1 L
ETUDE
3
1.1 HYPOTHESE
3
1.1.1 La performance selon DiPrampero
3
1.1.2 Biomécanique par l'IAAF
4
1.1.3 Vitesse = Amplitude x
Fréquence
4
1.1.4 La foulée
5
1.1.5 Facteurs importants
5
1.2 SYNTHESES
6
1.2.1 LA PLIOMETRIE ET LA FORCE
6
1.2.2 L'ELECTROSTIMULATION
7
1.2.2.1 Définition
7
1.2.2.2 Principe
8
1.2.2.3 Les caractéristiques du
courant
9
1.2.2.3.1 Le courant
9
1.2.2.3.2 L'intensité et la
durée de la stimulation.
10
1.2.2.3.3 La fréquence de
stimulation.
10
1.2.2.4 Les électrodes
11
1.2.2.4.1 Caractéristiques des
électrodes.
11
1.2.2.4.2 Positionnement des
électrodes.
12
1.2.2.4.3 Le point moteur.
12
1.2.2.5 Les intérêts de
l'éléctrostimulation dans le sport
12
1.2.2.5.1 Les effets sur les qualités
physiques.
12
1.2.2.5.2 Les adaptations physiologiques
13
1.2.3 REVUE DE LITTERATURE
15
1.2.3.1 Lectures
15
1.2.3.1.1 Impact of resistance training on
endurance performance. A new form of cross-training?
15
1.2.3.1.2 Concurrent Strength and Endurance
Training
15
1.2.3.1.3 Effect of concurrent strength and
endurance training on skeletal muscle properties and hormone concentrations in
humans
16
1.2.3.1.4 Effet d'un entraînement
combiné en force et en endurance sur l'économie de course et la
cinétique de la consommation d'oxygène.
17
1.2.3.1.5 The Impact of Resistance Training
on Distance Running Performance
18
1.2.3.1.6 The effect of plyometric training
on distance running performance
18
1.2.3.2 SYNTHESE DES LECTURES
20
1.3 PROTOCOLE
20
1.3.1 DESCRIPTION DES SUJETS
20
1.3.2 PROGRAMME D'ENTRAÎNEMENT
21
1.3.2.1 Entraînement
aérobie
21
Description des entraînements
aérobies
22
1.3.2.2 Entraînement en force maximale
et en pliométrie
24
1.3.2.3 Entraînement en
pliométrie
24
1.3.2.4 Entraînement par
électromyostimulation
25
1.3.2.4.1 Durée de
l'entraînement par électromyostimulation
25
1.3.2.4.2 Modèle des
électrostimulateurs
25
1.3.2.4.3 Caractéristiques du
programme "Force explosive 2"
25
1.3.2.4.4 Entraînement des
quadriceps
25
1.3.2.4.5 Entraînement des mollets
26
1.3.3 DÉROULEMENT DE
L'ÉTUDE
27
1.3.3.1 Paramètres
d'évaluation
27
1.3.3.1.1 Conditions
expérimentales
27
1.3.3.1.2 Échauffement
27
1.3.3.2 Tests
28
1.3.3.2.1 Test incrémenté
28
1.3.3.2.2 Test de performance de 3000
mètres
28
1.3.3.2.3 Test de puissance musculaire
maximale des membres inférieurs
28
1.3.3.2.4 Test de raideur musculaire des
membres inférieurs
29
2
RESULTATS ET ANALYSES
30
2.1 Données
Pré entraînement
30
2.2 Données
Post entraînement
30
2.2.1 Evolution de la VMA à
l'entraînement
30
2.2.1.1 RESULTATS
30
2.2.1.2 COMMENTAIRES
31
2.2.2 Evolution du temps au 3000m
31
2.2.2.1 RESULTATS
31
2.2.2.2 COMMENTAIRES
32
2.2.3 Squat Jump (SJ)
32
2.2.3.1 RESULTATS
32
2.2.3.2 COMMENTAIRES
33
2.2.4 CMJ
33
2.2.4.1 RESULTATS
33
2.2.4.2 COMMENTAIRES
33
2.2.5 TEST DES 10 SAUTS
34
2.2.5.1 RESULTATS
34
2.2.5.2 COMMENTAIRES
34
2.2.6 TEST 30 SECONDES
35
2.2.7 RESUME DES RESULTATS
36
3
DISCUSSION ET CONCLUSIONS
36
3.1 DISCUSSIONS
36
3.2 LIMITES
40
3.3 CONSEILS
PRATIQUES
42
3.4 POUR
CONTINUER
42
1 L ETUDE
1.1 HYPOTHESE
Comment analyser la course ou la foulée ? Quels
sont les facteurs importants qui participent à la performance. Quels
sont ceux que nous pourrons faire évoluer grâce à notre
programme de renforcement musculaire ?
1.1.1 La performance selon DiPrampero
Pour DiPrampero et all la performance dans les épreuves
de longue durée dépend de la VAM de l'athlète et de
l'endurance aérobie.
Par conséquent, si nous formulons l'hypothèse
qu'un travail musculaire permet d'augmenter cette performance, alors il nous
faudra montrer sur quel(s) facteur(s) celui-ci intervient.
1.1.2 Biomécanique par l'IAAF
Propulsion Verticale
Frottement
Propulsion Horizontale
Gravité
Résistance de l' air
Ce premier schéma est proposé par l'IAAF dans
ses contenus de formations à destination des entraîneurs.
Afin d'améliorer la performance d'un coureur il nous
faudrait donc en toute logique participer à :
Augmenter les forces horizontales
Réduire les frottements et les résistances
à l'air
Développer une propulsion verticale
Permettre à l'athlète de résister
à la gravité.
1.1.3 Vitesse = Amplitude x Fréquence
Une deuxième approche de la course se base sur la
simple équation de la vitesse qui est :
Vitesse = Amplitude x Fréquence
V0
Vh
Portée
Amplitude
Distance sur appui
Flèche
§
M.Miller propose dans les contenus de formation de la FFA
cette analyse graphique de la foulée. On en retiendra que
Pour améliorer le rendement de la foulée il
faut :
Augmenter l'amplitude (5 cm x 750 foulées = 37.5 m)
pour diminuer le nombre de foulée à effectuer et pour augmenter
sa vitesse à la même fréquence.
Réduire l'angle d'envol (descendre le moins possible
sur l'appui), pour limiter les quantités de mouvement sur la
verticale
1.1.4 La foulée
Une troisième approche de la course est de
s'intéresser à la foulée. Celle-ci peut être
composée en 2 phases bien distinctes. Une phase d'envol et une phase de
contact au sol. L'équation de la foulée se traduit comme il
suit :
FOULEE
=
Temps de contact (CT) + temps d'envol (FT)
Par conséquent, l'amélioration de la
foulée passe par un gain en tant de contact et un gain en temps
d'envol.
1.1.5 Facteurs importants
A la lecture de ces analyses nous pouvons isoler des facteurs
d'efficience qui, développés, permettront aux athlète de
progresser, de performer :
· Augmentation de la puissance des membres
inférieurs afin d'obtenir un gain en amplitude de façon à
améliorer la propulsion horizontale et le temps d'envol.
· Obtenir une progression en qualité de pied afin
de diminuer son temps de contact au sol et par conséquent de diminuer
les frottements.
· Obtenir un gainage important et un alignement
segmentaire afin de rendre plus efficient la propulsion, le trajet du bassin et
la résistance à la gravite.
· Une augmentation de la VMA ou d'un temps de soutient
particulier
Nous pouvons donc formuler les hypothèses
suivantes :
Un travail combiné musculation et
pliométrie permet-il d'agir sur un, deux ou l'ensemble des facteurs
cités ci-dessus ?
Un travail en pliométrie simple permet-il
d'agir sur un, deux ou l'ensemble des facteurs cités ci-dessus
?
Un travail en éléctrostimulation
permet-il d'agir sur un, deux ou l'ensemble des facteurs cités ci-dessus
?
Un type de travail musculaire apparaît il comme
plus efficace ?
1.2 SYNTHESES
1.2.1 La pliométrie et la force
Nous ne nous attarderons pas sur le fonctionnement de la
pliométrie ou de la force, leurs différentes conceptions
étant maintenant bien connues de tous.
Rappelons cependant pour la pliométrie joue avec
l'élasticité musculaire des muscles par laquelle une contraction
concentrique utilise l'énergie d'une contraction concentrique
réalisée immédiatement avant (cycle étirement -
raccourcissement). Si cette méthode était principalement
destinée au développement de la détente pour les sports
avec une dominante verticale, il est apparu que la pliométrie est
à elle seule une méthode de développement de la force
maximale, avec des adaptations transférables à des mouvements
horizontaux.
