Réflexions sur la pertinence de l'espace d'étude en santé publique : L'observation de la santé à Toulouse et dans son aire d'influence( Télécharger le fichier original )par Florian BOURY Université Paris-7 Denis Diderot - ENSP - DESS Santé Publique : Management des services et actions en santé publique 2004 |
Annexe III : GlossaireAu regard de la diversité des termes propres aux champs de la santé publique, de la géographie ou d'autres domaines abordés dans notre étude, nous avons jugé utile d'y joindre ce glossaire pour améliorer la compréhension du texte. Ce dernier reprend en grande partie les termes définis par H. PICHERAL (2001)31(*) en géographie de la santé, d'autres proviennent de différentes sources présentes dans la bibliographie et de la Banque de Données en Santé Publique (BDSP) pour les termes issus de ce champ. ARH : Agence régionale de l'hospitalisation. AUAT : Agence d'Urbanisme et d'Aménagement du Territoire Toulouse Aire Urbaine. BDSP : Banque de données santé publique. Carte sanitaire : Document administratif et légal découpant le territoire en secteurs d'action sanitaire et sociale. Outil de planification et de programmation des équipements sanitaires, du personnel médical et paramédical pour une meilleure desserte de la population (politiques de santé *). CCAS : Centre communal d'action sociale. Centre de santé : Un centre de santé constitue le premier niveau de recours aux soins. Base du système de soins * et assimilable au DISPENSAIRE, il n'assure que des soins ambulatoires. Son activité peut être diverse : diagnostic et dépistage (laboratoire, CENTRE D'EXAMEN DE SANTE), thérapeutique (centre de soins médicaux, infirmiers, dentaires), polyvalente ou spécialisée, d'urgence, de conseil et d'assistance ... CIRUS : Centre interdisciplinaire de recherches urbaines et sociologiques. CLIC : Centres locaux d'information et de coordination. CPAM : Caisse primaire d'assurance maladie. CRES Midi-Pyrénées: Comité régional d'éducation pour la santé de Midi-Pyrénées. CRAM : Caisse régionale d'assurance maladie. Communauté : Groupements de territoires ou de personnes reposant sur des identités ou des similitudes d'intérêts, et se superposant à des unités plus petites correspondant des territoires ou à des groupes définis administrativement ou socialement structurés. DDASS : Direction départementale des affaires sanitaires et sociales. DRASS : Direction régionale des affaires sanitaires et sociales. Desserte médicale : Mesure de la répartition spatiale du corps médical et paramédical. Cet indicateur de santé cerne le volume de la clientèle théorique et potentielle de chaque praticien. Il se calcule par le rapport de la population (ou la fraction de) sur le nombre de praticiens (ex. : 1 médecin pour 400 hab.). Voir : Géographie des soins *. Efficacité : Capacité d'une thérapeutique, d'une structure de soins, d'une action de santé à produire l'effet attendu d'elle. Efficience : Prend en compte simultanément l'efficacité et le coût d'une action ou d'une structure ; une structure est plus efficiente qu'une autre, lorsque, avec la même dotation de ressources, elle obtient de meilleurs résultats en quantité et qualité de santé produites. ENSP : Ecole nationale de la santé publique. Espace : En géographie : Sans représentation physique, il s'agit avant tout d'une construction mentale issue des relations établies par les sociétés humaines avec des lieux afin de définir une aire où ces interrelations s'exercent dans un ou plusieurs domaines. En santé publique : Sans référence particulière au territoire, ce concept traduit l'association ou la mise en réseau de plusieurs acteurs oeuvrant en partenariat dans un domaine spécifique (la santé publique) ; cette notion reste cependant confuse. Espace pathogène : Projection spatiale des systèmes pathogènes *. Territorialisation dans laquelle la maladie s'inscrit (cible spatiale). Terme générique en recouvrant une typologie selon leur taille et la nature dominante du complexe pathogène * de la maladie * et des processus de leur étiologie. Sa lecture permet de différencier les populations selon leur état de santé dans un espace donné. Voir : Facteurs de risque *. Espace sanitaire (espace de soins) : Aire de recours aux soins * des individus et de groupes de populations. Sa taille varie en fonction de la nature et de la spécificité des soins, mais aussi de la densité et du réseau des systèmes de soins *. Espace d'étude : Aire définie selon des caractères morphologiques, démographiques, économiques, culturelles ou politiques, correspondant à une zone géographique au sein de laquelle une étude sera réalisée selon une thématique donnée afin de répondre à une problématique ; et ce dans le but d'observer les variations dans l'espace considéré, de façon aussi fine que possible tout en maintenant