PARTIE THEORIQUE
CHAPITRE I: GENERALITES
I.1. GENERALITES SUR
LE MANIOC
I.1.1. Historique et origine
Le manioc originaire de l'Amérique latine a
été découvert en 1558 au bord de fleuve Congo
(République Démocratique du Congo).
Le manioc était introduit en Afrique par les marchands
d'esclave et après atteignit l'Asie au 17ème
siècle.
Après 1850, la culture de manioc augmenta dans les
territoires de l'Afrique de l'Est grâce aux efforts des Européens
et arabes qui reconnurent sa valeur comme pièce de rechange dans les
périodes fréquentes de famine (1).
La production globale a atteint 167,7 millions de tonnes en
1999. D'après FAO cette production sera 208,8 millions de tonnes en l'an
2005 (10).
I.1.2. Description sommaire
Le manioc, Manihot esculenta CRANTZ (Syn.Manihot
utilissima POHL) est une dicotylédone pérenne de la famille
des Euphorbiacées (4).
Ses racines tubéreuses et fasciculées sont
riches en amidon et se conservent longtemps en bon état dans le sol. Les
fleurs de manioc sont en grappe et avortent souvent: d'où la
multiplication se fait par bouturage. Les feuilles sont alternes, à
multiples lobes.
Il existe plus de deux cents espèces de
Manihot dont Manihot glaziovii (Ceara); plante à
caoutchouc et Manihot utilissima (manioc) qui est la plante
vivrière la plus importante de la zone tropicale humide par sa
productivité et sa plasticité (2)
La plante de manioc est connue sous des noms très
divers: Ubi ketela (Indonésie); Manioca (Amérique de langue
espagnole); Mandioca (Brésil); Manioc (Madagascar et Afrique
francophone); Tapioca (Inde, Malaisie); Cassava (région anglophones
d'Afrique, Thaïlande); (9).
En République Démocratique du Congo (R.D.C.), le
manioc s'appelle en langues nationales: Songo (lingala); Mohogo (swahili);
Tshomba (tshiluba) et Madioko (kikongo).
I.1.3. Composition chimique.
La conclusion du «Congrès du manioc et des plantes
tropicales des territoires de l'Union Française » de 1949
mentionnée par Barampama (1992) stipule que la faible proportion des
calories lipidiques apportée par le manioc et l'insuffisance protidique
aussi bien que la médiocre valeur biologique des protéines du
manioc en font un aliment déséquilibré (5).
Pour le même auteur, s'il est vrai que les tubercules de
manioc sont pauvres en matières nutritives, excepté les hydrates
de carbone et certaines vitamines surtout la vitamine C, il ne faut pas perdre
de vue que les feuilles conditionnent d'importantes quantités de
protéine.
Le tableau i ci-dessous donne la répartition des
constituants chimiques dans les différentes parties de la plante de
manioc.
Tableau i: Composition chimique des principales
parties de la plante, en pourcentage de matières sèches
(13)
Constituants chimiques (%)*
|
PARTIES DE LA PLANTE
|
Racine entière
|
Ecorce
|
Cylindre centrale
|
Tige
|
Feuille
|
Matière sèche
|
35
|
30
|
40
|
30
|
15
|
Glucides
|
89
|
75
|
91
|
48
|
41
|
Lipides
|
1
|
2
|
0,5
|
9
|
6
|
Protides
|
2,5
|
4
|
2
|
10
|
25
|
Fibres
|
4,5
|
12
|
4
|
23
|
20
|
Cendres
|
3
|
5
|
2,5
|
10
|
8
|
Calcium
|
0,1
|
0,2
|
0,1
|
0,3
|
1,4
|
Phosphore
|
0,001
|
0,1
|
0,1
|
0,3
|
0,5
|
Fer
|
0,003
|
0,2
|
0,001
|
-
|
0,03
|
Sodium
|
0006
|
-
|
-
|
-
|
0,02
|
Potassium
|
1
|
-
|
-
|
-
|
2
|
Â-Carotène (mg)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
30
|
Thiamine
|
0,1
|
-
|
-
|
-
|
1
|
Riboflavine
|
0,1
|
-
|
-
|
-
|
2
|
Niacine
|
1,5
|
-
|
-
|
-
|
8
|
Acide ascorbique
|
80
|
-
|
-
|
-
|
500
|
* Sauf, autre indication
|