Publier un mémoire Consulter les autres mémoires |
|
Face à la situation engendrée par l'aggravation de la pauvreté au Cameroun et à l'urgence d'y faire face, des études ont été menées à l'effet d'identifier les axes majeurs de lutte contre la pauvreté au Cameroun. Les résultats de ces études, contenus dans le document intérimaire de stratégies de réduction de la pauvreté au Cameroun, font état de quatre grands axes sur lesquels doivent s'accentuer la lutte contre la pauvreté. Il s'agit de la croissance économique, de la démographie, des disparités régionales et de la mobilisation des ressources.
1 - Une croissance forte et de qualité
D'après les résultats des études sus-évoquées, la stabilité macro-économique demeure la condition essentielle pour la promotion de la croissance économique et la réduction de la pauvreté. La promotion d'une croissance forte et durable passe par l'application des politiques susceptibles d'améliorer le niveau et l'efficacité de l'investissement dans le capital humain et physique. A cet effet, il est indispensable de procéder à la promotion de la bonne gouvernance, de la transparence et de la responsabilité afin de créer un environnement propice à l'investissement privé ; à l'accélération de la libéralisation des échanges et de l'approfondissement de l'intégration sous-régionale et régionale, à la promotion des exportations et la création d'emplois en tirant parti des possibilités qu'offre l'économie mondiale (MINEFI, 2000 :10)
Le développement économique durable étant impossible sans la paix et la stabilité sociale, la garantie de ladite stabilité et la cohésion sociale passe par une répartition équitable des fruits de la croissance et la mise en oeuvre des politiques et stratégies qui permettent à l'ensemble des populations d'accroître substantiellement leurs revenus.
2 - Le défi démographique
Les enquêtes sus-mentionnées révèlent que la population camerounaise croît à un taux moyen de 2,9 % par an et qu'à ce rythme, elle se situerait autour de 24 millions d'habitants à l'horizon 2015. Cette évolution est, d'après les mêmes enquêtes, trop rapide et nécessite par conséquent une accélération de la création de richesses en vue de satisfaire les besoins de base des populations et faciliter l'accès de tous aux services sociaux essentiels. Il convient, face à ce défi, de promouvoir une politique de population compatible avec les contraintes existantes et de valoriser les ressources naturelles,. (MINEFI, 2000 : 10)
3 - Les disparités régionales
Les consultations participatives, en vue de la préparation de la stratégie nationale de réduction de la pauvreté, ont fait état de fortes disparités régionales au Cameroun en termes de dotation en ressources naturelles. Les populations ont relevé la levée des contraintes naturelles de leurs régions de résidence comme axes stratégiques premiers de réduction de la pauvreté. Ainsi, les programmes d'hydraulique, de désenclavement ou d'accès à la terre apparaissent aux yeux des populations, comme les priorités absolues d'une stratégie efficace de réduction de la pauvreté (MINEFI, 2000 : 11).
4 - La mobilisation des ressources
L'ampleur et la profondeur de la pauvreté, d'après les résultats de l'enquête, sont telles que le gouvernement doit mobiliser des ressources importantes pour hisser l'ensemble de la population au dessus du seuil de pauvreté.
Face à cette contrainte, la poursuite et le renforcement de la mobilisation de l'épargne intérieure pour le financement des actions prioritaires de réduction de la pauvreté sont requis. En plus du renforcement de sa solvabilité et de sa crédibilité extérieures qui, l'a conduit à bénéficier de l'allégement de la dette publique extérieure aux conditions de l'initiative en faveur des pays pauvres et très endettés (IPPTE), la mobilisation des ressources additionnelles d'aides publiques au développement est nécessaire pour le gouvernement en vue du financement des projets et programmes à impacts substantiels sur la réduction de la pauvreté. (op. cit. :11).