la conservation de la biodivesité et cooperation internationale: exemple de projet CBTHA Maroc( Télécharger le fichier original )par Mohamed Moutaoukid Université de Limoges - Master 2007 |
Conclusion« ............ » Il est à signaler que la recherche universitaire est le grand absent dans la conception, la réalisation et le suivi-évaluation de ce genre de projets. Les points de vue et les fondements théoriques des scientifiques et des théoriciens dans différentes disciplines liées au développement durable ne circulent, malheureusement, que dans la sphère des universités. L'ouverture de celles-ci sur leur entourage est revendiquée et la sollicitude des responsables des projets de leurs savoirs est recommandée. Ce partenariat permettra de consolider la coopération internationale dans ce cadre et perfectionner les résultats de ces projets. Le débat fait naître d'autres concepts et d'autres approches. Ainsi, sur la base de la définition de développement durable issue de rapport Brundtland les interprétations vont diverger sur les conceptions des relations entre les humains et la nature. D'un coté les tenants de la "durabilité forte", pour qui les espèces et les écosystèmes ne sont pas remplaçables, et pour qui la durabilité impose la conservation intégrale de la nature. De l'autre, les tenants de la "durabilité faible", pour lesquels le progrès technique permet de substituer des produits à une nature qui n'est plus indispensable10(*). L'évaluation de la durabilité, chose à laquelle le projet CBTHA n'a pas prêté beaucoup d'attention, est de nature préventive et inclut systématiquement la prise en compte des incidences sur l'environnement, le social, le culturel, le spatial et l'économique11(*). Il s'avère important que "...pour faciliter l'évaluation de leurs résultats et faire mieux connaître leurs activités, tous les organes du système devraient être tenus de rédiger et de publier des rapports périodiques sur les initiatives qu'ils ont prises pour exécuter le programme...12(*)". Que l'on se situe au niveau national ou au niveau international, on se rend compte que l'évaluation environnementale traduit la recherche d'une meilleure protection de l'environnement, mais aussi le besoin de concilier intérêt économique et intérêt écologique.13(*) En outre, l'expérience montre que les projets qui fonctionnent avec les institutions locales et les régimes des propriétés communes requièrent beaucoup de temps de « mise en route » pour que le processus de planification et de développement participatifs soit adéquat et efficace. L'extension de la durée du projet est une option à laquelle il s'avère important de s'investir étant donné que la majorité des actions du projet traîne à s'achever. A une année de la clôture du projet plusieurs questions doivent trouver de réponses si on veut que cette politique de FEM se prolonge et ce genre de projet se reproduise partout dans le monde : · quel est l'inventaire des actions FEM jusqu'à présent ? et quelle est leur évaluation ? · a-t-on pu adopter une approche au développement plus participative dans ces actions ? · a-t-on réussi à concilier les besoins en développement des populations locales avec les impératifs de la conservation de la biodiversité ? * 10 Weber J., op.cit. * 11 waaub J-P, "Evaluation et developpment durable", UQAM, 2005. * 12 Agenda 21, chapitre 38.4. * 13 Nanfah S.P.J.,"L'évaluation environnementale dans les conventions internationales relatives a l'environnement", master DICE. |
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