3 - Présentation par secteur d'activité.
Des enquêtes menées, il se dégage les
éléments suivants :
n les archivistes, bibliothécaires et documentalistes
formés par le CEFOCI sont présents dans le secteur public et dans
le secteur privé,
n la grande majorité de ces diplômés
exerce dans les grandes villes comme Cotonou et Porto Novo.
n qu'ils soient dans le secteur public ou privé, les
activités qu'ils exercent ne sont pas nécessairement celles pour
lesquelles ils sont formés.
n Certains des diplômés ont aujourd'hui
abandonné le métier.
Afin de mieux classer le « produit
céfocien », nous avons distingué trois grandes
catégories de diplômés. Il s'agit des diplômés
du secteur public, des diplômés du secteur privé et une
troisième classe que nous appelons `'Autres catégories''. Le
répertoire en annexe (troisième partie) renseigne sur
l'identité et les différents thèmes de mémoire de
ces diplômés.
q Le Secteur public
Dès le début du programme jusqu'en 1986,
année du gel de recrutement dans la fonction publique, les
diplômés du CEFOCI étaient affectés d'office dans
les services de documentation, les services d'archives et autres services
d'information publics pour servir.
Nous avons dénombré vingt-quatre (24)
diplômés du CEFOCI soit un pourcentage de 18,60 % de l'effectif
global qui sont engagés directement dans la fonction publique. Cela
rentrait dans la droite ligne des objectifs du programme (pourvoir
l'administration de cadres gestionnaires de l'information). Cependant, avec la
crise économique, les recrutements s'estompent. La répartition
des diplômés s'effectuera alors au gré des circonstances.
Le dynamisme de certains leur a permis de se positionner cependant dans le
secteur public car la demande en spécialistes de l'information se fait
toujours sentir.
On retrouve les diplômés du secteur public dans
les systèmes documentaires des ministères comme le MAEC, le MEHU,
le MCC, le MPREPE, le MFPTRA, le MENRS,... Ils se retrouvent également
dans les grandes institutions de l'Etat comme l'Assemblée Nationale, la
Cour Constitutionnelle, la Cour Suprême, le Conseil Economique et Social.
Ils sont aussi aux Archives Nationales, à la Bibliothèque
Nationale. D'autres travaillent dans les services d'information de l'UNB, et
occupent d'importants postes de responsabilité. C'est le cas par exemple
de la BUC, des services d'information et de documentation de l'INE, de la FSA,
de la FSS,... Au niveau des sociétés et offices d'Etat comme la
SONACOP, l'ORTB, le CNHU... ce sont également des diplômés
sortis du CEFOCI qui assurent la gestion de la documentation et des
archives.
Nous avons dénombré au total trente-six (36)
diplômés sortis du CEFOCI (soit un pourcentage de 27,90 %) qui
sont en fonction dans le secteur public et qui exercent le métier de
spécialiste de l'information. Leur répartition par filière
se présente comme suit :
Archivistes : 11
Bibliothécaires : 13
Documentation : 12
Cependant, une partie des diplômés se retrouvent
dans le secteur privé.
q Le Secteur privé
On rencontre les diplômés dans divers ONG comme
le Centre pour l'Environnement et le Développement (CEDA), la Fondation
Konrad Adenaeur et dans des entreprises privées comme la Bank Of Africa
(BOA), Les Entreprises du Bénin... D'autres diplômés ont en
charge l'organisation du SID des institutions internationales ayant une
représentation au Bénin. C'est le cas de l'UNICEF et de l'IITA
Dans ce secteur, certains diplômés du CEFOCI sont
recrutés sur la base d'un contrat à durée
déterminé et d'autres sont sollicités pour une assistance
technique ponctuelle aux services d'information.
Deux (2) diplômés sortis du CEFOCI ont pu
s'installer à leur propre compte en mettant en place un cabinet
d'assistance technique en information documentaire appelé (CEATID).
L'effectif global des diplômés travaillant dans
le secteur privé est de vingt-deux (22). Par filière, ils se
répartissent comme suit :
Archivistes : 5
Bibliothécaires : 7
Documentalistes : 10
Cependant, il y a d'autres `'produits cefocien'' qui
travaillent dans le secteur public ou privé, mais pas en tant que
spécialistes de l'information. Ceux-ci sont classés dans `'Autres
catégories''.
q Autres catégories
Dans cette catégorie, nous distinguons les
diplômés qui ont abandonné la profession par
« départ volontaire », et ceux qui, faute d'un
emploi stable dans leur domaine se sont installés à leur propre
compte. Ils se consacrent au commerce ou gèrent de petites fabriques.
D'autres exercent des activités plus ou moins liées à leur
formation. Il s'agit de journalistes, de professeurs de langues.
On y retrouve également ceux qui ont opté pour
une autre formation. Ainsi, après la formation en sciences et techniques
de l'information au CEFOCI, ils ont obtenu d'autres diplômes avec
lesquels ils exercent actuellement. C'est le cas par exemple des
administrateurs civils.
Il sera difficile de faire un tableau représentatif de
cette catégorie
En général, on peut retenir que les
diplômés sortis du programme STI ou du CEFOCI font partie
actuellement des professionnels qui exercent les métiers d'archiviste,
de bibliothécaire, de documentaliste au Bénin dans les secteurs
public, privé et parapublic. D'aucuns ont abandonné le
métier au profit d'autres activités.
Bien que les chiffres ne soient qu'approximatifs, la situation
synoptique des diplômés se présente comme suit :
(Voir tableau n° 2 ci-dessous)
|
Exerce à plein temps le métier
|
Exerce à temps partiel le métier
|
N'exerce pas/plus le métier
|
Archivistes
|
16
|
0
|
9
|
Bibliothécaires
|
20
|
1
|
11
|
Documentalistes
|
22
|
10
|
15
|
TABLEAU N° 2
Ce tableau ne prend pas en compte les étrangers, les
diplômés du CEFOCI qui sont en voyage, ni les cas de
décès et ceux dont nous ignorons les occupations
réelles.
A l'analyse, le tableau montre la précarité de
l'emploi au niveau des documentalistes. Cela pourrait s'expliquer par le fait
qu'à une certaine période, le centre n'a mis sur le marché
de l'emploi que ce type de spécialiste de l'information.
Il serait à présent intéressant
d'apprécier les prestations réelles de ces diplômés
sur le terrain pour évaluer les résultats de la formation au
CEFOCI et d'étudier dans quelles mesures leur présence dans le
métier est capitale pour les services d'information.
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