4.4. Les mouvements associatifs.
Pendant longtemps, les congolais n'ont pas connu de culture
associative. Ce fait s'explique par le fait du régime politique
marxiste-léniniste (1968-1991) dans lequel le pays a baigné.
C'est donc dire que l'initiative privée était interdite, seul
l'État devrait tout faire.
Aujourd'hui, on vit un véritable balbutiement dans la
prise d'initiative personnelle ou associative chez les congolais. Or,
l'État seul ne peut faire la promotion et la sauvegarde du patrimoine
culturel national. La raison est double : l'éternel manque de moyens
financiers et la non prise en compte effective de la dimension culturelle
du développement. Les mouvements associatifs serviraient de groupes
de pression sur l'État et à tous ceux qui voudront faire usage
des structures culturelles du patrimoine. Pour plus d'efficacité, les
associations auront dans leur composition, des professionnels du patrimoine et
des non professionnels. Elles devraient travailler en connivence avec leurs
consoeurs africaines et des autres continents. Dans cette perspective, il
serait encouragé la création d'associations pour la
défense des arts et de l'artisanat en milieu scolaire et surtout dans
les campagnes. L'État jouera, dans ce nouveau paysage, le rôle
d'incitation et d'arbitre de ces associations en créant un cadre
juridique favorable.
Toutefois, ce programme ne peut pas être
réalisable sans un cadre général favorable. Nous
envisageons, pour ce faire, des perspectives qui pourront s'étaler
graduellement dans le temps.
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