CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE ET CADRE
THEORIQUE
2.1. CADRE THEORIQUE
La présente étude sera abordée dans le cadre
des concepts des systèmes de production et des modes d'association de
l'élevage et de l'agriculture.
2.1.1. Définition des concepts de système de
production
- Le système productif
Le système productif regorge trois aspects : Le
système de culture, le système de production et le système
d'exploitation (Badouin, 1985).
- Le système de culture
Le système de culture se rapporte aux combinaisons
culturales, et représente l'ensemble plus ou moins structuré des
productions végétales et animales, retenu par les
agriculteurs.
- Le système de production
Il est relatif aux combinaisons productives, aux dosages
retenus entre les quatre principales res sources productives ; La terre ou
capital foncier, le travail, les consommations intermédiaires ou capital
circulant et les biens d'équipements.
- Le système d'exploitation.
Le système d'exploitation se définit comme le mode
de fonctionnement des unités de production.
- Le système agro - pastoral
Un système agro - pastoral est une combinaison
délibérée d'une culture à l'élevage sur une
même unité de production. Ici la culture profite largement du
travail et de la fumure animale alors que l'animal est nourri essentiellement
des résidus de récolte et des sous produits agricoles.
2.1.2 Mode d'association de l'élevage et de
l'agriculture
D'après Aquino et al (1994), l'association
agriculture et élevage au sein d'une même unité
d'exploitation est une tendance plus récente. Les bouleversements
socio-économiques et climatiques de la deuxième moitié du
vingtième siècle, ont modifiées profondément la
nature des relations existantes entre agriculture et élevage, et ont
accentué le changement de niveau dans l'association du terroir à
l'exploitation. On passe ainsi progressivement d'une
complémentarité sur une même unité entre
éleveurs et agriculteurs à une association des deux productions
au sein de la même exploitation.
Certains facteurs, sont primordiaux pour comprendre ces choix
des paysans : les problèmes de subsistance, d'équilibre des
ressources et des dépenses; les potentialités en moyens de
production; et enfin la volonté de conserver une marge de manoeuvre pour
faire face à l'instabilité et à la variabilité de
l'environnement.
Ainsi, l'intégration de l'élevage du poulet de
chair au sein de l'exploitation à alors pour objectif prioritaire de
développer les fonctions de complémentarité
économique entre les deux activités. La production
vivrière a une valeur économique beaucoup plus fondamentale, car
elle est plus faible et aléatoire, et la production animale
(élevage du poulet) est beaucoup plus rentable. Cette
complémentarité au sein d'une exploitation présente des
avantages économiques de ces deux activités.
Les productions agricoles doivent minimiser le déficit
vivrier, tandis, que les productions animales permettent de conserver et
d'accroître le capital. A ce niveau l'exploitant doit donc gérer
un choix, dans l'allocation des ressources entre ces deux activités. Ce
choix toujours évolutif, doit être principalement dicté par
les besoins vivriers (démographie familiale), les disponibilités
en main-d'oeuvre (taux d'actif) et les potentialités de capitalisation.
Les revenus monétaires des deux activités se complètent
tout au long du cycle annuel. La production agricole(tomate, maïs...)
fournit des liquidités importantes au moment des récoltes, qui
permettra de faire face à des grandes dépenses sociales et de
constituer une réserve de vivre pour l'année. La vente des
animaux (poulet de chair), alimente la trésorerie de l'exploitation.
L'association des productions agricoles et animales au sein de la même
exploitation est donc en grande partie le fruit d'un raisonnement
économique et favorisera le développement agricole durable
(Aquino et al,1 994).
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