PARAGRAPHE 2 : LE FINANCEMENT
Le financement du projet inversion des tendances à
la dégradation des terres est principalement l'oeuvre des bailleurs de
fonds (A) avec les efforts conjugués des pays membres et des ONG
nationales de développement (B).
A- LA CONTRIBUTION DES BAILLEURS DE FONDS
De tous temps, les bailleurs de fonds ont joué un
rôle de premier plan dans la mise en valeur du bassin conventionnel du
lac Tchad. L'intervention des bailleurs de fonds était
déjà remarquable depuis 1964 jusqu'à 1989 où les
actions de la CBLT ont un caractère essentiellement national.
Dans ce sens, les institutions telles que le FAO, le PNUD
et la Banque Mondiale ont financé divers projets dans le domaine de la
pêche, de la forêt et de l'hydraulique.
Depuis la reforme de 1989, la CBLT a diversifié
ses partenaires et a orienté principalement ses interventions dans des
projets à caractère exclusivement régional. C'est le cas
notamment du projet d'inversion des tendances à la dégradation
des terres et des eaux du bassin dont la phase des projets pilotes est
financée pour l'instant par le fonds pour l'environnement mondial
(FEM).
La mise en oeuvre du plan d'action stratégique
nécessite, quant à lui, des ressources financières
conséquentes et à ce titre, il est prévu l'organisation
des conférences des donateurs lors desquelles leur appui au processus
devra être sollicité.46
B- L'APPORT DES PAYS MEMBRES ET DES ONG
La mise en valeur du bassin conventionnel n'est pas
seulement l'affaire des bailleurs de fonds et des institutions
internationales, mais également des Etats membres, car cela y va de la
prise de conscience des états membres et de toute la population du
bassin.
C'est dans ce souci de sauvegarde de
l'écosystème du bassin que les Etats membres apportent des appuis
en ressources humaines (personnel) et en matériel (local) pour la
mise en oeuvre de la plupart des projets dans la région du lac.
Quant aux ONG et association, il est important de noter que
leurs apports s'élèvent à 20% du montant des projets. A
titre d'exemple, les quatre organisations qui ont
bénéficié des subventions du FEM dans la partie Tchadienne
de l'ordre de cinq million (5.000.000 F CFA) par association ont
apporté une contrepartie (en nature) de 20% du montant soit un million
de francs (1.000.000 F CFA). Il s'agit d'une approche qui consiste à
impliquer davantage la population locale dans la gestion des ressources
naturelles.
Malgré les moyens limités des populations en
général et de la CBLT en particulier, cette nouvelle approche a
pour mérite de responsabiliser les organisations locales et les
habitants du bassin.
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