1.4 Notion d'automatisation
L'automatique fait partie des sciences de l'ingénieur.
Cette discipline traite de la modélisation, de l'analyse, de la commande
et de la régulation des systèmes dynamiques. Elle a pour
fondements théoriques les mathématiques, la théorie du
signal et l'informatique théorique. L'automatique n'est pas un champ
scientifique fermé. Ce champ est transversal dans ses applications
allant de la régulation de l'économie à celle de la
machine électrique en passant par le pilotage des lanceurs,
l'asservissement des têtes de lectures dans les disques durs.
Concrètement, l'automatique permet l'automatisation de tâches par
des machines fonctionnant sans intervention humaine. On parle alors de
système asservi ou régulé. L'état
désiré du système est nommé la consigne.
L'automatisation, quant à elle, consiste à
transférer à un système (partiellement ou totalement) des
tâches effectuées, jusqu'à présent, par un
opérateur humain. Tant que l'automatisation n'est pas totale,
l'opérateur humain garde un rôle. On parle dans ce cas
d'assistance automatisée. L'automatisation n'est pas une
opération « tout ou rien » mais un processus lent.
Selon certains auteurs, tout processus automatisé
passerait par les étapes chronologiques ci-dessous.
La première est le mode contrôlé
de traitement. Dans ce mode, l'attention de l'opérateur humain
pour résoudre la tâche est très soutenue. Ensuite, le
processus automatique évolue vers l'étape de traitement
à la fois contrôlée et automatique. A ce stade,
l'attention de l'opérateur humain peut être réduite
progressivement, mais la performance se détériore s'il y a une
surcharge liée à une double tâche.
Enfin, la dernière étape constitue le
traitement automatique total. A cette étape ultime, le
constat est qu'aucun gain additionnel n'apparaît avec le processus
contrôlé. Il peut donc être utilisé pour autre chose
(tâche parallèle).
Deux caractéristiques accompagnent l'automatisation
d'un processus :
- la présence de ratés (effet Stroop) : un
système automatisé peut souvent donner des résultats
différents de ceux attendus.
- lorsque l'automatisation d'une tâche est interrompue,
l'opérateur humain met plus de temps à découvrir la
solution que si elle n'avait jamais été automatisée.
C'est pourquoi, il est déconseillé d'automatiser
les tâches très faciles ou les tâches mal
appréhendées. Il faut également automatiser pour augmenter
la « conscience de la situation », enrichir l'environnement de
travail de l'opérateur et améliorer ses compétences et non
le contraire.
De nos jours, avec la forte implication de l'informatique,
l'automatisation ne va pas sans l'utilisation de logiciels. À ce niveau,
il est à noter qu'il y a toujours une double tâche à savoir
l'utilisation même du logiciel d'une part et la création
d'événements d'autre part. Cette deuxième tâche est
difficilement automatisée, elle requiert plutôt toute l'attention
de l'opérateur humain, car c'est la tâche principale. En outre,
l'automatisation serait plus rapide si la gamme des différents logiciels
disponibles sur le marché est standardisée.
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