Le schéma suivant proposé par G.Cometti
résume les conséquences d'un travail en pliométrie
En ce qui concerne les techniques de force il correspond au
travail traditionnel réalisé en salle de musculation avec charge
lourde et en ce qui nous concerne le demi-squat. Cependant au contraire du
bodybuilding nous sommes à la recherche de la force maximale, sans
hypertrophie, ni prise de masse.
1.2.2 L'éléctrostimulation
Dans cette partie nous allons développer le partie sur
l'éléctrostimulation avec dans un premier temps une
définition de celle-ci puis une explication plus
développée de ce système de développement
musculaire.
1.2.2.1
Définition
L'éléctrostimulation (ES) est un
procédé qui consiste à stimuler artificiellement un groupe
musculaire en série dans un circuit électrique.
Elle a pour but de reproduire des efforts musculaires
spécifiques normalement initiés par le cerveau pour faire
travailler un muscle et améliorer la performance générale
du sujet
Ce procédé permet de stimuler les fibres
nerveuses et générer un potentiel d'action afin de reproduire les
effets d'une contraction volontaire.
Les effets d'une séance
d'éléctrostimulation peuvent être très variables en
fonction des objectifs recherchés. C'est une technique adaptée
à différents types d'exercices de musculation, tels que
l'échauffement, l'endurance, la récupération, la force, le
raffermissement, la tonification, le body Building ou la relaxation.
1.2.2.2 Principe
L'éléctrostimulation consiste à envoyer
de très faibles et très courtes impulsions électriques aux
fibres nerveuses au moyen d'électrodes positionnées sur la peau.
La stimulation des nerfs moteurs provoque un travail musculaire, qui
dépend du programme de stimulation choisi et de la position des
électrodes.
Lors de la stimulation électrique percutanée
d'un muscle sain, les fibres musculaires ne sont pas recrutées
directement (car les fibres nerveuses sont plus sensibles du fait qu'elles
possèdent un seuil d'activation plus bas que les fibres musculaires).
L'excitation des fibres nerveuses va dépendre de
l'intensité et de la durée de la stimulation. Pour qu'une fibre
nerveuse soit stimulée, il faut que l'intensité du courant soit
supérieure à un certain seuil. Pour chaque intensité
supérieure à ce seuil, correspond une durée minimale
d'application du stimulus électrique et en dessous de laquelle aucun
potentiel d'action n'est déclenché.
L'intensité de stimulation et sa durée minimale
d'application sont liées par la loi de WEISS, d'équation : I = Rh
(Cr / t + 1)
Les termes « Rh » et « Cr » sont
constants et représentent respectivement la rhéobase et la
chronaxie. Ces 2 grandeurs caractérisent l'excitabilité d'un
nerf.
La rhéobase est l'intensité du courant
au-dessous de laquelle la stimulation électrique n'est jamais effective,
quelle que soit la durée du courant.
La chronaxie correspond au temps pendant lequel doit
être appliqué une intensité double de la rhéobase
pour déclencher un potentiel d'action, « t »
représentant la base de temps. Une cellule est d'autant plus excitable
que la chronaxie est courte. Celle-ci est de l'ordre de 0.3 ms pour des fibres
nerveuses myélinisées, de 0.5 ms pour des non
myélinisées et comprises entre 0.25 et 1 ms pour des fibres
musculaires striées squelettiques (Mercier et coll. dans Maitre,
2000).
1.2.2.3 Les
caractéristiques du courant
1.2.2.3.1 Le courant
Il existe plusieurs formes de courant. Afin de répondre
au mieux aux exigences de traitements, la nouvelle génération de
stimulateurs électriques est capable de générer
différentes formes d'impulsions. Les principales caractéristiques
des courants utilisés sont : le courant continu ou d'impulsion
monophasique ou bi phasique.
Ils peuvent prendre plusieurs formes (carré,
sinusoïdale, rectangulaire) et avoir des pentes et des fréquences
(modulées ou non) différentes. Les courants monophasiques sont
polarisés (ils circulent uniquement entre des électrodes
négatives et positives) tandis que les courants bi phasique ont une
polarité qui s'inverse en permanence (chaque électrode à
des effets identiques si la forme de l'onde est symétrique). Les effets
de polarité, caractérisés par des brûlures
cutanées, sont minimisés ou éliminés avec le
courant bi phasique (Decherchi et coll., 2003).
L'objectif principal de tout traitement d'EMS est de
sélectionner la forme et l'intensité du courant les plus
adaptées à l'objectif du traitement. L'objectif de réglage
de l'intensité d'un courant de stimulation est de trouver la meilleure
adéquation possible entre le stimulus appliqué et la
réponse souhaitée. Cela permet d'obtenir des réactions
ciblées de certaines boucles et processus nerveux ou une sommation
spatiale des fibres musculaires. Différents paramètres sont
susceptibles d'influencer l'efficacité et la forme de la réponse
musculaire :
- le type de courant (continu ou alternatif)
- sa forme (rectangulaire, sinusoïdal,...)
- sa durée
- son intensité
- sa fréquence
- la localisation des électrodes (dans une moindre
mesure)
En général lors des exercices
d'éléctrostimulation, on utilise plutôt le courant micro
ordonnée.
Il permet de paramétrer le temps entre deux impulsions
électriques et le temps de chaque impulsion, ce qui est important
pour le choix des fibres stimulées.
C'est un courant bidirectionnel, alternatif, d'une
fréquence moyenne de 800 à 10000 hertz ayant une intensité
allant jusqu'à 100 ms.
L'intensité varie en fonction de la résistance
entre les deux électrodes de surface placées aux points moteurs
déterminés, aux deux extrémités du muscle pour une
contraction sur toute la longueur.
1.2.2.3.2
L'intensité et la durée de la stimulation.
Le recrutement des fibres musculaires, par
l'intermédiaire de la stimulation des fibres nerveuses, est lié
à l'intensité et à la durée d'impulsion du courant
de stimulation (loi de Weiss). Une fois le seuil d'excitation atteint, le
nombre de fibres recrutées croît quand l'un et l'autre de ces
paramètres augmentent, jusqu'à ce que toutes les fibres
potentiellement excitables soient recrutées.
En éléctrostimulation de surface, la zone de
saturation est plus facilement observée en faisant varier la
durée d'impulsion que l'intensité du courant, ce qui met en
évidence deux modes de recrutement différents. Lorsque
l'intensité reste constante, la profondeur à laquelle le courant
pénètre à travers les tissus reste constante, le nombre de
fibres traversées par un courant supérieur à la
rhéobase est alors limité. Quand la durée d'impulsion
augmente, le courant seuil diminue selon la loi de Weiss et le nombre de fibres
effectivement excitées augmente. A partir d'une certaine valeur de
durée d'impulsion, toutes les fibres potentiellement excitables sont
recrutées et la force éléctro-induite ne peut donc
augmenter. Si l'intensité de stimulation augmente, la diffusion du
courant jusqu'à une profondeur plus grande permet d'exciter un nombre
supérieur de fibres, d'autant plus important que la durée
d'impulsion soit élevée, car le seuil est alors plus bas. En
stimulation électrique de surface, les durées d'impulsions sont
généralement comprises entre 200 et 1000 us.
Compte tenu des caractéristiques d'excitabilité
des fibres nerveuses, on considère que le muscle est entièrement
recruté si le fait d'augmenter l'intensité de la stimulation ne
s'accompagne pas d'un accroissement de la force.
1.2.2.3.3 La
fréquence de stimulation.
La fréquence d'impulsions d'un courant
représente le nombre d'impulsions électriques par seconde. Selon
le type de fibres stimulées, la fréquence de tétanisation
est différente. En effet, selon De Bisschop et Dumoulin (1991),
les fréquences pour chacune des fibres seraient les suivantes :
- de 8 à 20 Hz : fréquence de
tétanisation des fibres de type I
- de 20 à 50 Hz : fréquence de
tétanisation des fibres de type IIa
- de 35 à 65 Hz : fréquence de
tétanisation des fibres de type IIb
Comme pour la forme du courant, il est donc nécessaire
avant d'entamer une séance d'EMS de sélectionner la
fréquence la plus adaptée à l'objectif du traitement. Le
choix de la fréquence permet de solliciter à diffèrent
degré le niveau de fusion tétanique du muscle. La force maximale
est généralement obtenue chez l'homme pour des fréquences
de stimulation comprises entre 60 et 100 Hz.
