1.4. Contexte socio-démographique
La ceinture verte constitue une zone tampon entre les
préfectures de Rabat et de Témara sous forme d'écran
végétal, s'étendant sur le territoire administratif des
communes urbaines de Yacoub Al Mansour, Agdal-Riad coté Rabat et la
municipalité de Témara et de Harhoura côté
Témara. C'est pourquoi, il apparaît opportun de connaître
l'évolution démographique au niveau de ces deux
agglomérations.
Tableau 4 : Evolution de
la population de l'agglomération de Rabat et de
Témara.
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1994
|
2004
|
Taux d'accroissement
|
Préfecture de Rabat
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623457
|
627932
|
0.1
|
Agdal-Riad
|
74006
|
90568
|
2
|
Youssoufia
|
170138
|
172863
|
0.2
|
Hassan
|
146488
|
128425
|
-1.3
|
CYM
|
199675
|
202301
|
0.1
|
Souissi
|
25070
|
27323
|
+0.9
|
Préfecture de Témara
|
244801
|
393262
|
+4.9
|
Témara
|
130793
|
225497
|
+5.6
|
Harhoura
|
6386
|
9245
|
+3.8
|
Source : Données du recensement
général de la population de 1994 et de 2004
Le tableau ci-dessus révèle que la ville de
Rabat a connu une quasi stagnation sur le plan démographique, elle ne
reçoit plus de population nouvelle. La ville de Témara au
contraire est caractérise par sa forte attractivité migratoire
régionale et nationale, elle absorbe d'année en année de
nouveaux flux importants de populations. Sur la base du recensement
général de 2004, la préfecture de Témara compte
393262 habitants. Rabat compte un peu moins de 628.000
habitants.
Toutes les communes urbaines de Rabat ont connu un taux
d'accroissement relativement moins dynamique, à part la commune de Hay
Riad qui contient une bonne partie de la ceinture verte et qui a
enregistré un taux d'accroissement moyen annuel de 2%.
La croissance de la population à la municipalité
de Témara dépasse largement celle de Rabat, elle a atteint une
valeur des plus élevées à l'échelle nationale avec
5.4%. Il en est de même pour la commune de Harhoura qui constitue en
fait une même continuité de la municipalité de
Témara et qui a connu un taux d'accroissement de 3.8% entre
1994 et 2004.
Le ralentissement de l'expansion de Rabat s'explique par ses
limites naturelles (océan, Bouregreg, ceinture verte) qui
entraînent de faibles disponibilités de terrains à
construire à l'intérieur de Rabat. De ce fait, la
ceinture verte n'est pas à l'abri d'une éventuelle
urbanisation. Le changement d'affectation de zones est la seule
possibilité offerte au développement de la ville de Rabat qui
pourra combler les besoins des prochaines années en terme de logements
et d'équipements publics. Quant à Témara, si le taux
d'accroissement annuel de 5.4% se maintient, sa croissance sera
inévitablement matérialisé sur les espaces naturelles.
Il faut souligner, qu'avec l'évolution
démographique actuelle, si les développements urbains de Rabat et
de Témara ne sont pas contenus dans leur limites actuelles
empêchant leur fusion par le maintien de la ceinture verte entre les deux
agglomérations, tout effort d'organisation proposé en
matière de planification deviendra inopérant favorisant le
développement d'une urbanisation anarchique dont les conséquences
seront très lourdes à gérer pour la collectivité et
l'Etat.
De surcroît, l'absence de disponibilité
foncière pour la création de nouvelles espaces verts
récréatifs ne permettra pas d'atteindre le seuil de 10
m2/habitant recommandé par l'OMS, ni d'assurer une desserte
suffisante dans certaines communes carencées. Les besoins ressentis au
niveau de l'agglomération devront être comblés par
l'ouverture de la ceinture verte au public.
Donc, la ceinture verte doivent faire l'objet d'une
attention accrue et doivent être conservées et valorisées
dans son intégrité pour le bien-être des habitants de la
wilaya de Rabat mais également pour celui des générations
futures, et cela ne peut se faire que par un aménagement en
équipement de récréation et d'éducation
à l'environnement qui aurait sans aucun doute un impact très
positif sur l'environnement urbain de l'agglomération.
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