilite pas l'obtention de certaines informations auprès de nos
enquêtés surtout de certains immigrants qui ont peur de tenir des
opinions qui peuvent se retourner contre eux, malgré notre assurance
à garantir leur anonymat.
L'abondance de la littérature sur les systèmes
fonciers africains, voire burkinabé, sur les migrations et la gestion
des ressources naturelles, nous a par moment, piégé au point de
basculer dans une gloutonnerie livresque. A l'inverse, l'insuffisance
d'écrits et d'études spécifiques sur notre localité
d'étude, hors mis quelques études trop générales
sur la province du Tuy et sur le département de Koti dont relève
notre village d'étude, notamment la monographie, ne nous a pas permis de
comprendre certaines réalités préalables pour
l'étude. A cela, il faut ajouter la non disponibilité de
certaines informations précises : données et statistiques
fiables sur la dynamique de la population (taux de croissance, taux de
migration, flux migratoire), sur la production végétale et
agro-sylvo-pastorale auprès des services techniques
déconcentrés a constitué une difficulté.
La non maîtrise suffisante de la langue dominante du
milieu (le mooré), nous a conduit à prendre un interprète
avec toutes les insuffisances et limites que cela comporte, car, le fait que la
grande majorité des entretiens aient été
réalisées en mooré, nous nous sommes par moment surpris de
nous rendre compte que nous utilisons nos propres termes dans la traduction.
Cela constitue des biais et des insuffisances dans les données
collectées.
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