1.2.2.4 Les électrodes
1.2.2.4.1
Caractéristiques des électrodes.
En EMS, le choix de la taille des électrodes est
dicté par l'objectif de la stimulation et par l'effet recherché,
mais doit également tenir compte de la taille des muscles à
stimuler. Il existe une large gamme de tailles et de formes
d'électrodes. La taille et la forme des électrodes influencent la
densité du courant de stimulation qui correspond à la
quantité totale de courant par unité de surface (Bouman et
Shaffer, 1957). Plus précisément, cela se caractérise
par le nombre d'ions qui passe par une section donnée de tissu
biologique. Elle s'exprime en milliampères par cm². La taille des
électrodes peut améliorer ou diminuer la résistance au
passage du courant. Les grandes électrodes tendent à disperser le
courant plus largement que les petites. Une électrode de grande taille
présente une impédance (résistance des tissus au passage
d'un courant) plus faible qu'une électrode ayant une faible surface de
contact avec la peau, mais la dispersion du courant va engendrer une diminution
de l'effet moteur et rendra la stimulation moins spécifique
(contractions de muscles voisins possibles) et moins intense. A l'inverse, on
utilisera préférentiellement de petites électrodes pour
une stimulation très localisée. Cependant, elle présente
des sensations désagréables dues à une importante
densité du courant. La densité du courant joue donc un rôle
particulièrement important dans l'adaptation et dans la sélection
des tissus stimulés. En effet, le résultat obtenu par EMS est
proportionnel à la densité du courant.
1.2.2.4.2
Positionnement des électrodes.
L'emplacement des électrodes et l'impédance des
tissus stimulés sont également deux facteurs qui influencent la
densité du courant et donc la réponse des éléments
stimulés.
L'impédance représente la résistance
qu'oppose un tissu au passage du courant. Chaque tissu biologique (peau, tissus
adipeux, nerveux et musculaires) présente une impédance qui lui
est propre. En conséquence la résistance à
l'intensité du courant est propre à chaque individu de part ses
caractéristiques morphologiques. La distance inter électrodes
influence le degré de pénétration du courant dans le
muscle. En effet, plus les électrodes sont éloignées l'une
de l'autre et plus la densité du courant est faible. Cela signifie en
d'autres termes que plus il y a de voies de conductions possibles, plus le
courant tend à se disperser dans l'espace qui sépare les 2
électrodes. On peut donc en déduire qu'un montage avec des
électrodes éloignées l'une de l'autre est utile pour
stimuler les tissus les plus profonds.
1.2.2.4.3 Le point
moteur.
Afin de stimuler le muscle le plus efficacement possible, il
est préférable de placer les électrodes au niveau des
points moteurs des muscles stimulés. En effet, pour une intensité
donnée, la contraction obtenue est plus importante si le stimulus est
appliqué sur un point moteur. Le point moteur représente le point
où le muscle fournit une réponse maximale pour un stimulus
électrique minimal et correspondant anatomiquement à la plus
grande concentration de plaques motrices. C'est une zone
caractérisée par une grande densité
d'éléments nerveux terminaux situés près de la
surface cutanée.
1.2.2.5 Les intérêts de
l'éléctrostimulation dans le sport
1.2.2.5.1 Les
effets sur les qualités physiques.
L'EMS permettrait de développer comme lors d'un
entraînement volontaire les qualités physiques suivantes :
- la force musculaire enregistre des pourcentages
d'augmentation qui varient en fonction des études mais qui atteignent
par exemple 58,8% (Cabric et coll., 1987), voire 60% (Kotz,
1971),
- La détente peut également être un
paramètre développé par l'EMS (Portmann et Montpetit,
1991). Cela prouverait que l'EMS, dynamique ou statique, était un
excellent moyen pour améliorer la force musculaire dynamique, ce qui est
intéressant pour de nombreuses disciplines sportives.
- L'endurance est une qualité qui peut être
développée grâce à l'utilisation de l'EMS
(Lattier, 2003). Des études menées chez l'animal, le
sujet pathologique ou le sujet sain, montrent également une
amélioration de la résistance à la fatigue musculaire
induite par la stimulation électrique, à basse fréquence
(Lattier, 2003).
1.2.2.5.2 Les
adaptations physiologiques
1.2.2.5.2.1 l'hypertrophie et l'hyperplasie.
L'hypertrophie correspond à l'augmentation du nombre et
du volume des myofibrilles.
Plus précisément, il y a d'abord l'augmentation
du volume, puis celle du nombre de myofibrilles.
Le phénomène d'hyperplasie (augmentation du
nombre de fibres musculaires) est encore hypothétique. Cela a
été observé chez les animaux mais on n'a pas encore de
certitude chez l'homme. Pourtant certaines études (Cabric et coll, 1987)
ont montré une hypertrophie grâce à l'augmentation du
nombre de noyau qui serait due à 1 fusion des cellules satellites avec
les myocytes musculaires.
On a donc une augmentation du tissu conjonctif (hypertrophie)
accompagnée d'une augmentation de la vascularisation (Kim et coll.,
1995), de l'activité enzymatique (Thériault et coll., 1994) et
des substrats énergétiques.
Dans l'hypertrophie, on a une augmentation de la
vascularisation (nombre de capillaires par fibre) chez les culturistes mais pas
chez les haltérophiles. Pour ces derniers, elle diminuerait la
vascularisation et par conséquent le nombre de capillaires par mm².
On devrait donc avoir une augmentation de l'endurance chez les culturistes.
Fukanaga dans Cometti (1988) a montré qu'il y avait une
relation linéaire entre la surface transversale du muscle et de la
force. La force ne se limite pas à la quantité de matériel
contractile. En effet, lors d'une hypertrophie importante, on augmente plus son
volume musculaire que sa force c'est la raison pour laquelle le rapport MVC/CSA
diminue (MVC : force maximale volontaire ; CSA : section transversale du
muscle).
Il est plus facile d'observer le phénomène
d'hypertrophie sur des fibres rapides que sur des fibres lentes (Poortmans et
Boisseau, 2002). La transformation des fibres ST en fibres FT demeure difficile
voire impossible, en condition physiologique normale. L'une des adaptations
à l'entraînement en force est l'hypertrophie des fibres
rapides.
1.2.2.5.2.2 la transformation des fibres.
On peut transformer la typologie des fibres par
l'entraînement. Les fibres lentes sont peu transformables car la
transformation d'un type de fibre se fait des fibres rapides vers les fibres
intermédiaires.
L'entraînement permet certaines évolutions
typologiques des myocytes. Cependant les transformations s'effectuent dans le
sens des fibres de type I vers des fibres de type II. En revanche la
transformation de ces fibres est quasi impossible dans des conditions
physiologiques normales (Poortmans et Boisseau, 2002).
Ce sont des fibres en reconstructions chez les
accidentés, indéterminées chez les nouveau-nés
(Monod et Flandrois, 1997). On les retrouve également chez les sportifs
très entraînés.
Sur le plan fondamental, les transformations peuvent
s'opérer dans les deux sens car c'est l'innervation qui détermine
la typologie des fibres. En effet, la fréquence d'une stimulation
chronique influence la nature de ses adaptations. A partir de là, il est
possible de transformer les fibres I en fibres II dans des conditions
extrêmes (désadaptations musculaires: paralysie ou maladie
dégénérative). Chez un sujet sain la transformation est
également possible seulement dans des conditions extrêmes
d'expérimentation (études menées dans l'espace). Il en
résulte donc, que l'on peut passer facilement du type rapide vers le
type lent mais l'inverse n'est pas possible.
La différence de hauteur entre un saut vertical
appelé aussi « squat jump » et un contre mouvement jump est
dû à l'élasticité contenue au niveau de la queue de
myosine et à une intervention du réflexe myotatique. Le site
d'accrochage actine/myosine se comporte comme un ressort. Il existe
également une élasticité au niveau du tendon. La baisse de
performance lors d'un drop jump trop important est due à l'intervention
du réflexe myotatique inverse.
En effet, lorsque la hauteur de chute est trop importante le
mouvement réflexe chute au profit du réflexe myotatique
inverse.
1.2.3 Revue de littérature
1.2.3.1 Lectures
1.2.3.1.1 Impact of
resistance training on endurance performance. A new form of cross-training?
Tanaka H et Swensen T 1998 Sports Med 25(3):191-200
OBJECTIFS : synthétiser l'ensemble des
connaissances sur l'influence d'un entraînement en musculation en course,
natation et cyclisme.
