2.2.2.2Les relations économiques
Une des plus anciennes formes d'échange subsaharienne
est le commerce entre éleveurs et agriculteurs (Eicher et Baker, 1982).
L'un des objectifs d'une agriculture durable est d'aboutir à une
intégration des ressources végétales et animales en vue
d'une production optimale de biomasse dans un contexte écologique et
socio-économique donné (Parker, 1990). L'intérêt
économique d'une telle pratique est l'association partielle probable du
fumier aux engrais minéraux en vue d'améliorer leur
efficacité, une réduction des coûts des inputs et la
diversification des activités productives visant un accroissement des
rendements et par conséquent une augmentation importante des revenus.
Cette augmentation des revenus des exploitants permet de faire face aux
dépenses sociales et de subvenir aisément aux besoins de
l'exploitation agricole. De plus en plus, on remarque que l'élevage
devient pour les agriculteurs un soutien à l'agriculture.
- Capitalisation.
D'une manière générale, l'une des
meilleures méthodes de sécurisation des revenus est pour les
agriculteurs la capitalisation dans l'élevage. Dans certaines
régions du Sahel, cette capitalisation est rendue possible grâce
aux revenus agricoles procurés par les cultures de rente.
- Diversification
L'évolution actuelle des systèmes, notamment la
coexistence au niveau d'un espace et la concentration entre les mains des
mêmes acteurs, dans ce cas l'on suppose que les activités de
production animales soient considérées dans l'analyse comme une
source de diversification des activités productives.
2.2.2.3 Les relations conflictuelles entre agriculteurs et
éleveurs
Selon Grandi (1996), la plupart de ces conflits sont souvent
dus à une combinaison à la fois d'une législation floue,
d'une politique nationale défavorisant les pasteurs et de la pression
croissante sur la terre qui a entraîné une situation de conflit
entre l'agriculteur et l'éleveur. Les jugements fonciers des
autorités locales sont souvent arbitraires, motivés la plupart de
temps par des intérêts personnels ou politiques. Dans la plupart
des cas, ce sont les agriculteurs qui gagnent, parce que leur installation est
définitive et concorde mieux avec la tendance générale
d'appropriation privée et permanente. De plus, les pâturages ne
font l'objet d'aucun droit foncier coutumier. Ainsi, Breman et traoré
(1986) conclut en affirmant que, toutes les activités ponctuelles ou
d'aménagements de piste pour bétail ont été
voués à des échecs complets : Dès qu'une piste
était aménagée, des agriculteurs s'installaient et les
espaces réservent à l'élevage étaient pris par les
agriculteurs. Ces conflits génèrent des pertes énormes en
: en bétail, en cultures, en matériels et en vie humaine, ce qui
rend parfois difficile l'harmonisation des points de vue.
|