Conclusion générale
Au terme de ce travail d'étude et de
recherche sur les nouvelles centralités
commerciales à Dakar, force est de constater que ce sont
de nouveaux types d'infrastructures
et équipements marchands très
fréquentés par les populations. Ces centres commerciaux sont
aujourd'hui considérés comme une solution face
à l'épineux problème du développement
anarchique caractérisé par la forte
urbanisation constatée à Dakar et qui a induit
une
occupation anarchique de l'espace urbain. Aussi, il y a
une asphyxie engendrée par une
densité de population trop élevée et une
inadéquation entre les équipements et infrastructures
routiers au niveau de la capitale.
De plus, il est constaté un manque de réceptif
commercial de standing convenable constituant
de fait un obstacle au développement d'activités
commerciales d'envergure.
De tous ce qui précède, les centres commerciaux
sont crées afin de répondre au souci
d'urbanisme, de rénovation du centre ville, et une
solution au problème d'encombrement. De
ce fait, ces centres commerciaux jouent un rôle
très important dans la transformation du
paysage urbain de la ville de Dakar. En même
temps, ils polarisent de nombreux espaces,
participent à la création et la production
d'emplois et font entrer ainsi de nombreuses devises.
Les centres commerciaux sont un grand
révélateur des phénomènes urbains qui se
produisent dans la métropole dakaroise. Ils
permettent à travers leurs fonctionnements de
lutter contre les occupations anarchiques, les
débordements, les dégradations commerciales,
etc.
Ils soulagent également la dispersion des
activités commerciales notées au niveau des
marchés de Dakar comme Sandaga, Colobane, Tilène,
etc.
Ainsi, le commerce reste en ces lieux l'activité
la plus exercée avec une gamme
variée des produits offerts. Les autres
activités tournent principalement autour des services
tels que les banques, les agences de voyage, les
sociétés d'assurances, les bureaux des
organisations non gouvernementales, etc.
L'érection des centres commerciaux est très
illustratrice des facteurs urbains qui se
déroulent dans la capitale. Ce sont des espaces,
qui, à travers leurs activités et leur mode
d'organisation permettent de dépister les
nombreuses défaillances relatives au secteur
commercial.
Seydou KAMARA
89
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Croissance urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des nouvelles
centralités commerciales
Dans ce contexte, les centres commerciaux voient intervenir une
multitude d'acteurs
intervenant dans la bonne gestion de ces
équipements : acteurs du commerce, promoteurs
immobiliers, populations (usagers, riverains,),
administrations centrale et locale. Leurs
considérations et intérêts sur la gare ne
sont pas les mêmes. Ainsi, les acteurs institutionnels
(Etat et collectivités locales) ne sont mus que par les
retombées financières liées aux impôts et
les taxes. Les sociétés de gestion ne se
préoccupent que de la gestion locative. Par contre les
usagers et autres riverains ne sont
intéressés que par l'aspect architecture, l'accueil, et
les
commodités adaptées à leur
préoccupation en matière de confort, de
praticabilité,
d'accessibilité, de diversité des offres de
produits et de services.
Ces préoccupations divergentes, opposées
accentuent les concurrences, suscitent des
difficultés, sources de désordres auxquels les
autorités assistent quotidiennement sans pour
autant trouver des formules efficaces, même si le
caractère privé des centres commerciaux.
Car tous les centres commerciaux de la ville de Dakar,
excepté celui de Colobane, des HLM,
et quelques actions des Quatre C, sont gérés
par des privés donc à chacun son mode de
fonctionnement, ses stratégies, etc.
Toutefois, il est nécessaire de mettre en
place une approche globale sur le
fonctionnement de tous les centres commerciaux en prenant
en compte les aspirations des
usagers et autres acteurs dans la perspective de la
résolution de la problématique urbaine.
Pour ce faire, la tendance actuelle est à
inverser, la démarche doit être axée sur la
concertation, sur une approche participative tenant en compte les
avis de tous les acteurs.
En définitive, nous pouvons retenir que les
nouvelles centralités commerciales
(centres commerciaux) sont actuellement un important
pôle de développement. Son rôle
polarisateur et les nombreux emplois crées
témoignent des transformations économiques et
sociales dans la région de Dakar.
Seydou KAMARA
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Croissance urbaine et gestion des infrastructures et
équipements marchands à Dakar : Cas des nouvelles
centralités commerciales
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