Description Technique et Analyse Stratégique des Indices Boursiers.( Télécharger le fichier original )par Omar Belahbib Université Abdelmalek Essâadi TANGER MAROC - Licence 2006 |
III-3- Les bourses asiatiques:a) La bourse de Tokyo : Appelée Kabuto-cho, a une capitalisation boursière supérieure à l'addition de toutes celles des places européennes. Tokyo a connu une hausse continue et très rapide depuis le début des années 1970, mouvement soutenu par les performances des entreprises nipponnes, par la faiblesse de l'inflation et par l'excédent commercial japonais. De ce fait, le Kabuto-cho a atteint des sommets: dans les volumes (en juillet 1986, il s'échangeait en moyenne 1 milliard de titres par jour), dans les PER (entre 30 et 65) mais aussi dans les capitalisations et la croissance des cours (le krach de 87, moins 20 %, fut effacé en quelques semaines). Ceci a conduit à une surévaluation des valeurs, et au début de 1990 les opérateurs en ont pris conscience en même temps que des scandales politico-économiques secouaient les milieux financiers, qu'une tension sur les salaires engendrait un regain d'inflation et que l'excédent commercial semblait se ralentir. Le premier semestre 1990 fut pour Tokyo un véritable krach rampant: en avril la Bourse avait perdu près de 35 %, la guerre du Golfe faisant plonger l'indice Nikkei à moins 43 % à la mi-septembre. Le Kabuto-cho ne s'est jamais remis de son krach de 1990. Depuis, l'indice Nikkei joue au yo-yo, tout en restant de 30 à 45 % inférieur à son plus haut de fin 1989. Cette situation a conduit les plus grandes maisons de titres nipponnes (l'équivalent de nos sociétés de Bourse), comme Nomura, Nikko et Daîwa, vers de très sérieuses difficultés. En effet, pendant la folle croissance des années 80, elles s'étaient engagées auprès de leurs plus gros clients à ne pas leur faire réaliser de pertes! La chute des cours, la multiplication de scandales financiers, la différence de traitement entre petits et gros porteurs a empêché le marché de redémarrer, ce qui a mis les maisons de titres japonaises dans des situations difficiles. La Bourse japonaise n'a pas supporté la baisse des cours. Celle-ci a révélé un système financier corrompu dont l'auto-alimentation l'a déconnecté des autres places financières internationales. Des projets de réforme sont en cours, afin de doter l'économie japonaise d'un marché financier à sa hauteur. Les premiers ont trait à la moralisation du marché et pourraient conduire le Japon à doter le Kabuto-Cho d'une sorte de COB. III-4- Les bourses Africains:a) la Bourse de Casablanca: Crée en 1929, sous le nom de l'Office de Cotation des Valeurs Mobilières, la Bourse de Casablanca a connu plusieurs réformes, depuis. La première, en 1948, a attribué à la Bourse des valeurs la personnalité morale. La seconde, en 1967, a permis de la réorganiser juridiquement et techniquement et de la définir comme un établissement public. Depuis 1993, la Bourse de Casablanca vit une seconde jeunesse suite à la promulgation d'un ensemble de textes de lois, portant réforme du marché financier et création des cadres réglementaire et technique indispensables à son émergence. A noter que la première place boursière était à Tanger non seulement la première au Maroc, mais aussi la première en Afrique. |
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