Etude des causes et conséquences socio-économiques de l'expansion des bidonvilles dans l'aire métropolitaine de Port-au-Prince( Télécharger le fichier original )par Eliccel PAUL CTPEA - DES 2002 |
0.3.- Objectifs de l' étudeIl faudrait admettre que dans ce travail de recherche, on ne pourra pas répondre à toutes les questions qui peuvent tourner autour du thème sous étude. Toutefois, nous entendons d'une manière générale arriver à : v Attirer l'attention des différents acteurs socio-économiques sur les véritables causes et conséquences de l'expansion des bidonvilles dans l'aire métropolitaine de Port-au-Prince. Ainsi, de manière plus spécifique nous voulons arriver à : v Esquisser le mode de fonctionnement des bidonvilles dans l'aire métropolitaine de Port-au-Prince v Dégager des éléments pouvant expliquer la prolifération des bidonvilles dans l'aire métropolitaine de Port-au-Prince. 0.4.- Hypothèses de travailTenant compte de la problématique évoquée et des objectifs poursuivis, nous avons énoncé l'hypothèse fondamentale suivante: Les bidonvilles qui se sont formés dans l'aire métropolitaine de Port-au-Prince sont le résultat du phénomène de l'exode rural et du faible niveau de revenu des ménages composés des gens fraîchement arrivés à Port-au-Prince. De cette hypothèse fondamentale découlent les deux hypothèses spécifiques énumérées ci-après. v Le phénomène de l'exode rural est la conséquence du différentiel de salaire entre le milieu urbain et le milieu rural et la concentration des principaux services sociaux de base à Port-au-Prince. v Les ménages qui habitent dans les bidonvilles de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince subissent l'influence de la configuration et la disponibilité des espaces vacants, l'accessibilité à l'emploi et au centre ville, le prix du logement et un certain degré du lien de parenté. 0.5.- Approche méthodologique
Ce point a pour but d'exposer la démarche méthodologique qui a été retenue pour la réalisation du travail. 0.5.1.- La recherche documentairePour rédiger ce rapport de recherche qui est à la fois d'un caractère descriptif et analytique, une importante documentation nous a servi d'appui et l'on peut retenir entre autres quelques travaux traitant de l'urbanisation, de l'habitat et de la marginalité à Port-au-Prince. En 1988, une enquête fut menée par l'Institut Haïtien de Statistiques et d'Informatique (IHSI) dans les sept plus grands quartiers défavorisés de l'aire métropolitaine de Port- au- Prince, il s'agit de la Saline, Tokyo, Saint Martin, Pont Rouge, Bréa/pape, et Fort Mercredi. On y retrouve un certain nombre d'indicateurs socio-économiques qui nous ont servi d'indicateurs d'appui lors de la recherche exploratoire. Parmi les documents de base que nous avons consultés, on peut citer entre autres le travail de recherche réalisé par le Centre de Techniques de Planification et d'Economie Appliquée (CTPEA) sous la direction du professeur THEOPHILE Roche intitulé: l'organisation interne et les caractéristiques socio-économiques et physiques des zones marginales de Port-au-Prince. Ce document qui a paru en 1990, présente des éléments de synthèse, des résultats d'études déjà réalisées dans certaines zones marginales de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince1(*). A part les réalisations en matière de l'urbanisation que nous avons mentionnées plus haut, il y a le schéma d'aménagement du territoire qui a été publié en mars 1981 par la secrétairerie d'Etat du plan et ensuite, le plan de développement de Port-au-Prince et de sa région métropolitaine.
Notre travail de recherche, de façon très spécifique, essaie de mettre en exergue certaines causes et conséquences socio-économiques de la prolifération des bidonvilles dans l'aire métropolitaine de Port-au-Prince. Il présente sous la base des données empiriques et de documentation une analyse des problèmes qui méritent une attention beaucoup plus soutenue de la part des acteurs socio-économiques évoluant dans l'espace urbain de Port-au-Prince. * 1 THEOPHILE Roche, l'organisation de l'espace interne et les caractéristiques socio-économiques et physiques des zones marginales de Port-au-Prince, 1990, 80p.) |
|