I Principes et méthodes utilisés
Deux principes éminemment simples, qui ont
été utilisés pour évaluer la santé de
l'écosystème, sont de mesurer la diversité et l'abondance
des individus. En effet, une réduction de la diversité ou une
variation de l'abondance d'individus de différents groupes en grande
expansion témoignent d'une perturbation écologique et donc
d'un stress. Et ainsi une forte diversité et une relative constance de
l'abondance soulignent de confortables conditions écologiques.
La biostratigraphie est fréquemment utilisée.
Elle permet par une analyse de la répartition des espèces dans
les strates sédimentaires, de repérer les coupures dans la pile
sédimentaire. Elle permet ainsi d'obtenir une base de datation fine. Il
est très important de posséder une bonne définition du
cadre chronologique pour pouvoir analyser les rythmes et les tendances des
changements évolutifs.
Pour ces deux crises, citons celles des ammonites (figure2)
qui a été pour cette étude la principale utilisée,
puisqu'elle présente certains avantages comme une large expansion
géographique. Cependant la géochronologie a été
réalisée en supposant une durée égale des zones
à ammonites, à cause de la petite quantité d'horizon que
l'on peut dater. Il en résulte forcement des simplifications et donc
des approximations. Cela peut aboutir, suite à des extrapolations,
à des chronologies différentes avec des périodes
temporelles variables. Mais également à des fluctuations de la
longueur temporelle de la zone d'ammonite selon la chronologie utilisée.
Ces éléments soulignent la difficulté pour obtenir la
datation qui correspond le plus à la réalité.
Figure 2 : A gauche, la chronologie et la biostratigraphie
des ammonites employées pour Ti (d'après Moses 1995).
A droite, la chronologie et la biostratigraphie des ammonites
employées pour l'intervalle autour de la limite C-T (d'après
Kauffman 1995)
Figure 2 : A gauche, la chronologie et la
biostratigraphie des ammonites employées pour Ti (d'après Moses
1995).
A droite, la chronologie et la biostratigraphie des ammonites
employées pour l'intervalle autour de la limite C-T (d'après
Kauffman 1995).
Une des solutions utilisée est basée sur une
analyse des taux d'accumulation de roche à court terme et sur des
évaluations sur la durée des interruptions. Ces faits supposent
des approximations, tels que les taux de concrétion qui doivent
êtres connus etc.....
Cette méthode est employée par Harries et Little
pour ces deux crises. On supposera que les zones d'ammonites ont des
durées égales.
Une des premières difficultés consiste à
situer très précisément les limites de la crise.
Celle-ci a été effectuée sur des
compilations d'un champ de données globales familiales et
génériques.
Pour étudier les crises, il a été
judicieux d'établir différents intervalles :
- Intervalle d'extinction lorsque le taux
d'extinction est supérieur au taux d'apparition.
- Intervalle de survie lorsque le taux d'extinction
est environ égal au taux d'apparition.
- Intervalle de reconquête quand le taux
d'extinction est inférieur au taux d'apparition.
Dans un souci de clarté les taxons ont
été subdivisés en différentes
catégories :
- Espèces éteintes.
- Espèces survivantes à
l'intérieur de laquelle on distingue les nouvelles espèces
provenant de lignées survivantes et les nouvelles espèces
provenant de lignées ayant nouvellement évolué.
L'étude de paramètres géochimiques
permet, tel que la mesure du delta C13 lorsqu'elle présente des
variations, de montrer des perturbations dans l'environnement. Le fait d'avoir
utilisé le même matériel biologique et de regarder les
modifications relatives qu'il subit pour ces deux crises permet de
réaliser une comparaison rigoureuse. Cependant étant donné
que celles-ci ont souvent une différence de durée, ce sont les
types de changement très représentatifs de
l'événement d'extinction pour des critères,
telle que la diversité, qui ont été observés.
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