3. Méthodologie du
projet
La méthodologie du projet repose sur cinq étapes
:
1. Création d'une liste d'indicateurs
géographiques de santé
2. Réalisation de requêtes destinées
à construire une base de données statistique
3. Traitement statistique des données et construction des
indicateurs
4. Réalisation d'une cartographie de l'offre, des flux et
de la consommation sur le système d'information géographique
SIG : GéoConcept, de ces indicateurs au niveau des cantons,
ZAU et zones d'emploi. Cette cartographie repose sur des chiffres
d'effectifs de praticiens à l'échelle communale. Pour une
meilleure lisibilité et analyse des cartes, nous avons pris le parti de
ne faire apparaître que les contours représentant les limites
régionales et départementales et les limites cantonales.
Toutefois, lorsqu'une commune est représentée en couleur sur la
carte, cela sous-entend qu'elle possède au moins un praticien de la
catégorie cartographiée ; dès lors, les limites de cette
commune circonscrivent la tâche de couleur. Les communes ne
possédant aucun praticien de la catégorie professionnelle
cartographiée, sont laissées en blanc ; ceci à des fins
d'optimisation de la lisibilité de la carte, pour ne pas la surcharger
en couleur. Les tailles des effectifs conditionnent le nombre de classes de
couleurs. Par exemple, les omnipraticiens sont forts représentés
sur le territoire régional, leur effectif a donc été
découpé en cinq classes. A l'inverse, les ophtalmologistes ont un
effectif régional restreint, il a donc été
découpé en trois classes.
5. Elaboration d'une analyse géographique de l'offre et
de la consommation de soins : détermination des pôles
d'attraction, identification des inégalités spatiales, des
distances d'accès aux soins, des zones isolées, des clivages
socio-sanitaires, des espaces sur- et sous-médicalisés...
La première étape consiste en la
définition des indicateurs d'atteinte des objectifs :
· Existence ou non des différents produits
attendus ;
· Nombre et impacts des actions menées dans le
cadre du projet ;
· Mise en place d'indicateurs permettant de suivre
l'évolution de la situation à moyen terme (5 à 10
ans) ;
· Satisfaction des bénéficiaires de
premiers niveaux de l'action par une enquête ;
· Utilisation des différents outils et
méthodologies développés et niveau de
généralisation de la démarche ;
· Evaluation du réseau mis en place (nombre,
provenance, zones géographiques...).
a). Les indicateurs d'offre de soins
Les indicateurs géographiques de santé
constituent le corps des requêtes définissant les
caractères de l'offre de soins.
Les indicateurs et les caractéristiques choisis pour
alimenter l'enquête du projet induisent le fait que, comme toute
classification, le résultat n'a pas une valeur absolue. L'appartenance
à une classe ou une ZAU plutôt qu'à une autre peut
être contesté par un choix différent d'échelle ou de
délimitation spatiale. Le but est de mesurer la pertinence des
caractéristiques et des indicateurs devant définir un type de
zone ou d'espace dans une classification destinée à illustrer la
consommation ou l'offre de soins.
Il s'agit donc d'une information d'une réelle
portée pratique pour la gestion du système de santé dans
le sens où elle doit permettre d'identifier les zones ou espaces
d'inégalités : défavorisés, prioritaires,
surmédicalisés... Toutefois, cet outil ne permet en rien
d'apporter un élément de réponse aux problèmes du
fait qu'il est plurifactoriel. De plus, la réponse au problème ne
tient pas en l'analyse simple de l'espace géographique, mais en celle
d'un faisceau de paramètres devant déterminer un schéma
d'intervention.
Cette classification ne prend pas en compte des
phénomènes dont l'étude serait possible à
l'échelle des communes (centre/périphérie...) ; ceci
constituant une des limites du projet. Une étude à ce niveau,
comme à celui des îlots d'habitation ou des quartiers serait tout
à fait complémentaire. On pourrait ainsi obtenir des informations
plus précises concernant la consommation médicale, l'accès
aux soins, la protection sociale et l'état de santé, proposant
une façon d'approcher les différentes logiques de soins et de
comportements de chaque paysage socio-sanitaire. Mais se pose alors le
problème de l'acquisition des données compte tenu de la loi
Informatique et Liberté et du secret médical.
* Pour l'offre de soins ambulatoire, les
indicateurs choisis se divisent en deux thèmes :
La répartition des professionnels de
santé est définie à partir des effectifs et
des densités de praticiens par cantons
L'accessibilité est
déterminée sur la nation de distance spatio-temporelle, selon
trois catégories :
- La distance d'accès permet de prendre en
compte la superficie des communes et d'obtenir une variation continue entre les
communes possédant un praticien et celles qui n'en disposent pas.
