Etude des causes et conséquences socio-économiques de l'expansion des bidonvilles dans l'aire métropolitaine de Port-au-Prince( Télécharger le fichier original )par Eliccel PAUL CTPEA - DES 2002 |
4.5.- Le genre de vie des habitants de La Saline
A ce niveau, on se propose de relater la situation des gens en termes de dotation en services sociaux de base. 4.5.1.- Aspect sanitaireLa situation n'est pas différente dans le domaine de la santé. On dirait de préférence, le constat est plus inquiétant encore pour la santé des gens. Presque toutes les conditions sanitaires sont à leur plus faible niveau. L'insalubrité et la pollution sont très remarquables dans cette zone avec la présence d'immondices, d'ordures et de flasques d'eaux. Selon tout constat, pour avoir accès aux soins de santé, les gens doivent consacrer une bonne partie de leur faible revenu à cet effet. A la Saline, il existe un seul centre de santé mal équipé qui n'est pas forcément à but lucratif, mais le peu qu'il réclame ( 25 gourdes par consultation) dépasse la capacité financière des gens, ce qui maintient la population dans des conditions très vulnérables en matière de santé. 4.5.2.- Le domaine de l'éducationLa population accuse un taux élevé d'analphabétisme. En effet, 51.43 % des membres du ménage sont analphabètes, 35.62 % ont atteint le niveau primaire, 12.38% accèdent au niveau secondaire et trois (3) seulement d'entre eux ont atteint le niveau universitaire. Il existe dans le quartier La Saline un certain nombre de centres d'enseignement scolaire très mal équipés et qui n'offrent pas un enseignement de qualité. Malgré leur état de pauvreté, les parents ont consenti d'énormes sacrifices pour envoyer leurs enfants à l'école. Le tableau suivant présente la répartition des ménages selon le niveau d'étude des membres. Tableau # 4.4.7 : Répartition des membres du ménage selon le niveau d'étude
Source : Enquêtes de terrain, février- mars 2001 L'enquête que nous avons réalisée a aussi révélé que 47% des enfants ont été à l'école. La majorité de ces enfants (87%) ont accès à un centre d'enseignement privé. A noter que les gens ne trouvent pas beaucoup d'aide ( seulement 5%), mais le peu qu'ils en trouvent, c'est dans le domaine d'éducation. Cette aide provient des parents vivant à l'étranger et de certains organismes privés oeuvrant soit dans le pays ou à l'étranger (voir annexe, tableau # 4.4.7.1). Au niveau professionnel, ils sont presque des gens sans métiers et ceux qui en ont, sont pour la plupart, des gens de petits métiers. C'est ainsi qu'il est révélé que 30 % des gens sont des mécaniciens, électriciens, tailleurs, instituteurs, dactylographes, forgerons, portefaix, cireurs de bottes etc, 52.5% des gens n'ont aucun métieri(*). Tableau # 4.4.8 : Répartition des chefs de ménage selon leur métier
Source : Enquêtes de terrain, février- mars 2001 Les gens qui arrivent à se doter d'un petit métier sont le plus souvent très peu qualifiés et par conséquent ne s'intègrent pas sur le marché de l'emploi. En effet, au niveau de l'éducation en général, on peut dire que la situation est très criante et même inquiétante pour le devenir de cette catégorie de gens qui patauge déjà dans une situation de misère aiguë. * i i Il y a 17.5% des gens qui sont des pote faix, des cireurs de botte, des laveurs et des chargeurs de voiture et des prostituées. |
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