Université Paris III - Sorbonne
Nouvelle
U.F.R. Théâtre et arts du
spectacle Année 2002-2003
Mémoire de D.E.A. de Yannick Bressan
L'indicible à portée du
regard.
Les nouvelles technologies : vers un au-delà de la
scène ?
à Elle(s).
Remerciements
Arrivé au terme de ce travail, je tiens tout
particulièrement à remercier Mme Béatrice Picon-vallin
pour sa confiance, son engagement sans faille, ses relectures attentives et ses
conseils avisés sans lesquels ce travail n'aurait certainement pas pu
atteindre son but.
Merci pour la rigueur dont elle a su, patiemment, me transmettre
les clefs.
Enfin, et ce n'est pas un moindre cadeau, merci de m'avoir
transmis le goût de la recherche et l'envie de poursuivre.
Je tiens, de plus, à remercier vivement Cécile
Huet pour sa patience (ô combien patiente !) et ses conseils toujours
précieux (ô combien précieux !). Chère alliée
à l'édification régulière de mes rêves.
Merci à mes parents, Michelle, Lucien, ma soeur Leslie
et ma grand mère Amélie pour être toujours près de
moi, « si loin, si proche », et pour tout leur amour qui jamais ne me
fit défaut. Tout est un peu de vous, pour vous.
Merci à Violetta Paz pour nos discussions et
échanges (trop courts) dont les fruits sont encore à cueillir
tant ils sont nombreux.
Enfin, merci, tendre merci, à Karine (Shana) Fuks,
là, essentielle.
Sommaire
Remerciements p. 4
Sommaire p. 5
Avertissement p. 7
Introduction p. 10
Première partie p. 14
Différents repères historiques :
Quelques pistes de recherche des leviers employés sur la
scène à des fins dramatiques
1. Les automates
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p. 15
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2. Le masque grec
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p. 17
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3. Les mansions
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p. 18
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4. Effigies et marionnettes
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p. 20
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5. Vidéo et projections vidéo
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p. 27
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Conclusion de la première partie
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p. 32
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Deuxième partie
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p. 33
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Exemples d'utilisations contemporaines de leviers
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A. L'exemple du metteur en scène Robert Lepage p. 32
La technologie sur la scène au service de la
poésie
1. Robert Lepage metteur en scène p. 35
2. « La face cachée de la lune » p. 42
B. L'exemple du groupe de recherche
et de création « e-toile »
L'éclatement spatio-temporel de la représentation
p. 48
1. « Côté noir / Côté blanc »
p. 49
a) Un récit initiatique :
la page web comme « espace partagé » p. 49
b) Questionnement sur un type d'interactivité p. 53
c) Entretien avec l'auteur / metteur en scène ;
Cécile Huet p. 55
2. « Bals » p. 58
a) Dispositif scénique / web. Entrecroisement de
scènes.
Des planches au pixel : correspondances p. 59
b) Le mode d'interactivité choisi p. 63
c) Le « chat » : voir, proposer,
commenter, apprécier ? p. 68
3. Problématiques posées par l'utilisation
du levier « réseau informatique » à des
fins
spectaculaires p. 69
a) Proposition de définition traditionnelle
d'un public de spectacle théâtral
ou chorégraphique et sa transformation
au spectacle présenté sur le réseau p.
69
b) Le « spectacle de théâtre » p. 72
c) Le metteur en scène p. 75
Conclusion de la deuxième partie
Vers une mise en abîme de « l'ailleurs » ? p.
77
Conclusion p. 79
Annexes p. 82
- Le masque grec, Mansion
- Effigies, marionnette
- Vidéo
- L'amant de la nuit (Installation vidéo),
photos
- Choré-Carré 1, Photos, vues Internet,
croquis - Le Martyre, photos
- Côté noir ! Côté blanc,
Photos du spectacle et captures d'écrans de l'interface
web
- Côté noir ! Côté blanc,
texte de la pièce, équipe - Bals,
Equipe, photos interface web et du spectacle - Bals,
extraits du « chat »
- Biographies Cécile Huet et Louis Ziegler
- CD rom, Côté noir ! Côté
blanc
Lexique p. 83
Bibliographie sélective p. 84
Avertissement
Avant toute réflexion, il est important de définir
trois termes employés ici.
Au-delà1 :
Locution adverbiale. Plus loin (que).
Au-delà de, locution prépositive. Ce qui
est plus loin qu'un point de l'espace. Nom masculin. L'autre monde,
après la mort.
Outre et d'après ces trois définitions nous
souhaitons, pour notre travail, relever un univers qui apparaît lorsque
l'on associe les définitions ci-dessus, « au-delà »
dans une dimension religieuse. Ce « plus loin », « qui est plus
loin qu'un point de l'espace » nous entraîne vers un « autre
monde, après la mort ».
Ailleurs2 :
D'un autre côté, d'un autre point de vue.
Nous entendons « ailleurs » d'une façon assez
proche de celle donnée ci-dessus, à savoir, dans le cas de la
vision théâtrale, il s'agira pour nous d'un « autre
côté de la vision », d'un autre point de vue qui nous
entraînera vers une relecture du visible par le senti et l'invisible. Cet
« ailleurs » là est un lieu accessible par l'intuition parfois
quasi tangible d'un « ailleurs que le visible ».
Il est à noter que ces deux termes peuvent se croiser
au point de parfois se confondre. Les frontières ne sont pas toujours
définies ni définissables. Nous nous attacherons à
être le plus précis possible lorsque nous emploierons l'un ou
l'autre de ces termes dans notre travail.
Un autre terme, utilisé ici comme pilier de notre
réflexion, est à définir : « levier ».
On pourrait aussi dire fenêtre, porte, clef. Tous ces
termes nous semblent ici convenir pour désigner l'utilisation et les
effets des nouvelles technologies sur la scène. Nous tenterons de les
cerner tout au long de ce travail.
1 « Au delà », Encyclopédie Microsoft
Encarta 97. 1996 Les Éditions Québec/Amérique inc.
2 « Ailleurs », Ibidem
Nous avons retenu plus particulièrement le terme «
levier » car sa définition nous apparaît être la plus
proche du sens que nous souhaitons développer dans notre étude.
Nous nous fonderons sur sa définition courante adaptée à
notre propos.
Levier :
Objet, ou lieu, qui par un effort (mise en scène)
permet de « soulever » un état de plus ou moins grand poids
(l'état réceptif du spectateur) situé à
proximité de son axe (la scène) pour l'entraîner
(déplacer) vers un autre état (une autre lecture du «
réel spectaculaire », vers le réel fantastique à l'
« inquiétante étrangeté », pour reprendre
l'expression des surréalistes).
Il nous semble de plus préférable, avant d'entamer
la lecture de ce travail, de prendre connaissance du lexique proposé en
page 83 de ce mémoire.
Petite discussion fictive
Heiner Müller : « Le
théâtre n'a encore emprunté que trop peu de choses aux
nouvelles technologies ».
Claude Régy : « Je crois aux
intersections ».
Albert Einstein : « Les corps se meuvent
à travers un océan d'éther immobile ».
Stéphane Mallarmé : « Tous le
rituel du théâtre est dans cette rencontre paradoxale de l'ici et
de l'ailleurs, de la présence et de l'absence (...) »
National Géographic (accroche) : «
Ici ne se conçoit pas sans ailleurs ».
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