RESULTATS / CONCLUSIONS : (revue de
littérature)
La musculation permet de :
o Améliorer l'efficacité des foulées
o D'augmenter les capacités anaérobies
o D'augmenter la force (30 à 40%)
o De modifier les propriétés neuromusculaire
o D'augmenter la performance aérobie à
l'état brut (10 à 15%)
o D'augmenter de 20% le temps limite à 80% VO2max
o D'augmenter de 33% le temps critique à 75% VO2max
Le tout sans diminuer la VO2max ni même produire des
effets physiologiques négatifs
1.2.3.1.2
Concurrent Strength and Endurance Training: A Review Leveritt M.; Abernethy
P.J.; Barry B.K.; Logan P.A. Sports Med 1999 Dec; 28 (6): 413-427
OBJECTIFS : synthétiser l'ensemble des
connaissances sur l'adaptation métabolique et morphologique à
l'entraînement combiné force / endurance.
On suppose avant tout que la fatigue résiduelle des
efforts d'endurance compromet la capacité à développer la
tension nécessaire musculaire nécessaire pour le
développement de la force.
RESULTATS / CONCLUSIONS : (revue de
littérature)
Plusieurs hypothèses ont été
relevées concernant ce manque de tension, ce phénomène
d'inhibition :
· une fatigue de type périphérique
· des dommages musculaires de l'entraînement en
endurance
· une pauvreté de glycogène suite à
l'entraînement en endurance
Cependant, les auteurs relève que toutes les
études ont des protocoles différents ce qui entraînement
des résultats contradictoire. (Tests de force, type
d'activité : course, natation, vélo ; âge des
pratiquants.)
Malgré tout les auteurs admettent que le travail
combiné compromet le développement de la force par rapport
à un travail en force seul.
Il apparaît que l'entraînement en endurance lui
n'est pas compromis mais le nombre d'étude est limité. Il est
demandé aux laboratoires indépendants de pousser les
investigations pour contrer les effets du travail combiné sur la force.
1.2.3.1.3 Effect of
concurrent strength and endurance training on skeletal muscle properties and
hormone concentrations in humans BELL G.J., SYROTUIK D., MARTIN T.P., Burnham
R. QUINCY, H.A. European. Journal.Applied. of Physiology 2000, 81,418-427
OBJECTIFS : déterminer des effets
antagonistes entre l'entraînement en aérobie et la musculation.
PROTOCOLE (12 semaines) :
· groupe 1 : 3 entraînements de musculation par
semaine. Les charges sont comprises entre 72% et 84% pour 2 à 6
séries de 4 à 12 répétitions.
· groupe 2 : 3 entraînements par semaine
d'endurance
o 30 à 42 min de pédalage au
« seuil » 2 fois par semaine
o 4 à 7 séries de 3min / 3min à 90% de la
VO2max
· groupe 3 : le groupe effectue à la fois le
programme du groupe 1 et du groupe 2
· groupe contrôle
RESULTATS / CONCLUSIONS :
Des
progrès en force et en endurance sont possibles quand les deux sont
effectués en même temps (groupe 3). Cependant, les progrès
en force sont moins importants dans le groupe 2 ce qui induit une influence
négative de l'endurance sur celle-ci. Au contraire, l'endurance n'est
pas affectée par le travail en force.
1.2.3.1.4 Effet
d'un entraînement combiné en force et en endurance sur
l'économie de course et la cinétique de la consommation
d'oxygène. MILLET Grégoire, JAOUEN Bernard, BORRANI Fabio et
CANDAU Robin. Med. Sci. Sports Exerc. 34 ; 8 1351-1359 2002
OBJECTIFS : montrer les effets sur la
consommation d'oxygène d'un entraînement en force
PROTOCOLE (14 semaines) :
· Le groupe contrôle effectue l'entraînement
traditionnel à des intensités proches de 70% de la VO2
· Le groupe expérimental effectue le même
entraînement et réalise en plus deux séances de
musculation.
o trois ou cinq séries de trois à cinq
répétitions.
o Toutes les 3 semaines le nombre de série augmente.
o Charges supérieures à 90% du maximum des
athlètes.
Les tests :
o Détermination du VO2max
o Calcul de l'économie de course
o Détermination de la consommation d'oxygène
lors d'un 3 000 mètres
o Détermination de la force maximale au quart de squat.
RESULTATS / CONCLUSIONS :
Les 14 semaines d'entraînement permettent une
amélioration de la force maximum, de l'économie de course sans
pour autant diminuer la VO2max.
Un entraînement en musculation permet donc
d'améliorer les performances de type endurance.
1.2.3.1.5 The
Impact of Resistance Training on Distance Running Performance Jung AP 2003
Sports Med 33(7):539-552
OBJECTIFS : synthétiser l'ensemble des
connaissances sur les effets de l'entraînement en musculation pour le
coureur.
RESULTATS / CONCLUSIONS : (revue de
littérature)
o Une augmentation de la consommation maximale est
observée chez des sujets sédentaires mais pas chez des
athlètes entraînés. Pour ces derniers, le
développement de la VO2max n'est pas affecté. Le temps limite
semble augmenter avec un entraînement en musculation mais rien n'est tout
à fait prouvé pour le seuil anaérobie.
o L'efficacité de la foulée est d'environ 6
à 8%
o La musculation par circuit ne fait progresser que les
athlètes non entraînés.
o La musculation type pliométrique ou avec charges
permet des progressions pour tous les types d'athlètes. Pour ces deux
types de musculation sont notés des améliorations de la
foulée et de la performance brut sur 5km.
1.2.3.1.6 The
effect of plyometric training on distance running performance Spurrs RW, Murphy
AJ, Watsford ML 2003 Eur J Appl Physiol 89(1):1-7
OBJECTIFS : évaluer les effets d'un
programme de pliométrie sur l'efficacité de la foulée et
la performance en course. En outre, les auteurs ont tenté de
vérifier si des améliorations étaient constatées en
terme d'élasticité musculaire et tendineuse.
PROTOCOLE : (6 semaines)
Les tests se sont déroulés sur deux jours.
1ere journée :
· un test maximal sur tapis roulant avec mesure de
l'efficacité de la foulée, du VO2max et du seuil
anaérobie
· un test évaluant les propriétés
élastiques du système musculo-tendineux
· un test mesurant la force maximale
isométrique
2eme journée :
· un cmj : contre mouvement jump
· un test de raideur musculaire sous la forme de 5 sauts
successifs
· courir un 3000 m à vitesse maximale.
Les membres du groupe expérimental ont
réalisés un programme de pliométrie de 6 semaines (2
à 3 séances/semaine) en plus de l'entraînement
traditionnel. Les membres du groupe ont, quand à eux, continuer
l'entraînement traditionnel.
RESULTATS / CONCLUSIONS :
· Augmentation de performance au test de 5 sauts
successifs de 7,8 %
· Augmentation de performance de 13,2% du cmj
· Augmentation de 2,7% sur 3000m
· Suivant le niveau une amélioration de la
foulée est estimée entre 4,1% et 6,7%
· Augmentation de la force maximale
· Corrélation entre l'augmentation de la raideur
musculaire et la performance sur 3000m
· Aucune progression dans le groupe contrôle
6 semaines de pliométrie permettent de gagner en force
musculaire, d'améliorer l'efficacité de la foulée tout en
permettant une réduction de l'élasticité musculaire et
tendineuse, et donc au final l'amélioration de la performance sur
3000m.
1.2.3.2 Synthèses des lectures
A la condition de ne pas précéder la séance
de musculation ou de renforcement musculaire par une séance
d'aérobie (dans les 24h), les différents protocoles
montrent :
· Que la force n'a pas d'effet négatif sur la
performance aérobie
· Que la force n'a pas d'influence sur la VMA
· Que la force à une influence positive sur la
performance aérobie
1.3 PROTOCOLE
1.3.1 DESCRIPTION DES SUJETS
Notre étude portera sur 30 sujets volontaires sains,
recrutés dans le club l'Entente Agglomération Cergy Pontoise
Athlétisme (EACPA) à Cergy (95) et par voie d'affichage à
la Faculté des Sciences du Sport et de l'Éducation Physique de
l'Université de Lille 2 (FSSEPU Lille 2). Ils ont été
randomisés en quatre groupes différenciés par des
méthodes d'entraînements neuromusculaires complémentaires:
- Groupe A: "Entraînement en force
maximale et en pliométrie" en salle de musculation visant le
développement de la force maximale, de la vitesse et de la puissance
musculaire (n=10),
- Groupe B: "Entraînement en
pliométrie" visant le développement de la vitesse et de la
puissance musculaire (n=8),
- Groupe C: "Entraînement par
électromyostimulation" visant le développement de la force
explosive (n=12),
- Groupe D: "Groupe contrôle" n'ayant
subi aucun traitement particulier (n=10).
