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Description Technique et Analyse Stratégique des Indices Boursiers.

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par Omar Belahbib
Université Abdelmalek Essâadi TANGER MAROC - Licence 2006
  

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II- Les différentes catégories de titres et leurs caractéristiques

Jusqu'à une époque récente, les valeurs mobilières étaient représentées par deux catégories de titres qui matérialisent les droits acquis par ceux ayant apporté des capitaux à une collectivité émettrice publique ou privée. Celles-ci se différenciaient selon la nature des droits qu'ils représentaient et, partant, selon leurs caractéristiques économiques :

- Les «valeurs à revenu variable », les «actions » qui confèrent à leurs possesseurs la qualité d'associé dans une société de capitaux ;

- Les «valeurs à revenu fixe », les «obligations » représentatives d'un droit de créance.

Par ailleurs d'autres familles de titres sont apparues ayant pour objet l'amélioration de chacune des fonctions des marchés financiers.

a) Les actions :

L'action se définit comme un titre de participation dans une société de capitaux qui confère à son possesseur la qualité d'associé et, sauf exception, lui donne un droit proportionnel sur la gestion de l'entreprise, sur les bénéfices réalisés et sur l'actif social.

Droit à la gestion, dans la mesure où l'assemblée des actionnaires élit et contrôle l'organe responsable de la gestion de la société, conseil d'administration ou conseil de surveillance qui élit à son tour le directoire. Droit à l'information, dans la mesure où les actionnaires ont droit à la communication des documents indispensables à leur information sur l'activité et les résultats de la société.

Le montant du dividende est donc fonction de l'évolution des résultats de la société et de l'affectation qui leur est donnée. Pour ce motif, l'action est une valeur à revenu variable. Enfin, droit sur l'actif net de la société, c'est à dire sur l'ensemble de son patrimoine, déduction faite de ses dettes.

Au niveau du marché secondaire, la valeur de l'action peut descendre théoriquement à un niveau nul. A l'inverse, rien ne s'oppose à une augmentation continuelle des bénéfices de l'entreprise et par conséquent des dividendes distribués.

En d'autres termes, cette hausse n'est pas plafonnée. Le comportement rationnel d'un investisseur sur le marché boursier consisterait alors à ne pas acheter une action à un prix supérieur à celui correspondant à la valeur actuelle de tous les bénéfices futurs.

Théoriquement exacte, cette thèse est inapplicable en pratique, puisque les bénéfices futurs ne sont pas connus, surtout pour la place casablancaise qui est encore loin d'être efficiente.

De plus, les perspectives des sociétés sont actuellement difficiles à cerner, notamment avec le processus de mondialisation sanctionné par une vague de fusions et acquisitions. Jugé positif, ce phénomène tend à stimuler les achats d'actions, et par effet d'entraînement, dope le cours des bourses, d'où la formation de bulles spéculatives.

Conséquence : les cours des actions tendent peu à peu à dépasser les perspectives réalistes de bénéfices futurs, ce qui se traduit par des PER= (Capitalisation boursière / bénéfice) excessifs.

L'éclatement de cette bulle spéculative conduit alors à un retour des valeurs à des niveaux plus réalistes qui s'accompagne parfois de longues périodes de stagnation ou même d'érosion progressive des cours. C'est ce qu'a vécu justement la bourse de Casablanca depuis septembre 1998 jusqu'à une date récente.

b) Les obligations :

Pour trouver les fonds nécessaires à son développement, une collectivité peut émettre des titres de créance. Appelés «obligations », ces titres donnent à leurs détenteurs la qualité de créancier de l'organisme émetteur qui s'engage à les rembourser à une échéance déterminée et à leur verser un intérêt annuel fixé, d'où le nom de valeurs à revenu fixe.

Les caractéristiques principales de chaque obligation sont décrites dans le «contrat d'émission » qui précise le prix d'émission, l'intérêt ou coupon versé chaque année, le prix de remboursement et ses modalités (les modalités d'amortissement qui détermineront les conditions dans lesquelles les obligations seront remboursées et donc la durée de vie de l'emprunt).

Les diverses caractéristiques ainsi que certaines autres clauses moins importantes permettent de définir le «taux de rendement actuariel » et le coût annuel pour la collectivité émettrice d'une telle opération ainsi que le risque de l'obligation.

Contrairement à une action, l'obligation est représentative d'une dette, cette distinction est primordiale et explique en grande partie du fonctionnement de cette catégorie d'actif financier.

L'investisseur en obligations tient donc le rôle du banquier. Il prête de l'argent à une société ou au Trésor public en contrepartie d'un intérêt. Pour l'émetteur (entreprise, Etat...), la possibilité d'émettre des obligations lui permet de négocier les conditions plus avantageuses que celles exigées par les banques.

Chaque personne peut souscrire des obligations, en contrepartie, elle percevra des coupons (équivalent obligataire des dividendes).

Remarque :

Au Maroc, les émissions d'emprunts obligataires sont réservées a l'Etat, aux entreprises publiques ou semi-publiques autorisées ou garanties par l'Etat et, au niveau des entreprises privées, aux seules sociétés anonymes ayant deux années d'existence et un capital entièrement libéré.

c) les obligations convertibles en actions :

C'est un titre mixte entre les obligations et les actions.

Notons que l'émission d'obligations convertibles en actions implique la renonciation expresse des actionnaires à leur droit préférentiel de souscription aux actions crées par conversion de ces obligations.

d) Les OPCVM

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus