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Impact de la formation professionnelle sur l'efficacité de l'entreprise

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par Gédéon MANGA OKENGE
Université protestante au Congo - Licence 2006
  

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2.2 L'organisation comme objet

En tant qu'objet, l'organisation est le résultat de l'activité. C'est la structure qui a été élaborée dans la phase de l'organisation.

H. Mintzberg13(*) définit la structure comme «  la somme totale des moyens employés pour diviser le travail entre des taches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre les taches ».

IL s'agit essentiellement : 

- Des différents découpages effectués entre les activités, les fonctions, etc.... ;

- Des procédures retenues, telles qu'elles sont décrites dans des modes des opératoires, pour exécuter les taches et les coordonner.

La définition proposée par Mintzberg indique bien qu'il s'agit d'une Somme totale des moyens : Cette somme des moyens comprend les objets les plus divers, organigramme, fiches de poste, manuels procédures, agencement physique des locaux, etc.... ces moyens visent un objectif technique simple : limiter l'incertitude. Grâce à la procédure inscrite sur le mode opératoire, l'employé sait ce qu'il faut faire.

En tant qu'objet, l'organisation est relativement statique, d'autant qu'elle est souvent perçue ou travers d'un organigramme qui est un simple schéma de répartition de taches et des responsabilités.

Donc l'organisation vise à limiter l'incertitude des actions. Et, la structure ne doit pas être figée, elle doit évoluer : l'organisation (Objet) doit donc être soumise à des réorganisations (activité).

2.3 L'organisation comme entité sociale

Une des difficultés majeures pour faire évoluer les organisations est leur capacité de résistance aux changements car l'organisation n'est pas un objet inerte c'est une entité sociale qui à une existence propre.

A. Etzioni14(*) définit l'organisation comme une « unité sociale (un groupement humain) délibérément construite pour promouvoir des buts spécifique et constamment réaménagée pour atteindre ces buts ».

Cette façon de définir l'organisation met l'accent sur quatre points importants :

- L'unité sociale : l'organisation existe en tant que telle, elle a une existence propre distincte de celle de ses membres (exemple des entreprises qui continuent à exister avec un personnel différent tout au long de son histoire).

A contrario certaines entreprises ne sont pas de « vraies » organisations la disparition de l'artisan boulanger fait parfois disparaître la boulangerie. Famille et entreprise sont confondues dans une forme inachevée d'organisations) ;

- La construction délibérée : l'organisation n'est pas spontanée ; ceci renvoi à l'organisation en tant qu'activité. IL faut maîtriser la construction de l'organisation ;

- La finalisation : une organisation est construite pour faire quelque chose ; des buts sont à atteindre. L'absence des buts en facteur de crise de l'organisation, notamment quand elle ne vit plus que pour sa propre survie ;

- L'adaptation : l'organisation se heurte à des difficultés, à des changements dans l'environnement ; elle s'adapte en modifiant ses moyens et /ou ses buts.

Définir l'organisation comme entité sociale permet de dépasser la vision du seul outil organisationnel pour prendre en compte deux faits majeurs :

§ L'organisation est plus que la somme de ses parties : sa spécificité est plus dans la nature des interrelations entre ses composants que dans la nature de ses composants ;

§ L'organisation n'étant pas inerte, le problème de son contrôle se pose d'une manière moins « rationnelle », moins « linéaire » que ne laisse supposer la vision de l'activité organisationnelle en termes d'établissement des procédures.

Le problème du pouvoir sur l'entreprise devient le problème du pouvoir dans l'entreprise.

Des nombreux courants théoriques ont exploré les diverses implications de la prise en compte de l'organisation en tant qu'entité sociale :

L'approche socio technique de F.E. Emery et E.L.Trist15(*), insiste sur le fait que l'efficacité de l'organisation (son aptitude à atteindre ses buts) ne dépend ni totalement des procédures (notamment dans le domaine technologique) ni totalement des comportements individuels mais d'une individuels mais d'une interrelation entre les deux.

Dans une autre perspective d'analyse, M. Crozier et E. Friedberg dans leur ouvrage l'acteur et le système, soulignent que l'organisation, cadre d'action du décideur est un système social qui n'est pas entièrement régulé, pas entièrement contrôlé par la « direction » car chaque participant essaie de gagner une certaine autonomie en jouant avec les règles de l'organisation. La gestion de l'organisation implique de prendre en compte les jeux de pouvoir des différents acteurs.

* 13 H. Mintzberg, Structure et dynamique des organisations, éd. d'organisation, Paris, 1982, p.26

* 14 A. Etzioni, Les Organisations modernes, éd. Duculot, Bruxelles, 1971, p.33

* 15 FE Emery et E.L Trist , Social-Technical system in systems thinking,éd. Penguin, Londres,1969, cite par J.L

Charron et S. Separi, op.cit. p.6

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