Les participants de tous les groupes ont reçu la
consigne de ne pas modifier leurs activités physiques habituelles
(n=10).
Une réunion d'information est organisée au
préalable afin d'expliquer précisément les
modalités et le déroulement de l'étude aux sujets
intéressés et potentiels.
Critères d'inclusion
· Hommes et femmes âgés de 18 à 60
ans,
· Sujets entraînés en course.
Critères de non-inclusion
· Refus de coopérer,
· Impossibilité de participer à la
totalité de l'étude,
· Présence de toute pathologie contre-indiquant
l'activité sportive de compétition et la réalisation de
test prévu par le protocole,
· Présence d'une pathologie somatique ou
psychiatrique évolutive connue.
1.3.2 PROGRAMME D'ENTRAÎNEMENT
Tous les entraînements se déroulent
sous la supervision des expérimentateurs.
1.3.2.1 Entraînement aérobie
Les 4 groupes de sujets ont participé à 4
séances d'entraînement aérobie réparties de
façon équitable à chaque semaine pour une durée de
8 semaines. Chaque séance d'entraînement favorise le
développement des différentes filières aérobies:
- puissance aérobie maximale par le biais d'intervalles
long,
- puissance aérobie maximale par le biais d'intervalles
courts,
- endurance aérobie de longue durée,
- entraînement mixte favorisant à la fois la
puissance aérobie maximale et l'endurance aérobie.
Tests
Tests
Pour des difficultés de recrutement de sujets, les
membres du groupe C ont été inclus dans l'étude sans
être préalablement entraînés en course. Dans le but
de minimiser les effets de l'entraînement, le 4e
entraînement a été supprimé pour ceux-ci.
Description des
entraînements aérobies
VMA
|
18,3
|
|
TLIM
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EXOS
|
VITESSE
|
DISTANCES
|
RECUP ENTRE LES SERIES
|
Nombres de répétitions
|
|
|
5"/15"
|
21,96
|
30,50
|
3 minutes
|
20 minutes au max et/ou quand l'intensité perd 5% ou
1km/h
|
PUISSANCE AEROBIE
|
|
10"/20"
|
20,13
|
55,92
|
|
10''/10"
|
20,13
|
55,92
|
|
15"/15"
|
20,13
|
83,88
|
|
20''/20"
|
19,215
|
106,75
|
|
30"/30"
|
18,3
|
152,50
|
|
15"/15"
|
18,3
|
76,25
|
|
45"/30
|
18,3
|
228,75
|
|
1'/30"
|
18,3
|
305,00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EXOS
|
VITESSE
|
DISTANCES TEMPS
|
RECUP ENTRE LES REPETITIONS
|
RECUP ENTRE LES SERIES
|
Nombres de répétitions
|
|
4x500
|
17,385
|
103,54
|
1'30
|
6
|
1 à 3 arrêt quand l'intensité
perd 5% ou 1km/h
|
MIXTE
|
5x2'
|
17,385
|
579,50
|
2
|
4x1000
|
17,385
|
207,08
|
3
|
3x1500
|
17,15625
|
314,75
|
3
|
3x3'
|
16,9275
|
822,86
|
3
|
3x4'
|
16,9275
|
1128,50
|
3
|
2x5'
|
16,47
|
1372,50
|
3
|
2x2000
|
16,47
|
437,16
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
EXOS
|
VITESSE
|
DISTANCES
|
RECUP ENTRE LES REPETITIONS
|
RECUP ENTRE LES SERIES
|
Nombres de répétitions
|
CAPACITE AEROBIE
|
2x6'
|
16,47
|
1647
|
3
|
5
|
3 ou idem
|
1x8'
|
16,47
|
2196
|
3
|
1x10'
|
15,555
|
2593
|
4
|
2 ou idem
|
1x12'
|
15,555
|
3111
|
|
6
|
1x15'
|
14,64
|
3660
|
|
|
MARDI
|
JEUDI
|
VENDREDI
|
SAMEDI
|
DIMANCHE
|
SEMAINE 1
|
ca
|
vma
|
RENFORCEMENT MUSCULAIRE
|
footing 30 à 50min
|
vma
|
|
1000/800/600/800/600/600
|
séance 30"/30"
|
séance 45"/30"
|
95% R3
|
|
|
SEMAINE 2
|
ca
|
vma
|
vma
|
|
2X(2X6')
|
séance 45"/30"
|
xX200m 105% r30''
|
90% r3 R5
|
|
ou serie avec R3
|
SEMAINE 3
|
ca
|
vma
|
|
|
xX(4x1000)
|
Séance 1''/30"
|
CROSS
|
95% r3 R6
|
|
|
SEMAINE 4
|
ca
|
vma
|
|
1500/1000/600/1000
|
séance 30"/30"
|
Séance 1''/30"
|
95%
|
|
ou serie avec R3
|
SEMAINE 5
|
ca
|
vma
|
vma
|
|
xX1000m
|
séance 45"/30"
|
CROSS
|
|
95% r3
|
|
SEMAINE 6
|
ca
|
vma
|
|
|
3X8'
|
xX300m 102% r30'' sur 100m
|
4x250m-2x500m-1x1000m récup 30s et 2 mn
|
|
90% r3
|
|
|
SEMAINE 6
|
ca
|
vma
|
3x(6x200m)VMA +1x2000m allure 10km
|
|
3x1000m-2x1500m-1x3000m Récup 1mn et 3mn marche
|
séance 1'/30''
|
|
|
SEMAINE 8
|
ca
|
10x200m-5x400m-2x1000m-1x2000m r 100m R 2mn
|
|
|
2X10'
|
3x3x4' 93%
|
|
85% r5
|
r3 R6
|
SEMAINE 9
|
ca
|
vma
|
vma
|
|
xX1500m
|
xX300m 102% r30'' sur 100m
|
8x500 à 95%
|
|
93,5% r3
|
|
95%
|
1.3.2.2 Entraînement en force maximale et en
pliométrie
Les sujets du groupe A ont comme entraînement
complémentaire au programme d'entraînement aérobie, un
entraînement en force maximale et en pliométrie en salle de
musculation.
En force maximale toutes les séries sont
effectuées au dessus ou égal à 5rm.
En pliométrie le nombre de bonds correspond à la
moitié de ceux effectués par le groupe B.
1.3.2.3 Entraînement en pliométrie
Les sujets du groupe B ont comme entraînement
complémentaire au programme d'entraînement aérobie, un
entraînement en pliométrie.
Celui-ci fut progressif dans la montée en charge. Le
nombre de bonds est compris en 250 et 500 bonds, dans différentes
orientations et angulations.
1.3.2.4 Entraînement par
électromyostimulation
Les sujets du groupe C ont comme entraînement
complémentaire au programme d'entraînement aérobie,
l'électromyostimulation.
1.3.2.4.1
Durée de l'entraînement par électromyostimulation
Le groupe entraîné par stimulation
électrique participe à 8 séances d'entraînement
réparties sur 8 semaines, à raison de 1 séance par
semaine.
1.3.2.4.2
Modèle des électrostimulateurs
Le CEFAR MYO 4 est un stimulateur électrique
doté de quatre canaux indépendants. Il fournit un courant
constant pouvant atteindre 120mA. L'appareil permet d'administrer deux formes
de courants différents :
Stimulation continue : impulsion constante, durée
d'impulsion modulée et fréquence modulée.
Stimulation intermittente : impulsion constante,
fréquence modulée, contraction en série. Cette forme
était utilisée pour l'expérience.
L'amplitude va de 0 à 100 mA par pas de 0,5 mA et de
100 à 120 mA par pas de 1 mA. La forme d'impulsion est carrée,
biphasique, symétrique. La fréquence maximale est de 120 Hz avec
une durée d'impulsion de 450 us.
1.3.2.4.3
Caractéristiques du programme "Force explosive 2"
La force explosive augmente la capacité de
développer une force maximale instantanée. Le but est d'utiliser
la plus grande quantité de fibres musculaires en un temps le plus court
possible. Ce programme est utilisé comme un complément plus
confortable à l'entraînement par la force explosive
générale qui est généralement très intensive
et très exigeante.