- La distance d'implantation correspond à la
distance à vol d'oiseau séparant le centre d'une commune au
centre de la commune la plus proche où exerce le producteur de soins de
la discipline étudiée.
- La distance de clientèle est un calcul
similaire au précédent mais prenant en compte uniquement les
consommateurs de soins.
* L'offre de soins hospitalière est
basée sur des données issues du SROS 1999-2004 et fournies par le
CREDES :
L'hospitalisation (en cours et moyen
séjour) :
- Le nombre de centres hospitaliers régionaux
(CHR),
- Le nombre de lits en hospitalisation complète pour
1000 habitants,
- L'équipement en matériel lourd (IRM4(*), scanner...),
- L'activité en hospitalisation complète :
nombre d'entrées, durée moyenne de séjour, coefficient
d'occupation des lits.
- La distance d'accès à un service de
médecine générale,
- La distance d'accès à un service de chirurgie
générale.
Les urgences :
- La répartition des services d'urgences sur le
territoire régional,
- La distance d'accès à ces services,
- L'implantation des SAMU par secteur sanitaire.
La psychiatrie :
- Le nombre de lits,
- La répartition par âge des patients.
Les structures
médico-sociales :
- La répartition et le nombre d'équipements
gériatriques : hébergement collectif, hébergement
médicalisé,
- La répartition et le nombre d'établissement
pour enfants et adultes handicapés.
b). Divers autres indicateurs
D'autres indicateurs ont été définis afin
d'étudier la structure de la population aquitaine et sa consommation de
soins.
* Les premiers concernent la
démographie ; il s'agit entre autres :
- de la part des classes d'âge 0-19 ans, 20-59 ans,
20-74 ans et 75 ans et plus dans la population totale (recensement 1998),
- du taux de variation annuelle de la population totale entre
1982-1990 et 1990-1998,
- de la part des ménages de une à trois
personnes,
- du pourcentage des familles monoparentales
* Les données
d'épidémiologie seront fournies par l'INSERM et
l'ORSA :
- les dix premières causes de décès,
- l'indice comparatif de mortalité (ICM)
générale,
- l'ICM pour les principales causes de
décès,
- le nombre des décès masculins et
féminins par tranche d'âge,
- les taux de mortalité générale
masculine et féminine,
- le rapport entre les taux de mortalité masculine et
féminine régionaux et les taux nationaux,
- le calcul des années potentielles de vie perdue
(ADP),
- le taux de mortalité prématurée,
- le taux de mortalité infantile,
- l'espérance de vie à la naissance, à
20 ans, à 35 ans, à 40 ans, à 60 ans, à 60 ans et
sans incapacité,
- le niveau de dépendance.
* La morbidité sera
étudiée à partir d'informations fournies par les
différents régimes de l'assurance maladie et le SESI5(*) ; ces informations sont
basées sur
- l'invalidité,
- le taux de vaccination,
- le poids des affections de longues durées (ALD).
* Enfin des données
socio-économiques viendront renforcer cette étude ;
elles concernent :
Ø la couverture sociale obligatoire :
- les effectifs et le pourcentage par rapport à la
population régionale de personnes couvertes par l'Assurance Maladie,
- les effectifs et le pourcentage de personnes couvertes par
les différents régimes.
Ø la couverture sociale supplémentaire :
- les effectifs et le pourcentage de personnes
bénéficiant de l'exonération du Ticket Modérateur
par rapport à la population couverte,
- idem pour l'Aide Médicale,
- le taux de Tiers Payant.
Ø Le niveau et les conditions de vie :
- le nombre d'allocataires RMI,
- le nombre de personnes vivant du RMI,
- le nombre d'allocations d'aide aux handicapés (AAH)
par tranche d'âge,
- le nombre d'handicapés actifs,
- le taux de chômage au sens du Bureau International du
Travail (BIT),
- l'équipement des logements,
- le niveau d'éducation,
- le revenu des ménages ...
A la fin du stage, seule la cartographie et l'analyse de
l'offre par effectifs et par discipline ont été
réalisées, faute de temps et de moyens, et vue de l'ampleur du
projet. Nous avons adjoint une carte calque, volante (carte 18) au
mémoire représentant les cantons d'Aquitaine afin de permettre
une meilleure lecture des cartes d'offre de soins ambulatoire.
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* 4 Imagerie à
résonance magnétique
* 5 Service statistiques,
études et systèmes informatiques
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