Thérapie à médiation par l'animal au service des personnes handicapées( Télécharger le fichier original )par Patrick AQDOLF Faculté des Sciences Economiques Sociales et Juridiques - Université de Haute Alsace - Mulhouse - MASTER II en Ingénieurie de Projets en Economie Sociale et Solidaire 2006 |
CHAPITRE IPROBLEMATISATION - DETERMINATION D'HYPOTHESES1ère Partie : Médication allopathique et thérapie3(*) (ou psychothérapie4(*)) à médiation Alors que sont rassemblés de manière générale toutes les conditions nécessaires à l'accompagnement des personnes admises dans des structures d'accueil spécialisées pour qu'elles acquièrent plus d'autonomie et d'épanouissement, on constate une aggravation des pathologies. C'est ce qu'expliquent l'explique le D° JS de l'IMPro « Artisans » de Colmar5(*) , ainsi que D. Psychologue6(*) du même établissement, tandis que depuis ces sept dernières années, il n'y a paradoxalement, pas d'augmentation de cas pathologiques recensés7(*). Ainsi comme le montre le tableau suivant et le graphique, le nombre de places en hospitalisation jour et nuit pour ce qui concerne la psychiatrie générale est stable avec même une tendance à la baisse - on retrouve une tendance identique s'agissant de l'évolution du nombre de lits:
On constate la même tendance dans la région Alsace en ce qui concerne les foyers d'hébergements, nombre de lits en maison d'accueil spécialisée, foyers occupationnels et médicalisé : Nombre de lits
Ces observations concernent également la qualité des personnels intervenants auprès des malades, les prévisions d'investissements8(*) relatifs aux établissements et équipements, enfin les réponses scientifiques qui ont fait de leur côté des progrès importants depuis cette dernière décennie. Au total, on peut parler d'une amélioration considérable de la médication allopathique. Il serait inutile de présenter ici de manière intégrale l'ensemble des classes médicamenteuses liées aux progrès de la recherche sur la plan des médications allopathiques ainsi que leur compositions ou caractéristiques pour illustrer le résultat des recherches en matière de traitement allopathique, toutefois nous pouvons spécifiquement présenter de manière la plus lisible possible la classe des neuroleptiques puisque cette dernière résultant d'importants progrès en matière de recherche médicale, est une réponse aux troubles psychiatriques qui nous intéressent. Les informations qui suivent proviennent essentiellement de l'association « Schizo Anonyme, ainsi que du site Internet médical « doctissimo.fr » : Les neuroleptiques, appelés également "antipsychotiques", agissent sur les neurones qui sont des cellules formant le cerveau et le système nerveux. Les neurones communiquent entre eux grâce à des molécules, les neurotransmetteurs, qui font office de "messagers" en sautant d'une cellule à l'autre à très grande vitesse. Chaque neurone possède des "récepteurs", qui permettent de recevoir des molécules, ainsi que des "émetteurs", qui envoient une autre molécule au neurone suivant. Les neuroleptiques agissent en bloquant partiellement la réception d'un des neurotransmetteurs les plus importants qui est la dopamine. Les neuroleptiques dits "atypiques" agissent également sur les récepteurs d'une autre molécule : la sérotonine. Les molécules du médicament viennent se placer sur une partie des récepteurs, les empêchant de recevoir les molécules de dopamine. Jusqu'à 70% de ces récepteurs peuvent être bloquées lors d'un traitement à doses élevées. L'intensité des impulsion nerveuses, et, donc, des sentiments par exemple la peur, la colère, la joie etc. , est ainsi diminuée. C'est ainsi que peut rendre service un traitement à base de neuroleptique, lorsqu'il n'est plus possible de communiquer avec un patient. Mais les neurones réagissent à cette médication, ainsi de nouveaux récepteurs à la dopamine peuvent apparaître durant le traitement. Ces nouveaux récepteurs subsistent en partie si le traitement est interrompu. Ce qui peut entraîner des séquelles durables. Les neuroleptiques sont généralement prescrits sur une longue période, souvent à vie. Pourtant, leurs effets indésirables sont nombreux comme par exemple l'apparition de difficultés de coordination, des troubles de concentration, une prise de poids, des tremblements etc. Certaines séquelles peuvent être définitives, la plus connue étant la dyskinésie tardive, qui se traduit notamment par des contractions involontaires et incontrôlables de la langue et du visage. Les aspects désagréables d'un traitement aux neuroleptiques sont tels que ces médicaments ne devraient être administrés qu'en cas de nécessité absolue or, selon certaines associations, notamment Schizo Anonyme, c'est le contraire qui se passe actuellement. Toujours selon cette association, les neuroleptiques sont parfois administrés à titre préventif, à une personne dont un psychiatre croit qu'elle pourrait développer une psychose. Cette pratique est très contestable. En effet, les effets indésirables du neuroleptique sont tels qu'ils peuvent rendre la personne malade, ce qui doit toujours justifier une prescription à posteriori. On voit bien, à partie de cet exemple quels sont les modes d'intervention des substances, ici les neuroleptiques, sur le plan scientifique et qu'elles peuvent être les limites de cette application thérapeutique. Aussi, d'autres formes d'intervention ont existé avant l'apparition des médicaments de synthèses notamment des interventions basées sur l'utilisation de l'animal, de l'eau ou d'autres « supports » favorisant le bien être et la guérison. * 3 Voir définition en annexe page m1 * 4 Ibid p.1 * 5 Interview Médecin Psychiatre du 16 février 2006 - voir compte rendu en annexe pages h3/h4 * 6 Interview Psychologue du 7 mars 2006 - voir compte rendu en annexe page i1 * 7 Voir statistiques en annexe sur l'évolution du nombre de nouveaux malades en Alsace - page k1/k15 * 8 Extrait de la circulaire de programmation 2006 annexe III - voir annexe page l1 |
|