1.3.2.4.4
Entraînement des quadriceps
Ce programme est composé de deux phases : une phase
d'échauffement d'une durée de 5 minutes et une seconde phase de
travail de 25 minutes. Le courant délivré est rectangulaire,
biphasique, symétrique et de largeur d'impulsion de 450 us. La
durée de stimulation pour les phases de récupération est
de 22 secondes et de 4 secondes pour les phases de contraction. Pour une
contraction, le temps de montée est de 1.4 secondes et de 0.6 secondes
pour la descente.
1.3.2.4.4.1 Position angulaire durant la stimulation
Pendant les séances de stimulation, les sujets sont
assis sur une chaise. Les angles d'administration sont de 70 degrés pour
les articulations du genou et du bassin.
1.3.2.4.4.2 Intensité
La valeur de l'intensité de la
récupération et de la contraction appliquée à
chaque séance par les sujets est fonction de leur tolérance
à la douleur.
1.3.2.4.4.3 Placement des électrodes
Sur chaque cuisse, 4 électrodes autocollantes
rectangulaires (Saint-Cloud, STIMRODE) au format 50 x 89 mm étaient
appliquées selon le modèle de la figure ci-contre. Chaque
électrode est située sur l'un des points moteurs anatomiques des
quadriceps. Les 2 électrodes
positionnées en médial stimulent le vaste interne du quadriceps
et celles posées en latéral stimulent le vaste externe
principalement.
1.3.2.4.5
Entraînement des mollets
Ce programme est composé de deux phases : une phase
d'échauffement d'une durée de 5 minutes et une seconde phase de
travail de 16 minutes. Le courant délivré est rectangulaire,
biphasique, symétrique et de largeur d'impulsion de 450 us. La
durée de stimulation pour les phases de récupération est
de 22 secondes et de 4 secondes pour les phases de contraction. Pour une
contraction, le temps de montée est de 1.4 secondes et de 0.6 secondes
pour la descente.
1.3.2.4.5.1 Position angulaire durant la stimulation
Pendant les séances de stimulation, les sujets sont
debout avec une talonnette d'environ 2,5 cm sous le talon. Cette position
angulaire de 10o engendre une légère contraction des
mollets et permet ainsi de minimiser la douleur.
1.3.2.4.5.2 Intensité
La valeur de l'intensité de la
récupération et de la contraction appliquée à
chaque séance par les sujets est fonction de leur tolérance
à la douleur.
1.3.2.4.5.3 Placement des électrodes
Sur chaque mollet, 2 électrodes autocollantes
rectangulaires (Saint-Cloud, STIMRODE) au format 50 x 89 mm. Chaque
électrode est située sur l'un des points moteurs anatomiques des
mollets et permet une contraction qui isole principalement les
gastrocnémiens.
1.3.3 DÉROULEMENT DE
L'ÉTUDE
Les sujets qui participent à cette étude
réalisent 8 tests répartis de façon aléatoire avant
et après les 8 semaines du programme d'entraînement. Tous les
tests sont réalisés dans la même semaine. Les 2 tests de
course sont séparés d'au moins 48 heures. Il est demandé
aux sujets de diminuer leur charge d'entraînement la veille des tests, de
ne pas manger ni fumer dans les 2 heures précédant le test et de
ne pas boire de café, thé, coca ou alcool lors des 12 heures qui
précèdent le test.
1.3.3.1 Paramètres d'évaluation
1.3.3.1.1
Conditions expérimentales
L'ensemble des tests pour les groupes A, B et D est
effectué à Cergy, soit au stade des Maradas, soit au gymnase des
Maradas. Quant au groupe C, les tests sont effectués au laboratoire de
FSSEPU Lille 2 et sur la piste d'athlétisme de 400 mètres de
complexe sportif José Savoye.
Ces évaluations comportent des tests de:
- vitesse maximale aérobie (Léger-Boucher),
- performance (3000 m),
- puissance musculaire maximale au niveau des membres
inférieurs,
- raideur musculaire au niveau des membres
inférieurs.
1.3.3.1.2
Échauffement
Avant le début des séries de tests de sauts, les
sujets effectuent un échauffement de course à faible
intensité d'une durée de 15 minutes sur une piste
d'athlétisme. Des éducatifs permettant de solliciter
musculairement les muscles qui participeront aux différents efforts sont
ensuite effectués. Finalement, les sujets réalisent 3 à 5
accélérations sur une distance de 20 à 40 m avant le
début de ces tests.
Le test de VMA est fait sans échauffement particulier,
les premiers paliers participant à cette action.
1.3.3.2 Tests
1.3.3.2.1 Test
incrémenté
Le test de terrain Léger-Boucher permet de mesurer la
vitesse maximale aérobie de façon continue et progressive. Il est
réalisé sur la piste d'athlétisme de 400 mètres du
stade des Maradas à Cergy et celle du complexe sportif José
Savoye de Lille 2. Le sujet doit arriver vis-à-vis les bornes
préalablement placées à chaque 50 m sur la piste lorsque
le signal sonore se fait entendre. La vitesse initiale est de 8
km.h-1 et augmente de 1 km.h-1 toutes les deux minutes
jusqu'à épuisement. L'épreuve se termine quand le sujet
n'est plus capable de maintenir la vitesse demandée. Le dernier palier
complété donne la vitesse maximale aérobie du sujet, soit
la valeur correspondante en Mets au métabolisme de repos. L'arrêt
est suivi d'une récupération passive de 10 minutes. À
partir de cette mesure, on multiplie cette valeur par 3,5 et on obtient une
estimation de la consommation maximale d'oxygène (VO2 max) en
ml.min-1.kg-1
1.3.3.2.2 Test de
performance de 3000 mètres
Le test de performance est un test de terrain continu maximal
réalisé sur la piste d'athlétisme stade des Maradas
à Cergy et du complexe sportif José Savoye. Il s'agit de courir
3000 m le plus rapidement possible.
1.3.3.2.3 Test de
puissance musculaire maximale des membres inférieurs
Les sujets ont effectué dans le gymnase des Maradas
à Cergy et dans le laboratoire de la (FSSEPU Lille 2) un test de saut
vertical constitué de 3 épreuves :
- un "squat jump" sans phase excentrique préalable,
mains sur les hanches (SJ)
- un "counter mouvement jump", mains sur les hanches (CMJ)
- un "counter mouvement jump", à l'aide des bras
(CMJb)
Le "squat jump" est un saut vertical dont la position de
départ est jambes fléchies, avec un angle de flexion
jambes-cuisses de 90°. Le "counter mouvement jump" est un saut vertical
avec au préalable une phase excentrique. Aucune obligation n'a
été donnée sur l'amplitude de flexion. Dans tous les cas,
le sujet doit sauter le plus haut possible. Pour le SJ et le CMJ, les mains des
sujets sont placées sur les hanches lors de l'exécution des sauts
afin de ne pas influencer le déplacement du centre de gravité et
ainsi de minimiser l'effet d'allègement que les bras peuvent engendrer.
Le temps de vol est mesuré en secondes (s) au cours de chaque saut au
moyen d'un système Optojump (Microgate, Italie). La hauteur est
calculée automatiquement par l'Optojump à partir du temps de
vol.
Pour ces 3 épreuves de saut, chaque sujet a
réalisé 3 essais successifs. Les tests sont effectués
selon l'ordre mentionné précédemment. Les sujets disposent
d'une durée de récupération passive de 30 secondes entre
les sauts et de 2 minutes entre chaque épreuve. Pour chaque test, seule
la meilleure performance est retenue en centimètre (cm).
1.3.3.2.4 Test de
raideur musculaire des membres inférieurs
Les sujets effectuent également un
test de raideur musculaire constitué de 2 épreuves:
- 10 sauts maximaux consécutifs,
- 30 secondes de sauts maximaux consécutifs.
Le test de sauts est réalisé
dans le gymnase des Maradas à Cergy et dans le laboratoire de la FSSEPU
Lille 2. Il s'agit d'effectuer 10 sauts maximaux, les mains sur les hanches. La
consigne donnée est de sauter le plus haut possible et d'avoir un temps
de contact avec le sol le plus court possible. Le temps de contact et le temps
de vol sont mesurés en secondes (s) au cours de chaque saut au moyen
d'un système Optojump (Microgate, Italie).
Les sujets effectuent 2 essais pour le test des 10 sauts et
un seul pour le test des 30 sauts. Les sujets disposent d'une
récupération passive de 3 minutes entre chaque essai. Le temps de
contact et le temps de vol de chaque saut sont utilisés. La moyenne de
chaque paramètre au cours des 10 ou des 30 sauts maximaux est
utilisée pour calculer la raideur musculaire selon la méthode
proposée par Dalleau et al. (2004) :
où K est la raideur musculaire (en N.m-1), M
est la masse (en kg), TV est le temps de vol (en s), TC est le temps de contact
(en s).
