Conclusion
La méthodologie d'élaboration des comptes
économiques locaux en prenant en compte les informations sur le secteur
informel à travers les enquêtes mixte de type 123 permet de
répondre à différentes préoccupations des
entités décentralisées. L'enquête mixte se
déroule en deux phases : une enquête sur l'emploi et une
autre sur la consommation des ménages. Cette enquête se
réalise sur trois entités que sont la ville principale, les
autres centres urbains et l'hinterland rural. Toutefois l'élaboration
des comptes économiques locaux en Afrique reste une tâche
particulièrement fastidieuse. L'absence quasi-totale de données
nécessaires au niveau infra national oblige à lancer plusieurs
investigations selon la disponibilité des données
nécessaires à l'élaboration des comptes économiques
locaux. Des opérations sont difficilement discernables, notamment les
transferts, les revenus des entrepreneurs individuels, l'autoconsommation des
ménages etc. en ce en raison de l'insuffisance de moyens, de la
couverture insuffisante des phénomènes étudiés, des
biais dans les réponses fournies et des problèmes
méthodologiques pour capter certains phénomènes de nature
clandestines ou non comptabilisés.
La difficulté d'évaluer les échanges
entre la zone considérée et ses alentours ainsi que les
échanges entre la ville et son hinterland demeure une contrainte forte
qui oblige à plusieurs recoupement et enquêtes. Dans le domaine
des activités économiques, on se heurte aussi au problème
du secret des affaires. L'accès aux bilans des entreprises et aux
fichiers fiscaux se révèle chaque fois difficile du fait de la
crainte de voir ces informations utilisées à d'autres fins.
Les exemples analysés montrent l'importance de la
polarisation et de la structuration de l'hinterland par son pôle urbain
principalement par la demande en produits alimentaires. Trois vecteurs, les
personnes, les revenus et les produits renseignent sur l'ensemble des
échanges entre les villes et l'extérieur de façon
générale. Les mouvements de population sont tirés par les
différentiels de productivité et de revenus entre les villes et
les campagnes. Les revenus se révèlent comme porteurs d'une
partie de la réalité des échanges villes-campagnes.
Les analyses développées montrent aussi à
l'évidence qu'une ville est le point de départ et
d'arrivée des flux d'échange économiques avec
l'extérieur. Elle domine ou tout au moins dirige des flux
économiques qui enjambent souvent les frontières nationales et se
fondent ensuite sur les particularités économiques des
territoires concernés.
Les analyses montrent l'importance des secteurs primaire et
informel comme moteur d'une économie locale. L'économie urbaine
est principalement non primaire et dominée par le secteur de la
transformation et le secteur informel mais elle n'est pas moins induite dans sa
presque totalité par le secteur primaire.
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