l'homogénéité des populations ainsi délimitées. En géographie de la santé, l'espace d'étude correspond fréquemment au territoire pathogènes *. Facteur de risque : Caractéristique individuelle ou collective, endogène ou exogène, augmentant de façon systématiquement significative la probabilité d'apparition et de développement d'une maladie. Genres de vie : Ensemble des formes matérielles d'existence chez les groupes humains vivant en économie fermée ou semi-fermée, caractérisé par un thème fondamental d'activité vitale ou en association étroite avec un milieu géographique de production (P.George) ; ensemble d'existence se caractérisant par un thème fondateur d'activité (P. Vidal de la Blâche). Géographie de la santé : Synthèse de la géographie des maladies * et de la géographie des soins *. Correspond à la conception actuelle de la GEOGRAPHIE MEDICALE dans les pays anglo-saxons (HEALTH GEOGRAPHY), trop longtemps assimilée à la PATHOLOGIE GEOGRAPHIQUE et à l'ÉPIDÉMIOLOGIE SPATIALE. La géographie de la santé est l'analyse spatiale des disparités de santé des populations, de leurs comportements sanitaires et des facteurs de l'environnement (physique, biologique, social, économique et culturel) qui concourent à expliquer ces inégalités. Géographie des maladies : Etude de la distribution sociale et spatiale des maladies, souvent confondue, à tort, avec la GEOGRAPHIE MEDICALE. Elle restitue la pathologie et le malade dans leur environnement global. La géographie des maladies se distingue de l'ÉPIDÉMIOLOGIE SPATIALE, qui cherche à mesurer et analyser les causes de différences de fréquence des maladies dans l'espace et le temps. La géographie des maladies entend évaluer leurs effets sur les activités de l'homme, sur l'occupation, la mise en valeur et l'organisation de l'espace. Géographie des soins : Analyse spatiale des ressources sanitaires et du recours aux soins *. Elle donne la répartition dans l'espace et le temps du système de soins * et de l'ensemble de l'appareil de distribution des biens et de services médicaux et médico-sociaux à différentes échelles (desserte médicale). Elle constitue également une étude géographique et sociale de la fréquentation des services de santé et de la consommation médicale. Enfin, elle recherche une meilleure satisfaction des besoins de santé et une orientation plus efficace des investissements publics et privés (planification sanitaire). INSEE : Institut national de la statistique et des études économiques. Mitage : Dissémination spontanée ou insuffisamment contrôlée des constructions implantées dans des zones rurales ou en périphérie des agglomérations, entraînant une détérioration du paysage et des risques de pollution du milieu naturel. OMS : Organisation mondiale de la santé. Pathologie : Terme recouvrant la classification des maladies, leurs causes, leurs symptômes et leurs complications. Périurbanisation : Terme désignant tout ce qui est autour de la ville et en réalité tout ce qui fait partie de la ville par les activités et les modes de vie des habitants. Cet espace comprend tout l'espace d'urbanisation nouvelle par lotissements et constructions nouvelles qui reçoit la croissance démographique des dernières années, même au prix du mitage, et est équivalent à l'espace majeur des navetteurs (migrations pendulaires domicile - travail) autour de 20 à 70 km de la ville centre. Plateau technique : Tout équipement en matériel nécessitant un investissement important à l'achat et en fonctionnement, et un personnel très qualifié. Leur installation et leur localisation le plus souvent réglementées, compte tenu de leur coût. PMI : Protection maternelle infantile. PMSI : Programme de médicalisation des systèmes d'information. POSU : Pôle spécialisé d'accueil et de traitement des urgences. PRAPS : Programmes Régionaux d'Accès à la Prévention et aux Soins. PRS : Programme régional de santé. PSPH : Participation au service public hospitalier. Précarité : Etat de « fragilité » et d' « instabilité » sociale pour une durée indéterminée, résultant d'une succession d'événement aboutissant à des situations de fragilisation économique, sociale et familiale. Recours aux soins : Appel aux systèmes de soins*. Le recours aux soins doit être distingué de l'accès aux soins qui ne traduit qu'une capacité matérielle ou réglementaire à user des services de santé. Comportements individuels ou collectifs en fonction de déterminants socio-économiques et socioculturels (âge, sexe, milieu familial et social, appartenance religieuse, niveau d'éducation et de revenus, etc.), sociosanitaires et géographiques (milieu urbain et rural, région de résidence, distance/temps au prestataire de service ...). L'aire du recours aux soins d'individu ou d'une population constitue son espace sanitaire *. Réseau : Base d'un système de relations