La raideur moyenne et la raideur associée au saut qui a
permis de développer la plus grande puissance sont retenues.
2 RESULTATS ET ANALYSES
2.1 Données
Pré entraînement
Tableau des caractéristiques des sujets (avant
entraînement).
|
nombre
|
VAM (Km/h)
|
3000 ( en s)
|
Age (années)
|
Ems
|
10
|
14.8
|
802
|
|
F+p
|
8
|
17.83
|
652
|
|
Plio
|
6
|
17.15
|
682.17
|
|
contrôle
|
6
|
15.95
|
743.33
|
|
Maintenant nous allons présenter les résultats de
l'analyse statistique pour chaque élément
évalué.
2.2 Données
Post entraînement
2.2.1 Evolution de la VMA à
l'entraînement
2.2.1.1 RESULTATS
Tout d'abord la VAM, grâce à l'analyse
statistique nous pouvons dire qu'il n'y a pas de différence
significativement entre les valeurs de VAM pré entraînement et
post entraînement pour les groupes Force/plio, Plio et Contrôle.
Par contre, il y a une différence significative pour le groupe Ems. Nous
allons illustrer ces résultats à l'aide d'un graphique.
2.2.1.2 COMMENTAIRES
Ces résultats sont conformes aux principes
généraux de l'entraînement. Il serait en effet inexact de
conclure que l'EMS permet une meilleure progression en VMA. Cette
dernière est due simplement au niveau de pratique des athlètes.
Le groupe EMS étant un groupe débutant et les
trois autres groupes composés de personnes entraînées.
2.2.2 Evolution du temps au 3000m
2.2.2.1 RESULTATS
Nous avons réalisé un graphique montrant la
diminution du temps mis au 3000 mètres.
Afin de déterminer une différence entre le groupe
plio et fmax+plio nous appliquons un « effect size »
|
3000
|
Ems
|
0.67
|
F+p
|
0.42
|
plio
|
0.21
|
contrôle
|
0.09
|
2.2.2.2 COMMENTAIRES
D'après l'analyse statistique, nous pouvons dire qu'il
existe une différence significative à propos du temps
réalisé sur 3000 mètres pré et post
entraînement pour les groupes Ems, Force/plio et Plio.
Par contre, il n'y a pas de différence significative
pour le groupe Contrôle.
Le groupe EMS est celui ayant le meilleur pourcentage de
progression mais comme pour la VMA nous pondérons ces résultats
au regard du niveau initial des sujets de ce groupe.
Nous remarquons aussi que le groupe Force+plio à une
évolution légèrement supérieure au groupe
pliométrie.
2.2.3 Squat Jump (SJ)
2.2.3.1 RESULTATS
Nous allons maintenant observer l'évolution de la
performance au Squat Jump (SJ).
EFFECT SIZE
|
SJ sans bras
|
Ems
|
0.04
|
F+p
|
1.16
|
plio
|
1.23
|
contrôle
|
0.2
|
2.2.3.2 COMMENTAIRES
L'analyse statistique montre qu'il y a une progression
significative au SJ pour les groupes F+p et pour le groupe Plio.
Les groupes EMS et contrôle ne progressent pas.
2.2.4 CMJ
2.2.4.1 RESULTATS
Le graphique ci-dessous va dévoiler les effets de
l'entraînement sur le CMJ selon les groupes.
EFFECT SIZE
|
CMJ sans bras
|
Ems
|
0.02
|
F+p
|
0.97
|
plio
|
1.50
|
contrôle
|
0.19
|
2.2.4.2 COMMENTAIRES
L'analyse statistique montre qu'il y a une progression
significative au CMJ pour les groupes F+p et pour le groupe Plio. En outre, le
groupe plio progresse plus que le groupe F+p.
Les groupes EMS et contrôle ne progressent pas.
2.2.5 TEST DES 10 SAUTS
2.2.5.1 RESULTATS
Ce graphique vous dévoile les résultats de
l'analyse statistique sur le temps de contact moyen lors du test des 10
sauts.
|
Tc 10 sauts
|
Tv 10 sauts
|
Ems
|
0.24
|
0.05
|
F+p
|
0.34
|
0.49
|
plio
|
0.03
|
0.42
|
contrôle
|
0.18
|
0.21
|
2.2.5.2 COMMENTAIRES
Il existe une différence très
légèrement significative pour le groupe F+p entre le post et le
pré entraînement. Les autres groupes ne progresseraient pas.
Cependant, la prise en compte des résultats bruts nous permet de
modérer nos propos.
En effet, il existe des athlètes qui ont perdu en tant
de contact sur 10 sauts dans les groupes pliométrie et F+p. Or ce sont
les athlètes qui ont le plus progressé en temps de vol et hauteur
de vol. Nous pouvons donc avancer l'hypothèse que le temps très
court du protocole n'a pas permis à ces athlètes de s'adapter, en
terme de pied, à cette nouvelle force.
L'effet size montre bien que pour une progression plus ou
moins identique en temps de vol pour les groupes F+p et Plio, le groupe F+P
semble moins affecté par le problème cité
précédemment.
Par conséquent nous pourrions émettre
l'hypothèse que le travail de force participe plus rapidement à
l'absorption des chocs lors du contact au sol.
2.2.6 TEST 30 SECONDES
Afin de compléter l'hypothèse
précédente nous avons fais effectuer un test de 30 secondes aux
athlètes des groupes F+P et plio ayant régressé sur 10
sauts en tant de contact.
Voici pour exemple le profil d'un coureur. Il appartient au
groupe pliométrie, a régressé de 32% en temps de contact
sur 10 sauts, gagné 17% en temps de vol, gagné 35% au CMJ et
20% au CJ.
Il apparaît clairement que sur 30 secondes, et au contraire
des 10 sauts, que l'athlète à bénéficié
d'une progression en temps de contact. Sa hauteur de vol reste plus constante.
On peut dire que cet athlète est dorénavant plus puissant. Plus
endurant à la force aussi ?
2.2.7 RESUME DES RESULTATS
Tableau effect size
|
VAM
|
3000
|
SJ sans bras
|
CMJ sans bras
|
Tc 10 sauts
|
Tv 10 sauts
|
Ems
|
0.78
|
0.67
|
0.04
|
0.02
|
0.24
|
0.05
|
F+p
|
0.41
|
0.42
|
1.16
|
0.97
|
0.34
|
0.49
|
plio
|
0.18
|
0.21
|
1.23
|
1.50
|
0.03
|
0.42
|
contrôle
|
0.04
|
0.09
|
0.2
|
0.19
|
0.18
|
0.21
|
3 DISCUSSION ET CONCLUSIONS
3.1 DISCUSSIONS
Tout d'abord nous allons essayer de comprendre pourquoi il
n'y a que le groupe Ems qui a une différence significative au niveau de
la VAM. On remarque une légère évolution dans la VAM chez
les autres groupes grâce à l'effect size mais celle-ci n'est pas
suffisante pour être significative. Par contre, pour le groupe Ems cette
évolution est assez importante pour être significative, ceci est
sûrement dû au fait que le niveau initial de ce groupe est
inférieur à celui des autres. En effet, dans ce cas il est plus
facile de progresser.
Le groupe Ems est constitué de personnes pratiquant
plutôt des sports collectifs donc débutants en course alors que
les autres sont formés par des personnes entraînées en
course qui pratiquaient bien avant le programme d'entraînement.
Nous pensons que cette différence peut provoquer les
résultats trouvés.
Par rapport au temps mis au 3000 mètres, nous pouvons
voir que seul le groupe contrôle n'évolue pas significativement
donc nous pouvons conclure que l'évolution des autres groupes peut et
est sûrement dû au fait du travail en force en
général (Ems, Fmax+plio ou plio).
Nous nuançons encore notre propos sur les
résultats de l'EMS, le niveau de départ étant peu
élevé.
Cependant, on remarque une évolution assez identique
chez le groupe Fmax+plio (-2.95%) et le groupe plio (-2.93%).
Ces résultats s'expliquent par le travail en force que
n'a pas effectué le groupe contrôle..
Pour le SJ, nous savons qu'il existe une différence
significative pour les groupes plio et Fmax+plio mais qu'il n'y a pas de
différence pour les groupes Ems et contrôle.
Les résultats peuvent s'expliquer par le fait que le
groupe contrôle n'effectue aucun travail de force. Pour le groupe Ems ce
manque de progrès dans un exercice dynamique se comprend au sens ou
l'EMS est un travail en force isométrique. Dans ce cas il est alors
difficile d'améliorer sa performance en SJ.
