CONCLUSION
Les chapitres précédents ont essayé
de montrer in fine, le caractère inopérant du
système de transport et de transit routiers en général,
et en particulier les difficultés liées à l'application
des conventions TRIE et TIE, signées dans le cadre de la CEDEAO.
Face à cette situation qui constitue un obstacle majeur
pour l'intégration économique prônée par l'UEMOA,
quelles solutions fiables et durables peut-on préconiser à l'issu
de cette étude?
Si le régime du TRIE a besoin de la Caution comme
garantie financière, les moyens
de transports eux aussi doivent présenter des garanties
physiques pour sécuriser le régime, aux regards des
administrations impliquées tout au long du parcours:
70% du parc de véhicules de marchandises est
vétuste, il faut renouveler le parc automobile par des crédits
appropriés;
la régionalisation du Fonds de Garantie par un
seul prélèvement valable pour toutes les
frontières;
l'instauration d'un Document douanier unique valable pour
toutes les déclarations aux frontières ferroviaires et
routières;
utiliser de façon plus accrue l'informatique pour tracer
la marchandise et offrir aux usagers
les services informatiques leur permettant d'anticiper leurs
procédures de dédouanement; mettre fin aux multiples
contrôles effectués sur la route, préciser par texte
sur chaque corridor les lieux retenus éventuellement pour les
contrôles. Toutes les administrations doivent être
représentées dans ces lieux afin d'éviter la redondance
des contrôles.
La convention TIE devrait quant à elle subir un
toilettage significatif, en mettant l'accent sur:
la suppression des escortes administratives onéreuses;
l'instauration de contrats type de transport pour les
différentes catégories de marchandises.
Par ailleurs, les États membres de l'UEMOA
doivent afficher une réelle volonté politique visant à
faciliter les transports routiers le long des corridors de l'Union, et donner
aux Conventions TRIE et TIE la priorité qui leur revient par
rapport aux conventions bilatérales.
Cependant, compte tenue des nouveaux
problèmes de sécurité auxquels sont
confrontés les services internationaux de transports à
l'heure actuelle, il est d'autant plus important d'établir une
distinction claire entre la nécessité d'améliorer
l'efficacité des contrôles
et la nécessité correspondante de faciliter encore
plus les mouvements commerciaux licites.
De ce fait, les mesures prises pour améliorer les
contrôles et faciliter parallèlement les échanges
peuvent se conforter mutuellement et permettre d'instaurer un environnement
plus
sûr pour les activités commerciales
légitimes, et par là, de promouvoir la croissance
économique et de faire reculer la pauvreté.
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