D-1/ Définition et fonctionnement d'un
OPCVM :
Le sigle OPCVM désigne les Organismes de placement
collectif en valeurs mobilières ; c'est tout simplement un portefeuille
investi en bourse (Actions, Obligations) dont on peut acheter une petite
part.
Autrement dit, que les OPCVM sont des fonds d'investissement
qui permettent aux épargnants d'investir collectivement dans
différentes valeurs et titres en détenant des actions ou des
parts représentatives de l'investissement qu'ils ont
réalisé tout en confiant l'acquisition et la gestion globale de
ces valeurs à une entité représentée par des
professionnels des marchés des capitaux.
Il existe deux types d'OPCVM, les SICAV et les FCP. Il n'y a
pas de différence dans leur mode de fonctionnement seule leur nature
juridique est différente.
v Société d'investissement à capital
variable (SICAV):
La SICAV est une société anonyme qui a pour
objet exclusif la gestion d'un portefeuille de valeurs mobilières et de
liquidités dont les actions sont émises et rachetées
à tout moment à la demande de tout souscripteur ou actionnaire,
à un prix déterminé. Elle est créée sur
l'initiative de ses fondateurs.
v Fonds commun de placement (FCP)
Le FCP qui n'a pas la personnalité morale est une
copropriété de valeurs mobilières et de liquidités,
dont les parts sont émises et rachetées à tout moment
à la demande de tout souscripteur, à un prix
déterminé.
Il est créé à l'initiative conjointe d'un
établissement de gestion et d'un établissement
dépositaire.
III- Historiques des principales bourses
internationales :
Les principales bourses sont celles de New York (wall-street),
Tokyo, Londres, Francfort, Paris, Nord européennes et de Luxembourg.
III-1- Les bourses
européennes :
a) La Bourse de Francfort :
La première Bourse des changes fut ouverte à
Francfort en 1402. Les premières transactions portaient surtout sur les
lettres de change. En 1585 commence le commerce des actions, puis, vers la fin
du XVII siècle, celui des obligations. Les banquiers les plus actifs sur
ces marchés furent les frères Bethmann et Rothschild. Les
premières actions négociées à Francfort furent
celles de la Banque nationale d'Autriche, en 1820. En 1879, un nouveau
bâtiment fut construit pour abriter la Bourse des changes qui
était installée jusque-là dans un bâtiment proche de
l'église Saint-Paul. Francfort occupait au XIX siècle une place
importante en matière d'arbitrage international et de placement des
émissions étrangères, du fait de ses liaisons avec les
pays étrangers.
Avant la Première Guerre mondiale, la cote de Francfort
comptait déjà 388 obligations et 51 actions
étrangères.
Les transactions sur actions furent concentrées sur la
Bourse de Berlin, quand Berlin devint la capitale du Reich. Cette Bourse devint
la plus importante.
Après la chute du Troisième Reich, la Bourse de
Francfort fut la première à fonctionner à nouveau en
septembre 1945.
Depuis 1991, le gouvernement fédéral allemand a
pris une série de mesures pour renforcer la place boursière
allemande et notamment encourager les PME à s'introduire en Bourse.
b) La Bourse Parisienne :
En France, un marché portant sur l'or et les effets de
commerce existait dès 1141. Les changeurs, spécialisés
dans le négoce des effets de commerce, avaient un monopole pour les
opérations de change. Le marché des changes, situé
à Paris sur le Pont au Change disparut à la suite d'un incendie
en 1621. Les agents de change s'installèrent alors dans la cour du
Palais de Justice, puis rue Vivienne. En 1719, la première Bourse fut
construite par le financier écossais John Law. En 1724, après
l'échec de Law, la Bourse de Paris fait l'objet d'une
réglementation royale. Elle s'installe alors rue Quincampoix, puis au
Palais Royal. Le palais Brongniart ou palais de la Bourse, commandé
Napoléon, fut achevé en 1827.
c) La Bourse Luxembourgeoise :
La Bourse de Luxembourg a été ouverte le 6 mai
1929, l'année du grand krach. Elle a développé certaines
spécificités. Dès 1969, ont été cotés
les emprunts internationaux. Le développement des euro-obligations dans
les années 1980 a entraîné une croissance du marché,
car les investisseurs recherchaient un pays favorable aux marchés de
capitaux, sans réglementation des changes. En 1981, ont eu lieu les
premières cotations d'actions en devises. Plusieurs réformes ont
été effectuées au niveau des instances et des structures
de la Bourse de Luxembourg.
d) La Bourse d'Amsterdam
A côte de l'Européen Options Exchange (premier
marche européen d'options négociables qui a vu son
développement freine par la croissance du Liffe et du MATIF), la Bourse
d'Amsterdam a connu trois années de reforme sur la cotation, sur les
intermédiaires et est devenue un des marches européens les plus
efficaces et les plus attractifs pour les capitaux étrangers.
g) Les Bourses des nordiques :
Les marches financières nordiques (Stockholm,
Copenhague, Oslo et Helsinki) sont des marches de petite taille, accueillant
très peu de titres étrangers. Ce sont des marches concentres
autour de quelques très grandes entreprises (Ericsson et Asea en
Suède, le secteur maritime au Danemark, le secteur pétrolier
â Oslo, Nokia en Finlande) et très sensibles aux politiques
économiques.
Les entreprises nord européennes sont très
présentes à Paris. Les valeurs suédoises sont
représentées par ELECTROLUX, ERICSON à R.M, SEANVERT RING
au Second Marche, ainsi que SKE et VOLVO au comptant. Parmi les
Norvégiennes cotées à Paris, citons NORSK HYDRO à
R.M.
h) La Bourse de Londres :
En Europe, la première place par le nombre de lignes de
cotation, la capitalisation boursière et le volume de transaction est
Londres qui a assuré en 1990 près de 1 530 milliards de francs de
transactions, soit trois fois que Paris.
L'importance du London Stock Exchange est le résultat
de l'histoire économique de la Grande-Bretagne. Première
puissance industrielle et commerciale a la fin du XIX, elle s'est dotée
d'une marche financière capable d'assurer le financement de la
croissance des entreprises.
Londres est sans contestation la plus grande place
boursière européenne, non seulement pour son marché
d'actions, mais aussi par ses marches à terme. Le London International
Future Financial Exchange (LIFFE) est le grand rival du MATIF: une concurrence
féroce règne entre les deux marches pour obtenir le leadership
européen, mais le Liffe profite du fait que Londres est une plus grande
place financière que Paris.
Quant aux valeurs britanniques cotées sur le marche
français, nous retrouverons entre autres: IMPERIAL CHEMICAL el RM,
BRITISH PETROLEUM, CITY INVESTING, MARKS et SPENCER au comptant.
pour en venir à la dimension européenne, Londres
est considérée depuis longtemps comme la place principale
d'Europe, pas tellement â cause de l'importance du , marche d'actions
anglaises, mais plutôt â cause de ses marches des actions
internationales des devises, des transactions bancaires internationales, et des
émissions d'euro-obligations...
La prééminence de la Cite en Europe continuera
probablement, étant donne le rythme lent de la libéralisation
dans les autres pays membres de la Communauté européenne.
L'avantage dont jouit Londres dans la troisième dimension de la
concurrence mondiale avec New York et Tokyo en sera renforce. Londres a l'atout
de se trouver sur le méridien de Greenwich - qui passe par le nouveau
quartier de Canary Wharf - et ainsi dans le fuseau horaire qui fait le pont
entre New York et Tokyo.
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