Les résultats sont tout à fait logique pour les
groupes plio et Fmax+plio qui ont une amélioration pratiquement
identique.
Pour le CMJ, d'après les résultats statistiques
nous pouvons dire qu'il y a une différence significative pour les
groupes plio et Fmax+plio alors qu'elle est inexistante chez les groupes Ems et
contrôle.
Pour les groupes EMS et contrôle nous tiendrons les
même remarques que précédemment.
Les deux autres groupes évoluent logiquement
grâce au travail en force qu'il soit combiné force plio ou
seulement pliométrique.
Malgré l'évolution de ces deux groupes, nous
pouvons remarquer grâce à l'effect size que le groupe plio a une
amélioration plus importante (valeur effect size=1.5) que le groupe
fmax+plio (valeur effect size=0.97).
Nous pouvons donc conclure que le travail en pliométrie
seul paraît plus adéquat pour augmenter un maximum le CMJ.
Rappelons que le but principal de la pliométrie est d'augmenter la force
mais aussi la qualité élastique du muscle. Le CMJ étant un
test nous permettant de déterminer une qualité élastique
du muscle, il est normal que le groupe plio progresse plus que le groupe
fmax+plio, ce dernier ayant effectué la moitié moins de
bondissements.
Pour le temps de contact et le temps de vol du 10 sauts, nous
avons vu grâce à l'analyse statistique qu'il existe une
différence significative au niveau du temps de vol pour les groupes plio
et Fmax+plio alors qu'elle est inexistante chez les autres groupes.
Pour le groupe Ems qui effectue un travail en force
isométrique il nous apparaît logique de ne retrouver aucun
progrès sur ces deux facteurs.
Par contre pour les groupes plio et Fmax+plio
l'évolution est bien réelle sur les temps et hauteurs de vol et
moins précise sur les temps de contact.
En effet, nous avons été surpris de ne voir
aucun progrès statistique sur les temps de contact. Après avoir
repris un à un les résultats nous avons déterminé
que les résultats étaient faussés. En effet, certains
athlètes venant de progresser rapidement en force, en temps de vol,
perde en temps de contact mais pas en puissance globale.
Nous émettons l'hypothèse que le corps n'a pas
encore prévu toutes les adaptations nécessaires pour que
l'athlète puisse encaisser cette nouvelle hauteur de chute.
Pour le temps de contact, le manque d'évolution pour
les groupes plio et fmax+plio est donc due au fait de l'augmentation du temps
de vol implique pour certains sujets une augmentation du temps de contact du
à une phase d'amortissement plus importante.
Mais attention, ces observations ne sont valables que sur le
test de 10 sauts. En effet, sur 30 secondes de sauts maximaux, tous les
athlètes des groupes fmax+plio et plio ont progressé en temps de
contact.
A la vue des courbes sur les sauts de 30 secondes nous
formulons aussi l'hypothèse, qui reste encore à évaluer
plus précisément, qu'un travail en force max ou
pliométrique apporterait une endurance à la force alors que
celle-ci n'est pas spécifiquement travaillée en tant que telle.
Nous pouvons donc répondre à nos
hypothèses :
Un travail combiné musculation et pliométrie
permet-il d'agir sur un, deux ou l'ensemble des facteurs cités ci-dessus
?
V02max
|
Amplitude de Foulée
|
Temps de Contact
|
Temps de vol
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Un travail en pliométrie simple permet-il d'agir sur
un, deux ou l'ensemble des facteurs cités ci-dessus ?
V02max
|
Amplitude de Foulée
|
Temps de Contact
|
Temps de vol
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Un travail en éléctrostimulation permet-il
d'agir sur un, deux ou l'ensemble des facteurs cités ci-dessus ?
V02max
|
Amplitude de Foulée
|
Temps de Contact
|
Temps de vol
|
???
|
Non
|
Non
|
Non
|
Un type de travail musculaire apparaît il comme plus
efficace ?
Si l'EMS ne nous apparaît pas efficace nous ne sommes pas
en mesure de départager le travail forcemax+plio et le travail
pliométrique seul.
L'ensemble de nos résultats nous permet de situer le
renforcement musculaire dans le schéma de DiPrampero :
Nous avons volontairement pointé la force aussi vers
l'endurance aérobie car nous émettons l'hypothèse que
l'amélioration du rendement de la foulée permet
d'améliorer la consommation énergétique, le rendement
mécanique et par conséquent le temps de soutient à x% de
VO2max.
3.2 LIMITES
Nous allons maintenant passer aux limites de
l'étude.
· Le problème se pose surtout sur la
différence de niveau entre le groupe Ems et les autres groupes. Le
premier a un niveau relativement plus faible que les autres. Alors que les
sujets de l'EMS sont des polyvalents peu entraînés, les autres
sont des « spécialisés » de la course
à pied et habitué à cet entraînement
aérobie.
· Les conditions météorologiques
différentes d'un test à l'autre. Pour le premier test, les
conditions étaient difficiles avec des températures
négatives et un sol plus humide. Pour le second, les conditions furent
meilleures avec des températures douces et un sol sec.
· Ces différentes conditions
météorologiques ont pu influencer les différences de
résultats pour les tests de course (VAM et 3000 mètres).
Par contre pour les sauts les mêmes conditions ont
été réunies.
· Le travail en Ems s'effectue plutôt de
façon isométrique alors que dans nos tests aucun calcul de cette
force ne fut effectué. Nous pouvons dire que le calcul de cette force
isométrique aurait pu aider à montrer l'évolution de la
force chez le groupe Ems alors que dans l'étude nous n'observons aucune
évolution.
· Nous aurions pu également mesurer la raideur
musculaire pendant le 3000 mètres afin de déterminer les
paramètres de la foulée au cours de la course et d'en analyser
les modifications au fil des tours en pré et post entraînement. Ce
test n'a pas été effectué du au manque de matériel
car nous n'avions pas à notre dispositions 20 mètres d'optojump
pour mesurer ce résultat.
· Le nombre de sujets peut également être
une limite à cette étude car un nombre supérieur dans
certains groupes aurait sans doute permis de montrer des différences
significatives sur certains tests. Durant cette étude, nous avons
disposé de 10 sujets pour le groupe Ems, 8 pour le groupe Fmax+plio, 6
pour le groupe plio et 6 pour le groupe contrôle.
· Nous soumettons aussi l'hypothèse que le travail
en EMS a pu être perturbé par le travail aérobie. Regardons
le schéma suivant :
En effet, si nous savons que le travail en force max et/ou
pliométrique à pu engendré des tensions supérieures
à 85, 90% de 1rm nous pensons que l'EMS se trouve dans la zone
d'interférence.
Le groupe pliométrie s est révélé
comme traumatisant et il y a été engendré des blessures
musculaires plus les sujets étaient âgés.
3.3 CONSEILS
PRATIQUES
Il apparaît évident qu'un travail de
développement musculaire effectué une fois par semaine permet
d'améliorer la performance globale dans une épreuve de demi fond
court long et sur longues distances. (attention force max>85 80% et/ou
pliométrie)
Nous ne pouvons pas déterminer avec précisions
dans cette étude si le travail combiné est plus performant que le
travail de pliométrie seul mais il apparaît qu'avec l'âge,
la charge pliométrique est plus difficile à encaisser alors qu'un
travail en force max parait moins traumatisant.
Nous conseillons aussi qu'un travail de renforcement des
ceintures abdominales et dorsales soit effectué en amont et en
début de séance. En effet, sans ce travail préliminaire,
le nombre de blessé peut être important. En outre, les
athlètes ne seront pas capables de retransmettre totalement les forces
en course.
En ce qui concerne l'EMS nous n'avons trouvé aucun
bénéfice pour les athlètes.
3.4 POUR
CONTINUER
· REFAIRE ETUDE AVEC GROUPES IDENTIQUES EN TERMES DE NIVEAU
INITIAL
· FAIRE UN GROUPE AVEC COMBINAISON FORCE MAX+EMS
· FAIRE UN GROUPE QUE FORCE MAX
· ETUDIER LES TEMPS DE CONTACTS ET DE VOL SUR 20M LORS DU
3000m ET CE A CHAQUE TOUR.
· OUVRIR AUX AUTRES PROGRAMMES EMS
· ETUDIER FORCE MAX EN COMPARAISON AVEC ENDURANCE DE
FORCE.
BIBLIOGRAPHIE
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Merci aux athlètes et étudiants pour leurs
participations