B.
L'évaluation de la performance du côté de
l'activité.
Cette évaluation peut se faire soit au cas par cas en
prenant isolement une activité donnée, soit en tenant compte
d'une population d'activité créée.
1. Dans le cas de
l'évaluation d'une seule activité,
l'opération se rapproche d'un diagnostic classique d'entreprises
existantes, dans la mesure où l'examen des documents financiers nous
renseigne sur l'essentiel, à savoir la dimension économique de la
performance. Le compte de résultats, à la fin de la
troisième année d'exercice, fournit le chiffre d'affaires et
l'ensemble des soldes intermédiaires de gestion qui débouchent
sur l'estimation du résultat net, réponse à un certain
nombre d'interrogations fondamentales : la rentabilité obtenue, en
valeur absolue ou rapportée à certaines valeurs du compte de
résultante ou du bilan, est-elle satisfaisante ? Il s'agit de faire
un examen du degré de conformité des résultats obtenus par
rapport aux objectifs du business plan (plan d'affaires). Le plan d'affaire
contient dans sa partie des comptes prévisionnels de l'entreprise
future, l'expression chiffrée des ambitions du créateur
et des moyens qu'il entend mettre en oeuvre pour les accomplir. Ces
comptes étant normalement établis sur une période de trois
ans, on dispose ainsi d'une base de référence pour juger de la
performance accomplie à l'expiration de cette période.
2. Dans le cas de la
considération d'une population d'activités
créées, il s'agit d'évaluer la performance
d'un ensemble d'activité à partir de sources statistiques ou de
résultats d'enquêtes. Ce type d'étude est
généralement à visée statistique, avec le souci de
comparer les initiatives entre elles, de savoir quelles sont celles qui sont
plus performantes que d'autres, et si possible pour quelles raisons elles le
sont.
Notre étude portant sur une population
d'activités et de promoteurs du Fonds National de l'Emploi (Agence
Centrale) entre 1996 et 2005, nous envisageons la dernière conception de
l'évaluation afin d'apprécier l'efficacité de la promotion
d'emplois à travers la création d'activité et certains
déterminants (indicateurs) qui conditionnent le succès ou
l'échec des activités.
C.
Mesure de la Pérennité des activités d'auto emploi
Saporta B, et Verstaete T, proposent deux manières de
mesurer la pérennité avant de procéder aux analyses de
régression :
-d'un point de vue statistique, la pérennité,
sur un échantillon de créations d'activité, est
mesurée sous la forme d'une variable nominale, c'est-à-dire, une
variable d'état, qui ne prend alors que deux modalités
(entreprises encore en vie ou non, codées 1 ou 0 si l'on souhaite
effectuer des analyses de régression pour expliquer cette variable
nominale) ;
-mais une autre possibilité est offerte, toujours
à propos d'un échantillon d'activités créées
à la même date. On peut, si les informations disponibles le
permettent, comptabiliser pour chacune des créations leur
durée de vie, et considérer cette durée comme un
indicateur numérique de pérennité, sous la forme d'une
variable mesurée à l'aide d'une échelle de proportion (une
entreprise ayant survécu quatre ans a une pérennité deux
fois plus élevée que celle qui n'a survécu que deux ans,
etc.).
Les analyses de régression sont ensuite
effectuées sur cette variable numérique. Nous
déterminerons deux variables dont la combinaison nous permettra de
déterminer la pérennité des activités
créées par le FNE entre 1996 et 2005. La variable
« Existence » (E) permettant de savoir si une
activité créée est encore en vie. Cette variable est
évaluée sur 5 points, La deuxième variable est la
durée de vie (D) évaluée également sur 5 points. La
combinaison de deux variables (E +D) donne l'expression de la
pérennité (P) évaluée à son tour sur 10
points.
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