3.6 NEUROIMAGERIE
3.6.1 RPC
Les RPC de la British geriatrics society (20) notent que, bien
qu'un certain nombre de patients avec ECA souffrent d'une démence ou
d'une autre affection cérébrale structurelle sous-jacente (par ex
un antécédent d'AVC), il a été montré que le
CT n'est pas utile en routine pour identifier la cause de l'ECA (269) et
devrait être réservé aux patients chez qui une
lésion intracrânienne est suspectée (Grade IIb). Cela
inclut les patients présentant (Grade III) des signes neurologiques
focaux, un état confusionnel suite à un TCC ou à une
chute, ou encore des symptômes d'hypertension intracrânienne.
Selon les RPC de l'APA (18), un CT ou une IRM doivent
être effectuées seulement si les données cliniques
l'indiquent. D'après les RPC de l'ANAES sur les soins palliatifs
finalement, « en fonction des données de l'examen clinique, (par
exemple en présence de signes neurologiques focalisés), un
scanner ou une IRM peuvent être discutés (270).
3.6.2 Revues systématiques
Selon une revue systématique récente sur la
prise en charge de l'ECA (120), la neuroimagerie est indiquée en
présence de signes neurologiques nouveaux ou s'il y a eu TCC
récent.
3.6.3 Etudes
Tine revue datant de 2000 (267) détaille les travaux
existant sur l'imagerie de l'ECA. Elle ne rend pas compte de la recherche de
littérature mais ses références correspondent à
celles identifiées par notre recherche de littérature. Les
auteurs mentionnent une étude (271) portant sur 69 patients et montrant
une différence significative à l'imagerie entre un groupe de
patients avec ECA et un groupe contrôle. Ces anomalies ne sont toutefois
pas la cause primaire de l'ECA mais indiquent plutôt la présence
d'une maladie structurelle sous-jacente (102). La même équipe a
montré d'autres différences structurelles entre des patients avec
ECA et un groupe contrôle (269).
Tine autre étude (272) s'est intéressée
à la variabilité dans la décision de faire un CT. Elle
montre que des CT sont pratiqués plus couramment dans l'ECA que dans les
troubles cognitifs ou de la conscience. Sur les 42/279 CT pathologiques, 40
concernaient des patients avec troubles de la conscience ou déficit
neurologique nouveau. Tine des conclusions de l'article est qu'il faut d'autres
études avant de pouvoir formuler des RPC pour la décision de
faire ou pas un CT.
Berk (273) s'est par ailleurs intéressé à
l'association entre différents diagnostics psychiatriques et la pose
d'indication à un CT par les praticiens, pour constater que les
diagnostics associés de manière significative à la
décision de faire un CT étaient la démence et l'ECA. Il
montre que la démence comme la présence de troubles neurologiques
ou d'anomalies au status mental organique étaient prédictives de
l'anormalité du CT. En conclusion, il propose que ces variables ainsi
que le diagnostic ECA soient pris en considération pour poser
l'indication à un CT.
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