2) Résultats d'études empiriques
antérieures
Cette sous section consistera à présenter les
résultats des études déjà effectuées
sur la zone.
Ainsi à l'aide d'un modèle d'équilibre
général calculable statique et multi pays Decaluwé et
al. (1998) évaluent les effets potentiels de la création
d'une union douanière en zone UEMOA. Les résultats des
simulations montrent que l'union douanière est bénéfique
sur le bien-être dans presque tous les pays malgré la
diversité dans les gains, la nature et l'ampleur de l'ajustement requis
dans divers pays. Et aussi que, la création d'une zone de libre
échange n'engendre que de faibles gains par rapport à ceux de
l'union douanière. En outre, la mise en place de l'union
douanière a une incidence positive (au détriment des partenaires
extérieurs à cause du détournement de commerce
observé) sur les échanges régionaux au sein de l'union qui
augmentent de près de 9%.
Toutefois ils soulignent que les gains de bien-être
mentionnés dans l'étude sont probablement sous-estimés. En
effet, la prise en compte dans l'analyse des barrières non tarifaires,
de la non convexité dans la technologie des firmes ou des effets
d'accumulation des facteurs aurait probablement généré des
gains plus substantiels.
Laporte (1996) utilisant lui le modèle de
gravité qui comprend l'ensemble des pays de la CEDEAO montre comment
l'UEMOA pourrait s'affirmer comme le pôle de développement durable
en Afrique de l'ouest.
D'autres comme N'garesseum (2003) et Gbetnkom et Avom (2005) ont
étudié l'impact spécifique de l'UEMOA sur le commerce
intra-communautaire. Les résultats de ces deux
études (en dehors de la différence dans
l'échantillon retenu) indiquent que l'intégration
régionale accroît substantiellement les échanges entre les
Etats membres de l'union après les réformes économiques et
que cet accroissement n'est pas seulement dû à un
détournement des flux commerciaux au détriment des partenaires
hors UEMOA.
En plus celle de Gbetnkom et Avom montre également
l'existence de potentialités commerciales importantes entre les
économies de la sous-région.
Toutefois les données utilisées ne
s'arrêtent qu'en 2000. Aussi, la mise en place de tarifs
extérieurs communs (TEC) depuis janvier 2000, nécessite t-il une
évaluation d'impact réel sur l'orientation et l'intensité
des échanges communautaires. Une telle évaluation est surtout
utile car elle permet de mesurer l'écart entre les échanges
réels et potentiels afin d'apporter les mesures correctrices
nécessaires.
Ainsi notre travail vise à évaluer
essentiellement l'impact du TEC appliqué en zone UEMOA sur le commerce
intra-communautaire sans toutefois omettre de recenser les déterminants
du commerce intra-communautaire. Ce qui est l'objet de la partie II de notre
étude.
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