hiérarchiques et fonctionnelles, matérielles ou non, qui s'inscrivent dans l'espace à plusieurs échelles, de manière horizontale ou verticale. Risque : Probabilité, aléatoire ou non, d'un événement qui menace la santé ou met en danger la vie d'un individu ou d'une population. Ne pas confondre le risque qui exprime une probabilité (menace, danger potentiel) et l'incidence * qui traduit une réalité. On distingue : - les risques naturels dont les effets nécessitent une médecine de catastrophe ; - les risques anthropiques, liés à l'organisation de la société, aux modes de vie et de travail, aux comportements ; - les risques technologiques (pollution, etc.). L'ampleur d'un risque, sa fréquence, sa durée, son aire de diffusion et d'extension éventuelle sont fonction de facteurs à risque * et menacent des populations à risque. Santé : Notion subjective, variable selon les individus, des sociétés, des époques, du fait de ses multiples composantes : biologiques, psychologiques, sociales, économiques, culturelles, etc. En 1946, l'OMS la définit comme étant « un état de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en l'absence de maladies ou d'infirmités. » En 1986, lors de la Conférence d'Ottawa, l'OMS, prenant en compte son caractère statistique, a revu la définition précédente en faisant ressortir « les concepts d'équilibre, de processus au cours duquel sont appelées les notions de capacités individuelles et communautaires à s'adapter à l'environnement. » (M. Moradell) Aujourd'hui, la définition de l'OMS retenue est la suivante : « Un état de complet bien-être physique, mental et social et non pas simplement l'absence de maladie ou d'infirmité. La santé est une ressource pour chaque jour de la vie, et n'est pas la finalité de la vie. C'est un concept positif, mettant en avant les ressources sociales et personnelles aussi bien que les capacités physiques. » SAMU : Service d'aide médicale d'urgence. SAU : Service d'accueil et de traitement des urgences. SCOT : Le schéma de cohérence territoriale est un document d'urbanisme et de planification qui, au vu d'un diagnostic et au regard de prévisions sur les évolutions des fonctions et des besoins d'un territoire, fixe les orientations générales de l'organisation de l'espace, détermine les grands équilibres entre espaces urbains et espaces naturels et agricoles. Les SCOT sont élaborés sur l'initiative des communes ou des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) compétents. Le SCOT couvre obligatoirement un territoire d'un seul tenant et sans enclave. Lorsque le périmètre concerne des EPCI compétents en matière de SCOT, il recouvre la totalité du périmètre de ces établissements. Il est délimité par le Préfet sur proposition des organes délibérant des communes ou des EPCI. SFSP : Société française de santé publique. SMEAT : Syndicat mixte d'études de l'Agglomération toulousaine. SMUR : Service mobile d'urgence et de réanimation. SREPS : Schéma Régional d'Education Pour la Santé. Système de santé : Organisation réglementaire des services de santé et de protection sociale relevant d'une conception morale et éthique. Un système de santé se définit par : la structure et les caractéristiques du système de soins * et de l'appareil producteur de biens et de services de santé ; les institutions de gestions et les modes de financement. Système de soins : Partie du système de santé * correspondant à l'offre de soins. Le système de soins représente les caractéristiques et l'organisation de la distribution des soins * d'un point de vue administratif, juridique économique, social et spatial. Voir : Géographie des soins*. Système pathogène : Conception plus moderne du complexe pathogène de M. Sorre, insistant encore davantage sur le caractère multifactoriel de l'étiologie et de l'épidémiologie de la maladie, et sur les relations cumulatives, synergiques et/ou rétroactives de multiples facteurs de risque *. Voir : Géographie des maladies*. Territoire : Concept très galvaudé, très pratique, il est fortement chargé en affectif dans sa définition mais ne demeure qu'un résumé dans son attachement aux sociétés humaines, à l'identité, à ses formes, ses structures, son organisation, son aménagement... Il permet de tout dire, sans ne rien affirmer. Territoire pathogène : Espace dans lequel la maladie ou ses agents s'inscrivent, déterminant une cible spatiale. Sa lecture permet de distinguer les populations dans un espace donné. UTM : Université Toulouse-Le Mirail. UPATOU : Unité de proximité d'accueil, de traitement et d'orientation des urgences. URCAM : Union régionale des caisses d'assurance maladie. * 31 PICHERAL, H. Dictionnaire raisonné de géographie de la santé. 2001, Collection Cahiers GEOS, Montpellier, Université Paul Valéry (Montpellier II) |
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