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La formation en sciences et techniques de l'information et de la documentation au centre de formation aux carrières de l'information: évaluation et répertoire des diplomes (1982-1996)

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par Stéphane & Narcisse SONON & HOUNYO
Ecole Nationale d'Administration - ENA Niveau 1 1997
  

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B - Bilan de la formation au CEFOCI

Selon l'arrêté rectoral, la formation devrait être orientée vers les étudiants et vers les spécialistes de l'information en fonction. Dans ce chapitre, nous essayerons de voir si ces deux types de formation sont effectifs.

1 - La formation des étudiants en sciences de l'information

A la création, les autorités ont défini dans l'arrêté rectoral en son article à l'alinéa 1 que le CEFOCI est « chargé de dispenser l'enseignement supérieur dans le domaine des sciences de l'information et de la communication, notamment en archivistique, bibliothéconomie et documentation ». La formation constitue l'objectif premier du CEFOCI.

Nous pouvons dire aujourd'hui que l'enseignement s'est effectué jusqu'à ce jour sans interruption.

Il est dit que les étudiants doivent suivre une formation théorique et pratique pendant trois ans, appuyée par un stage pratique de trois (3) mois et par la présentation d'un mémoire soutenu devant un jury.

Pour ce qui est de la formation théorique, il est utile de rappeler que celle-ci s'est déroulée de façon plus ou moins satisfaisante depuis le début du programme. Les cours dispensés aux étudiants en archivistique, en bibliothéconomie, en documentation répondent aux normes en la matière. A en croire les étudiants des premières promotions, cette formation jadis soutenue par la coopération canadienne se déroulait dans des conditions assez acceptables parce que les matériels didactiques étaient mis à la disposition des professeurs et des étudiants.

Aujourd'hui, l'évolution des sciences et techniques de l'information a mis en évidence des insuffisances dans le programme de formation. Le contenu de certaines matières comme `'information et communication'', `'informatique documentaire'' ne paraît pas assez clair. Certains cours techniques ne figurent pas dans le programme de formation. C'est le cas du cours `'conservation des documents précieux'', qui n'est pas enseigné aux archivistes.

Cependant, le centre a continué à exécuter ce programme et ce n'est qu'en 1990 que des modifications sont apportées. Dans cette optique des cours sur les logiciels documentaires (CDS ISIS, TEXTO), le marketing de l'information... sont introduits.

Actuellement le centre ne dispose que de cinq (5) professeurs permanents, ce qui est à l'origine de plusieurs déconvenues. Ainsi observe-t-on des cours programmés mais non exécutés ou exécutés tardivement. En archivistique, le CEFOCI ne dispose pas de professeur permanent. Il n'existe qu'un seul collaborateur qui dispense les matières de cette spécialité.

De plus les ressources financières n'ont pas toujours été à la taille des tâches à accomplir. D'où le manque de matériel de travail.

La formation pratique de l'étudiant se concrétise par des travaux pratiques, des visites pédagogiques et les stages de fin de formation. Malheureusement, les visites pédagogiques organisées par le CEFOCI depuis sa création sont peu nombreuses. De même les travaux pratiques ont commencé à se raréfier ou à se dérouler dans des conditions déplorables faute d'un cadre de travail et de matériels adéquats (laboratoires, outils de recherche...)

Quant aux stages pratiques, les conditions dans lesquelles ils se déroulent dans les services d'information (manque d'encadrement, collection peu développée, manque de matériels de travail...) ne permettent pas toujours à l'étudiant d'associer la théorie à la pratique.

Concernant le matériel didactique, on constate qu'il n'est pas à la taille de la vocation du CEFOCI. Les tables de classification comme la CDU et la CDD sont en nombre extrêmement insuffisant. Il est aujourd'hui impossible de concevoir la formation en sciences et techniques de l'information sans un matériel informatique. Le CEFOCI n'en dispose pas et se contente des quelques ordinateurs de l'ENA. Certains cours comme `'la documentation audiovisuelle'' nécessitent un laboratoire pour la pratique. Mais cette matière est purement théorique faute de matériels pour faire toucher du doigt la réalité aux étudiants.

En outre, il est surprenant de constater qu'un centre de formation d'archivistes, de bibliothécaires et de documentaliste ne puisse pas disposer de bibliothèque adéquate. Du moins celle qui existe est née avec le centre. Le `'Fonds CEFOCI'' comme on a l'habitude de l'appeler, est demeuré dans un état déplorable à la BUC avant d'être acheminée cette année vers une bibliothèque qui serait en construction au CEFOCI.

Toutes ces difficultés constituent des handicaps qui empêchent le centre de donner le meilleur de lui-même en matière de formation malgré la volonté de ses dirigeants. C'est cette volonté qui a permis la formation de la centaine d'archivistes, de bibliothécaires, de documentalistes exerçant sur le marché, malgré le manque de ressources matérielle, financière et humaine.

Mais une fois sur le terrain, ces diplômés éprouvent le besoin de mise à jour périodique de leurs connaissances. A ce niveau, le CEFOCI a-t-il joué son rôle ?

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery