Section 3 : L'impact d'auto
emploi sur l'autonomie financière des promoteurs
I. Constat sur la sortie de la
pauvreté par l'auto emploi
Selon une étude faite par la Banque Mondiale
intitulée « la parole est aux pauvres » montre que
(Creating Jobs : an overview, 2006), la vaste majorité de
population qui échappe de la pauvreté y arrive soit en
travaillant comme indépendant (start once own business),
environ 60% (homme comme femme), soit en travaillant dans une activité
existante (finding work in an existing firm), environ 50%. Cet
aperçu est livré par diagramme suivant :
Figure
n°8° : Commencer une activité est moyen principal de
sortir de la pauvreté
Source: Doing business in 2006, P. 5. Voir aussi dans les
débats économiques du Cameroun, P.58.
Cette enquête a été menée
auprès de 60 000 hommes et femmes de 60 pays pauvres et a mis
l'accent sur le renforcement des moyens d'action de ces gens (pour qu'ils
puissent maîtriser les facteurs qui influent sur eux) et leur
sécurité (c'est- à -dire leur capacité de subvenir
durablement à leurs besoins). Nous l'avons déjà
souligné que l'activité créée par un promoteur lui
confère un statut d'employé. De la même manière le
promoteur tire de son activité l'essentiel de son revenu. Il va s'en
dire que la pérennité de l'activité est un moyen pour le
promoteur de conserver ce statut d'employé, mais aussi tous les
avantages qu'il retire de son activité. La pérennité se
comprend alors comme la durée pendant laquelle le promoteur se maintient
en tant que travailleur indépendant. Cette durée a un réel
impact sur l'autonomie financière du promoteur lorsqu'il n'avait pas
auparavant d'autres sources de revenu ou lorsqu'il dépendait de la
solidarité familiale ou étatique.
Dans la partie pratique, nous essayons de faire un
rapprochement entre la durée de vie des activités
créées par le FNE et l'évolution de
prélèvement des promoteurs (taux de variation annuelle du
salaire). De façon générale, la pauvreté comme
l'autonomie financière s'apprécie tant au niveau macro
économique (relation entre la performance macroéconomique et la
pauvreté) qu'au niveau micro économique (relation entre
performance de l'entreprise et la création de richesse). Au niveau macro
économique, la question est de savoir comment faire
bénéficier les populations pauvres des fruits de la croissance.
Sur le plan de la création d'activité, la réflexion est
identique : comment faire passer le promoteur d'un étant de
dépendance financière à un état d'autonomie
financière. Ou alors comment assurer durablement cette autonomie.
|